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I’ll be your mirror

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C’est l’excellent donjipez qui a réveillé en moi le souvenir de Nico. Sur twitter, il avait exhumé le somptueux Femme fatale. Je me rappelais ces étés 1974 et 1975 où l’occurrence de la programmation des festivals pop du sud de la France me fit rencontrer deux années consécutives cette légende vivante. La première fois, c’était dans l’amphithéâtre d’Arles (avec Kevin Ayers, Can et Ash Ra Tempel) et la seconde au théâtre antique d’Orange, là où les hasards ou les coïncidences me permirent de découvrir également sur scène John Cale prisonnier dans une camisole de force. Là où le très attendu Lou Reed ne vint jamais car il annula sa tournée européenne au dernier moment. Ces deux-là et Nico avaient fait partie de l’immense Velvet Underground, groupe mythique de la fin des sixties, parrainé excusez du peu, par son altesse sérénissime Andy Warhol en personne.

Elle était là seule, désormais brune dans sa longue robe noire, derrière son harmonium et déclamait des mélopées glaciales et funèbres jusqu’au bout de la nuit. Je frissonne encore d’émotion en me remémorant cette voix unique et monocorde, issue de nulle part dont les accents gutturaux ajoutaient encore à la solennité de l’instant.

Christa Päffgen, son véritable patronyme, était née à Cologne en 1938. Sa beauté sculpturale l’amena naturellement à faire une carrière à Paris de mannequin très en vogue. Puis elle s’essaya au cinéma apparaissant entre autres en 59 dans la Dolce Vita du grand Fellini et décrochant en 63 le rôle principal dans Strip-tease dont Serge Gainsbourg assura la bande originale. A cette occasion, elle enregistra sous la férule du maître son premier opus.

Elle eut un enfant avec Alain Delon qu’il ne reconnut jamais. Dans sa trop courte vie, elle eut pas mal de liaisons avec des prestigieux musiciens de Brian Jones, qui l’accompagna sur I’m not sayin’ en 65, à Jim Morrisson en passant par Iggy Pop, Lou Reed, John cale, Tim Buckley et Jackson Browne. Elle devint au milieu des années soixante l’égérie de la Factory et c’est Warhol lui-même qui lui conseillera de rejoindre le Velvet avec qui elle n’enregistrera qu’un seul album.

Elle mourut en 1988 à 49 ans à Ibiza des suites d’une chute de vélo et aussi de l’abus de paradis artificiels en tout genre. Elle restera à jamais une des figures les plus emblématiques de la scène rock-pop. Sa reprise fantastique du Heroes de Bowie au début des eighties en en est la meilleure preuve..

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Et que dire de sa version impromptue de Chelsea girls dans une chambre du légendaire Chelsea Hotel avec un guitariste dont j’ignore l’identité mais qui possède un son des plus crapoteux qui soit… On adore !

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PS : le gratteux s’appelle en fait Joe Bidewell

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