Qu’il s’agisse de cinéma ou de roman, peu importe le genre, plus le méchant est féroce, plus le gentil est héroïquement niais.
Le plan Com d’Avatar fonctionne à merveille. Depuis des mois l’esprit est colonisé par l’arrivée de ce nouvel opus du cinéma américain. On juge de la valeur d’un film à la somme colossale investie pour sa réalisation et aux effets très spéciaux qu’il véhicule. A ce titre, Avatar est un nouveau jalon.
Des dégoulinantes visqueuses s’accrochent aux parois de l’inconscient en un but unique : nous faire rêver coûte que coûte. Le bonheur malgré nous était et demeure le seul mot d’ordre dans le colonialisme de l’esprit.
Le propre pour le spectateur devant un film qui fait appel à l’imaginaire est de se laisser aller. De jouer le jeu, comme on dit. De se laisser hypnotiser sans opposer la moindre résistance. C’est ce que j’ai fait. Je me suis laissé aller. J’ai fourni des efforts pour que l’aventure ne tourne pas court : j’ai payé ma place. Ayant accompli mon devoir de couillon, il m’apparaît normal de mettre en doute la qualité du produit.
Je ne me suis pas déplacé pour rien. L’image d’une nature onirique est somptueuse et vous en met plein les billes. Les montures indigènes sont des bêtes puissantes très psychédéliques dans la conception et dans le port. Aussi bien dans les airs qu’au sol. Les couleurs arborées sont magnifiques. Le carburant utilisé pour le déplacement, quelle qu’en soit la distance, n’est pas plus polluant qu’un pet de mouche, puisque tout ça vole ou galope à l’huile de coude. Le scénario, bourré jusqu’à saturation de bonnes intentions, offre des perspectives fort séduisantes au citadin new-yorkais ou parisien embringué dans son nouveau dada : la réduction de toutes sortes d’émanations.
Ce film-laboratoire est d’une subtilité granitique. Les dialogues de cette histoire ? Pas mal d’expressions gutturales, dont certaines, pour ne pas dire une grande partie, sont d’origine féline. Des millions dépensés pour nous dire quoi ? Que la 3D commence à être au point ? Il y a certes des séquences visuelles correctes au milieu du fatras.
Quoi d’autre ? Que dans cette planète nommée Pandora, perchée dans les nuages, vivent des nav’i, peuple bucolique et guerrier, occupé à contempler et à vénérer la verdure ? Vrai. Que la communion faune et flore est en parfaite harmonie dans ces lieux ? Encore vrai. Que l’être vivant est composé de yin et de yang ?… Ne soyons pas snobs !
Nous sommes donc sur une exoplanète, à des années-lumière de la terre. Là où vit presque nue notre peuplade d’écolos. Une sorte d’Amazonie locale aussi vierge qu’au premier jour de la vie. Dans ce paradis, il suffit d’aller faire la causette avec un arbre pour que, soudain, votre préoccupation disparaisse, ainsi que la migraine qu’elle vous cause. L’être écoute l’arbre-qui-écoute-l’être. Puis l’homme est arrivé. C’est là que les choses prennent des allures d’apocalypse. Faut dire que dès qu’il plante un orteil quelque part, aussi sec, c’est le bordel. Le drame vient du fait que ces indigènes vivent là où des puissants groupes industriels veulent exploiter un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. C’est d’un original absolument perplexifiant ! Qui dit profit, dit invasion, dit militaire…, n’en jetons plus, la coupe est pleine !
Le héros de cette histoire est un ancien marine paralytique. Il s’appelle Jake Sully et se déplace en fauteuil roulant. Il rêve, malgré son handicap et un intellect à parfaire, de la der des ders. On ne sait pas pourquoi, mais il fait partie du programme Avatar. J’ai cru comprendre qu’il avait un frère qui… Cette geste financière est un fourre-tout. Au hasard des situations nous pouvons faire une filmographie des idées chourrées là-bas et flanquées ici à la hussarde, avec un seul but, rentrer dans les frais à grands renforts de matraquage médiatique. James Cameron s’est souvenu que les indiens du cinéma de papa rapportaient beaucoup d’argent. Dans le cas présent, il s’agit de gentils indiens contre des vilains colons, sauf quelques « renégats » blancs, qui, après avoir voulu infiltré l’ennemi, ont fini par se convertir à la cause indienne.
