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JJ cool week-end

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banzai01.jpgPas question de jardiner. La terre est bouillasse. Le jardin tristouille. Des promesses de narcisses me font espérer des jours meilleurs. Ma corydalis flexuosa s’étoffe. La potentille arbustive souffre. J’ai paillé le pied. Un peu inquiet, mais j’ai bon espoir. Le mimosa chenille monte comme un mat. Il a pris un bon mètre. Le genêt est en fleur.

Un temps de crotte pourrissant les heures au fur et à mesure qu’elles s’égrènent, je me suis plongé dans les favoris histoire de zieuter un peu mon stock, de lire un brin, de virer les choses qui m’encombrent. Du ménage et des méninges. De la musique pour commencer. JJ Cale. Si seulement la vie pouvait être aussi belle que sa musique.

Mes favoris… Y a du bordel ! Pas mal de lecture à l’horizon. Incroyable, le nombre de choses qu’on peut garder pour plus tard.

Je commence par « ce soir ou jamais » de Frédéric Taddei du jeudi 18 consacré à la polémique sur l’évolution du climat et l’utilisation de la peur pour commercialiser un danger qu’on veut fourguer comme le vaccin de la grippe A. Sur le plateau de Fred les spécialos se frittaient à qui mieux mieux. Arnaque disaient les uns. Grotesque rétorquaient les autres. Tout en défendant le bout de gras, Jean Jouzel, le climatologue nobélisé avec Al Gore en 2007 et vice-président d’un groupe d’experts intergouvernementaux (ils se sont mis à plusieurs pour nous niquer la gueule), a admis erreurs et exagérations dans le rapport des experts du GIEC. Mais que cela ne mettait pas en cause un danger potentiel. Le moyen et le long terme furent évoqués avec insistance. Je me suis endormi très moyennement rassuré, pas par le climat qui régnait dans ma chambre, mais par les amalgames et la manipulation dont nous faisons l’objet à chaque instant dans tous les domaines de la vie.

Je continue. Sur Twitter, la boîte à lien, je suis tombé sur un qui m’a conduit vers « Le grand soir », journal militant d’information alternative. Tenu par Patrick Mignard, un grognard qui se défend de n’être que cela, sa lecture est roborative. Je le conseille vivement à toute personne de bonne volonté, bénis oui-oui de la planète auto-suffisante y compris. Celle qui prétend ne jamais baisser les bras pour remonter son froc.

A propos de « grognards », je mets ça entre guillemets, les lecteurs d’écran éprouvant parfois des difficultés à déchiffrer, cela fait un moment que nous voulions célébrer sur Ruminances les quatre ans d’existence de « plume de presse ». Le travail obstiné et impeccable d’Olivier Bonnet mérite tout notre respect. Longue vie à ce blog exigeant.

Ralala ! Ça commence à dater, ça ! C’est le Monolecte qui avait mis le lien sur  « Gazouillis ». Cela m’avait laissé songeur. C’est l’histoire de cette sexologue, Mare Simone, qui soigne ses patients en pratiquant la bagatelle avec eux. En 23 ans de métier, elle en a passé en revue 1500. L’article ne dit pas si l’on faisait la queue devant son cabinet, mais on pense que si. Tout de même. Aucune loi n’interdisant au praticien de pratiquer, avec le recul, Mare juge son métier comme  « épanouissant et agréable « . A 120 euros la séance au bas mot… Merci à Agnès qui fournit souvent des choses sympas à lire, quand ses activités favorites au pays des mousquetaires, la grimpette, le vélo, l’écriture de ses papiers ou tout simplement sa mauvaise humeur, lui laissent le temps.

g463455790166.jpgHarakiri. Je l’avais mis de côté pour lui dire que je trouve son papier sur le cinéma asiatique superbe. Série B et baston. Une passion que je partage entièrement. Du cinoche, du vrai, du qui te remue sans te triturer le citron. L’art porté au sommet du divertissement. De la chorégraphie, en veux-tu, sers t’en. Du cinéma très artistique. Mon film culte : « Le secret des poignards volants ». Formidable.

