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Des protozoaires de la gauche Caviar-Carla

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caviar01.jpgA l’origine, j’avais envisagé d’écrire un billet sur la gauche Caviar-Carla (Ca²). La composante la plus récente mais non la moins influente du Sarkozysme. Celle qui a permis à notre président de découvrir à 54 ans les joies de la lecture, du théâtre et des concerts branchouilles. Celle pour qui l’argent a une odeur fétide mais qui est bien contente d’en posséder un max. Celle qui méprise la bande du Fouquet’s, noyau dur et socle initial du Sarkozysme, constituée avant tout de puissants patrons de groupes industrialo-médiatiques comme Bernard Arnault, Martin Bouygues, Vincent Bolloré ou Serge Dassault mais également de poids lourdingues du monde du show bizz et du sport  comme Johnny Hallyday, Christian Clavier, Jean Réno, Arthur, Basile Boli, Bernard Laporte ou encore Richard Virenque. Une belle brochette de joyeux drilles soit dit en passant…

La gauche Ca² n’a pas plus de considération pour la branche politique du Sarkozysme, faite de courtisans du premier cercle qui doivent tout à Nico 1er. Un aréopage improbable de perroquets dressés à répéter dans les médias exactement les mots que leur a appris leur maître le matin même. Des porte-flingues fidèles à jamais, prêts à tout pour sauver leur chef car ils n’existent politiquement que grâce à lui. Et là, on trouve pêle-mêle Frédéric Lefebvre, Xavier Bertrand, Brice Hortefeux, Nadine Morano, Christian Estrosi, les époux Balkany, Roger Karoutchi (actuellement sur la touche) ou encore Rachida Dati (revenue  en cour)…

Non la gauche Ca², c’est autre chose, voyez-vous. Je m’apprêtais à essayer de savoir ce qu’elle recouvrait exactement quand je suis tombé sur un excellent papier du Monde signé Ariane Chemin. Il narre la soirée de mariage d’Henri Weber et de Fabienne Servan Schreiber, le 15 septembre 2007, soit quelques jours avant la rencontre mythique chez Séguéla entre la belle transalpine et le petit teigneux.  Force est de constater que tous les composants de la gauche Ca² sont au rendez-vous. Ils sont venus, ils sont tous là. Inutile d’en rajouter…

La gauche à la noce
Gare aux trompettes de la renommée. Par un bouche-à-oreille très parisien, le mariage de Fabienne Servan-Schreiber, productrice de cinéma et de télévision, et d’Henri Weber, héros trotskiste devenu député socialiste européen, s’est transformé en quelques jours en un petit happening politique, échappant malgré eux à ses organisateurs. Restes d’une belle lucidité soixante-huitarde, génération qui aime tant se raconter ? Nombre des 800 invités de la fête ont éprouvé l’envie de rapporter, les jours suivants, leur soirée du samedi 15 septembre, sentant confusément que, sous les rampes du Cirque d’hiver, s’était dessiné un tableau allégorique. Ou devinant que, dans ces retrouvailles de la gauche arrivée, s’était écrite, volens nolens, une petite fable.

Quand ils ont trouvé le carton d’invitation dans leur boîte aux lettres, grâce au carnet d’adresses impeccablement tenu de « Fabienne », certains se sont d’abord demandé : « Comment ? Ces deux-là ne sont pas encore mariés ? » Beaucoup ont souri sans méchanceté : « Ce vieux soixante-huitard d’Henri souscrit même au rite bourgeois et passe la bague au doigt devant monsieur le maire ! » Le dernier samedi de l’été, jour de ciel bleu, de Vélib’ et de Technoparade, ce couple star de Mai 68, en présence de ses trois grands enfants, s’est donc dit « oui » devant Bertrand Delanoë, avant d’être accueilli par les clowns du Cirque d’hiver. Une adresse fameuse, entre République et Bastille, là où, au XXe siècle, quand elle gagnait encore les élections présidentielles, la gauche fêtait ses victoires, fidèle au Paris ouvrier et rebelle.

