Petit rappel des faits. En janvier 2007, le quotidien Libération titrait Rachida Dati-Xavier Bertrand : les deux voix de Sarkozy. Un an et demi plus tard, nos “tourtereaux” ont fait leur chemin. Méconnus à l’époque, on a désormais l’ étrange impression qu’ils ont toujours fait partie de notre triste quotidien.
D’entrée en pôle-position dès la constitution du gouvernement, l’égérie sarkozyste, symbole de l’intégration réussie, occupa largement l’espace médiatique. Copine de Cécilia, elle était aussi la favorite (en tout bien tout honneur) du roi. Tout lui était permis même les gaffes à répétition.
En retour, elle confiait à qui voulait bien l’entendre son adhésion totale à la politique de l’omnipotent. Depuis son étoile a curieusement pâli. Quasi-reléguée dans le ventre mou du peloton des ministres lambdas, elle ne fait pas partie à son grand dam, du clan des sept récemment initié par le monarque. Remise en selle avec l’affaire du mariage annulé, elle bénéficie encore d’une certaine bienveillance en haut-lieu même si ses frasques vestimentaires ont fini par lasser.
Le gros Bertrand, quant à lui, tel un ronflant diesel, est monté en puissance progressivement. Réforme des retraites, 35h, manipulation des syndicats, le Séraphin Lampion de la régression sociale frappe sur tous les fronts. Inlassable fayot, sa côte auprès de son altesse sérénissime atteint là son zénith. Fer de lance de la Task Force, intronisé à la direction de l’UMP pour encadrer l’insaisissable Devedjian, il ne faut pas chercher bien loin, comme disait Coluche, le nom du futur premier sinistre. Avantage Xavier donc. Elle est redoutable, il n’a pas besoin d’elle…