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Solutions locales pour un désordre global

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solutionslocalespourundsordreglobal300.jpg Clomani est une femme qui connaît bien les arcanes de l’image animée. Elle livre ici  sa première chronique  pour ruminances. Bienvenue à elle.

 

Comme il faisait très beau sur Paris et que les jardins et autres parcs étaient pris d’assaut ce week-end, je me suis dit qu’il serait intelligent d’aller au cinéma. Sur le site de Télérama, je vérifie ce qui passe au Cinéma des Cinéastes, un cinoche d’art et d’essai proche de chez moi et découvre un film de Coline Serreau. « Solutions locales pour un désordre global » ! Bizarre titre pour un documentaire mais Télérama en dit plutôt du bien… « Je vais être toute seule dans la salle, génial, le film commence dans 5 mn« .

Le thème  (selon télérama) : le film se veut à contre-courant des films angoissants ou bébètisants de Y.A.B. et montre des solutions de remplacement à l’industrie agronomique ou au productivisme agricole forcené. A priori, plutôt rébarbatif pour le clampin citadin bobo ou prolo de mon quartier. Arrivée pendant les bandes-annonces. Petite salle quasi pleine. La séance se finira avec des spectateurs assis sur les marches d’escalier d’ailleurs ! Salle comble donc. Et c’est tant mieux car ça va lui donner une chance d’être prolongé dans les salles.

Voilà du matériel subversif positif. On sent l’insurrection alimentaire qui vient. ;o)).

solutionslocalespourdesordreglobal2010195761548162391.jpgColine Serreau a pris bien soin de nous proposer des gros plans. On sent le choix délibéré de ne pas vouloir prendre de la hauteur et filmer la beauté de la terre en faisant peur, comme l’a fait un certain éco-tartuffe. Au milieu du docu, elle fait un clin d’oeil à la Y.A-B : une vache, en Inde, capable de marcher des heures dans le désert, -ce qui n’est pas le cas des vaches européennes importées par beaucoup de pays pauvres-. Gros plan sur son museau, gros plan sur son oeil et gros plan sur l’épi de poils en forme de spirale qu’elle a, en guise de troisième oeil… la caméra s’attarde… et on se surprend à hésiter entre le rire et l’émotion de voir une nature si bien organisée. D’un autre côté, plans plus larges sur une zone sinistrée de la banlieue de Casablanca où animaux et êtres humains sont exsangues (mais où un ou deux Marocains disent « vive Mohammed VI« ). Bref, on a du jubilatoire et du pathétique… mais, tout le long du film, on nous parle de la terre… et de sa générosité.

On commence avec la guerre, les guerres mondiales pour lesquelles certains pays ont produit tant de poisons en tout genre qu’ils ont eu besoin d’écouler leurs stocks partout dans le monde. Comment faire ? Ben c’est simple : en prétextant contribuer à rendre la terre plus fertile (sauf qu’ils l’empoisonnent à longueur d’années). Puis vient le constat : notre terre est malade, très malade… elle est même morte dans beaucoup d’endroits. Sauf qu’en élément féminin, elle peut revivre et faire vivre.A cet effet, sont interviewés tous les empêcheurs de produire/détruire en gros et en rond (Kokopelli, Vandana Shiva, l’Indienne qui a retrouvé des semences de riz et les distribue gratis aux fermiers indiens, Pierre Rhabi, des Ukrainiens produisant du bio depuis 40 ans, des Brésiliens se foutant de la tronche de Lula et de son éthanol, les derniers chercheurs qui savent comment enrichir la terre. Un constat : il n’y a plus de prof. dans le domaine de l’enrichissement naturel des sols, plus de chaire de recherches en microbiologie dans aucune faculté au monde. On découvre la différence entre une terre vivante et une terre morte (de trop d’ engrais, d’insecticides, de labours trop profonds, de manque de jachères etc.). Ce couple nous fait rire en parlant d’un avenir qui devrait nous faire peur-. Tous les intervenants, un moment ou un autre, parlent de la terre et de tout ce qui s’y rapporte au féminin. C’étaient les femmes qui la cultivaient avant que l’homme n’arrive avec sa grosse charrue pour violer la terre  en la labourant bien profond , de la même façon qu’ils maltraitent les femmes depuis des lustres en les violentant.

Un économiste vient ensuite corroborer la chose en disant que l’économie, c’est un truc de mecs, et qu’en la faisant entrer dans le domaine agricole, les hommes assèchent leur terre, la Terre (Mother Earth comme diraient les Indiens d’Amérique du Nord) en  y mettant des engrais, en pratiquant la monoculture croyant s’en mettre plein les poches…

Un Indien analyse le PIB comme étant la somme d’argent qui va de poche en poche. Seul problème : il augmente en même temps que la pauvreté puisque le PIB ne va jamais à la terre mais de poches de pauvres en poches de riches, affamant la paysannerie au passage (obligée d’acheter des semences faites pour ne surtout pas durer plus d’un an, et produire en masse). D’ailleurs les suicides de paysans sont de plus en plus nombreux en Inde. C’est au saccage de l’agriculture donc à la destruction systématique de la terre que Coline Serreau et ses interlocuteurs s’en prennent, dans le film. En cela, c’est une oeuvre subversive. Mais viennent ensuite les solutions et en cela, c’est une oeuvre d’utilité publique.

C’est un film corrosif, parce qu’il constate dans quelle pénurie nous vivons (20 jours d’autonomie de bouffe, pour la planète entière)… il montre combien l’homme (vir) a contribué à faire mourir la terre, asséchant l’être humain, le rendant pauvre et malade, manipulant les gènes des animaux pour plus de rentabilité, etc. La solution est toute bête de surcroît :  la terre est  »bonne mère« , elle est riche et généreuse, à condition d’être traitée avec respect et sans se presser.