Avec la Mutualité, le Cirque d’hiver demeure l’un des lieux de mémoire parisiens. C’est ici, sur la piste aux étoiles des Bouglione, qu’est né le MRAP, organisation antiraciste, en mai 1949. Là que se sont tenus quelques célèbres meetings de campagne de François Mitterrand, Lionel Jospin, puis Ségolène Royal. Là que s’est souvent réunie en messes unitaires la gauche partisane et syndicaliste. « On se fait une Mutu ? » « On se tente un Cirque ? », demandaient les responsables. La « Mutu » est moins chère – entre 12 000 et 15 000 euros la salle -, mais le « Cirque » est plus vaste. Or, a expliqué sur la piste Denis Olivennes, le patron de la FNAC, dans un compliment bien troussé : « Quand on se marie à 25 ans, on invite 50 amis ; à 35, 200. Quand on se marie beaucoup plus tard, on en reçoit 800. Et avec les connaisssances, il leur aurait fallu le Stade de France !« 

Durant la campagne présidentielle, Fabienne Servan-Schreiber, indéfectible soutien de la gauche, avait réuni artistes et intellectuels prêts à soutenir Ségolène Royal dans un gymnase parisien. A 63 an, le marié, lui, est un lieutenant fidèle de Laurent Fabius, comme son ami Claude Bartolone, y compris lorsqu’il lui a fallu dire non à la Constitution européenne. Foin des querelles entre ex-trotskistes, des oukases contre ceux qui lorgnent trop, depuis quelques mois, vers la droite : du groupe trotskiste lambertiste OCI aux hauts fonctionnaires centristes des Gracques, ce soir-là, Henri Weber réunissait gaiement tout le monde.

Lionel Jospin et son épouse, Sylviane Agacinski, dînaient à quelques tables de la présidente de la région Poitou-Charentes, venue avec ses enfants. « Il paraît qu’il a écrit un livre terrible et ignoble contre moi« , confiait-elle à ses voisins (c’était deux jours avant que Libération ne publie les extraits chocs de L’Impasse – éd. Flammarion). Entre deux avions, Dominique Strauss-Kahn, alors futur patron du FMI, honorait les mariés de sa présence. « On le regardait déjà différemment, il est devenu international« , s’amusait un convive.

Enfin, last but not least, la gauche sarko-compatible, des chargés de mission aux ministres, avait fait le déplacement en masse : l’ex-patron d’Emmaüs, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner – une des vedettes de la fête. « Il est resté tard, pour montrer qu’il n’avait pas de problème avec sa famille politique, commente un invité. Quand on pense en revanche à tout ce qu’Henri lui a donné, Fabius aurait pu s’attarder. » Arrivé pour le cocktail, l’ancien premier ministre est reparti avant le dîner…

Est-ce la présence des banquiers – Bruno Roger, le patron de Lazard, Philippe Lagayette, de chez JP Morgan, ou Lindsay Owen-Jones, le patron de L’Oréal ? Celle des ténors du barreau, ou des patrons de télévision – Patrice Duhamel, Jérôme Clément, Patrick de Carolis ? « C’était comme si la gauche n’avait pas perdu les élections« , sourit un membre de la noce. « Si on n’est pas invité ce soir, c’est qu’on n’existe pas socialement« , souffle le psychanalyste Gérard Miller à ses camarades de table. Patrick Bruel, Carla Bruni ou Julien Clerc… Mélange des étiquettes et des genres provoquent toujours quelques scènes dignes du cinéma, comme l’arrivée spectaculaire de Georges Kiejman accompagné de Fanny Ardant, ou le compagnonnage du journaliste Jean-François Kahn, patron de Marianne, avec Alain Minc, ami du président de la République.