Maintenant que nous savons que le héros, malgré ses efforts de concentration, est passablement niais, trouvons-lui une nunuche. Une bonne indienne. Ce sera Neytiri, c’est son nom. On appelle ça le point de jonction entre deux mondes. Elle a en a sous le cache-sexe, la girl ! Le power girl n’est pas ici un vain mot. Beau coup de marketing. Elle va te déniaiser le marine à tout va ! Mais, chut ! Je ne voudrais en aucune façon déflorer l’intrigue, si tant est qu’il y en ait une. La véritable attraction de ce désastre cinématographique (ne dites rien à ma mère, elle me croit pianiste) se trouve dans le procédé 3D. La chose est clinquante.
Ce film est une arnaque rondement menée !
PS : Mon prochain voyage au cinéma sera pour aller voir « Alice au pays des merveilles » de Tim Burton. J’ai hâte.
babelouest
23 décembre, 2009 à 2:53
Hum ! En somme, rien de plus que dans « Planète interdite », de 1956. Ce sont toujours des Américains armé jusqu’aux dents de leur supériorité US, qui débarquent quelque part et y mettent le souk. Même si quelques scènes différent un peu, on y retrouve tous les ingrédients du genre. Mieux que cela, ce nouveau film, à part le gadget de la 3D, est sans doute en régression nette par rapport à son aîné de plus de 50 ans. Je trouve que celui-ci a encore aujourd’hui une fraîcheur qui étonne.
Seul inconvénient, il n’existe qu’en DVD zone 1, en import ou en occasion. Pour des détails, sa fiche Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan%C3%A8te_interdite
b.mode
23 décembre, 2009 à 9:40
Encore une fois à l’originalité d’un scenar on a substitué une débauche d’effets techniques. Une dérive holywoodienne qui fait désormais référence.
@Babel ah planète interdite, aussi culte que kitchissime. Un must !
Sancho
23 décembre, 2009 à 9:42
J’ai déjà vu d’autres critiques dire que le film présente un monde idyllique : c’est faux ! Les na-vi doivent en chier pour survivre = aller buter des chiens chaque fois qu’on veut faire une ballade romantique à la pleine lune ! Pourquoi Grace construit des écoles, si ce n’est pour améliorer la vie des na’vi ? Et ils l’acceptent bien !
Quand à l’histoire, elle ne chourre pas des éléments ici et là : elle adapte carrément des schémas narratifs entiers comme pocahontas et laurence d’arabie etc… c’est totalement assumé de la part de Cameron et ça gène pas plus que de revoir une histoire « classique ».
Drôle de critique de votre part vous qui souhaitez aller justement en réponse, voir Alice ! Laissez-moi rire ! La bande-annonce, que vous avez je précise découverte devant Avatar montre bien là ce que sera cette niaiserie de Burton : un film qui pompe le roman et le dessin-animé de Disney sans rien apporter. Burton manque à ce point d’imagination qu’il prend le roman le plus proche de son univers qu’il puisse trouver… et il y rajoute un johnny depp toujours dans l’éternel même rôle. Allez voir Alice si vous voulez, le bouche -à-oreille (trés positif !) d’Avatar aura détruit à l’avance tous les records qu’Alice ne pourrait même réver d’établir.
2pasag the papoteur
23 décembre, 2009 à 9:52
le nouveau jardin d’eden ne ta pas convaincu
allez faut retrouver ton rêve d’ado où les méchants sont méchants et les gentils toujours gentils et puis c la veille de Noël prend toi une ptite sucrerie chocolatée pour faire passer tout cela avant 2012 où tout sera cata
@++
laetSgo
23 décembre, 2009 à 9:52
Croyez le ou pas, mais j’avais réussi à échapper à cette déferlante médiatique et à ce plan com de grande envergure jusqu’à présent (si,si ! c ‘est possible !). Je ne connaissais d’avatar que son nom (et n’avais vraiment pas envie d’approfondir le sujet…) et voilà que tu fais un billet dessus. Que j’ai lu bien entendu. Et qui m’a conforté dans le fait que j’aurais mieux fait de poursuivre ma politique des 3 singes…bah, tant pis ! Vais me re-mater Existenz pour la peine (rien à voir, mais j’estime que c’est un bon film d’après mon acception d’un scénar original et bien mené – même si ça a été repris moultes fois depuis la sortie originale).
