A l’aune de ce qu’on a pu subir sur nos écrans blafards, en ce jeudi noir pour les rapports entre médias et politique, on est en droit de s’interroger sur la réelle légitimité des plumitifs convoqués pour servir la soupe à l’omnipotent.
Petite revue de détails des nouveaux Sarko-trafiquants de l’info :
Ferrari était en pâmoison devant son altesse sérénissime. Gravure de mode surannée, elle a passé son temps à hocher de la tête, faire des yeux de biche à peine effarouchée et à approuver benoîtement les rodomontades de son idole. Elle a juste oublié de poser des questions…
Duhamel a été fidèle à lui-même. Laudateur, complaisant voire complice, il a même aidé le chef de l’état quand il avait un trou. Oubliant la relance dans l’affaire du mystérieux docteur K, il a montré qu’il restait vaille que vaille le Drucker de la politique-affliction…
Pujadas, pseudo-pugnace au début s’est éteint comme une vieille lampe à huile frelatée quand il s’est fait remettre en place par qui vous savez…
Lagache, le benjamin de la retape, était ému comme une puce. Il reste qu’il a essayé vainement de jouer les bravaches jusqu’à ce qu’il se fasse renvoyer dans les cordes. C’est lui quand même qui a été le moins passe-plat de la bande des quatre…
Au delà de ce constat amer, il est symptomatique de songer que cette mascarade n’aurait pu avoir lieu outre-manche ou bien outre-atlantique. Là-bas, ce sont de vrais journalistes d’investigation ou des contradicteurs patentés qui officient face aux grands pontes de la politique. Force est de constater que ce n’est plus le cas en Sarkozie. Et on eut pu mettre Aphatie, Askolovitch, Elkabbach, Nay ou Mougeotte à la place de ces figurants, c’eut été la même parodie de grand-messe. Les Sarko-trafiquants, soit par arrivisme, soit par lâcheté, nous livrent désormais une information frelatée. Triste époque !
ps : variations sur le même thème :
Quand Nicolas 1er s’adressait aux Franchois.
Le spectacle paresseux de la parole politique
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