S’ils sont tous là, c’est parce que la petite histoire des héros de la soirée a rencontré celle de la gauche. Leurs vies militantes se sont emmêlées avec la grande politique, puis, une fois la gauche au pouvoir, avec la réussite. Avant de devenir sénateur à Paris puis député à Bruxelles, le fabiusien Henri Weber fut un enfant de Mai 68. Cofondateur de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) avec Alain Krivine, il a dirigé Rouge, le journal de l’organisation trotskiste, qu’il a créé avec les droits d’auteur de son Mai 1968 : une répétition générale – réédité tous les dix ans en « poche ». Pour le mariage, Fabienne portait d’ailleurs une robe bustier écarlate, dessinée par Sonia Rykiel. Et c’est une ancienne claviste de Rouge, Sophie Bouchet-Petersen, devenue « plume » et amie de Ségolène Royal, qui prononça le deuxième discours de la soirée. « Les bonnes formations passent les années ! », applaudit en expert l’un des trotskistes de la fête au Cirque d’hiver.

C’est justement là, en juin 1973, que s’est nouée l’idylle. Avec la petite caméra qui ne la quitte jamais, une jolie étudiante filme, devant le bâtiment, la foule qui proteste contre la dissolution de la Ligue communiste, après les affrontements violents qui ont opposé ses militants à ceux du groupe d’extrême droite Ordre nouveau. A l’intérieur, Jacques Duclos, secrétaire général du PCF, s’indigne – grande première – des ennuis causés aux « gauchistes » par le ministre de l’intérieur, Raymond Marcellin. Perché sur un feu rouge, un jeune homme vocifère dans son mégaphone et tempête contre l’emprisonnement du camarade Krivine. Belle gueule, bel esprit. Dans le viseur de sa super-8, Fabienne Servan-Schreiber tombe amoureuse du fils d’immigré d’Europe de l’Est grandi à Belleville…

L’avantage, quand on devient célèbre et qu’on se marie tard, c’est qu’on échappe aux discours potaches et aux mauvaises vidéos amateurs. De sa maison de production, Cinétévé, Fabienne Servan- Schreiber, scénariste et réalisatrice du film de ses noces, a tout prévu. Côté archives, le fonds « maison » est large. On peut aussi puiser dans celui des invités : Romain Goupil et son Mourir à trente ans, les épisodes de Génération des historiens de Mai 68 Patrick Rotman et Hervé Hamon…

La mariée a confié les commentaires du film-souvenir, Trente-quatre ans de fiançailles, à l’un des plus solides amis du couple, celui des bons et des mauvais jours : Régis Debray. Devant Edgar Morin et un parterre d’intellectuels sexagénaires, le philosophe peut enfin commenter à sa sauce les fameux « événements » d’il y a presque quarante ans et… leur apothéose. Les Weber cabotant le long des côtes dans leur caïque turc à voiles plutôt qu’en croisière sur le Paloma, n’est-ce pas la dernière différence entre la droite et la gauche ? « Tendres sarcasmes », signe Régis Debray au générique.

Ont-ils trop vieilli, l’ont-ils trop aimée, la révolution ? Sur la piste, une fois le sirtaki de Bernard Kouchner et de Christine Ockrent fini, il n’y eut vite plus que les enfants des invités pour danser sur les « compil » du DJ déniché par « Fabienne » au festival du documentaire de Biarritz. Lionel Jospin est resté assis sur le bord de la piste. Le dernier carré des révolutionnaires est parti se coucher, après avoir exhumé, tristes et désolés, les jolis coups et les bons mots de l’ami Jean-François Bizot, grand absent de la fête, mort juste une semaine plus tôt.

Des convives présents, on n’a guère entendu que le chercheur Patrick Weil protester, les jours suivants, contre la politique d’immigration du nouveau gouvernement. Invité aux noces, Alain Krivine avait décliné l’invitation.

« Que le très fabiusien Henri Weber se marie, c’est son droit le plus strict, commentait Rouge d’une brève, le 21 septembre. Qu’il organise un dîner politico-mondain où se sont retrouvés, outre le panel des dirigeants socialistes, la députée UMP Françoise de Panafieu et Bernard Kouchner, le va-t-en-guerre, montre que nous ne vivons pas dans le même monde et que nous n’avons pas la même conception de la politique. » Cette fois-ci, c’est Krivine qui jouait les trouble-fête. Pour parfaire la légende, il faut toujours quelques absents au banquet de la jeunesse disparue.