On rit, on s’affole, on est ému, triste, mais on ressort avec le sourire et de l’espoir. Ca fait du bien de savoir qu’une réalisatrice a pu monter le tournage d’un documentaire, et trouver des diffuseurs… et que les spectateurs se bousculent dans les petites salles d’art et d’essai (un samedi de vacances de Pâques tout de même, faut le faire !).

Jetez un coup d’oeil sur ce lien www.solutionslocales-lefilm.com. Vous y trouverez beaucoup d’informations très importantes…
Eh, vous là-bas, citadins qui ont des salles de cinéma d’art et d’essai où ce film peut passer, allez-y ! Surtout à ne pas manquer et à consommer avec délectation. Sinon procurez-vous le DVD.

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47 Commentaires

  1. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 1:15

    @Clomani – tu nous fais le procès de Monsanto ma parole. Avec un peu de féminisme en plus.
    Détrompe toi quand même, il reste des gens (hommes et femmes) qui savent parler à la terre, qui la respectent. Mais dans l’ensemble je suis d’accord avec la vision de Coline Serreau. Nous n’avons plus beaucoup de temps pour réagir.
    Ton article, que j’attendais avec une certaine impatience depuis son annonce (les ruminants murmurent), est bien tel que je l’imaginais. Bravo.
    Ah! Quand même, c’était le bon temps quand on était obligé de trier les charençons dans les récoltes de haricots secs. Va-t-en trouver un charençon maintenant ?

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  2. babelouest

    27 avril, 2010 à 3:27

    Oui, Lapecnaude, et quand les haricots étaient triés, ils étaient mis à cuire tout doucement dans un pot rouge, juste au bord des braises, dans la cheminée ! Alors, ma grand-mère taillait une tranche épaisse de jambon, qu’elle cuisait dans une grande poêle, et chacun en prenait un petit morceau avec les haricots. Avant, la soupe (au pain, beurk, avec un bouillon très dilué) était de rigueur, on finissait par un petit morceau de fromage… et comme cela ne faisait pas beaucoup, on accompagnait ce repas d’énormes tranches de « pain de 4 livres ».

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  3. babelouest

    27 avril, 2010 à 3:31

    Ceci dit, Clo, merci pour la chronique ! Si on ne court pas voir le film, après cela…..

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  4. b.mode

    27 avril, 2010 à 6:49

    Une amie m’a parlé en bien de ce docu. Elle regrettait toutefois le titre un peu austère à son goût et le léger manque de punch du film. Ton avis ?

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  5. lediazec

    27 avril, 2010 à 7:58

    Je ne pense pas que ce film passera par chez moi, mais puisqu’il existe en DVD…
    En tout cas, magnifique premier papier de Clomani. Il donne envie d’aller voir ce doc. Merci.
    Quant à YAB, depuis le début, je ne supporte pas l’individu. Mon entourage ne comprends pas quand j’attaque ce faux esthète et vrai affairiste. Pour le reste, vrai, il y a urgence.

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

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  6. clomani

    27 avril, 2010 à 8:15

    Merci, nouveaux « compères et commères » de la chaleur de votre accueil… je crois qu’on va bien s’entendre.
    Moi aussi, j’ai trié les charançons, j’allais jouer dans les champs livrés aux herbes folles, au bout du chemin… Las ! Le bout du chemin est devenu « Le Perrier » dont le leader facho genevois parle de la « racaille annemassienne ». Mon père faisait son jardin, haricots, fraises, framboises, pommes de terre, tomates (qui poussaient mal : jardin pas assez protégé) et j’avais mon petit coin de jardin. Puis le jardin s’est transformé en pelouse…
    Le film ? C’est le docu. typique. Il est sans fioriture, dirais-je… et efficace. Coline Serreau offre la possibilité de s’exprimer à ces gens de la terre subversifs (qui cultivent en respectant la terre sans toucher aucun subsides de quiconque alors que nos paysans français, par exemple aujourd’hui, viennent manifester à Paris parce qu’ils ne peuvent plus faire de bénéfices malgré les aides de la P.A.C.). Chez nous, on entend la F.N.S.E.A. et les céréaliers de la Beauce, qui ont contribué à tuer la terre et à la polluer. Avez-vous déjà vu ou entendu un chercheur en bioculture vous raconter comment faire revivre une terre morte, tuée par les engrais et les insecticides ? A part José Bové qui fait de la prison et de la politique, du coup… et lui, il s’est un peu éloigné des champs.
    Le « plus » de ce film, c’est qu’il a été fait par une femme, qu’il parle d’une valeur féminine (‘scusez nous, Messieurs) : la fertilité, la générosité, le don pur et simple.
    En ce qui me concerne, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde… il paraîtra peut-être un peu « brouillon » à certains. Comme je suis extrêmement « bordélique », je ne m’y suis pas perdue.
    ;o))
    A suivre aujourd’hui : la grande manifestation paysanne (des assistés de la PAC, parce que les autres, les « bio », ils ne manifestent pas… ils travaillent en silence sans aucune aide de l’Etat, de l’Europe… il leur arrive même d’être condamnés. Et en « Une » de quelques quotidiens : les suicides de paysans en France. Ah tiens, comme en Inde ? Voilà, les dégâts causés par M…to entre autres ;o)).
    La Pecnaude, j’avais aussi entendu de belles choses à ton sujet… ;o)).