PS : connais pas la Planète interdite (rien à voir avec la trilogie de C.S. Lewis que j’évoquais hier soir j’imagine ? bon, je vais googliser tout ça !)
clarky
23 décembre, 2009 à 11:11
cameron c’est un peu comme son titanic, plus il fait de films plus il sombre dans la niaiserie, seul truc auquel j’ai accroché concernant james c’est abysses, peut être parce que y’a ed harris !
à la rigueur, question 3d si on veut en prendre plein la tronche, suffit de reluquer les cinématiques de certains jeux pc pour se rendre compte que la technique est franchement maitrisée.
me rapelle de celles de diablo, le 2 surtout, qui à l’époque étaient une tuerie.
la 3d au cinoche c’est plus l’âge de glace que les merdes de besson ou cameron, m’enfin, j’ai vu tantôt looking for éric et la 3d je m’en branle un peu
ah babel, forbidden planet, un de mes préférés, me semble même qu’à une certaine époque sur une terre opiacée, j’avais envoyé des galettes au bovino parmi lesquelles de trouvait le dvd de ce cultissime long métrage.
le robot, la blondasse avec sa tunique ras la touffe, la créature, le savant fou, les décors peints sur verre, bon pour êter honnête, faut bien reconnaitre que l’histoire d’amour donne quelque peu dans la
clarky
23 décembre, 2009 à 11:12
« putain de clavier et de chat !!! »
…/…niaiserie aussi
clarky
23 décembre, 2009 à 11:20
allez je floode…
y’a moyen de convertir un zone 1 en zone 2, c’est ce que j’ai fait pour bernard à l’époque, mais vrai que pour le trouver ce foutu dvd, j’avais dû le commander aux usa biscotte introuvable chez nous, bonne surprise pour les allergiques du sous-titre et de la VO, y’a même une piste audio en fr, mais rien ne vaut la vost.
par contre faut absolument éviter de revoir la guerre de mondes, pute vierge, ça fait très mal !
babelouest
23 décembre, 2009 à 11:57
Un autre DVD zone 1 me plaît bien : The Andromeda Strain, d’après le bouquin étourdissant de Michael Crichton. Heureusement, j’ai un petit logiciel qui les lit sans devoir les convertir. J’ai aussi Space Camp, qui peut intéresser à partir de 14 ou 15 ans. Lui n’a pas de bande française.
Je dois d’ailleurs signaler un autre Zone 1, qui n’est pas du tout de SF, et pour lequel j’ai été très déçu par la VO : je l’avais vu à la télé avec une bande son française bien « dans le ton », alors que la voix du vieux Coréen originelle est celle d’un presque jeune homme. C’est bizarre, on regrette la copie française, paradoxalement. Il s’agit de Remo Williams (en français Remo sans arme et dangereux).
b.mode
23 décembre, 2009 à 11:57
@ purée exact c’était toi Lolo !
Je l’ai conservé précieusement dans mes DVD’s. Merci encore !
clarky
23 décembre, 2009 à 14:46
arf, wise et son mystère andromède, pas lu ce crichton là mais vu le film de wise, je le conseille également
on le trouve en dvd pas cher (c’est là-bas que je l’avais acheté d’ailleurs) sur priceminister en import uk zone2 vf et vost, enfin c’est ce que personnellement j’avais reçu de chez les angliches !!
parait même que y’aurait une série issue du bouquin produite par ridley scott si j’ai pas fumé la rasta moquette, mais les séries actuelles pour moi se résument à lost, ouais je sais j’ai honte mais m’en fous, j’aime bien cette merde… je suis sur oz en ce mooment, l’avais vu y’a bien bien longtemps et me suis replongé dedans, rha lovely !!!
par contre remo ça me parle pas. vais aller aux renseignements
exact bernard, heureux que tu t’en souviennes
tain, c’était l’époque de l’insouciance où le transit postal entretenait un semblant d’unité avant que le transit intestinal ne prenne le dessus
b.mode
23 décembre, 2009 à 15:40
oui mon grand mais merci de l’avoir rappelé ! Du grand bonheur… j’ai un souvenir ému pour le jour où la terre s’arrêta… vu à la télé dans les sixties… de Wise aussi.. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=3463.html
Hara Kiri
23 décembre, 2009 à 16:16
« Remo sans arme et dangereux », arff, un bon vieux film d’action avec le mec de « Tremors », c’était fandard, mais fallait pas chercher très loin non plus.