Ariane Chemin

Photo : Fabrizio Ferri

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32 Commentaires

  1. lediazec

    25 octobre, 2009 à 8:31

    Magnifique papier. Des larmes tombent, tombent sur la tombe de mes convictions. Je roule à tombeau ouvert vers le cimetière des illusions perdues. Le jour venu, j’irai cracher sur vos tombes, renégats. Vendus !

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  2. b.mode

    25 octobre, 2009 à 8:55

    La phrase de Miller est particulièrement pathétique et vaut bien celle sur les Rollex de Séguéla, un autre grand dignitaire de la gauche ca²

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  3. lediazec

    25 octobre, 2009 à 9:08

    Cela étant, très belle illustration. Cela donne envie de lui lécher les impuretés qui la recouvrent.

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  4. cpolitic

    25 octobre, 2009 à 9:34

    Excellent article. Bien abject pour Gérard Miller qui concurrence Séguéla pour l’hymne à la connerie humaine!
    Originale l’arrivée de JFK avec Alain Minc, un opposant et un collaborateur de Nicolas 1er réunis par amitié. C’est si beau et si dégoutant de voir que tous ces gens de la gauche caviar se foutent éperdument de la gueule de la France d’en bas.
    Qu’ils ne vaillent pas mieux que les éléments de l’UMP, ils sont même pire puisqu’ils mentent ouvertement au bon peuple en leur faisant croire qu’ils sont avec eux car « socialiste »
    Ce sont des traites à la nation… tout simplement.
    Quant à l’honneur, la dignité et autres valeurs, ils n’en ont pas.

    Même les chiens sont plus dignes qu’eux!

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  5. Nicolas

    25 octobre, 2009 à 9:44

    J’étais pas invité à la noce, c’est normal ?

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  6. lediazec

    25 octobre, 2009 à 9:54

    @ Nicolas. Après Loudéac, celle-ci. Décidément !

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  7. Monsieur Poireau

    25 octobre, 2009 à 10:12

    Ah les renoncements de cette gauche qui finalement visait plus à sa propre libération (par l’argent) qu’à celle du peuple…
    Des collabos révélés sur le tard ! :-) )

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  8. gauchedecombat

    25 octobre, 2009 à 10:17

    Putain que c’est bien écrit ! Les doigts m’en tombent et devraient peut être abandonner le clavier face à tant d’excellence… Mais dis moi, tout cela est-il vrai, où l’une de ces romances à la sauce houellebequienne (qu’on a oublié dans ce panégyrique d’une certaine gauche qui n’est pas la mienne… Mais était-ce utile de le préciser ?).

    Et nous qui résistons, encore et toujours, à cette gauche et à cette politique là, sommes nous des extrémistes ? Des marginaux ? Ou seulement socialement décalés… ?

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  9. clarky

    25 octobre, 2009 à 10:20

    superbe, vraiment ;)

    ah miller ça donne envie de relire « marx et les phagocytes » ou pourquoi pas  » l’obscénité et la loi de la réflexion » !!!

    allez gégé, sexus, drogue and rock’n'roll…
    triste tropique du cancer politique.

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  10. b.mode

    25 octobre, 2009 à 10:22

    @Rodo Oui, c’est appétissant…
    @c politic Vrai que c’est bonnet blanc et blanc bonnet
    @Nicolas Décidément, tu n’es pas à la noce…
    @Monsieur Poireau On n’est pas loin de la soirée du Fouquet’s…

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  11. b.mode

    25 octobre, 2009 à 10:24

    @Lolo Je ne vois pas ce que je pouvais ajouter de plus sur le sujet… ;)

    Répondre

  12. clarky

    25 octobre, 2009 à 10:43

    vrai que pour une fois t’as fait un billet d’une longueur somme toute loin d’être monotone, putain le 140 caractères est de l’histoire ancienne .