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  7. laetSgo

    27 avril, 2010 à 9:14

    Bonjour Clo !
    splendide billet pour commencer ici ! comme lapecnaude, cela m’évoque cash et dans le désordre Monsanto et le film + le livre de MM Robin, mais aussi des bouquins de Bordage et des émissions de la Planète Bleue consacrées au sujet de l’alimentation et de la Terre.
    J’avais entendu parler du film (me semble que Serreau était l’invitée de P. CLark sur Inter il y a une dizaine de j et j’ai écouté du bout des oreilles) mais là, c’est décidé, je vais me débrouiller pour le voir d’une manière ou d’une autre !
    bon, sinon, ce blog prend de + en + une coloration agricole jardinistique culinaire…(ce qui n’est pas pour me déplaire!) Va falloir étendre les rubriques ! Comme ça on échangera déjà entre nous les bonnes recettes qui nous permettront de fertiliser nos terres et nos assiettes :-) en attendant que des z’universitaires sérieux se remettent à l’étude du sujet ! On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

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  8. b.mode

    27 avril, 2010 à 9:38

    Marrant en son temps, la pecnaude avait proposé de faire une rubrique culinaire le dimanche ! Sans problème ! :) qui s’y colle en premier ?

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  9. babelouest

    27 avril, 2010 à 10:13

    J’en ai une en tout cas, qui a l’horrible inconvénient de m’être personnelle : Christophe risque de faire des bonds en la lisant. Quand vous voudrez……

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  10. laetSgo

    27 avril, 2010 à 10:44

    a ms c’est vrai ! Christophe est à fond dans la gastronomie, non ? @babel moi je veux bien voir et tester !

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  11. babelouest

    27 avril, 2010 à 11:08

    Couscous à la manière de… Gotch!*

    Il faut:

    * un kilo de courgettes
    * un demi-kilo de carottes grosses
    * trois ou quatre petits navets
    * un poivron rouge
    * des merguez (6)
    * des boulettes de viande de boeuf (une dizaine)
    * des morceaux de mouton, dans le collier par exemple
    * du sel
    * du beurre
    * du ras el anaout (épices pour couscous)
    * de l’origan
    * de la coriandre en grains
    * du basilic
    * de la semoule grain moyen

    Prendre une grande casserole de deux litres, une autre de préférence encore plus grande ou un faitout, une petite casserole, et enfin une poële assez grande.

    Commencer par peler légèrement avec un couteau économe les courgettes, afin d’en enlever un peu d’amertume. Enlever les deux bouts, découper en rondelles de 2 centimètres d’épaisseur, jeter toutes les rondelles dans le faitout et mettre à chauffer à feu moyen. Ne pas ajouter d’eau.
    Couvrir. Retourner fréquemment et précautionneusement avec une grande cuiller.
    Pendant cette cuisson, peler le poivron, le partager en quartiers, enlever les pépins et les contreforts intérieurs blancs, ne garder que la partie rouge. L’émincer en tranches très fines.
    A la suite, peler les carottes, fendre en deux les plus larges et les découper en tranches de deux centimètres. Ajouter les carottes et le poivron à la cuisson : pendant ce temps-là, les courgettes ont dû diminuer beaucoup en volume, et rendre pas mal d’eau. Ajouter deux cuillers à soupe d’origan, autant de coriandre, une cuiller à soupe de basilic. Saler. Mélanger avec précaution le tout, recouvrir le faitout.
    Peler les navets, les ajouter à la cuisson. Mélanger à nouveau. Recouvrir, baisser le feu. A partir de ce moment-là, les légumes seront prêts au bout d’environ 3/4 d’heure.
    Une vingtaine de minutes avant la fin de cuisson des légumes, mettre à cuire à feu assez doux dans une grande poële
    toutes les viandes, qui s’échangeront leurs goûts respectifs. Retourner de temps en temps avec précaution avec une spatule de bois.
    Dix minutes plus tard, mettre à chauffer doucement dans la petite casserole un bon 1/2 litre d’eau, saler, ajouter deux ou trois cuillers de ras el anaout.
    Dans la casserole de 2l, faire fondre 150 grammes de beurre, ajouter 700 grammes de semoule, mélanger consciencieusement avec une fourchette. Généralement, quand cette opération est terminée, l’eau a commencé à bouillir, attention avec le ras el anaout elle a tendance à déborder! (un peu comme le lait), ajouter le liquide à la semoule chaude, retirer brièvement du feu le temps qu’il soit absorbé, touiller en brisant les mottes et les grumeaux jusqu’à ce que ceux-ci aient complètement disparu.

    A ce moment-là, en principe les trois récipients (légumes, viandes, semoule) doivent être prêts. Verser la semoule dans un plat de faïence ou de porcelaine préalablement ébouillanté pour qu’il soit bien chaud, servir au choix les légumes et la viande mélangés ou séparés.
    Bon appétit!

    (compter environ deux heures pour toute l’opération)

    *Gotch, c’est mon pseudo sur le Bar des Liber’terre, et d’autres sites où ju vais depuis longtemps

    Répondre

  12. laetSgo

    27 avril, 2010 à 12:09

    @babel ! miam, tu me donnes faim ! et en quoi est-elle choquante cette recette ? je fais à peu près pareil, sauf que je cuis pas les courgettes à part…et que le couscous, c’est à la vapeur !

    Répondre

  13. babelouest

    27 avril, 2010 à 12:22

    @Laetsgo
    Mais je ne cuis pas les courgette à part ! Je cuis les carottes, les navets… dans le seul jus des courgettes. Ce qui est particulier, c’est que les légumes ne sont parfumés que de coriandre, de basilic et d’origan, pendant que la semoule est cuite avec le ras el anaout.

    Répondre

  14. ZapPow

    27 avril, 2010 à 14:02

    Va-t-en trouver un charençon maintenant ?
    J’en ai trouvé, récemment, dans un paquet de couscous bio gardé un peu trop longtemps dans un endroit sombre et pas vraiment frais.

    Ça ne m’a pas fait trop plaisir, mais la chasse au charançon a été un bon moment quand même.