Pour cette histoire d’Avatar, la réponse de Sancho n’est pas sans me faire penser à la volée de bois vert que j’ai reçu de certains sur un blog cinéma quand j’ai osé dire qu’Avatar ne m’attirait pas, que je ne comptais pas aller le voir et que pour moi, « en prendre plein les yeux en matiére d’effets spéciaux », n’était pas un argument qui pouvait me convaincre d’aller voir un film. C’est fou, y’a comme une sorte de « religion » autour de ce film qui fait que si tu es « athée » on te tombe dessus.
Le pire, c’est que j’ai lu des critiques de spectateurs disant : ouais, c’est vrai le scénario n’est pas top, ça reprend des idées de partout, c’est un peu guimauve tout ça, mais c’est génial quand même. Je me demande comment un film avec autant de défauts peut être génial, mais bon.
En attendant, je n’irais pas voir ce film et puis c’est tout. De toute façon moi j’aime bien le cinéma à l’ancienne quand les idées et le talent compensaient le manque de moyen financiers. Cependant Cameron a du talent, mais il semble oublier d’avoir des idées.
Remi Begouen
23 décembre, 2009 à 18:20
‘il suffit d’aller faire causette à un arbre’ écrit Lediazec… A propos, voici un peu de poésie dans ce monde de brutes : C’est du Henri Michaux, s’il vous plaît…
‘Les arbres frisonnent plus finement, plus amplement, plus souplement, plus gracieusement, plus infiniment qu’homme ou femme sur cette terre & soulagent davantage’
Je reconnais qu’il n’évoque que notre terre…mais ‘SAMSUFI’ comme l’indique un pavillon de retraités de mon quartier !
On m’entraînera pas à aller voir de telles niaiseries de film, même sous la torture (encore que…faut que j’en cause à mon arbre!) Rem*
Toréador
23 décembre, 2009 à 19:53
Avatar recycle un certain nombre de thèmes qu’on retrouve entre autres chez Tolkien. Les na’vis sont des elfes améliorés, et le leitmotiv est la loi de nature vs la loi de l’homme. Reste que c’est un excellent divertissement, qu’on ne s’y ennuie pas une seconde, et que les scènes d’action font frissonner.
Sincèrement, qui pouvait penser sur un film comme celui-ci que la plus-value serait dans le scénario ?
lediazec
23 décembre, 2009 à 19:54
Pas facile, la période de Noël, mais on ne va pas se laisser faire. Commençons par le commencement : Merci à vous tous qui avez eu la délicate attention de déposer ici le fond d’une pensée personnelle, même si parfois discordante.
@ Babel. Merci pour ta touchante touche de mélancolie. Planète interdite est à la science-fiction ce que le cinéma d’Audiard (entre autres) est au cinéma d’aujourd’hui. Sans rejeter l’un en faveur de l’autre, je pense qu’un peu d’exigence au niveau de l’écriture ne ferait de mal à personne…
@ Bernard. Nous en parlions tout à l’heure : une bonne technique au service d’un bon scénar serait le panard…
@ Sancho. Vous ne partagez pas mon point de vue et c’est votre droit. Vous dites : « Drôle de critique de votre part vous qui souhaitez aller justement en réponse, voir Alice ! Laissez-moi rire ! » Vous pouvez vous dilater le zygomatique jusqu’à extension des dernières lumières, je n’enlève pas un iota à mon propos. Quand Cameron parle écologie, je ne rigole pas, c’est totalement lourd. C’est la grosse tarte à la crème dont on nous sert régulièrement une part indigeste. Voulez-vous que je vous dise : je trouve mon article assez gentil concernant ce film. Plus loin, vous écrivez (Charly Oleg !) : « Avatar montre bien là ce que sera cette niaiserie de Burton : un film qui pompe le roman et le dessin-animé de Disney sans rien apporter. » Je n’ai jamais dit que le prochain film de Burton est ou serait un chef d’œuvre. Tout le monde sait, en revanche, que « Alice au pays des merveilles » est une adaptation de l’œuvre éponyme, de Lewis Carroll. J’attends avant de me prononcer. Comment faire autrement ? Quant aux records que vous évoquez en conclusion pour dénigrer un film que vous n’avez pas encore vu, sachez que je ne bois pas de cette eau : ce n’est pas au nombre qu’on juge de la valeur d’un chose…
@ 2 pasag The Papoteur. Pas convaincu du tout. C’est quoi un bon chanteur sans parolier ? Un casse-burnes !
@ LaetSgo. Désolé pour toi. Sincèrement. Mais il faut que quelqu’un paye ma déconvenue. Pour la peine double bisous.