Je ne voulais pas finir ce papier à l’esprit léger sans faire un clin d’œil en direction d’un gars de ma mouvance mentale : Émile Pouget. Un vieux de la vieille. Un vrai de vrai. « Le père peinard » et ses chroniques à l’acide. Magnifique. Il fut aussi le rédacteur en chef de la « Voix du Peuple », journal édité par la CGT, du temps des Bourses du Travail, époque à laquelle la CGT était un syndicat révolutionnaire pratiquant le sabotage comme moyen d’action. Un syndicat d’action directe. Pour expliquer cette méthode de lutte contre un capitalisme craspec, la devise était « à mauvaise paye mauvais travail ». Au cours de son évolution, ce capitalisme brutal a enfanté la barbarie spéculative des temps modernes et le syndicalisme s’est transformé en plateforme commerciale pour employés déprimés.

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8 Commentaires

  1. b.mode

    21 février, 2010 à 3:55

    Personnellement, je ne crois pas aux promesses de Narcisse ! ;)

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  2. babelouest

    21 février, 2010 à 6:54

    Il n’y a pas de week-end pour le talent. Continue, Rodo.

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  3. remi begouen

    21 février, 2010 à 8:18

    J’aime beaucoup la petite photo de lediazec en jardinier acrobate : si, si je l’ai bien reconnu… Soigne ta ligne et ton jardin et tes ménages et tes méninges, Rodolphe : avec le printemps, je viendrais inspecter tout cela !

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  4. lediazec

    21 février, 2010 à 9:27

    @ Bernard. Merci pour tous ces liens musicaux que je viens d’écouter avec émotion. Ca c’est un dimanche qui démarre bien !
    Merci à tous. Courage Jean-Claude.

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

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  5. 2pasag the papoteur

    21 février, 2010 à 9:53

    SALLE TEMPS §§ €€
    Comme un bon lecteur de ruminances je click sur le lien et arrive sur le blog du père pénard…. la première chose qu’on m’envoie deVANT les lunettes une pub pour la redoute !! ça redoute un peu l’anarchie, ça me rendrait presque père pétard cette roublardise capitaliste :)

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  6. lediazec

    21 février, 2010 à 9:56

    @papoteur. Ca ne t’arriverait pas chez nous ! Ca va toi ?

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

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  7. Hara Kiri

    21 février, 2010 à 17:03

    Sympa JJ Cale, je ne connaissais pas. Ca sonne bien la bonne vieille musique comme on en fait plus. Même si je suis un petit peu plus porté sur la drogue dure du rock comme AC/DC, je ne peux m’empêcher d’apprécier cette voix qui n’est pas sans me rapeller Mark Knofler.

    Ravi que mon article sur le cinéma asiatique t’ai plu. Il est vrai que même si l’effet s’est un peu calmé depuis que l’on trouve un peu plus facilement des films asiatiques, ce fût une passion dévorante qui me ronge encore au point que je ne peux m’empêcher de me procurer tous les films de là-bas qui passent avec une préférence pour l’ancienne colonie britannique, Hong Kong, le pays qui m’a fournit mes plus fortes émotions cinématographiques (One-armed Swordsman et toutes ses suites. John Woo, Yuen Woo ping, Tsui Hark…) si j’excepte « Les 7 samourais » d’Akira Kurosawa qui est un pur chef d’oeuvre jamais égalé mais japonais.

    « Le secret des poignards volant » de Zhang Yimou est un très beau film servit par un beau casting, mais, pour moi, il est surtout touchant puisqu’il aurait du être le dernier film d’Anita Mui, très grande actrice, qui est morte d’un cancer à 40 ans juste avant d’avoir pu tourner dans le film. N’en demeure pas moins des beaux acteurs avec le toujours excellent Andy Lau, la toujours belle Zhang Ziyi et la belle gueule de Takeshi Kaneshiro.

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  8. clarky

    22 février, 2010 à 9:51

    plaisir de te lire rodo ;)

    les jardins d’hiver ne sont pas si déplaisants, l’acacia longifolia pousse assez vite breton, tu peux même le tailler comme pour une haie histoire de pas trop le laisser grimper en flèche !

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