    Répondre

  15. Christophe Certain

    27 avril, 2010 à 14:02

    Pour moi le couscous est à la base un plat de légumes de saison, de légumes et/ou fruits secs et de semoule, enrichi éventuellement de viande ou de poisson, et parfumé avec un mélange d’épices.
    A partir de cette définition, le plat de Babelouest rentre dans la catégorie des couscous, même si le mode de préparation et les arômes employés ne sont pas traditionnels !
    Pour ma version personnelle je vous renvoie à la vidéo : http://www.cuisine-pied-noir.com/recette_79_couscous.html

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  16. Christophe Certain

    27 avril, 2010 à 14:07

    Depuis samedi je mets également le marché de la semaine en vidéo, Clomani tu pourras y voir un échantillon de ce qu’on trouve au marché de la Petite Hollande ! Et bienvenue à toi sur les prairies verdoyantes de Ruminances !
    Désolé pour la qualité de la vidéo en auto-filmage, je n’avais plus d’éclairage, et il faut bien reconnaître que je ne suis pas un spécialiste loin s’en faut. mea maxima culpa. On fera mieux la prochaine fois.

    Répondre

  17. Christophe Certain

    27 avril, 2010 à 14:09

    Oups, j’ai oublié l’adresse de la vidéo du marché, c’est sur cette page : http://www.cuisine-pied-noir.com/

    Répondre

  18. Didier Goux

    27 avril, 2010 à 15:06

    Un documentaire ? Et de Mme Serreau ? Et dont Télérama dit DU BIEN ? Putain d’adèle ! Ce blog vire au gore, au secours !

    Répondre

  19. clomani

    27 avril, 2010 à 15:43

    à Christophe…
    Je croyais que tu avais filmé le marché (que je ne connais pas encore). Bon, j’irai découvrir ça en direk avec mes yeux et mes pieds. Mais pas encore cuisiner à Nantes… pas installée.
    Ah, au fait, pour les Nantais : je serai de retour « au château » du 18 au 20 mai.
    Sinon, les choux de Chine… comment reconnaît-on les « doux » des « forts » ? A l’odeur ? Il y en a tout le temps chez le primeur chinois du coin (celui qui me dit « pas bon, politique dans l’assiette alors que je lui refuse une mangue dont la provenance ne me plaît pas).
    Et les « forts », y a-t-il moyen de mes manger cuits, « seuls » (because pas fan de viande, surtout aux hormones), crus… avec des petits « épices » par exemple ?

    Répondre

  20. clomani

    27 avril, 2010 à 15:49

    C’est drôle, ce fil me rappelle la journée que j’ai passée en 81, à Leningrad. Nous étions venus en train, de Moscou, à tout les invités du « festival du film », les francophones (Français, Algériens, Camerounais, etc.) dans un wagon-lit inconfortable. Après avoir frôlé l’incident diplomatique entre 1 Algérien et 1 Français (le Français, de chez Pathé, critiquait les insurgés du Potemkine), nous avions été dirigés vers la Neva, sur un bateau. Avec un réalisateur camerounais, nous avions trouvé un parfait sujet de conversation : la bouffe et
    les recettes de cuisine. En attendant, je ne sais toujours pas faire le ndolé.

    Répondre

  21. clomani

    27 avril, 2010 à 15:58

    Toute petite recette de mon invention :
    J’achète des coeurs d’artichauts (surgelés), je les fais décongeler.
    D’un autre côté, je prends un peu de fromage blanc frais de chèvre (ou de la brousse lorsqu’il y en a, que je mélange avec huile d’olive (de la bonne), épices selon mon envie (quelquefois 5 parfums du Maroc, ou sumac, ou anis… tiens, je vais essayer d’y adjoindre de l’anisette Gras, ça vous donne un parfum de Méditerranée), poivre, etc. (éviter le sel car le fromage est déjà salé)…
    Je tartine le mélange au fond des coeurs, que je mets une dizaine de mn à la vapeur. A manger tiède… peut être relevé avec un filet d’huile d’olive/citron…
    Ca fait une petite entrée vite-faite et bonne pour la santé.

    Répondre

  22. clarky

    27 avril, 2010 à 16:42

    oh pute vierge, un peu comme didier, dès que j’entends parler de télérama je me barre le plus loin possible, bonjour la crise avec ces histoires d’hommes et de patin couffin !

    on tire des constats ??!!?? putain, je suis pas un vieux de la vieille mais après mon deug b acquis aux forceps et une année à faire le con avec une tarte sur la caboche tout en apprenant à faire tenir des blocs de neige pour construire un igloo, je me suis retrouvé une main devant une main derrière sur le marché du travail , faut dire que pour travailler du chapeau je suis pas le dernier…
    bref, me suis dit que y’avait peut être mieux à faire que de pointer et de m’entendre dire toujours les mêmes conneries, alors direction un lycée agricole et en avant le bts agricole.

    si je dis pas trop d’inepties, après m’être amouraché de ma prof d’anglais avec qui j’ai conclu, fallait faire un stage de 3 mois, moi naif et con comme la lune j’ai signé pour 5, histoire d’assumer mes poils aux couilles.
    direction pernes les fontaines et sa coopérative et marché au cadran.
    je pensais déjà savoir un peu bosser, mon oeil ouais, réveil 5h du mat et paris tu peux oublier fissa tant t’as la tête dans le cul, 5h45 t’es déjà dans les frigos pour sortir la came de la veille et tu te dis que la journée va être longue mais longue et que poireauter jusqu’à des 19 h00 19h30 ça te coupe même l’envie de te faire cajoler le spaghetti…

    moi l’ignorant du monde agricole j’ai vu ce que c’était de l’intérieur, des producteurs qui se gavent, d’autres qui crèvent la dalle, une notion de la production basée sur la masse et le volume, des marchés qui ne demandent pas forcément tous les mêmes exigences, etc…

    les suicides ça existait déjà en 92, j’en ai indirectement vécu 2 lors de ces 5 mois, des producteurs de melon pris à la gorge par les banques, le crédit agricole, qui déjà pressuraient les gonzes.
    ça allait mal à cette époque, on parlait pas de bio, et soit dit en passant, pour bouffer bio faut pouvoir se l’offrir aussi, bien gentil de dire « il faut, y’a qu’à » mais quand t’as tout juste les moyens de remplir ta gamelle, le bio tu t’en tapes un peu malheureusement !

