Prendre le taureau par les cornes, telle était désormais la mission de l’omnipotent après l’humiliation publique que lui avait infligée l’impitoyable Cécilia. Suite à ce camouflet définitif, notre garçonnet vacillait dans les cordes. Le petit homme avait été frappé de plein fouet, là où ça fait le plus mal. Au bas ventre d’abord et aux yeux de tout le monde en sus. Une série de succulentes bévues et un lâchage massif de la presse a priori pourtant servile à son égard allaient incarner ce deuxième opus du cirque présidentiel. On ne pouvait plus miser un kopeck sur un cocu même supposé magnifique. Le clown était trop triste du départ de sa moitié, il fallait lui trouver en urgence un clone de cette dernière. Ainsi débarqua Séguéla, jadis montreur de marionnettes en Mitterrandie, tombé en désuétude sous Chirac, recyclé désormais vieux beau entremetteur…
Le prince resté seul à l’Elysée, la presse people charriait quotidiennement son lot de rumeurs de liaison. La nature a horreur du vide. On évoquait tantôt une ministre friande de haute-couture, tantôt une actrice de cinéma, vague obscur objet du désir, là une star de la télé croate. On causait même d’une rameuse, c’est dire si les débats étaient musclés. Des ragots plus persistants parlaient encore d’un imminent mariage à Marrakech avec une journaliste dont le nom évoquait irrésistiblement une marque de voitures de sport.
Une seule certitude, notre chef bien-aimé laissait entrevoir des signes de nervosité croissants. Tics, haussements d’épaules devenaient monnaie courante de la gestuelle présidentielle. Le point culminant de sa fébrilité naissante resterait l’épisode avec Jojo, le pêcheur du Guilvinec. L’impudent l’avait insulté sans vergogne et l’autre avait réagi en petite frappe de banlieue, oubliant toute dignité due à son rang. Cela ne l’avait pas empêché, tandis que le peuple criait famine, d’augmenter son salaire de 172 %. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Pour lui au moins, le pouvoir d’achat était à la hausse.
D’accord, il faisait le boulot de Fillon et le sien en plus mais en ces temps difficles, ce geste-là faisait quand même mauvais genre. Et tandis qu’on s’interrogeait quotidiennement sur la véritable utilité du premier ministre, un épisode cuisant allait sonner le glas de la popularité du petit Nicolas. Quelques jours avant noël, débarquait en grandes pompes à Paris, le colonel Kadhafi. Sous sa tente de bédouin dressée au milieu du parc de l’hôtel Marigny, le guide suprême comptait rafler quelques contrats de vente d’armes, plus si affinités. Ce qui ne l’empêchait pas d’infliger une terrible giffle à notre grand communicant. Ce dernier affirmait avoir abordé le sujet des droits de l’homme avec le chef libyen qui, le lendemain démentait toute discussion sur ce thème.
Sarko accusait le coup, les medias tiraient à boulets rouges sur la visite du dictateur. Tandis que le pâle Kouchner « mangeait son chapeau » selon ses propres termes, Rama Yade, plus téméraire déclarait : « Notre pays n’est pas un paillasson ». La dégringolade dans les sondages pour l’omnipotent s’accélérait. Le lendemain, hasard ou coïncidence, il s’affichait à Eurodisney au bras de Carla Bruni, ancien top model reconverti dans la chanson. Une nouvelle romance débutait. Un véritable conte de noël aurait pu titrer Points de vue et Images du monde. « Ils ne s’étaient jamais vus et je pense qu’ils ne se quitteront plus jamais » révélait à qui voulait bien l’entendre, le publiciste Séguéla, organisateur du dîner de leur rencontre. Une petite larme coulait alors sur le visage ému de votre serviteur…
lediazec
26 juillet, 2008 à 21:13
Me voici revenu de la pêche. Je lis la suite. Magnifique cette hybridation de Santa Barbara, Dallas et Dynastie. Forcément, cela n’inspire aucune confiance quand il s’agit de diriger un pays comme le nôtre. De Lafayette (héros de la liberté) aux galeries du même nom on ne parle plus de marge mais de gouffre.
Bref, ces chroniques rédigées au quotidien mériteraient d’être réunies sous un seul volume le moment venu. C’est une idée.
Actuellement, je relis (le bouquin est toujours avec moi où que je me trouve) « La loi et le système », chroniques du Canard de mon très cher Morvan Lebesque, « contre la guerre et le racisme, la confusion des mots et des valeurs, les médiocrités de la fausse grandeur… » et autres babioles qui ne rassurent pas le citoyen d’aujourd’hui que je suis.
