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Méli mets l’os

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decharge01.jpgLà, dans cette bafouille, on ne parle même plus d’un truc précis. On brasse le tout-venant comme à la décharge. La fumée nauséabonde qui s’échappe du pouvoir en décomposition a tendance à asphyxier l’analyse posée. On n’a plus le temps de recycler la violence de la putréfaction venue d’en haut. Plus l’envie de trier les déchets en communication parfumée au Gua(i)no. A force d’évacuer les ordures du quotidien, on sature le site vérolé de nos cerveaux fumeux. Pour échapper à la montée de la puanteur, on se bouche le nez comme on peut mais les remugles subsistent.

Florilège de ces derniers jours. A tout saigneur, tout déshonneur. Suite aux dépenses pharaoniques du pouvoir en matière de sondages orchestrés par le divin chauve Patrick Buisson, conseiller très en cour de droite-extrême élyséen, l’opposition a légitimement demandé un éclaircissement sur ce gaspillage éhonté. Le faux-fuyant Copé a exclu de façon péremptoire qu’une commission d’enquête sur les sondages de l’Elysée voit le jour. « Sinon, c’est la confusion des pouvoirs, et c’est le début de la dictature » a-t-il osé pérorer. On croit rêver. Savoir comment est dilapidé l’argent public était un droit démocratique. Avant…

La dictature de la pensée, la vraie, on la trouve malheureusement du côté du monarque. Il a décidé en son âme et inconscience que la problématique de l’identité nationale était la cause de tous nos maux. Faux-débat bien sûr destiné à siphonner l’électorat frontiste tel un médiocre voleur de(s) sens. Dans le Vercors, il nous gratifie d’un discours aussi ridicule qu’emphatique sur la France et les français. Honneur et patrie bien sûr en néo-pétainiste bon teint mais aussi bien évidemment famille et travail. Et de fustiger honteusement la réforme des 35 heures, coupable à ses yeux exorbités du renoncement d’un peuple. On croit cauchemarder. Un type qui voit le chômage exploser sous son règne ose donner des leçons de morale en matière d’emploi…

Le mensonge comme ciment de façade. Tandis que la société se lézarde de toute part, que les tours glauques du capitalisme tentent de se refaire la cerise après leur lamentable implosion, le bonimenteur se trouve au pied du mur. Celui de Berlin, le 9 novembre 1989 où il pointait malgré ses dires aux abonnés absents. Celui d’un gratte-ciel de la Défense où le flop de l’accession de son rejeton à la gestion du quartier le laisse Gros (Prince) Jean comme devant. Celui de l’ombre des provinciaux, interdits d’expression par les hordes de flics asservis et auxquels on substitue désormais de minables figurants UMP destinés à faire la claque sur le passage du roy. Celui des manipulations statistiques d’Hortefeux qui maquille son échec sécuritaire patent en odieux succès médiatique par un trafic de chiffres. On frémit, on gémit, on se retourne sous la couette…

La crédibilité a touché le fond de la piscine. Et ce n’est pas Roselyne qui dira le contraire. Obligée, pour convaincre le bon peuple, de se sacrifier telle une vestale pétrifiée devant des caméras de téloche, elle s’est fait piquer jusqu’à l’os dans un improbable gymnase périphérique. Triste destin. Heureusement pour l’angevine à forte poitrine, le gras-double a fait son office. Le vaccin contre la grippe cochonne ne lui provoquera pas le syndrome de Guillain-Barré. Pas sûr qu’elle fasse des émules malgré tout. La chant du roitelet et de ses sous-fifres sonne désormais aussi faux qu’un concert de Cristiano Ronaldo. On a envie de se réveiller tellement ça cloche partout. Le label au bois dormant, ça commence à nous les briser menu. Dis Perrault, pour 2012, y’a-t-il encore un prince charmant dans la salle ?

http://www.dailymotion.com/video/xb4omn

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34 Commentaires

  1. babelouest

    14 novembre, 2009 à 7:45

    L’injection sur le deltoïde gauche de la grippe porcine, çà me gonfle autant que l’ingestion des bactéries spéciales « engraissage des cochons » entre les maxillaires dont les pubs nous abreuvent à toute heure : merci Messieurs Riboud et Carasso.

    J’attends avec appétit les péripéties de cette épidémie de vaccinations : gageons que très vite il sera notoire que « On ne nous dit pas tout ». Et je lève mon verre : « Allez, santé à tous ! »

    Répondre

  2. lediazec

    14 novembre, 2009 à 7:47

    Une grande déchetterie, voilà ce qu’elle devenue notre déjà pas très grande république. Depuis l’entrée en fonction de bling-bling on peut écrire sur son fronton : travail, famille, désodorisant.
    Content de lire ton papier, Bernard. Bonjour à tous.

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