    alors bien sûr que ce genre de doc est nécessaire pour un peu plus pendre conscience que tout part en couilles et que si on ne se bouge pas le fion, on va le payer au centuple et pas plus tard que demain, mais à qui s’adresse ce doc ??!!?? à ces nouveaux écolos fraichement convertis à la cohn bendit mania, je ris mais c’est nerveux. dîtes leur que demain on leur sucre leur petit confort matériel de façon à produire moins de merde qu’on aura toutes les peines du monde à recycler, que leur joli petit mobilier en bois, proche de la piscine, soi-disant issu de filières scrupuleuses de la gestion des forêts lointaines, est une foutaise sans nom, qu’une guimbarde par foyer serait largement suffisant et que pour faire 800 mètres on peut se servir de ses 2 jambes…

    l’agriculture de la fnsea j’en ai jamais voulu, ses adhérents qui maintenant viennent chialer que c’est la merde pour eux peuvent aller se faire traire, quant aux céréaliers que je vois pleurnicher sur l’écran, ils me font rigoler, eux qui se sont gavés avec les aides de l’europe à s’en faire péter la panse.

    je pourrais déblatérer mes conneries à l’infini, bertrand, hulot, serraut je m’en cogne en fait, une fois que t’as flingué ton outil de travail, tu peux bien faire tous les docs que tu veux ça changera pas la donne…

    Répondre

  23. Christophe Certain

    27 avril, 2010 à 17:56

    arf, pour répondre à Clomani, le ndole il y en a au Bouffay en surgelé. Personnellement je ne suis pas fan.

    Répondre

  24. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 18:32

    @ Clarky – merci pour ta véhémente défense des petites gens qui se lèvent à 4 plombes du matin pour aller trimer dans les marchés de gros … j’ai fait çà aussi, mais je m’arrêtais à 9 heures pour foncer chez mon plombier et lui compter ses bouts de tuyaux !
    En dehors de çà, personne ne peut connaître le trafic qui peut se faire entre la production et la distribution, c’est inimaginable, j’ai vu un grossiste trier ses fraises blettes avec une aiguilles (pour pas les mâcher plus) les remettre soigneusement en barquettes et trouver un couillon pour les lui acheter.
    Tu parles de la came de la veille, mais elle avait déjà combien de jours de frigo ? chez le producteur + le transport + le grossiste !

    Le meilleur c’était le marché des fraises avec mon copain Auguste, on prenait soin de mettre de seaux au bout des toiles sur lesquelles on présentait les fruits, comme çà on pouvait revendre le jus à la fin du marché pour faire de la gelée… Eh oui Mâdâââme !

    Un hiver, j’avais établi un réseau de vente d’huitres de Ré (au kilog) dans l’est de la France, je me trimballait avec un vieux fourgon (ex fourgon de location genre Kiloutout, hors d’âge) et en grimpant la côte de Paron en sortant de SENS, les portières se sont ouvertes et mes huitres sont parties se promener sur la chaussée…. la rigolade avec les flics venus en renfort pour les ramasser, çà m’en a couté quelques kilogs et même pas d’amende (c’était Noël)

    Comme toi, j’en aurai des histoires … mais je n’ai jamais sauté ma prof d’anglais, 1) C’était pas mon calibre – 2) je parle anglais comme une vache espagnole !

    Répondre

  25. clomani

    27 avril, 2010 à 18:33

    Donc, Clarky, on se laisse tondre, on bouffe de la merde, on continue à taire qu’il y a des solutions très simples et on attend tranquillement la mort en laissant brailler les assistés de la PAC ?
    Moi, vieille écolo réfractaire à Cohn-Bendit et à Bové, je pense que ce genre de film peut faire germer l’idée de « cultiver son jardin », n’importe quel jardin, qu’il soit fait de terre meuble ou qu’il soit virtuel. Des solutions à ce merdier existe, et si on n’en parle pas, rien ne se passera. Perso, je m’en fiche complètement, je n’ai pas de descendance…
    Si j’avais eu une descendance, je serais allée à la manif des bouseux de la FNSEA (c’est pas les plus pauvres, parce que leurs tracteurs sont sacrément imposants et doivent coûter bonbon) et je leur aurais envoyé des tomates pourries. Mais comme ce sont des violents (jamais punis puisqu’en cheville avec les puissants et les préfets), j’ai préféré aller me promener dans mon coin de cité bitumé.

    Répondre

  26. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 18:42

    @ Babelouest – encore cette discussion avec le couscous ! combien de fois faudra-t-il te dire de cuire les légumes avec un fond de bouillon de volaille et de mettre les courgettes en dernier !

    A part cela, c’est typique de la cuisine du constantinois. Ah! si tu fais de la pizza n’oublies pas de mettre des feuilles de sarriette dessus, c’est meilleur !

    Attend que Rémi vous parles de la cuisine chaouïa !!!

    Bises.

    Répondre

  27. babelouest

    27 avril, 2010 à 19:01

    Eh Clo… je viens d’aller voir sur le marché d’occasion des tracteurs agricoles : j’ai vu celui-ci en occasion assez récente à 90 000 euros.
    http://i60.servimg.com/u/f60/11/40/28/12/john-d10.jpg

    Tu rajoute un canon de 30 mm, tu es parée…..

    Répondre

  28. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 19:09

    @ Bab – t’as oublié le pivot !

