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Les pendules à l’heure

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Les pendules à l'heure dans Politique monolecte02La religion ! Les églises, les temples, les minarets !… Que de sang versé depuis que l’homme, misérable portion, s’est accroché à ses branches, comme le condamné aspire sa dernière bouffée d’oxygène, songeant encore au miracle, même quand il se sait perdu.

Impuissante à gérer sa crise financière et culturelle, l’Europe des couards et des poujadistes a peur. Protégée par les remparts de son confort, « menacée », elle clame, hurle, s’insurge, crie au scandale et réclame. Le référendum suisse est un bel alibi. A partir de ce résultat chez le voisin, elle cherche chez l’autre (c’est ainsi que commencent toujours les mauvaises histoires) des réponses à sa frustration. Avec « l’islamisation de l’Europe et du monde », c’est de notre bas instinct qu’il faut se méfier ! La haine est mauvaise conseillère. Ne nous laissons pas emporter par elle.

Attendant le pire, profitons du moins mauvais. Le moins mauvais (quelle ironie !) dans les circonstances présentes pour la France serait, dans la perspective des régionales de 2010, que le National Président prenne, comme cela se dessine, la direction des manœuvres au sein de l’UMP. Souhaitant faire de ces échéances un test national, il offre à l’opposition une chance inespérée. A elle d’en tirer profit. Elle n’aurait qu’à se baisser pour ramasser le fruit des erreurs présidentielles. A condition qu’elle serre les rangs, qu’elle ne s’adonne pas d’ici là à son sport favori : la guerre intestine. Du côté du PS, force principale à gauche malgré tout, l’affaire Dray met en relief le manque dont souffre le parti depuis la disparition de Mitterrand. Un chef. Un pur. Un dur. Un vrai ! Exclu « momentanément » des listes pour présomption de culpabilité (il fallait la trouver celle-là), la chose fait débat et même un peu plus. Mettons-nous un instant à la place du parti. En perte de vitesse, perdu, égaré, comment envisager le maintien de Julien Dray sur les listes alors que lui pend au nez une convocation chez le juge pour pour une sombre histoire de montre. Mais qu’ont-ils tous avec les montres, nos politiques ? Avouez que maintenir Julien dans ces conditions ne prédispose pas l’électorat à la confiance, offrant par la même occasion à la droite de quoi battre le beurre sans effort. Le présumé coupable/innocent peut compter tout de même sur le soutien de Ségolène Royal (jamais avare d’une bonne opportunité médiatique) et (plus inattendu) celui de monsieur Eric Raoult, le député-maire UMP du Raincy, celui-là même qui avait invité le dernier prix Goncourt à un « droit de réserve » pour avoir déclaré, bien avant le prix, que depuis l’élection de Sarko, vivre en France lui devenait insupportable. Que vient faire monsieur Raoult dans cette histoire, sinon jeter (c’est de bonne guerre) de l’huile sur le feu ?

Pourtant, Julien Dray n’est pas seul, loin s’en faut. Sur Facebook, il compte des milliers de partisans. Je ne parle pas de la Comète où il s’est récemment rendu pour jauger de la sincérité des militants. Je parle de ses « amis » au sein du parti. Il peut compter sur l’immarcescible amitié de militants tels Montebourg, Cambadélis, Hamon, Valls… Qu’est-ce qui empêche dès lors le PS de valider son ticket pour les régionales ?…

Le sommet de Copenhague est un événement important dans ce qui devient une évidence dans tous les camps politiques : péter est un luxe que nous n’allons pas pouvoir continuer de nous procurer d’ici à pas longtemps. La flatulence va nous coûter les yeux de la vie. Calculez le nombre d’habitants, multipliez par le nombre de vents journaliers et établissez la moyenne. Intenable ! Cela nous revient à cher. Aussi bien en scientifiques, en experts qu’en OGN. Je n’ose même pas évoquer le prix des sondages ! Dans son « Paquet Énergie Climat », l’Europe a fixé un objectif de réduction de 30% à échéance de 2020. Nous disons que c’est insuffisant. Il faudrait une autre étape tout de suite et s’engager sur – 40% pour l’Union européenne pour 2030″. La première secrétaire du PS, Martine Aubry, se dit contre le « green business » et se montre optimiste quant au taux de réussite d’un tel projet.

