Accueil Politique Deuxième tour des élections en Afghanistan : la France renvoie un charter d’électeurs à Hamid Karzaï

Deuxième tour des élections en Afghanistan : la France renvoie un charter d’électeurs à Hamid Karzaï

9
0
624

besson100.jpgRenvoyer chez eux de force des civils qui fuient leur pays en guerre, c’est contraire à tous les principes élémentaires d’humanité. Mais renvoyer ces gens chez eux contre leur gré alors que nous sommes partie prenante de la guerre dont ils subissent les conséquences, c’est tout simplement dégueulasse.

Cest vrai, ce n’est pas la première fois que notre pays des droits de l’homme aide à renverser une dictature d’extrémistes pour la remplacer par un régime corrompu plus facilement manipulable. Comme le disait en substance Kouchner, Hamid Karzaï est déjà élu de toute façon, mais il y a aura quand même un deuxième tour aux élections afghanes, ça fait plus crédible ! La démocratie est proche !

C’est vrai, ce n’est pas la première fois qu’on renvoie des pauvres bougres se faire trucider chez eux parce que la France « ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Ce n’est pas la première fois, certes, mais rarement la traçabilité du « cynisme durable » qui fait maintenant notre quotidien aura été aussi visible : dans son impartialité, l’état français combat aussi bien les talibans dans la montagne que ceux qui les fuient sur le sol français. Avec le même succès.

Quelle est la logique dans tout ça ? Quel est le message que nous faisons passer au reste du monde en renvoyant ces gens au casse-pipe par charter ? Nous aimons tellement les Afghans que nous envoyons des soldats chez eux pour les « délivrer » de l’oppresseur taliban. Mais nous ne les aimons pas suffisamment pour en accueillir 3 de plus chez nous ? Parce qu’ils viennent manger le pain des Français ? Parce qu’à tous les trois ils menacent gravement la sûreté de l’état ? Pour qu’ils ne ratent pas le deuxième tour des élections afghanes ?
Ou bien parce que plus personne ne sait exactement, dans le bateau ivre de la république française, quelle est la route à suivre, et que le capitaine est plus occupé à piller la cambuse qu’à éviter le naufrage. La mutinerie est proche…

Charger d'autres articles liés
Charger d'autres écrits par Christophe Certain
Charger d'autres écrits dans Politique

9 Commentaires

  1. b.mode

    22 octobre, 2009 à 8:58

    Honte à Besson, à Sarko et à la France pour avoir élu un tel aréopage…

    Répondre

  2. lediazec

    22 octobre, 2009 à 9:39

    A propos que devient de Yasmine Torjman ? Sa carte de résidence « étudiante a-t-elle été renouvelée avant d’adopter la double nationalité ? Ou, à l’instar de ses compagnons d’infortune afghans, sera t-elle reconduite sous bonne escorte dans son pays d’origine la Tunisie ? Au cas ou vous l’ignoriez, Yasmine est la nouvelle copine d’Éric Besson.
    Pas de danger pour elle, c’est une bonne auvergnate !

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

    Répondre

  3. b.mode

    22 octobre, 2009 à 10:02

    Pipeul, mon rodo dès le matin ! ;)

    Répondre

  4. lediazec

    22 octobre, 2009 à 10:09

    Il n’y a pas que Besson qui surveille les frontières, je garde un oeil sur les fachos de l’intérieur via Bakchich papier !

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

    Répondre

  5. b.mode

    22 octobre, 2009 à 10:34

    Si tu échoues à l’EPAD contre Prince Jean, demande à Toutp’tit 1er de remplacer l’Eric à l’immigration ! ;)

    Répondre

  6. lediazec

    22 octobre, 2009 à 10:47

    J’ai été convoqué au Pôle emploi pour un entretien et des perspectives. Ce qui suit est vrai :
    La dame : Où en êtes-vous ?
    Moi : Pour l’instant ici. Tout à l’heure chez moi.
    La dame : Je parlais de vos recherches pour trouver un travail.
    Moi : Pas de travail à l’horizon.
    La dame : Pas d’idées ? Pas de projets ?
    Moi : J’ai bien une idée, mais je ne sais pas…
    La dame : Dites toujours…
    Moi : Je voudrais faire comme l’acteur et comique Sim faisait avant d’être connu.
    La dame : Ah, oui. Que faisait-il ?
    Moi : Durcisseur de tétons au Crazy Horse
    La dame m’a libéré de mes obligations et m’a dit que je serai convoqué ultérieurement. Je suis de retour chez moi.

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

    Répondre

  7. lediazec

    22 octobre, 2009 à 11:51

  8. des pas perdus

    22 octobre, 2009 à 19:26

    Entièrement d’accord, c’est la honte, la droite n’a vraiment plus aucune limite!

    Répondre

  9. rem*

    22 octobre, 2009 à 22:56

    Les redresseurs de têtons, on devrait les envoyer (ou renvoyer) en Afghanistan. Sous les burkas, il doit y a avoir du travail…

    Répondre

Laisser un commentaire

Consulter aussi

Malgré le G20, l’évasion fiscale continue et Obama se fait conseiller par le gouverneur d’un paradis fiscal

Le G20, pour reprendre une blague bien connue, c’est comme toutes les réunions inter…