    en lisant, je me suis dit, en salaud d’aigri que je suis, que cette gauche (warf, warf) n’avait rien à envier aux soirées fouquet’s.

    ils chantaient quoi déjà les floyds ??!!?? money money money…ou alors c’est abba !!!

    tiens en parlant de miller’s crossing, je crois bien avoir lu cake part qu’il allait faire une émission dans laquelle il ferait ce qu’il sait faire le mieux, être ennuyeux. carlita serait l’une de ses invités, peut être même la première…

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  13. b.mode

    25 octobre, 2009 à 10:48

    @Gauche de combat Il me semble que nous sommes désespérément archaïques….
    @Lolo Effectivement, ça passera sur France 3 ile de france (décidément !) le 7 novembre… http://next.liberation.fr/article/carla-bruni-sarkozy-confie-etre-en-psychanalyse-depuis-plusieurs-annees

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  14. b.mode

    25 octobre, 2009 à 10:57

    Pour la petite histoire, voici la liste des invités de la soirée du Fouquet’s concoctée par Cécilia (relevée sur Marianne). Un seul invité participe aux deux sauteries. Alain Minc…

    * Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada-France

    * Robert Agostinelli, fondateur du fonds d?investissement Rhône Capital, membre du Council on Foreign Office

    * Christine Albanel, ex-directrice du château de Versailles, future ministre

    * Bernard Arnault, président de LVMH, numéro un du luxe français, première fortune de France

    * Arthur, producteur et animateur de télévision

    * Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret

    * Isabelle Balkany, premier adjoint de son mari, vice-présidente du Conseil général des Hauts-de-Seine

    * Nicolas Baverez, essayiste, chroniqueur au Point

    * Nicolas Bazire, secrétaire général de LVMH

    * Antoine Bernheim, banquier d’affaires, président de la compagnie d’assurances Generali

    * Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro

    * Basile Boli, ancien joueur de l’OM, héros de la finale de coupe d?Europe des Clubs champions 1993

    * Vincent Bolloré, PDG d’Havas, sixième groupe de communication mondial

    * Zofia Borucka, top model, femme de Jean Reno

    * Martin Bouygues, PDG de Bouygues, premier actionnaire de TF1

    * Conrada de La Brosse, dirigeante de la maison de l’Esprit de Château

    * François de La Brosse, publicitaire

    * Denis Charvet, ex-rugbyman du Racing, actionnaire de casinos

    * Marie-Anne Chazel, comédienne

    * Christian Clavier, acteur de cinéma

    * Stéphane Courbit, ex-président d’Endemol France

    * Agnès Cromback, présidente de Tiffany France

    * Bruno Cromback, joaillier, PDG d?Augis 1880

    * Jean-Claude Darmon, ex-président de Sportfive, ancien grand argentier du football français

    * Serge Dassault, PDG de Dassault et du journal le Figaro

    * Rachida Dati, future ministre

    * Jean-Claude Decaux, PDG de JCDecaux, leader mondial de mobilier urbain

    * Paul Desmarais Sr, milliardaire canadien, PDG de Power Corporation, actionnaire de plusieurs groupes français

    * Dominique Desseigne, PDG du groupe Barrière

    * François Fillon, futur Premier ministre

    * Bernard Fixot, éditeur de best-sellers

    * Valérie-Anne Giscard d?Estaing, éditrice, épouse de Bernard Fixot
    Albert Frère, première fortune de Belgique

    * Hugues Gall, président de l?Institut de financement du cinéma et des industries culturelles

