Après les mariages blancs, le chantre (chancre ?) de la lutte contre les vilains envahisseurs de tous pays et de toutes couleurs -tribute to Enrico- s’en prend désormais au mariage gris. En gros un mariage gris, c’est pour sézigue comme un mariage blanc, sauf que le vilain monsieur étranger, avant de mettre les adjas, il a introduit le petit Jésus dans la crèche de la gentille autochtone. Juste le temps d’obtenir des papelards frenchies. Généralement, le vilain monsieur est jeune, beau et fort tandis que la madame est opulente, vieille et naïve. La vie est cruelle. Généralement toujours, le monsieur est noir voire « auvergnat » et la dame est blanche comme neige. D’où sans doute, l’usage de l »élégante appellation « gris » qualifiant leur mélange nuptial.
Remarque bien, on peut aussi croiser le cas de figure inverse comme le suggère l’amuseur Stéphane Guillon dans sa chronique ci-dessous. Il espère sincèrement que la nouvelle conquête qu’on prête (sans agios) au saigneur de la Jungle, une susnommée Yasmine Torjeman, tunisienne de son état, 22 ans toute mouillée et descendante (excusez du peu) de feu le dictateur Bourguiba, n’a pas mis le grappin sur l’Eric juste pour obtenir un ausweis. Vrai que ça interpelle au niveau du vécu, cette affaire. Pourquoi s’enticher quand on est jeune et jolie, d’un colin froid entre deux âges et volage de surcroît ? Je donne ma menteuse aux greffiers de la Butte…
Passons et extrapolons. Dans la série Palette matrimoniale, que nous inaugurons ici-même, il nous incombe de suggérer d’autres types d’harmonies colorées potentielles. Ainsi, le mariage ivoire, résultant d’une union entre un boat-people du continent jaune et une normande, une limousine ou une salers bon teint. Un amour vache en quelque sorte. Ou encore, dans un registre plus politique, le mariage vert entre un fier élu UMP et une syndicaliste douteuse qui fricoterait avec le patronat. Sinon, pourquoi pas le rose, très tendance au sein de la communauté gay ou chez les socialos, fruit de la rencontre amoureuse entre un(e) authentique Cheyenne (s’il en reste) et un condamné à tort blanchi par la justice. Enfin, l’orange, fort prisé par les fondus de téléphonie, liaison sans faille entre un thaïlandais de quarante ans et une alcoolique anonyme.
On pourrait continuer ainsi à jouer jusqu’au bout de la nuit ces variations sur teinte en noce majeure mais le temps presse. Le jour se lève et je dois livrer ma bafouille. Il reste toutefois un cas d’espèce qu’on ne peut pourtant pas passer sous silence. Le mariage caca d’oie dit mariage de basse cour. Celui d’un petit coq nerveux avec une grande dinde filiforme. Une union faisandée qui ne casserait pas trois pattes à un canard si elle ne fascinait pas tant de dindons de la farce…
http://www.dailymotion.com/video/xb9m6q
mrsclooney
27 novembre, 2009 à 8:32
on s’en sort pas…
lediazec
27 novembre, 2009 à 9:44
Très bon papier, Bernard. Le lisant, cela m’a suggéré ceci : Le jour où la France bascula dans l’orgie. Ce fut l’horreur pure dans sa brutalité. Pourquoi et comment cela se produisit ? Sociologues et historiens cherchent encore dans les ruines mémorielles trace des origines de la tragédie. Lassées par la frilosité d’une société mâle inopérante ; poussées à bout par un système corrompu et un gouvernement incompétent, dans un geste de survie, organisées en association, puis fédérées, ces jeunes gazelles françaises, célibataires et sans avenir, faisant fi des obstacles de la loi et de la répression, créèrent des micro sociétés, exonérées de charges, et se livrèrent corps et âmes au métier le plus vieux du monde : le mariage gris !
C’est ainsi, dit-on que la France devint verte et évita la crise de civilisation !
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