@ Laurent. Oui, j’avais bien aimé Abysse. Quant à Ed Harris, que dire ? Magnifique acteur. Je l’avais beaucoup aimé dans son rôle de policier traquant le vieux voleur jouer par Clint Eatswood. Je ne me souviens pas du titre, là, maintenant.
@ Hara Kiri. Très bon résumé. Je prends la totalité.
@ Rém*. « Les arbres frissonnent plus finement, plus amplement, plus souplement, plus gracieusement, plus infiniment qu’homme ou femme sur cette terre & soulagent davantage. »
Que c’est beau ! Merci. Une belle note pour finir.
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Hara Kiri
23 décembre, 2009 à 23:17
Ed Harris se révèle également être un homme de cinéma en plus d’être un acteur, à voir le film qu’il a réalisé, « Appaloosa » avec Ed Harris lui-même et Viggo Mortensen qui est un condensé de pur cinéma où Ed ne se laisse pas manger par les impératifs d’efficacité qui bouffe le cinéma Hollywoodien. Rarement les lenteurs d’un film ont été aussi vivantes et aussi humaines. On a là un vrai film, du vrai cinéma, de la véritable humanité et pourtant, pas d’effets spéciaux et un budget 25 fois plus petit que celui d’Avatar (ce qui reste quand même un bon budget)
Pinto
24 décembre, 2009 à 14:48
Ce film ma littéralement rendu futile. Dépourvut de toute volonté, agréablement choqué, les images m’apparaissent comme des flashs et ça continuellement. Je n’ai jamais lu autant de choses dans des yeux que dans ceux des autochtones et plus particulièrement dans ceux de Neytiri; douce, légère, attachante, pleine de vie, belle (bien naturellement)…
Se film m’a permis de voyager durant quelques 2h40, et l’atterrissage finale est douloureux… De là nous viennent pas mal d’interrogations:
Que faisons nous ici dans se monde gris ou la liberté n’est qu’illusoire ?
Quel est se monde dans lequel chacun de nous est farcie sur la même poile ?
Tout est orchestré dès notre naissance, constamment en apprentissage dès notre plus jeune age, poussé à travailler toute ça vie pour minimiser au mieux ses problèmes, souvent en vain… prendre ça retraite aux portes de la mort pour disparaître dans l’infini et être oublié de tous…
La politique, la guerre, la déforestation, le réchauffement climatique… Nous oublions que le bonheur se trouve dans les choses les plus simple, le film semble nous en faire le clin d’œil.
Il s’agit d’une véritable œuvre d’art, outre ses effets spéciaux à couper le souffle qui vous plonge dans Pandora et qui vous donne cet effet de présence physique dans l’action, il faut plonger dans l’histoire de Jackes et d’Heytiri, entrez dans leurs cœurs, on arriverait presque à ressentir se qu’ils ressentent, tout se lis dans leurs yeux, tout est beau, j’en frissonne encore.
Pourquoi une telle réaction pour un film? car se film est le film de toute une vie, de ma vie. Il intègre tout se dont je rêve, je pourrais le définir comme MON paradis…
Je pleure, je pleure, je pleure, car je sais que tout n’est que fantaisie, inventé de toute pièce par James Cameron et quelques autres scénaristes, le tout jouer par des comédiens dans un grand hangar vide. Je sais que rien de tout cela n’existe et qu’elle même n’existe pas. Frustration, dégout oblige.
Conclusion: Une poignée de gens seulement, les plus sensibles et les plus atteint sentirons un mal être insupportable s’installer s’accompagnant par la suite de pensées à caractère suicidaire.
Pour d’autres se film serra extraordinaire pendant quelques jours, puis oublié ou du moins partiellement.
Ne soyez pas retissant à l’idée de mettre ses lunettes 3D, prenez vous au jeux et laissés vous transportés…
Si tel est le cas; je vous souhaite un bon voyage en espérant que l’atterrissage serra moins brutal qu’avec moi.
lediazec
25 décembre, 2009 à 12:42
@ Toréador. Merci pour ton intervention sur Ruminances. Elle m’a échappée. En fait, nos posts se sont croisés. Puis Noël, toussa. Heureux de de te lire donc. Je m’en veux un peu de ne pas aller plus souvent qu’à mon goût sur tes terres, dont j’apprécie grandement la qualité du pâturage.
Je suis d’accord en ce qui concerne le « divertissement » en soi. Mon coup de gueule (infime eu égard à la machinerie Avatar)vient de la disproportion entre les moyens mis en œuvre, le matraquage subséquent, et la faiblesse du scénar et des dialogues.