    Répondre

  29. clarky

    27 avril, 2010 à 19:12

    arf pecnaude, j’ai toujours aimé les femmes plus âgées que moi, et puis à l’époque je savais encore jouer de la guitare, ça aide ;) , je l’ai pas sautée françoise, on a fait l’amour, si tu veux tout savoir, on est restés ensemble 3 années puis elle m’a demandé de partir en angleterre avec elle et j’ai dit niet, putain c’est à cause d’elle que j’ai commencé à fumer :)

    nan françoise, moi j’étais à l’agréage sur pernes, j’ai fait les marchés mais bien après avec mon meilleur pote de l’époque dont les parents étaient de petits paysans, punaise là aussi y’en aurait à dire sur la marchandise que tu crois produite par le mec qui te la vend mais qui provient directement d’un marché où les gonzes viennent acheter les produits pour ensuite les revendre sur les marchés.
    bref, c’est pas ça le problème, mais quand on te fait croire que c’est toi qui les a produits ces fameux fruits et légumes :)

    j’ai fait la campagne melons plusieurs saisons de suite sur pernes, même la maçonnerie à côté c’est de la rigolade !! pour avoir la ligne y’avait rien de mieux que ces putain d’horaires de furieux.

    le tonnage jour à l’époque était de l’ordre des 100 à 150 tonnes par matinée qu’il fallait décharger, estimer, vérifier, agréer, destiner à telle ou telle catégorie synonyme de revenus plus ou moins importants pour le producteur.

    j’ai tout eu, de la jambe ecrasée par le fenwick à la palette qui se désagrège sous tes yeux et le producteur qui veut te faire la peau.

    j’ai surtout compris que tout n’était pas blanc ou noir dans ce monde rural, que y’avait des mecs qui faisaient du business et d’autres qui faisaient le paysan parce qu’ils aimaient leurs terres même si c’était une vie faite de pas grand chose si ce n’est trimer.

    y’a un type qui m’a marqué à cette époque, pantagène qui s’appelait ça je m’en souviendrai toute ma petite vie de ce nom, un type d’une humanité et d’une sensibilité à t’en faire chialer, quand ce mec parlait tu pouvais que l’écouter, d’ailleurs c’est ce que je faisais en lui déchargeant ses palettes pour les stocker dans la remise, il avait les mots emplient d’une poésie un peu comme rodo et les mains détruites par des heures passées à s’esquinter.

    mais bon, je raconte ma vie et finalement on s’en fout mais d’une force de de ce que j’ai pu faire ou voir après tout.

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  30. clarky

    27 avril, 2010 à 19:41

    @clonami ma foi, question tonte fallait se démerder pour le faire à la libération, ouais je sais on va me dire « mais putain quel con ce type ».

    question bouffer de la merde, va dire ça aux mecs qui comptent déjà en début de mois, c’est comme la taxe carbone, quand le type a pas un rond qu’est ce que tu veux qu’il en ait à cirer de la taxe carbone, azote ou celle de tous les éléments périodiques du tableau du ruskof !

    tu bouffes ce que ta bourse te permet de t’offrir, je sais pas toi mais moi je viens d’une famille de sept avec un seul salaire et de fonctionnaire en plus, à l’époque j’en ai bouffé des patates mais je me suis jamais soucié de savoir si elles étaient bios ou farcies de saloperies.
    je crois pas que ça ait beaucoup changé de nos jours, regarde qui achète bio et après on en reparle, bien sûr que si tu vas demander au mec qui crèche dans sa cage à lapin et qui ouvre sa boite de sardines à l’huile (putain c’est du vécu ça) s’il préfèrerait pas un bon gratin de courgettes bios ou je sais pas quoi d’autre. et je te dirai sans animosité aucune , que ce genre de doc et tout ce qui peut en découler comme envie de changer le monde restera lettre morte et stérile comme l’est la terre dans certains endroits ravagés par le chimique et la connerie humaine.

    tu veux que je te dise, j’ai pas de solutions et j’en vois foutrement pas à l’horizon, on est trop égoïste chacun dans son coin à se regarder le nombril et à essayer de convaincre l’autre qu’il est un con parce qu’il fait pas l’effort de bouffer bio ou végétarien .

    t’as des mecs qui seraient prêts à manger nos emballages s’ils le pouvaient tant ils crèvent de faim dans ce monde de tarés, alors oui un doc éveille les consciences mais crois moi, enfin non t’es pas obligée, la réalité les éteint aussi sec.

    j’ai rien contre serraut, mais des docs j’en ai vu à la pelle et le monde n’a pas véritablement changé pour autant.

    Répondre

  31. babelouest

    27 avril, 2010 à 19:54

    Mon père, autrefois, il y a 40 ans, était malheureux de savoir quelle merde (ouaip) il semait. Oh, il aurait pu utiliser son propre grain, à condition de donner ce qu’il avait récolté à manger à ses animaux, ou le moudre pour faire son propre pain. Mais pour le vendre, il fallait acheter (cher) au négociant la semence certifiée ch’ais pas quoi, pour revendre au même négociant la récolte provenant de cette semence. Et recommencer l’année suivante…

    Et c’était il y a 40 ans !

