Tandis que l’omnipotent partagera ses vacances avec Carlita entre Fort Brégançon, tradition présidentielle oblige et le Cap Nègre, dans la somptueuse propriété familiale des Bruni-Tedeschi, l’actualité présidentielle marque enfin le pas si l’on excepte le cirage de pompes mutualisé Obama-Sarko. Pas trop tôt a-t-on envie de dire tant notre sémaphore national se sera agité dans tous les (non) sens depuis son arrivée au pouvoir. Pas un jour sans faire parler de lui à propos de tout et n’importe quoi. Impitoyable, il ne nous aura accordé aucun répit. De ses pathétiques déboires conjugaux jusqu’à l’hystérique Casse-toi pauvre con, rien ne nous aura été épargné. Retour sur plus d’une année de souffrance…
Ça commence par une première promesse non tenue. On aurait du y voir un signe. Après son élection, le petit homme devait aller se recueillir dans un monastère, histoire de faire le point sur lui, sa vie, son œuvre… sur dieu à l’occasion. Résultat des courses, on le retrouve à se dorer la couenne en boxer-short et ray-ban Aviator sur le yacht de luxe de son copain, le milliardaire Vincent Bolloré. La présidence bling-bling est en marche. Le paraître à la place de l’être, l’affichage de soi-même tous azimuts en guise de transparence, l’étalage de sa vanité jusqu’à l’écœurement. Ça continue au G8 où, ivre de vodka ou de sa toute nouvelle puissance, le petit garçon, comme dira alors le futur banni Poivre, nous livre une prestation à mi-chemin entre béatitude et ridicule.
On enchaîne par le tendancieux discours paternaliste de Dakar où on apprend entre autres que l’homme africain n’entre pas suffisamment dans l’avenir. Que les mauvais esprits se rassurent, ce ne sont pas des propos racistes mais respectueux envers le peuple noir. Son jour de gloire arrive non pas le 14 juillet mais le 24. Cécilia, la propre femme du président libère avec ses petits bras ou presque, les infirmières bulgares détenues par l’odieux colonel Khadafi. Cadeau de divorce du prince à son épouse ou ultime tentative de diplomatie conjugale, on ne le sait pas encore. Qu’importe, l’heure est venue de rouler des mécaniques, de parader aux yeux du monde, de faire le paon. Il annonce dans la foulée qu’il ira, s’il le faut, chercher Ingrid Bétancourt, avec les dents.
Interlude. Vacances aux States. Repos bien mérité dans un luxueux domaine situé pas très loin de la résidence familiale des Bush. Bling-bling encore, bling-bling toujours mais couac avec Cécilia. Une opportune angine blanche empêche l’épouse du président de répondre à l’invitation du chef de l’état le plus puissant du monde. Tonton, pourquoi tu tousses ? Ça fait quand même mauvais genre de poser un lapin à George Double-You…
On se dit que, là, y’a anguille sous roche. La méthode Coué, ça ne suffit pas à rabibocher un couple en crise. L’omnipotent a beau bramer à qui veut bien l’entendre que tout baigne dans l’huile, son porte-parole David « Girafon » Martinon, a beau ânonner des tragi-comiques no comment dans les points presse, ça sent le roussi côté cœur. D’autant que le même Martinon se fait insulter par son mentor devant les caméras américaines après qu’une trop curieuse journaliste ait posé la question qui fâche…
Mais que toute cette agitation sentimentale ne nous fasse pas oublier quelques judicieuses saillies de ce quinquennat naissant. Citons pêle-mêle la lecture imposée de la lettre de Guy Môquet aux scolaires et sa version sportive aux rugbymen par le très courtisan Laporte, la mise en place de tests ADN pour les immigrés souhaitant un regroupement familial, les quotas d’Hortefeux et la traque impitoyable des sans-papiers, la chasse aux fonctionnaires déclarée cause nationale, le démantèlement de la justice, la première attaque sur les régimes de retraite. Sans oublier l’allégeance de la France aux Etats-Unis devant un congrès ricain qui n’en demandait pas tant.
Nous n’étions pas au bout de nos peines mi-octobre tandis que tombait la terrible nouvelle. Cécilia et Nicolas divorçaient. C’était officiel désormais. Pour son héroïque silence, Nicole Choubrac, la juge en charge de la séparation, serait nommée, le 14 juillet suivant chevalier de la légion d’honneur. Nous ne le savions pas encore… Suite au prochain épisodehttp://www.dailymotion.com/video/x37u66
Lupin
26 juillet, 2008 à 11:13
Et tout ça en quelques mois à peine …
La forme est désastreuse mais le fond est inquiétant et dangereux …
Perso je retiens la main mise sur les média, la destruction méthodique de tout ce qui ressemble à un acquis social et surtout la chasse des sans papiers, indigne d’un pays démocratique … mais quand on a écouté son discours de Dakar on a tout compris.
Encore 8 ans à le supporter …
Hantécrise
26 juillet, 2008 à 11:46
Nain portant, c’est la rose ! En attendant, elle me donne des boutons, la Carla latine. Pour l’arroser, tirer un coup avec les plumes du paon, t’as “Léon !” (Lang hocha en opinant du chef) histoire de retourner l’averse et doucher nos rages glissantes aux nerfs : la presse de Gala voit ci-gît boulets !
Cet été, tu m’étonnes que le supplément d’âme était haut. “Beaucoup pleut !” prédise en ciel de sous-France : vivement devenir monotone…
Au nanisme bonne averse sert !
ruminances
26 juillet, 2008 à 12:03
La main mise sur les medias, Carla et les pharaons, les pêcheurs du guilvinec, le salon de l’agriculture, la fin des 35 heures, le sac Louis Vuitton, l’impolitesse du preneur de son d’FR3, tout ça c’est pour les épisodes 2 et 3… On n’est pas dans la mouise…
lediazec
26 juillet, 2008 à 12:43
La mer est haute. Je pars mettre le filet avec mes potes et dandiner du côté de l’île aux moines, un équipage tout acquis à l’OM, y compris un ami volcanologue de passage. J’ai lu le texte et c’est le coeur léger que je l’embarque avec moi, dans un coin de ma tête. Ce soir, j’ajouterai ma touche quotidienne.
Kenavo, les amis. A toute.
ruminances
26 juillet, 2008 à 13:22
Bon vent breton et que l’Aguirre du golfe nous rapporte notre lot de Lang ouste !!!!