Aujourd’hui, celui qu’on présente comme le nouveau sauveur de la planète (après qui vous savez) prend officiellement les choses en main. L’espoir qu’il suscite dans bon nombre de chaumières du globe est sans précédent. La tâche qui l’attend également.
Pêle-mêle, enrayer la crise économique mondiale, moraliser le capitalisme, réduire les inégalités, éradiquer le chômage, lutter contre la corruption, ralentir le réchauffement de la planète, mettre fin à deux guerres dans lesquelles les USA sont engagés, créer un état palestinien et pacifier le Moyen-Orient. Liste non exhaustive des travaux pour notre Hercule modern style.
La dimension universelle et symbolique qu’a pris le bonhomme depuis son élection, grâce
à ses idées certes mais aussi grâce à la couleur de sa peau a peut-être occulté une réalité plus pragmatique. Rappelons déjà qu’il devient aujourd’hui le président des Etats-Unis et non celui du monde. Quelle position adoptera-il face aux différents conflits planétaires ? Quelle sera sa latitude d’action face aux puissants lobbies (armes, pétrole, religieux) ? Quelle sera son attitude face aux multinationales gangrenées par la spéculation ? Quelle sera sa détermination face à la dictature de l’ultra-libéralisme ?
Souvenons-nous que l’Obamania demeure pour l’instant un gigantesque phénomène de merchandising. A New York ou à San Francisco, on s’arrache la moindre babiole à l’effigie du messie. On mange Obama, on dort Obama, on pense Obama. L’Amérique n’a pas changé du jour au lendemain. Le dieu dollar et l’hyper-consommation si bien dénoncée par Andy Warhol sont toujours au rendez-vous et l’icône présidentiel en est leur fer de lance.
Sans vouloir jouer les rabat-joie, il convient, en ce jour aussi historique qu’hystérique, de savoir raison garder. Mes illusions donnent sur la cour chantait le grand Serge. Quoiqu’il en soit, il y en a un qui ne semble pas partager l’euphorie ambiante. C’est notre cher omniprésident. Et ce même s’il confiait à ses proches ce week-end en privé : « Je ne suis pas inquiet, il y a de la place pour deux« . Une confidence qui se passe de commentaire…
PS : pour célébrer l’événement, le révérend Lediazec suggère que chacun laisse une petite musique. Il propose donc pour ouvrir le ban » « Lágrimas Negras » de Bebo et Cigala. J’ajoute quant à moi, l’Alcool de Gainsbourg. La playlist Obama day sera mise à jour au fur et à mesure de vos propositions de titres( à laisser dans vos commentaires). Cliquez sur l’image ci-dessous pour l’écouter.
Merci à H16, Gaël , Mrs Clooney, Mancioday, Erby , clarky pour leur contribution
Choix de Miss Clooney qui a réussi à dénicher un morceau qui n’était pas chez Deezer ! Enfin à ma connaissance…
http://www.dailymotion.com/video/k5GzBpdZ8krQJKQ20N
Choix de Clarky
Article relayé par




lediazec
20 janvier, 2009 à 7:56
Merci Bernard.
Cela dit, au-delà du symbole que représente cette élection, je crains, comme toi, qu’une fois l’hystérie de la célébration passée, la triste réalité ne nous revienne aussi brutale qu’auparavant. Hélas !
En attendant, un bon morceau de musique ne fait de mal à personne. Bonne écoute à tous. En attendant de pouvoir écouter votre choix.
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
h16
20 janvier, 2009 à 9:57
Pour la petite musique, je pensais spontanément ou bien à l’Agnus Dei de Barber (il y aura du sang et des larmes, autant que ce soit en musique), ou bien à 110th Street de Womack, assez typique de la période Blaxploitation… Non ?
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