    Répondre

  32. clomani

    27 avril, 2010 à 19:57

    En fait, on n’a qu’un levier en main, pour faire bouger les choses : puisque nous sommes des consommateurs, ne consommons pas leur merde : boycott et décroissance.
    Mais oui, nous sommes tous, petits égoïstes, dans nos coins… cependant ça bouge dans quelques endroits, de France et du monde. C’est pour ça que je trouve le film de C. Serreau d’utilité publique : il donne envie de bouger. Déjà si les bobos du 17e où je vis cessaient de consommer du grand n’importe quoi dans les restaurants branchés du quartier où des immigrés sans papiers sont exploités en cuisine, s’ils faisaient attention à la provenance de ce qu’ils achètent, s’ils disaient qu’ils boycottent la mal-bouffe ?
    Ceci dit, je sais que ce sont les plus pauvres qui se la tapent, la mal-bouffe… je suis à deux pas d’un Mac Do toujours plein… je vis à la frontière entre un quartier très pauvre, où les gens ne partent jamais en vacances, où des femmes immigrées tapinent pour se payer la pitance (elles n’ont rien de la Zahia des Footeux), où les obèses sont majoritaires, où les nounous africaines des petits enfants blancs claquent un fric fou chez le Tati du coin (parce que rien n’est cher, on achète n’importe quoi), en début de mois… et l’autre, désert pendant les vacances scolaires, où les commerçants sont florissants, que ce soit les traiteurs, les boutiques de décoration, de sapes, les restaux branchés… là, les femmes ont 3, voire 4 enfants, ne travaillent pas, vont bruncher le dimanche avec le papa qui joue au papa-poule, où les couples sont attablés chacun devant leur portable, le dimanche matin au petit déjeuner au café en face du marché…
    Le contraste est sévère. Je n’appartiens à aucune de ces deux communautés et je ne peux pas les sermonner, les pauvres par respect, les riches par mépris et parce que je ne les connais pas… j’ai la chance d’être « entre » grâce à mon salaire… mais je ne me sens bien ni dans l’une ni dans l’autre… Je ne bouffe pas de viande, j’achète mes légumes au marché bio, heureusement j’en ai les moyens… sinon je mange des conserves ou je vais chez Picard.
    Mais en effet, je ne mange pas de la terre comme à Haïti, ni du carton comme tu l’écris…
    Il serait bon que les gens un peu nantis soient capables de boycotter les produits de merde, d’aller gueuler contre l’agriculture industrielle dans des manifs mais ils sont beaucoup trop confits dans leur petit confort… tu dois avoir raison.
    Mais bon, moi je sais maintenant reconnaître une terre vivante d’une terre pourrave ;o))… (c’est pour avoir une pensée positive avant d’aller m’abrutir devant la téloche). Bonne soirée à tous.

    Répondre

  33. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 19:57

    @ Clarky – j’en ai connu des producteurs, des petits et des gros, c’est parfois pire que les histoires sarkosystes. Cà c’est parfois règlé à coup de fusil (comme pour le muguet plus tard dans le Loiret). Quand on allait « aux asperges » avec Auguste, au marché à la cloche, bien entendu on achetait sans facture sur ce marché, juste les bons de remis, mais on payait cash au cul du camion, et sur la route pour revenir, mon copain me disait « chouf, chouf, si c’est pas la volante » moi j’avais le bon de remis en blanc sur les genoux et le stylo à la main …
    T’as déjà connu le melon carré ? Nouvelle variété Madame, spéciale pour tenir mieux dans les caisses ! Tu parles, tellement mûrs ! J’ai passé un été dans l’île avec les melons pendant que Jacques, mon mari, partait sur le réseau de l’est … lui s’est goinffré de mirabelles au moins.
    Clomani a raison quand elle dit que ce docu fait réfléchir, mais qui a la possibilité de réfléchir maintenant ? Faudrait foutre en l’air toutes les centrales d’achat, ou les nationaliser, détruire tout ce système de surproduction forcenée, revenir aux fondamentaux. Nourrir la terre avec ce qu’elle même produit et la laisser se régénérer. Supprimer les remembrements et planter des haies, laisser les espèces animales faire leur boulot, élever des vers de terre tiens et des coccinelles…
    Mais le populo qui voit le kilog de patate augmenter chaque semaine ne dira pas la même chose, trouver le moyen de les nourrir et refaire le monde, belle utopie !

    Et pendant ce temps là, ces messieurs les députés défendent la république face à la burqa !!!!!

    Répondre

  34. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 20:02

    @ Clomani – t’as déjà crevé la dalle ?

    Répondre

  35. clomani

    27 avril, 2010 à 20:32

    Nan, jamais… Famille petite bourgeoise…
    Babyboomeuse et je n’ai pas connu le chômdu…
    J’ai probablement eu de la chance, mais j’avais aussi des compétences. je travaille depuis l’âge de 18 ans.
    Mon père, prisonnier de guerre dans les stalags, m’a, en revanche, raconté « la faim » à 21 ans…

    Répondre

  36. Christophe Certain

    27 avril, 2010 à 21:02

    En fait on sera mort avant que tout le monde réalise que l’agriculture industrielle est une vraie merde. Par contre on n’est pas obligés d’attendre cette date pour nous mettre personnellement à jardiner et à faire la cuisine ! Je crois que c’est ça le truc. Faire ce que nous pensons bon dans notre coin, sans attendre quoi que ce soit de plus de la société qui nous entoure.

    Répondre

  37. lapecnaude

    27 avril, 2010 à 22:52

    @ Christophe : pô,pô,pô, dis ! Une blogueuse de Guadeloupe a fait une bien juste réflexion quand ici, en métro, un fonctionnaire disait que là-bas ils n’avaient pas à se plaindre, chacun avait son bout de jardin avec son bananier dessus. Elle a rétorqué, je le vois bien celui-là faire pousser un bananier sur un balcon de HLM !
    Je ne suis pas pied-noir, mais là-bas j’y ai vu des rendements de 2 à l’hectare, de quoi nourrir une famille pour l’année quoi, hein ? Heureusement il y avait de temps en temps les sadaka, quand le maire « pied-noir » était bien luné.

