Qu’on se rassure, la présente prose n’est ni un pamphlet contre la Canebière, ni une méchante satire sur le vieux port, encore moins une diatribe acerbe envers l’OM et ses supporters ciel et blanc. Non, l’objet ou plutôt le sujet de ce billet d’humeur s’appelle simplement Marseille, Jacques de son petit nom, historien économiste de son état… un gars qui squattait déjà les médias de tout support avant le crash mais qui désormais les monopolise quasiment jour et nuit. On ne peut pas ouvrir sa radio, sa téloche ou son baveux sans subir la logorrhée de cet opportuniste donneur de leçons ultra-libérales…
Professeur à la Sorbonne, il n’a de cesse de cracher sur les fonctionnaires, c’est à dire aussi sur lui-même. Poujadiste à l’extrême, le Don Quichotte de la dépense publique ne cesse de livrer à la vindicte populaire ces assistés de la république. Qu’on se le dise, ils représentent le cancer de la France. Ils sont trop nombreux, faignants, ils ont les plus longues espérances de vie et les retraites les plus élevées. En fait, un bon fonctionnaire est un fonctionnaire mort. Et surtout, il ne faut pas le remplacer. Il grippe l’économie, paralyse l’état, insulte la valeur travail. Dis papa, c’est comment qu’on « schyzo » freine ?
Sarkozyste enthousiaste après avoir fait un séjour au PC (personne n’est parfait), l’analyste émérite sait aussi se montrer visionnaire. Ne prédisait-il pas après l’élection de son idole que nous allions « voir les résultats de la politique économique de Nicolas Sarkozy dès septembre ou octobre 2007 ». Plus devin, tu meurs. Plus éclairé, tu as en stock Paco Rabanne. Chantre du libéralisme à tout va avant la crise, intimement convaincu de l’autorégulation des marchés financiers avant le crash, le prophète à lunettes dénonce désormais sur toutes les ondes et dans les colonnes du Point, la spéculation sauvage, pourfend le capitalisme outrancier, prône l’intervention massive de l’état. « 700 milliards, ce n’est rien » ose dire sans vergogne devant nos yeux ébahis, celui qui traquait il y a peu le moindre centime de dépenses « inutiles ».
On se prend à douter. On se demande si c’est de l’art ou du cochon. A vrai dire, on n’en croit pas nos oreilles. Assurément, le revers de la veste du bonhomme doit être doublé en coton… tiges. Et ce n’est pas récent. Avant de dénoncer les 35 heures avec tous ses amis du Medef, le natif d’Abbeville (encore un paradoxe) n’avait-il pas publié un bouquin intitulé La France travaille trop. Plus crédible, tu fais un stage chez St Thomas. Quand on sait que l’animal inspire avec le susnommé Baverez la politique économique de notre omnipotent, on a comme dirait froid dans le dos. Avec comme éminence grise, un caïd de cette trempe, on ne sait pas où on va, mais on y va. Droit dans le mur !
Article relayé par
Elroy
11 octobre, 2008 à 7:11
Lui et le commandant Sylvestre font la paire dans les medias. La pensée unique, elle est là. Vive le libéralisme effréné !
lediazec
11 octobre, 2008 à 10:24
Et que dire sur l’amnistie sociale proposée par Bernard Accoyer ?
Même stroumph Sarko a eu un renvoi. Non pas que l’idée lui déplaise, il la juge simplement « pas opportune ». Pour le moment…
Quant à Jacques Marseille, cela fait longtemps qu’il se brosse le frontal avec une idéologie qui frise non pas le poujadisme mais quelque chose d’extrêmement malodorante.
Il ne lui manque que le courage pour la mettre en lumière. Bas les masques !
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