Il existe une épidémie qui sévit actuellement et qui cause presque autant de ravages que la grippe mexico-cochonne dont on nous rabat les oreilles à longueur de journée. Qu’on se rassure néanmoins, ce fléau ne touche qu’une catégorie de la population : la gauche caviar. Mais au sein de ce microcosme plus ou moins fumeux, elle s’avère impitoyable et terriblement contagieuse. Historiquement, si l’on excepte les ex-intellocrates maoïstes de type Glucksmann ou les affairistes opportunistes façon Tapie, le premier porteur (mal)sain recensé dans l’hexagone s’appelle Eric Besson…
Secrétaire national du Parti Socialiste, il lâche Royal en pleine campagne présidentielle 2007 et jure ses grands dieux qu’il se retire définitivement de la vie politique. Juste avant le premier tour, il annonce son ralliement à qui vous savez. Ce dernier le remercie de sa trahison en lui offrant un secrétariat d’état. Le natif de Marrakech fait partie désormais des hautes instances de l’UMP et passe le plus clair de son temps à bouter l’étranger hors de France. Son cas semble désespéré.
Le très hâlé Jacques Séguéla apparaît également fort contaminé. Ancien proche de Tonton dont il avait contribué à la victoire en 81 avec son slogan « force tranquille« , il commence par vanter la modernité de Royal, vote pour elle avant de se raviser entre les deux tours. Pas folle la guêpe, le vieux briscard sent le vent tourner et sait de quelle côté vont se trouver les contrats publicitaires juteux. Il se rallie à qui vous savez allant jusqu’à lui trouver une épouse après le départ en fanfare de Cécilia. Il accumule désormais les gaffes du style, « si à cinquante ans, on n’a pas une Rollex, on a raté sa vie » afin de flatter vaille que vaille sa nouvelle idole.
Dans cet inventaire si peu à la Prévert, on n’oubliera pas le sémillant French Doctor. Entre les deux tours, Tapie le fait rencontrer secrètement qui vous savez. Lequel lui propose le ministère des Affaires Etrangères si convoité par sézigue. L’ex-gouverneur du Kosovo succombe tout de go à la tentation sous le doux regard ému d’Hortefeux. Désormais, il mange son chapeau Quai d’Orsay tout en avalant des couleuvres grosses comme des dictateurs libyens. Pour faire croire à son indépendance, il exprime des doutes quant à son vote aux futures Européennes. Pas très longtemps quand même, faut pas exagérer !
A des degrés divers, les susnommés Fadela Amara, Claude Allègre, Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Jouyet, Martin Hirsh, Jack Lang, Michel Rocard, Dominique Strass-Kahn et Philippe Val n’ont pas été épargnés non plus par la sinistre pandémie. Cette liste non-exhaustive devra-t-elle bientôt être complétée par des artistes un tantinet fatigués tel Arditi, Gréco, Le Forestier ou encore Piccoli ? L’appât du pouvoir ou du gain est-il plus fort qu’une intime conviction ? La maladie actuelle qui s’abat sur la bobosphère de gauche semble bien entériner cet état de fait. Au fait, le virus est appelé par les scientifiques Sarkozyte aiguë. Aux dernières nouvelles, des chercheurs émérites tentent de mettre au point un vaccin. Grands dieux, qu’ils fassent fissa !
vogelsong
16 mai, 2009 à 9:49
Le sarkozysme a au moins une vertu. Il est un révélateur de tartuffes.
Les voilà. Nus.
b.mode
16 mai, 2009 à 10:12
C’est rien de le dire, l’oiseau ! Si tu trempes une vieile pellicule photo argentique (années 80) de ceux-là dans un bain de Sarkozie, t’en sors désormais une photo de famille pas très reluisante…
gauchedecombat
16 mai, 2009 à 12:44
putain le bel article ! je suis sur le cul, là ! bravo ! bravo ! bravo ! bis répétita ! fier de toi l’ami ! (je peux dire ça ? )… je me suis dis qu’entre taureaux….
continuons de voir rouge chaque fois que nécessaire. Résistance(s) !
b.mode
16 mai, 2009 à 13:49
Merci à toi GDC ! Mais le vilain toréador continue de piller dans notre cheptel ! Note pour le kiwi éponyme, je ne parlais pas de toi, amigo mio !
mancioday
16 mai, 2009 à 15:32
Très bon article même si je continue de penser que l’on vend pas forcément son âme en acceptant un poste au gouvernement.
Tout dépend comment on exerce cette responsabilité par la suite. De toute évidence pour Kouchner ou Besson, tu es dans le vrai. Pour Jouyet, Hirsh et Rocard, je suis beaucoup moins d’accord.
b.mode
16 mai, 2009 à 16:19
Arf ! Villepiniste aujourd’hui, vil le peniste demain ! je plaisante…
vogelsong
16 mai, 2009 à 17:02
Mancioday, le principe d’un gouvernement est solidarité. Le bouclier fiscal et la chasse aux étrangers éclaboussent autant Hortefeux ou Besson que Hirsch ou Amara.
Monsieur Poireau
16 mai, 2009 à 23:00
Beau billet !
Je disais justement que ça commence à me saouler que médiatiquement on parle de ces gens comme de « la gauche » pendant que la gauche, celle qui milite, est bien plus nombreuse et surtout très en colère en ce moment !
)
b.mode
17 mai, 2009 à 4:06
Eh oui monsieur Poireau, le schisme entre la vraie gauche et ses représentants se creuse chaque jour un peu plus…
peuples
17 mai, 2009 à 23:44
Kouchnerisation de la gauche, ça sonne bien çà !
mancioday
18 mai, 2009 à 1:33
Je te réponds ici, ami Vogelsong
b.mode
18 mai, 2009 à 6:11
Oui peuples ou alors nettoyer la gauche racaille au Kouchner…
mouhahahah
2 février, 2010 à 16:55
Cest nul ca ma servis a riien pour MON EXPO!!!!!!!!!!