Ça va faire plus de sept ans qu’Alliot-Marie n’a pas quitté le gouvernement. A croire qu’un casting gouvernemental sans la grande blonde au sourire crispé relève de l’impossible. Ministre de la défense en 2002 sous Raffarin I, II, III puis sous de Villepin, là voilà propulsé à l’intérieur sous Fillon I, II, III puis garde des sceaux sous Fillon IV. On se demande parfois ce qu’on peut lui trouver. A part sans doute, une culture de l’obéissance et du respect du chef. M’enfin, elle hérite du lourd dossier des prisons promis un temps à Christine Boutin qui, elle se retrouve grosjean comme devant sans même le moindre strapontin ministériel. MAM hérite également du dossier Hadopi qu’elle a présenté hier en conseil des ministres en lieu et place de Frédéric Mitterrand.
« Avec ce projet de loi, le gouvernement prend acte de la décision de Conseil constitutionnel du 10 juin dernier, »a commenté le porte-parole Luc Chatel. « Ce projet complète le texte Hadopi par un dispositif pénal, dissuasif, adapté, de manière à sanctionner les auteurs de téléchargement illicites. L’objectif, c’est de simplifier le traitement judiciaire de ces affaires. Ce projet présente deux axes : le premier consiste à permettre à la justice de recourir à des procédures simplifiées. Et le deuxième est de prévoir des sanctions pénales adaptées à ce type de téléchargements illégaux. Ce projet de loi, Michel Alliot-Marie a tenu à le dire, réaffirme la volonté du gouvernement de lutter contre le pillage des œuvres sur Internet et défend l’avenir de notre Culture. »
Bref, après le camouflet infligé à Albanel par le conseil constitutionnel, la seconde mouture du projet Hadopi passe par la Justice avec dans l’esprit, un aspect répressif encore plus appuyé. Elle est pas la belle la vie en Sarkozie ?