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Une année en Sarkozie : troisième levée

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plage.jpg Troisième levée… de boucliers, oserons-nous ajouter sournoisement tant la trêve des confiseurs et le début de l’année 2008 vont révéler des aspects peu amènes de la personnalité de notre omnipotent. On nous avait promis l’an pire. On a eu son grand frère. Celui de tous les dangers. Dès l’annonce de la liaison présidentielle, les médias se déchaînent et font des gorges chaudes de cette divine idylle. Le couple s’étale en couverture des magazines de tout acabit. La presse toute entière se vautre joyeusement dans le people. Seul TF1 au nom de l’éthique, ne riez pas, feint d’ignorer la chose et reste muet sur l’évènement. Manque de bol, Bouygues et Cie avaient du louper un épisode. L’excès de zèle a ses limites. Cette fois-ci, le petit homme voulait obstinément que le monde entier communique sur sa nouvelle relation et souhaitait en particulier ardemment que le peuple gaulois admire l’irrésistible beauté de la future première dame de France. A défaut de pouvoir d’achat, il allait nous donner du rêve…

C’est en tout cas ce qu’il croyait. Mais la situation allait bientôt se retourner contre lui comme un cruel boomerang. Auparavant, il y avait eu l’intermède religieux. La visite à Benoît XVI avec dans ses bagages Bigard et son lâché de salopes. Bonjour la rédemption. Fait chanoine d’honneur, le chef de l’état avait prononcé le choquant discours de Latran, où la laïcité avait été mise à mal. A chaque fois que le garçon se retrouvait en haute compagnie, il bradait un peu plus l’héritage de la France. Les positions gaulliennes d’indépendance au congrès US en novembre dernier, la laïcité de la république cette fois-ci. A croire que ses discours étaient toujours complaisants et mielleux envers ses hôtes prestigieux. Que pour être reconnu des puissants, il fallait s’aplatir…

kozyluxor2.jpgQu’importe, le Nouvel An approchait, le temps était venu de prendre du bon temps. La séquence saga de luxe pouvait débuter. Le jour de noël, un Falcon 700 appartenant au milliardaire Bolloré (encore lui) déposait à Louxor nos deux tourtereaux. Suite royale face au Nil, jogging matinal le long de la corniche, visite à Toutankhamon, envol pour Charm el-Cheikh, luxueuse villa kozyluxor.jpgau bord de la Mer Rouge, baignade avec Carla, rien ne nous était épargné. Le message à la population était clair. Regardez comme je suis heureux. Cet étalage indécent de richesse et de bonheur allait en fait provoquer écœurement et rejet.

Pour l’heure, l’omnipotent n’en avait cure. Sur son petit nuage, l’amoureux transi enchaînait sans coup férir par une visite privée en Jordanie. A nouveau hôtel de luxe, visite bras dessus bras dessous de la ville rose Petra et fils de Carla en sus juché sur les épaules du chef de l’état. De la carte postale oisive et insouciante diffusée à foison. La présidence française se réduisait désormais à un long périple amoureux…

http://www.dailymotion.com/video/x3uvkf

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9 Commentaires

  1. Léon Camé

    28 juillet, 2008 à 9:43

    voilà une vraie politique de civilisation

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  2. ruminances

    28 juillet, 2008 à 10:40

    Nous y arrivons, Léon…

    Répondre

  3. clarky

    28 juillet, 2008 à 14:58

    petit passage binaire avant de retourner suer sang et eau….

    notre grand « manie tout » devrait se rendre à l’évidence qu’il ne faut pas prendre les enfants de bourdieu pour des connards sauvages, parce que mine de rien, c’est bien beau de faire le guignolo voire même le singe en hiver, mais faudrait surtout qu’il arrête de nous exhiber sans retenue ses 100 000 dollars au soleil et sa fleur d’oseille.

    merde, comment reussir quand on est con et pleurnichard parce que c’est mon cas, en attendant simone, mets l »audi en sous-soul si tu veux pas qu’elle finisse en taxi pour tobrouk.

    Répondre

  4. ruminances

    28 juillet, 2008 à 15:01

    La frime était presque parfaite…

    Répondre

  5. lediazec

    28 juillet, 2008 à 17:16

    Histoire nunuche sous les lambris
    Ou l’amour n’est pas toujours, d’après Alphonse Allais

    Oui, de l’instant où je vous vis,
    Beauté nunuche, vous me plûtes;
    De l’amour qu’en vous yeux je pris,
    Sur-le-champ, vous aperçûtes
    Le bon uppercut qu’on affûte.
    Mais de quel air froid fut reçu votre jeu de flûte,
    Tous les soins que le JE vous offris !
    Combien de soupirs je rendis ?
    De quelle cruauté vous flûtes ?
    Et quel profond dédain vous eûtes
    Des gros tourments que je souffris !
    En vain je priai, je gémis.
    De votre dureté vous sûtes
    Mépriser le petit, apostropher les démunis ;
    Mais un jour, je vous écrivis
    Un billet tendre que vous lûtes
    Et je ne sais comment vous pûtes
    De sang-froid voir ce que j’y mis.
    Ah fallait-il que je vous visse,
    Qu’ingénuement je vous le dise,
    Qu’avec orgueil vous vous éclatiez ;
    Fallait-il que je vous aimasse,
    Que vous me désespérassiez,
    Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
    Qu’à vos pieds je me prosternasse
    Pour que vous m’assassinassiez!

    p.c.c. lediazec

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  6. ruminances

    28 juillet, 2008 à 20:04

    Jolie tournure, breton… L’imparfait du subjectif vous sied à ravir!

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  7. clarky

    29 juillet, 2008 à 1:18

    c’est dons pour ça que deux hideux font cinq :o )

    et pendant ce temps, tiens voilà du boutin qui pond un truc assez gerbant, genre que DAL pour les sans grade, un toit pour tous et pourquoi pas un toit pour le vel aussi non ??!!??

    bref, la loi SRU avait déjà du plomb dans l’aile, là elle risque carrément de se retrouver à la rue vu le contenu de cet avant projet de loi…
    avec le temps va, tout s’en va, putain c’est extra.

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  8. clarky

    29 juillet, 2008 à 1:22

    mierda, marchent pas ces émoticones :o ) :D :/

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  9. ruminances

    29 juillet, 2008 à 4:48

    :) :D :(
    Boutin… Faudra un jour lui consacrer quelques mots…

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