    * Pascal Gentil, triple vainqueur de la coupe du monde de taekwondo

    * Pierre Giacometti, directeur général d?Ipsos France

    * Henri Guaino, conseiller spécial et « plume » du Président

    * Claude Guéant, préfet, futur secrétaire général de l?Elysée

    * Johnny Hallyday, première vente de disques en France

    * Laeticia Hallyday, épouse de Johnny Hallyday

    * Roger Karoutchi, futur secrétaire d?Etat

    * Patrick Kron, PDG d?Alstom

    * Bernard Laporte, sélectionneur de l’équipe de France de rugby

    * David Martinon, futur porte-parole de l’Elysée

    * Alain Minc, président d’AM Conseil, conseil de grands dirigeants

    * Henri Proglio, PDG de Veolia, ex-Compagnie générale des eaux

    * Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre

    * Jean Reno, acteur de cinéma

    * Andrée Sarkozy, mère du Président

    * François Sarkozy, frère du Président, vice-président du conseil de surveillance du groupe Bio-Alliance Pharma

    * Guillaume Sarkozy, frère du Président, ancien vice-président Medef

    * Xavier et Sylvie de Sarrau, les meilleurs amis

    * Eric Vu-an, maître de ballet au Ballet national de Marseille

    * Richard Virenque, ancien coureur cycliste et maillot de jaune du tour de France

    * Philippe Warrin, unique photographe présent au Fouquet’s, agence SIPA

    Répondre

  15. des pas perdus

    25 octobre, 2009 à 11:52

    Bon papier, j’avais déjà lu quelques lignes sur ce mariage dans un bouquin consacré aux enfants des anciens maos écrit par la fille de Linhart.

    La gauche caviard ressemble bizarrement à cette gauche qui a accepté les institutions de la Vème République, l’Europe néo-libérale du libre-échange heureux ou dernièrement le principe des primaires jusqu’au MoDem…

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  16. h16

    25 octobre, 2009 à 12:26

    Article intéressant, notamment pour la saillie de Miller.

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  17. b.mode

    25 octobre, 2009 à 13:10

    @pas perdus Curieuse trajectoire que celles de certains anciens maoïstes…
    @h16 La saille de Miller, ancien maoïste, est aussi précieuse que ridicule ! ;)

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  18. peuples

    25 octobre, 2009 à 14:27

    sympa…que des infos du milieu

    Répondre

  19. BA

    25 octobre, 2009 à 14:34

    Et si on les pendait à la lanterne ?

    Répondre

  20. clarky

    25 octobre, 2009 à 15:08

    parabole à l’antenne, tout eddy !!!

    « en mai 1981, je me trouvais rue saint-denis. Et je vois une supernana qui faisait le trottoir. ?hey, gainsbourg, tu montes ??? ?toi tu connais mon nom, mais je ne connais pas le tien?? ?moi, je m?appelle socialisme !? Elle est superbe, maquillée un peu outrageusement. je lui dis : ?oui, mais combien tu veux ??? ?tu paieras après.? on monte, elle se déloque et en fait, c?est un immonde travelo. elle se tourne et me dit : ?tiens, prends-moi par le communisme !? bien, c?était une parabole. ceci dit on va tellement dans le foutoir que bientôt, c?est plus du café qu?on va boire, c?est de l?eau chaude. »

    revoir ce truc à 13h30 m’a fait hurler de rire, si j’avais pu retrouver la video je l’aurais mise en une juste pour le plaisir de réentendre le grand serge ;)

    Répondre

  21. Netdruide

    25 octobre, 2009 à 20:37

    Jeune militant de 50 ans, jeune en politique, j’entrevoyais le tableau, merci de me l’avoir éclairé.
    je vois dans cette énorme mariage spectacle de gens très content d’eux même, à travers la vie de chaque participant, la mienne passée à leur service et je leur en veut beaucoup.
    Quelle arrogance, quelle assurance, et pourtant il me semble que la scène tremble sous leurs pieds, s’en rendent ils comptent?:-o

    Répondre

  22. b.mode

    26 octobre, 2009 à 0:12

    @netdruide Triste spectacle que cette gauche embourgeoisée loin des réalités de la misère quotidienne de la population…