Merci à Ruminances. J’attends la suite demain matin de bonne heure. Je re-file à la pêche vers les 8h30.
clarky
27 juillet, 2008 à 1:41
jadis je fus moi-même clown mais jamais clone bien que cyclone pour rejoindre la longue liste des gabonais absents…
un opus délits assez remarquable, bien plus intéressant que certaines chroniques d’antan alliant soporifique et plagiat.
ah, la manipulation des esprits, l’arrivisme sournoisement rampant, les procès d’intention sans droit de réponse mon cher polac, nouvelle édition des malheurs de sophisme intimement raccord avec le charme discret de la bourgeoisie.
quand suffisance, mépris, narcissisme ne gravitent qu’autour de faux-semblants ben bonjour tristesse et la nausée.
et pour finir, une spéciale dédicace à mes voisins plus sarkozystes que sarko lui même, qui m’ont fait fait subir bien malgré moi leur conversation hautement émétique, j’ai eu droit à tout ce qui se fait de mieux…les ouvriers qui sont des demeurés mentaux et qui ne méritent pas plus de 1200/mois, les profs de l’EN qui sont mauvais en conséquence de quoi leurs mômes sont dans les meilleures boites privées de marseille, les immigrés qui taffent au black ou qui ne sont là que pour les allocs, leurs 3 semaines de rêve aux states comme ils disent, et là je me suis précipité dehors, j’ai fait rentrer mes chats et j’ai fermé mes putain de fenêtres pour ne plus les entendre !!!! en plus bovino, l’un des convives, avait le même timbre de voix que toi, je te dis pas le choc !!!
assurément, ce genre de personnes me rend méchamment fielleux pour le coup.
désolé de vous avoir bercés de cette longueur monotone mais dieu que c’est triste ce genre de samedi soir sur la terre.
ruminances
27 juillet, 2008 à 3:06
Vrai que c’est exactement ça, breton, on oscille entre Santa Barbara et Dallas… un brin de Châteauvallon en sus. Qui sera Sacha Distel ?
Pour le convive, bourriquet, je jure que c’était pas moi, exilé que je suis à l’ouest du renouveau…
clarky
27 juillet, 2008 à 10:58
… »une nouvelle romance débutait »…en attendant de s’adonner à la nouvelle romance des butés.
les familles des victimes de lockerby pouvaient humainement s’interroger sur la nécessité, de la part de notre premier de cordée, de sortir le tapis rouge sang. élysée:y a t-il un pilote dans l’avion !!??!!
plastique bertrand, plastique, faut qu’ça plane pour eux…
et pour carlita no comment si ce n’est pourtant que « quelqu’un m’a dit que tu limais encore, on me dit que le dandin se moque bien de nous
qu’il ne nous donne rien et qu’il nous promet tout »…
ruminances
27 juillet, 2008 à 11:55
Que veux tu, c’est sa came à elle, les nains de jardin. Y’en a d’autres c’est les géants verts…
clarky
27 juillet, 2008 à 14:23
et l’autre de lui répondre « i’m caming » c’est ça les petits blow jobs des taies.
le nain jaune alors puisqu’il est question de paire, allez le mât hisse, get down on it, get down on it.
tiens en parlant de la sémillante carlita, savez vous si sa nouvelle galette fonctionne auprès du pubis averti qui fait ou défait le sacrum sain box office ?
ruminances
27 juillet, 2008 à 14:32
Bonne question votre horreur, je crois que ce n’est pas un bide mais on est loin du raz de marée planétaire annoncé par Louvrier, un homme du président…
clarky
27 juillet, 2008 à 14:56
dame, ça me réjouit quelque part de savoir que la ritale hayworth du palais ait du mal à confirmer.
ruminances
27 juillet, 2008 à 15:05
mouais enfin… 65 000 albums vendus en 10 jours… C’est 65 000 de trop…
clarky
27 juillet, 2008 à 15:15
vi, elle fait beaucoup mieux que brice et ses 25 000 en 12 mois…
pis tiens en passant, à propos du cul des vachards, du casse toi pôve con (pourtant le con de carlita semble être d’une richesse assez pénétrante), je n’y résiste pas, la grand messe agricole c’est pas sa came non plus au fanfaron de neuilly, lui se serait plutôt le salon de l’aigri culture.
allez bientôt 69 000 alors et poils aux dents.
ruminances
27 juillet, 2008 à 16:33
un 69 000 ou un hole ass ? Attention au Lyon, désormais les filles mortes se ramassent à la Puel !
ruminances
27 juillet, 2008 à 16:33
Eh vi on peut mettre des smileys de base

Quelques smileys de la liste de gauche
http://www.commentcamarche.net/www/smiley.php3
Canette S'ensuque
28 juillet, 2008 à 1:23
C’était l’an bile, celui des peurs en mythe…Du roi Nic’ le pieux de béton ami du tsar doux et du tex en pire.
Vivement l’An 2000.
ruminances
28 juillet, 2008 à 6:13
Oh c’est vrai ça. Comment il a bradé les positions françaises traditionnelles d’indépendance face aux ricains. Remember la standing ovation du congres!