Ou plutôt s’agiter avant de se servir. Tel est le principe du cocktail hyper-président. Façon barman du Palace France. Secouer frénétiquement le moindre ingrédient médiatique, souffler le show et l’effroi, se faire mousser jusqu’à l’extrême via les ondes courtisanes et saouler le bon peuple par son omniprésence quotidienne. Ne pas omettre d’ajouter de la poudre aux yeux en guise de garniture.
Prenez par exemple Maillé, un village martyr oublié de la seconde guerre mondiale. Ou l’art de transformer une commémo classique en un breuvage douteux…
Quand le présent fout le camp, quand l’avenir part en vrille, rien ne vaut un bon vieux retour vers le passé, voire vers le passif. L’idée est simple. Se repentir à l’extrême après avoir stigmatisé soi-même le devoir de repentance pendant la campagne électorale. En profiter pour cracher sur ses prédécesseurs en les accusant in fine de faute morale, mélanger sans vergogne les victimes de la barbarie nazie avec les soldats français morts en Afghanistan et ponctuer son discours de vraies-fausses tranches d’émotion. Mixer le tout dans un shaker grimaçant et faire boire ses paroles au bon peuple pour lui faire oublier… ses réels problèmes.
Surfer sur les vagues de l’actu, tel est le secret du succès. Surtout ne laisser à personne le temps de se retourner. De réfléchir, d’analyser, de comprendre. Un conflit russo-Géorgien et on se précipite là-bas. On donne à penser dans un premier temps qu’on excelle en diplomatie pacifique. Bafoué par la suite, on se rebiffe, on menace, on agite ses petits poings. On recule même façon Kouchner dans l’épisode des sanctions. Pas grave, l’important est de brasser de l’air, d’occuper le terrain médiatique. Une embuscade afghane, dix soldats français morts dans des conditions polémiques, on se la joue intraitable guerrier, impénitent va-t’en guerre. Et ça marche ! Remontée de cinq points dans les sondages. Du jamais vu depuis six mois. La guerre fait peur. On aime à se retrouver derrière son chef en ces temps menaçants.
Voici venu le temps de chasser sur les terres de Gauche. Récupérer l’électorat populaire déçu, ce serait une bonne idée dans la panade actuelle. Une insurrection urbaine, ça ferait mauvais genre. Ni une ni deux, une taxe sur les revenus du capital financera le RSA. Un genre de billard à trois bandes ayant pour triple-objectifs collatéraux :
-de déstabiliser un peu plus le PS, obligé d’approuver peu ou prou la mesure
-de bousculer une partie de l’UMP invitée par son chef à ne pas se caricaturer
-de réaffirmer en passant sa toute puissance sur les siens.
Je décide, vous obéissez. Sans état d’âme, le doigt sur la couture du costar trois pièces.
« Que les très riches ne s’inquiètent pas, ils ne paieront pas d’avantage car ils sont protégés par le fameux bouclier fiscal, et ne peuvent être taxés au-delà de 50% de leurs revenus. » objecte cependant l’économiste socialiste Michel Sapin. Faut pas exagérer non plus. On ne va pas faire raquer les amis proches. On n’a trop besoin d’eux pour vendre ses salades…
http://www.dailymotion.com/video/x6jk1y
Article relayé par
Gonzague
29 août, 2008 à 7:46
Au ti punch hongrois, je préfère le Cuba libre !
clarky
29 août, 2008 à 12:20
avec sarko c’est « une réforme un impôt », quoi de plus normal remarquez bien, vu que les caisses sont inexorablement vides…
qui plus est, on fume du polonium, on boit du vin aux pesticides, idem pour les fruits et légumes, borloo n’entend plus étendre son bonus malus aux nouvelles technologies dont le recyclage reste assez nébuleux, assurément la terre ne tourne plus vraiment rond…très intéressant « vu du ciel » hier soir sur F2.
sarko devrait se mettre au vert et nous aux verres !!!
lediazec
29 août, 2008 à 13:00
Sauf que Sarko, sa banque lui laisse le découvert sans agios !
Du propre ! Mais tout ça va finir par se péter la gueule !
Et quelle est la solution pour calmer les esprits ? Comme n’arrête pas de le souligner Beef et quelques autres, une menace de guerre !
En ce moment, j’ai remarqué le retour persistant d’un repère en politique : « Le Prince » de Machiavel.
Quel hasard !
ruminances
29 août, 2008 à 14:23
Vrai ! Il est plus facile de tromper son monde en politique étrangère (diplomatie, armée, etc… )-puisque c’est par définition classé secret (voire les communiqués contradictoires sur la patrouille française en Afghanistan)- que sur la triste réalité du panier de la ménagère… Une menace de guerre mondiale pour éviter une guerre civile… Ce serait machiavélique en effet !
clarky
29 août, 2008 à 15:31
diviser pour mieux régner…je le fais déjà avec les vivaces
m’enfin, faire diversion ça ne marche qu’un temps, après tu valses à tois temps et le naturel revient au gallo.
sinon lediazec, faut faire de l’agiométrie dans l’espace, c’est ma thématique quand faut prendre la tangente.
ruminances
29 août, 2008 à 15:48
Z’au fait, le grenelle de l’environnement ça devient quoi ?
Un nouvel impôt pour financer les mesures ?
Oops ! Une erreur est survenue.
L'accès au blog est momentanément impossible,
veuillez nous excuser et ré-essayer dans quelques instants.
Retour ou Écrivez-nous si le problème persiste.