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Arche ou crève-2ème acte

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epadant.jpgAn de disgrâce 2009, mois d’Octobre rouge, l’horoscope Breton n’annonce rien de bon. La prophétie des grenouilles de bénitier semble crier oracle et désespoir. Les affres de la politique agrippent le jeune dauphin qui tente maladroitement de reprendre son souffle et son bien, mais être dans le creux de la vague attire les requins. Neuilly tangue sous la bourrasque nationale, Jean doit agir, vite, très vite. Le retour de Lambert est proposé au jeune mâle aimé.

« T’as le look coco » mais un bonimenteur doit avoir une image sobre, quasi lisse. De la croupe aux cheveux, la métamorphose s’opère. La tignasse blonde et luxuriante de ce remarquable étudiant est remaniée puis ramenée à sa plus simple expression, un peu comme l’opposition de gauche. Le sacre futur de l’EPAD ne doit souffrir d’aucune faute de goût, le paraître tout autant que l’être se doivent d’inspirer la confiance.

Dehors, la fronde s’organise. La cour des miracles dépêche ses meilleurs limiers pour intensifier la riposte. L’agitation est palpable. Jean, propulsé à la tête de l’EPAD avec comme seul bagage des valises sous les yeux, se prétend victime d’une cabale au Canada, on joue border Line . Des langues se délient, enfin celles qui n’ont pas encore été coupées par la famille royale. Front contre front, républicains contre autocrates, nantis contre Isabelle, le pays revit et revêt des airs de besame mucho. La parole est à la défonce, le père de tous les mots dicte à son fils la posture intangible qu’il doit arborer. Chacun compte ses troupes. Le sieur Nicolas fait de l’huile. Son flanc droit lui donne du fils à retordre, il assène des « tous coupables » en clair et en stream, à l’oraison les mouettes gueulent et l’espi jacasse. La castration chimique, pense-t-il subitement, aurait pu lui éviter d’engendrer ce Crozemarie’s baby qui lui vaut de voir rappliquer un formidable panier de crabes. Malgré de vaines prières de ne pas déranger, les produits de l’amer ne sont pas du goût de notre père.

Néanmoins, la plus soudaine des brèches se produit sur son flanc gauche, celle là même qu’il avait tenté ,voire contentée, de contenir en 2007. Les vieux grognards donnent de la voix. « Qu’est ce qu’il veut, qu’est ce qu’il a, qui c’est ce type là!!! » entonnent les compagnons de l’ascension de Latche. Les bataillons se forment, marchent sur la pitoyable défense du dauphin entendant dans cette campagne de dénigrement mugir les féroces soldats désireux d’égorger le fils et sa compagne. Jean se terre dans une immuable décontraction, droit dans ses bottes de sept lieues qui l’amèneront, à n’en point douter, d’une lamentable deuxième année de droit à l’imposture vers le sérail doré des eunuques se prosternant devant le diktat de son père.

« Droite, droite » fait claquer le pas cadencé des soumis, qu’un sang impur cesse d’abreuver nos sillons numériques en désinformation tendancieuse et mensongère. Des années de disette à la gamelle il n’y a qu’un papa à franchir, Nicolas ordonne à ses ouailles de se répandre, partout où ils le peuvent, en déclarations fracassantes. A l’unisson, le visage gauche de la traîtrise tente de justifier le passe-droit grotesque. Ni pute mais vraisemblablement définitivement soumise, Fadela  tente de remédier aux mille et un ennuis du jeune génie. Les voeux du père sont « désordre » mais il faut faire plus de bruit que le fourreur. Elle s’empresse d’apporter de l’eau à la fontaine de Jean dont elle ne tarit pas d’éloges, fustige la France qui a peur de sa jeunesse surtout quand ladite jeunesse se voit maltraitée parce que bien née. Fadela à la rescouscous boxe de facto dans la catégorie pois chiche tant elle patauge dans la semoule. Ils sont donc venus, ils sont tous las, mais faire le sale boulot est leur sacerdoce. La droite des complexés du bulbe bat le pavé Dauphinois, les meilleurs d’entre-eux reprennent le flambeau pour éviter la traversée du désert à Jean, l’homme qui voulait devenir roi. La Chatel ardente porte la parole de la ligne officielle du parti pris. A ses yeux, que l’on devine de Chimène, Luc la main froide s’emballe et crie au complot, cette affaire est une pièce montée à la va-vite, certes, bon sens ne saurait mentir, pourtant la chatte elle bien trop échaudée craint l’eau froide, Jean serait donc la victime de Zaroff et de ses terribles chasses à l’homme, la France a peur.

Tandis qu’un troubadour entonne le zizi avec entrain, de Levallois-perret Isabelle prétend, la bouche pleine de douceur, que Sarkozy fils est le meilleur d’entre-eux, son époux sera ravi de l’apprendre en sus. Le mâle est fait, Fredo le chien de garde, rictus déformant une face lunaire trop longtemps cachée pour ne pas effrayer le jeune dauphin, tente bien une dernière saillie princière. Le cabot teint, façon pêcher des vanités, mâchouille un démenti cinglant aux attaques de l’opposition que l’on sait mordante.

Neuilly s’endort malgré tout, demain le soleil donnera la même couleur aux Jean. Ce nom sera sanctifié quand il prendra ses fonctions offertes, au nom du père, sur un plateau d’argent. De quoi financer ses études assurément.

Ainsi va l’avis en Sarkozie.

http://www.dailymotion.com/video/xasxb7

http://www.dailymotion.com/video/xat4d2

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