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Bleue comme une orange / L’ombre de l’oiseau Lyre / Ikebukuro West Gate park

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LaetSgo est une grande lectrice devant l’éternel dont la bibliothèque semble posséder de nombreux trésors. Pour ruminances, elle en a extrait trois ouvrages, « trois livres qui n’ont rien en commun à priori », nous confit-elle. Nous sommes très heureux de l’accueillir ici. Et qu’elle revienne dans cet espace enfumé chaque fois qu’elle en exprimera l’envie… Un grand merci pour sa contribution.  

Notes de lecture :
Bleue comme une orange – Norman Spinrad
L’ombre de l’oiseau Lyre – Andrés Ibañez
Ikebukuro West Gate Park – Ishida Ira

Spinrad est un écrivain nord-américain décalé et auteur culte dans la droite lignée de K. Dick. Tiens, c’est assez drôle la sérépendité et les coïncidences : Bleue comme une orange parle justement de catastrophe climatique et de manipulation à grande échelle. En plein dans le sujet avec le #fail sommet de Copenhague qui se termine aujourd’hui, et dont il ne sortira bien évidemment rien puisque ce ne sont pas les bonnes questions qui sont posées…Une fois de plus, et c’est très occidental comme méthode, on tente vainement de traiter les conséquences, les symptômes, au lieu de s’attaquer aux racines du mal (clin d’œil à Dantec, quand j’appréciais encore ses livres).

Mais je m’égare, revenons à nos moutons (électriques). L’Ombre de l’oiseau Lyre, je suis tombée dessus complètement par hasard : la couverture était absolument splendide, la 4 de couv alléchante, tant dans le résumé que dans le rapide descriptif de l’auteur (espagnol, jazz) et ce fut une précieuse découverte. Un univers onirique et fantastique qui m’a emporté dès les premières pages, une écriture merveilleusement fluide et un récit qui pourrait être un conte enfantin si on l’appréhendait au premier degré, mais qui est, là encore, une allégorie de ce monde dans lequel nous vivons, où l’innocence et le rêve sont niés et combattus pour ne laisser place qu’à une réalité bassement matérialiste. Cela me rappelle un peu l’écriture de Vian dans l’écume des jours…

Ikebukuro West Gate Park n’a rien à voir avec les 2 livres précédents. L’auteur est plutôt spécialisé dans les mangas, et le monde, ou plutôt le Tokyo qu’il décrit, est celui dans lequel il vit et qu’il connait intimement avec ses histoires de quartier, sa petite et grande délinquance, sa jeunesse qui a perdu tout repère, avec en fond une bonne trame policière et des portraits de personnage brossés avec beaucoup de talent (et la traduction me semble tout à fait honorable, même si je ne parle pas le japonais).Tout ça pour dire que dans un monde de plus en plus connecté, il est possible de parler avec des gens de l’autre bout du monde, et d’avoir l’impression de « connaitre » leur monde.

Cependant, je suis fondamentalement convaincue que pour connaitre une culture, un peuple, un pays, si nous n’avons pas la possibilité d’y vivre (et quand bien même), la littérature représente l’essence ultime de son identité. Et même si la carte n’est pas le territoire, ces représentations extrêmement variées du Geist que sont les écrits d’hommes, sont des joyaux dont l’altérité ne doit jamais nous empêcher de les scruter et de les chérir. Tant qu’il y aura des livres, l’espoir vivra…

PS : j’espère que ces quelques mots vous donneront envie de découvrir ces trois auteurs, si ce n’était pas encore le cas.

laetSgo

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21 Commentaires

  1. Erby

    18 décembre, 2009 à 1:51

    Sauf le respect que je vous dois : serendipité

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