Médecin malgré lui, il était détenu dans une clinique suisse où il devait opérer à la queue leu leu façon Bézu tout ce qui alentour bougeait encore. Mais à la différence du regretté ténor, son tempo à lui, c’était le rythme cardiaque du patient, son instrument, un bistouri en or massif, sa mélodie, le chant d’une aide-soignante à jamais dévêtue… Libérez Campana ? Certes, mais aviez-vous pensé au syndrome de Stockholm ?
Des chaudes pistes jonchées çà et là de boites vides de Fanta citron convergeaient inexorablement vers une sombre clinique du Nord de Berne. Dans sa fuite, l’amateur de sodas avait dû les semer tel un petit Poucet ballonné. Et, tandis que les hourras bataves envahissaient la cité du rösti, l’enquêteur crut, entre deux solides infirmiers, apercevoir le sosie du vrai-faux repreneur de l’OM. Il semblait détendu, presque soulagé. Libérez Campana certes… Mais qu’en pensait Robert Louis-Dreyfus ?