Pour le reste, le cinéma en tant que cinoche, j’adore !
Bonnes fêtes à toi.
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lediazec
25 décembre, 2009 à 12:47
@ Pinto. Il ne faut pas dramatiser non plus. On respire un grand coup. On se met en position yoga et on relativise. A rien ne sert de se faire Hara-kiri pour un film qui n’a d’autre préoccupation que celle de se faire un max de thunes avec les idées du moment. C’est ça la force du capitalisme : il a toujours un coup d’avance sur ses adversaires.
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Meriadec
28 décembre, 2009 à 12:10
c’est pas le tout de se faire plaisir en regardant un pareil navet (oh, jugement de ma part, pardon), mais mettre autant de fric dans une production cinematographique reste tres symptomatique des societes capitalistes (c’est le principe d’ailleurs)… autant d’argent pour se faire plaisir, pour notre petit confort bien au chaud dans le cine, ca ne choque personne… alors qu’avec tout cet argent, on pourrait soutenir des personnes ou des populations en detresse… voila, le monde ne tourne pas rond, ce n’est pas nouveau, mais ca merite le boycott… faire de la merde, et une merde aussi chere en plus, au detriment des autres, ca merite une vraie reflexion en profondeur de chacun d’entre nous… mais qui reflechit de nos jours, avec ce genre de film a aller voir… qui? dites, moi?
Chapeau pour ton blog, Lediazec
Amities,
Meriadec (pas d’accent, desole, j’ecris de coree du sud)
lediazec
28 décembre, 2009 à 20:00
Merci à toi l’ami Meriadec pour ton compliment sur le blog. Petite précision cependant : le blog, c’est d’abord B.mode, le « big boss ». Grâce à lui d’autres amateurs, comme moi, sont venus apporter leur contribution avec enthousiasme et plaisir. Voilà pour la précision. Cela étant, Meriadec sonne breton, t’es d’où ? Moi, c’est les Côtes d’Armor. Perros-Lannion. Kenavo.
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Meriadec
29 décembre, 2009 à 5:37
breton de Guingamp, anar et pour le moment perdu en Coree du Sud
je passerai plus souvent par chez toi, boire un grog en ces temps frileux… on a des idees en commun…
au plaisir,
Meriadec, plus apatride que breton, plus anar qu’anar
blog cinéma
12 janvier, 2010 à 0:14
Avatar, Oui bien mais sans plus.
LQ
Jeux en ligne
31 janvier, 2010 à 11:45
Un film révolutionnaire qui fera certainement date dans l’histoire du cinéma. Tout comme l’odysée de l’espace l’a fait, Avatar révolutionne la science-fiction mais marque également un nouveau départ pour la cinématographie. Sur ce, avatar est un petit bijoux qu’il faut savoir apprécier tel un voyageur qui découvre de nouveau paysage. Je conçois que ceux qui ne savent ( malheureusement ) pas se transporter, puissent trouver le film décevant, le scénario est certes classique. La morale est également un peu trop poussée. Seulement on ne peut qu’oublier ces 2 lacunes devant tant de beauté visuelle. Un moment féérique.
lediazec
31 janvier, 2010 à 12:20
@ Jeux En ligne. Arrête ton char, Ben Hur !
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casting film
21 février, 2010 à 17:25
Je me suis « battue » pour aller voir ce film en 3D (j’ai été envoyée bouler à l’entrée à deux reprises parce que les séances étaient pleines à craquer, même à 23h). Et franchement, j’aurais mieux fait de rester au lit et d’utiliser les 13 euros de la place pour m’acheter une bouillotte !
Zoé
b.mode
21 février, 2010 à 17:35
Zoë, moi j’ai deux bouillotes vivantes;)
babelouest
21 février, 2010 à 19:04
@ b.mode
Chat alors !
Annonce
27 avril, 2010 à 18:25
J’ai adoré ce film, j’ai trouvé la 3D vraiment fabuleuse. On sent qu’il va y avoir toute une saga : un filon en or !
Particuliers
27 avril, 2010 à 18:42
Honnêtement j’ai trouvé le scénario un brin faiblard, mais je dois avouer que le film est visuellement bluffant : lorsque le cinéma intègre à ce point les progrès technologiques c’est tout simplement onirique. Bravo à toute l’équipe d’ingénieurs derrière ces prouesses.