    Répondre

  38. clarky

    28 avril, 2010 à 1:17

    le boycott clo j’y crois pas, ça marche pas ce genre de chiffon rouge qu’on agite en guise d’avertissement, elf à qui on prédisait l’enfer du boycott doit encore en sourire.

    la décroissance c’est déjà autre chose, à ma manière je me l’applique mais faut bien admettre que c’est avant tout une démarche personnelle, on vit dans une société basée sur la consommation à outrance, on te vend de l’écran plat ou du portable high tech tactile comme des petits pains, et j’en connais même qu’ont pas un radis et qui se serrent la ceinture quasi toute l’année pour se payer une semaine de ski pour avoir le plaisir de revenir bronzés.

    on te parle de la consommation des ménages et on en oublierait presque la consumation des méninges, en fait on baigne dans une société de consumation !

    en tous les cas, merci à vous tous pour ces échanges, et plus particulièrement aux filles (c’est mon côté latin lover qui ressort :) ), c’est vraiment plaisant de vous lire, de se dire les choses sans forcément y mettre les formes, c’est pour ça que j’apprécie les ruminants et ruminantes.

    purée 1h15 et le réveil qui va sonner à 6h00, drôle de drame ;)

    Répondre

  39. remi begouen

    28 avril, 2010 à 10:56

    Boum, boum, boum : mon petit coeur fait boum et déborde de tendresse à vous lire, Clomani, Lapecnaude, Clarky et autres : quelles superbes confidences et commentaires! Merci… Cela relativise mes petites misères personnelles d’ex-ouvrier et chômeur, et celle de mon actuelle retraite-au-minimum. Mais hélas, hélas, hélas (‘ce que je dis 3 fois est vrai’,écrivait Lewis Carroll dans la Chasse au Snark) je ne peux pas suivre dans tous les beaux échanges de recettes de couscous et autres : j’ai un putain de système digestif délabré, j’en dis pas plus, qui fait que je ne bouffe plus, ou si peu : quelques pâtes, ou variantes de patates ou riz, ou bien un bout de fromage, point. Cela étonne tout le monde, mais je m’y suis fait et c’est économique. Cela me permet du vin et des clops, au cours de mes chères lectures. Au fait, santé à tous! ‘J’en ai marre d’être heureux!’

    Répondre

  40. Christophe Certain

    28 avril, 2010 à 11:10

    @lapecnaude : Quand on cherche des moyens, on finit souvent par en trouver. Je n’ai pas non plus de jardin mais je vais en avoir un bientôt, bien qu’étant en appartement, eh oui po po po! Il y a des jardins familiaux (en tout cas dans toute l’agglo nantaise et de nombreuses grandes villes de France) que les locataires HLM, pour reprendre ton exemple, comme les autres habitants dépourvus de jardin, peuvent réserver auprès de la mairie pour 50€ par an et le cultiver comme bon leur semble. Certes, il y a parfois 3 ans d’attente pour en avoir un, mais c’est la seule contrainte.
    Alors oui on peut dire « mais il n’y a pas assez de jardin pour tout le monde, alors à quoi bon ? » On peut se dire aussi qu’on peut déjà commencer par en cultiver un soi-même, sans attendre les autres, puisque c’est quand même le but premier, et que le jour où les autres se bougeront le cul pour en avoir un, la mairie fera en sorte d’en aménager davantage. C’était le sens de mon post précédent. Commençons par faire des trucs nous-mêmes et on verra bien ce qu’il adviendra.

    Je ne crois pas que tout soit toujours un problème d’argent. C’est beaucoup plus souvent un problème de poil dans la main et de manque d’imagination. D’ailleurs ceux qui ont un jardin y mettent pour beaucoup de la pelouse et vont chez Kaiser Price faire les courses, car le jardinage est une science, cela s’apprend, et ça demande du temps et des efforts, comme d’apprendre à faire la cuisine… Alors autant commencer de bonne heure. Personne n’y est obligé, mais il ne faut pas venir se plaindre après de manger de la merde.

    @Clarky Il ne s’agit pas à proprement parler de « boycott » il s’agit à mon avis de changer ses habitudes. Je prends un exemple : ne pas regarder d’émissions stupides est parfois compliqué quand tu as la télé. Par contre si tu jettes ta télé le problème ne se pose plus ! Et tu trouves rapidement une foule d’autres activités à faire à la place. En fait il ne s’agit pas de se mettre en butte contre quelque chose mais de trouver un autre chemin qui nous amène ailleurs, et sur lequel on oublie jusqu’à l’existence de ce qui nous contrariait précédemment.

    Répondre

  41. Palmyre

    2 mai, 2010 à 22:19

    Je suis allée voir sur le site http://www.solutionslocales-lefilm.com. et quelle surprise : les pages étaient blanches, j’ai trouvé quand même quelques tites de rubriques mais quand je passais le curseur dessus, ils s’effaçaient ! Je n’aimerais pas croire que c’est l’oeuvre d’une quelconque censure, rassurez-moi !

    Répondre

  42. babelouest

    3 mai, 2010 à 6:08

    @ Palmyre
    Bonjour. Chez moi, cela passe impeccable. Un problème local, ou le site a eu des ennuis à ce moment-là ?

    Répondre

  43. clomani

    4 mai, 2010 à 18:49

    Avant le Grenelle II (au fait, c’était quoi, déjà le Grenelle I ?)de nouvelles « nouvelles » de l’industrie agro-alimentaire :
    Ca ne s’arrange pas ! Voir ici
    http://www.rue89.com/2010/05/04/linvraisemblable-rapport-parlementaire-sur-les-pesticides-150113

    Répondre

  44. b.mode

    4 mai, 2010 à 19:07

    L’écolomania façon sarko est désormais has been ! voici venu le temps du rétropédalage ! « l’environnement, ça commence à bien faire  » a plastronné le bébé qui nous gouverne avec ses hochets successifs !

    Répondre

  45. antennerelais

    11 mai, 2010 à 22:45

    « Télérama en dit plutôt du bien »

    Heu j’ai pas eu l’impression !

    Répondre

  46. clarky

    11 mai, 2010 à 23:14

    pareillement antennerealis, mais j’avais pas voulu le faire remarquer à l’époque, peur de mettre les pieds dans le plat.

    maintenant c’est télérama quoi…

    peut être aussi que y’a une différence entre la formule branchouille version papier et la critique purement cinoche d’allociné par exemple ;)

    Répondre

  47. clarky

    11 mai, 2010 à 23:18

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