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Georges Frêche, et un échec nommé PS

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freche03.jpgUne fois de plus, le trublion du Languedoc a frappé. En réponse à un Laurent Fabius plus sobre dans ses propos, qui avait publiquement désavoué la « façon Frêche », l’intéressé, plus mordant, avait sorti « la tronche pas catholique » de ce juif discret sur sa vie privée. Et ce, même si ensuite il assurait n’avoir en aucune façon pensé en termes religieux,

En fait, cet épisode a surtout le mérite de mettre en valeur l’impuissance d’un parti bien implanté, trop bien peut-être. Dans nombre de régions, des élus locaux, maires de grandes villes, souvent, sont devenus incontournables en raison de leurs réseaux d’amis et d’obligés. Le PS, de ce fait, est plus proche de la Table Ronde bien connue, que du monolithisme pyramidal qu’affecte l’UMP. Tous les Chevaliers y parlent à égalité de notoriété, d’où des consensus difficiles, voire impossibles. C’est une sorte de « démocratie du sommet », à l’image de l’Agora d’Athènes : tous les citoyens pouvaient prendre la parole et voter, mais les métèques* et les esclaves en étaient exclus, soit une grande partie de la population.

Nous arrivons là aux limites du système. Ces suzerains régionaux ne feront rien pour casser une structure étatique qui les sert. Le bien-être de la population passe en arrière-plan, la priorité est de se maintenir indéfiniment. Selon les régions, et leurs particularismes, cette tendance sera plus ou moins forte. Là où naturellement la Gauche est majoritaire dans les sentiments de la population, l’appel à la démagogie sera moins à l’ordre du jour. Cela se ressentira au sommet, quand l’heure de clarifier les idées majoritaires en vue d’un programme sonnera : pour ratisser large, y compris dans les milieux plus déshérités, les options de la droite seront implicitement prises en compte.

Voilà pourquoi le PS ne peut plus prétendre à incarner une certaine Gauche. Il n’est plus qu’une juxtaposition de pyramides de pouvoir implicites, plus proches de mafias locales que de réelle démocratie. La rigidité par défaut de cette structure empêche toute remise en cause, tout retour à des idées de gauche plus contraignantes pour les « élites ».

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