Que tout ça ne nous fasse pas oublier que pour battre la droite, malgré faiblesses et maladresses, il faut à la gauche, outre de la discipline, plus que ces déclarations d’intention. Il lui faut l’unité et le programme qui va avec. Dur labeur.

J’abandonne la grande, la moyenne et la petite politique pour parler d’un tout autre sujet. Pour parler d’Agnès. Pour ceux qui l’ignorent, Agnès c’est « Le Monolecte ». Au quotidien, depuis qu’il existe, ce blog c’est des milliers des lignes et autant de réflexions sur l’actualité politique ou personnelle. Inutile de vous faire un topo : qui ne connait pas l’excellent trait d’Agnès ? « Le syndrome du poisson rouge » sont les chroniques du Monolecte réunies en papier. Cela donne un livre que je n’ai pas encore lu mais dont je parlerai ici quand je l’aurai reçu et lu. Un livre papier qui raconte l’histoire au quotidien à travers 150 textes classés par ordre chronologique, avec références, renvois, sur un total de 440 pages bien nourries. Connaissant l’autrice, je n’ai aucun mal à imaginer le soin et l’obsession qu’elle a mis à chasser l’imperfection. Un boulot de pro quoi !

Un livre que je nous conseille d’acheter sans l’avoir lu. Faut-il être idiot ou sûr de son fait ?…

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15 Commentaires

  1. babelouest

    2 décembre, 2009 à 7:49

    Le syndrome du Poisson Rouge, je l’attends. Je l’ai commandé déjà depuis deux ou trois jours. Le dernier billet d’Agnès que j’avais lu était stupéfiant d’empathie et de qualité d’écriture.

    Quant à Copenhague, ce n’est qu’un truc de plus pour nous soutirer des sous, et rien d’autre. Ce n’est pas de trop que nous allons périr, mais de pas assez. L’eau potable, l’air raisonnablement pur, les minéraux, les végétaux pas trop empoisonnés par les joyeux pesticides, fongicides, herbicides, et autres anthropocides, voilà ce qui va manquer. Hier, le Codex Alimentarius est entré discrètement en vigueur : désormais nous ne pourrons plus nous opposer aux pires adjuvants, vaccins animaux, OGM and so on…..

    Bonne mort, camarade humain !

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  2. lediazec

    2 décembre, 2009 à 7:59

    Bonne mort à nous, Babel. Tchin !

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

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  3. Le Monolecte

    2 décembre, 2009 à 8:03

    Merci, Lediazec, t’es un amour. Maintenant, si je déçois vos attentes, je vais manger grave, avec du rab’ pour la soirée TV ;-)

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  4. Yann

    2 décembre, 2009 à 9:58

    Avec le « Ni Dieu ni maître » il y a moins de bordel quand même !

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  5. rem*

    2 décembre, 2009 à 10:49

    Tu nous conseilles de ‘serrer les rangs de l’opposition’, tu nous indiques que le PS reste le premier parti de gauche, tu nous demandes de ‘se mettre à sa place’ : Non mais, t’es tombé sur la tête ou quoi ? ‘A la place de’ quel grain de caviar de ce parti caviardé de partout? …de se parti qui fut de gauche du temps de Jaurès et qui est de droite depuis Guy Mollet, Mitterand et Jospin, sans parler des pantins de Dray, Royale, etc.
    Comme dit Yann, y a moins de bordel avec ‘ni dieu ni maître’…qu’avec les chapelles des bouffeurs de caviar !!
    Et bien d’accord avec Babelouest sur Copenhague !
    Ah, j’ai trouvé : tu dois piquer une fièvre H1N1…t’avais qu’a écouter la piquée de Bachelot, nom d’un vaccin inutile ! Rem*

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