    Répondre

  23. BiBi

    26 octobre, 2009 à 0:26

    Bravo pour l’article qui, prenant le côté supposé peopolitique, nous renseigne en fait diablement sur le côté politique. Ce n’est pas la première fois que dans la mêlée, on voit sans distinction « gauche » et droite. Déjà, Védrine était présent au mariage de Delphine Arnault voir mon article.
    http://www.pensezbibi.com/frere-lagardere-et-son-jdd/le-jdd-ne-met-pas-deau-dans-son-vin-301
    Et puis il y a toutes ces petites sauteries qui ne sont du tout du tout insignifiantes puisque c’est par ce biais que se forgent les projets politiques (par ex d’ »ouverture »). C’est là et aussi dans des Think-tank comme le Siècle. Sur ce « Siècle », BiBi avait fait un double résumé à propos des repas organisés tous les mercredis dans les locaux de l’Automobile Club de France. Le « Siècle », cette Association de BoBos de Gauche et de Droitiers bien à droite ( avec en sus les journalistes mondains qui occupent nos ecrans et nos consciences).Voir http://www.pensezbibi.com/pensees-politiques/les-affaires-du-siecle-1-327

    A bibientôt

    Répondre

  24. b.mode

    26 octobre, 2009 à 5:21

    @bibi Intéressant. On peut savoir qui sont les membres de ce « Siècle » ?

    Répondre

  25. rem*

    26 octobre, 2009 à 10:00

    Oui, magnifique texte sur le cirque ‘divers’ de gauche-caviar…
    Pour se réconcilier avec le vrai cirque des quatre saisons, allez voir, ou à défaut allez surfer sur ‘Cirque Tzigane Romanez’, c’est un ancien ouvrier de cirque qui vous le dit !

    Répondre

  26. J F Launay

    5 novembre, 2009 à 15:37

    Décidément le point d’ironie manque à la ponctuation française : la phrase de Miller l’aurait mérité !
    Bon, Weber s’est marié avec sa compagne après x années de vie commune ; ils ont les moyens de se louer une grande salle pour inviter huit cents personnes. Grand bien leur fasse. Carla était là et Kouchner aussi (amie de l’une ? ami de l’autre ?). En quoi cet évènement mondain relève-t-il de la politique, comme l’écrit Rouge et l’insinue l’article ?

    Répondre

  27. b.mode

    5 novembre, 2009 à 15:47

    @JF Launay Il ne me semble malheureusement pas qu’il n’y ait pas une once d’humour dans cette phrase du triste Miller mais bel et bien de la mondanité de la plus petite facture et de la piteuse suffisance (si relative au parvenu)… L’évènement est évidemment plus mondain que politique mais il est emblématique de la gauche caviar-Carla de part son faste, ses invités et par sa symétrique similitude finalement avec la soirée du Fouquet’s

    Répondre

  28. lediazec

    5 novembre, 2009 à 18:01

    @JF Launay Il me semble que quand on utilise sa mondanité et son image pour servir les intérêts politiques du grand nain qui nous gouverne, il est normal que le jugement et l’image qui va avec deviennent naturellement politique. On pourrait appeler cela de la rétro… Pas commission. Comment dit-on ?…
    Quant au point d’ironie manquant à la ponctuation française, je trouve la remarque… culottée ?… Osée ?…

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    Répondre

  29. antennerelais

    2 janvier, 2010 à 10:28

    « la gauche Caviar-Carla (Ca²) »

    Cette expression me semble faire encore trop d’honneur à CBS, qui de fait participe outrageusement à l’entreprise de propagande sarkozyenne : ce sont en effet les conclusions qui ressortent de cette enquête enfin résolue :

    « A la recherche de la citation de Proust de Carla Bruni »
    http://antennerelais.canalblog.com/archives/2009/12/19/16216166.html

    Répondre

  30. b.mode

    2 janvier, 2010 à 10:37

    @antennerelais Si c’est le mot gauche qui fait trop d’honneur à Carla, il faut avouer que ce mot a été fort dévoyé par la gauche elle-même… Intéressant ton truc sur Proust et la pseudo-culture Carlita… ;)

    Répondre

  31. salut a tout les consommateur de caviar

    10 mai, 2010 à 18:14

    marhaben bienvenue welcom

    Répondre

  32. b.mode

    4 décembre, 2010 à 8:00

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