Grâce aux institutions européennes, et en particulier au traité de Lisbonne, qui détient la plus grande partie des dettes, et des intérêts colossaux de celles-ci ? Les banques d’affaires. Comment peuvent-elles en être arrivées là ? C’est simple, autrefois les États créaient de l’argent, c’était leur prérogative régalienne. Si ces États étaient démocratiques, ce sont les représentants du Peuple qui votaient des budgets en déficit.
L’expansion se chargeait de combler ces déficits. Maintenant, et cela partout dans le monde, ce sont des banques privées, ou des organismes soit-disant indépendants qui distribuent la manne à des taux importants, et souvent incompatibles avec de saines finances. Les États, tous les États sont pris à la gorge. Leurs émissions institutionnelles, bons, emprunts, leur reviennent cher également. Sinon ceux qui possèdent des liquidités, souvent les banques ou des fonds de placements privés, n’en veulent pas.
Quelle pourrait être la solution ? Elle va faire se dresser des lobbies multiples, ceux qui sont payés par les riches apporteurs d’argent évoqués plus haut. En revanche, elle est simple. Il faut et il suffit que les États, en séance solennelle de l’ONU (car c’est une décision politique), décident que dorénavant toutes les dettes contractées auprès des banques, des fonds de placements, des compagnies d’assurances en chasse à la bonne affaire financière (pour elles, et non leurs clients), que ces dettes n’existent plus, non plus que les intérêts correspondants. Pour faire moins brutal, appelons cela un moratoire, mais voté à titre définitif.
A cette nouvelle, je vois déjà les pays du Sud, qui sont plus que pris à la gorge, relever la tête. Incidemment, leurs dirigeants risquent d’en faire les frais, ayant probablement massivement joué le jeu spéculatif eux aussi. Bon débarras. Quant aux banques d’affaires, c’est simple, elles n’existent plus, puisqu’elles n’ont plus de raison d’être. Ne se retrouveront au chômage que des traders, de gras dirigeants déjà largement pourvus, des parasites en somme.
Qui aura le courage, ou l’énergie du désespoir, parmi les responsables de gouvernements, pour proposer une pareille idée à ses pairs ? Sans doute, avec le recul, sera-t-il considéré comme un bienfaiteur de la terre entière (moins les quelques-uns qui vivent actuellement aux crochets des nations). Ce sera une nouvelle donne, qui pourra aller de pair avec une mise au ban de l’humanité du Profit, et des crimes qu’il engendre souvent en toute impunité.
Alors, chiche ?
b.mode
1 mai, 2010 à 7:49
Avant d’en arriver au non remboursement des dettes des états aux banksters, il faudra passer au bas mot pas une insurrection, une révolte voire une guerre. Je ne pense pas que cela puisse se faire sans violence. Pourtant ce non remboursement serait très justifiable Les petits jeux sordides des banquiers avec les subprimes auront généré une triple peine au peuple. La première est le sauvetage des dites banques par l’état c’est à dire nous. La seconde est la chômage et la misère qu’a engendré la crise. Et la troisième est ce qui se passe en Grèce. Suppression des hôpitaux et autres services sociaux, diminution des salaires etc…
remi begouen
1 mai, 2010 à 8:39
‘Il faut et il suffit que les Etats…’ écris-tu, Babelouest, pour imposer via l’ONU la fin du cycle infernal de la Dette, etc. Mais hélas ce n’est qu’un vieux pieux, idéaliste, qui suppose que les politiciens soient vertueux et les spéculateurs les seuls ‘méchants’… alors que ce sont, sinon toujours les mêmes (il y a souvent rotation de postes entre Affaires et Etat), en tout cas le même marigot de corrupteurs-corrompus, etc!
‘Les Etats Voyous’ ne sont pas (pas seulement) la Corée du Nord ou l’Iran. Mais les autres!
Quant à l’ONU, lorsqu’il y lui arrivé d’adopter des Résolutions courageuses, comme les dizaines de condamnations de l’Etat d’Israël contre sa guerre barbare aux palestiniens, cela n’a servi à rien : Israël les ignore… sous parapluie américain…
Je vais aller rejoindre mes concitoyens tout à l’heure, pour la manif. J’aurai un carton sur le ventre :
‘Fête des Travailleurs, actifs, chômeurs, retraités…
CONTRE LE TRAVAIL (en très grosses lettres!)
qui engraisse les rentiers capitalistes ET les politiciens complices!
(en bandeau final:) REVOLUTION! 365 jours par an
Je vais décorer mon chapeau de lilas en fleur, c’est moins cher et plus beau que le muguet ; je l’ai ‘emprunté’ à la lisière du petit jardin voisin, puisqu’il avait la bonté de se pencher vers moi. Moi qui ne suis pas jardinier, mais qui ai le droit de visite du jardin de ma voisine (une dame de 82 ans qui continue à jardiner, avec l’aide de son petit-fils). J’ai même le droit d’emprunter son fil à linge et de sortir notre poubelle hebdomadaire. D’aller lui chercher son pain quotidien et de parfois manger de ses tomates ou de ses pommes de terre!
Elle est pas belle la vie?
babelouest
1 mai, 2010 à 8:47
Bonne manif, Rémi, et les autres ! Ici, j’ai un peu plus de soucis que d’habitude, des escarres alors qu’il y a plus de 10 ans que ce n’est pas arrivé. Alors, allez-y les copains, ne lésinez pas !
Au moins j’ai eu le temps de mettre en route un bourguignon…. qui mijote depuis déjà presque une heure.
Corrupteurs, corrompus, soyez corrodés par nos récriminations montant jusqu’aux nuages !
clomani
1 mai, 2010 à 9:22
C’est exactement ce qu’il faut faire : prendre exemple sur l’Islande. Mais, comme B.Mode, je pense qu’on n’y parviendra pas sans un dur combat et comme ils ont les politiques (donc les armées)dans leur poche, l’insurrection va faire des morts de notre côté.
Mais si ça peut être bénéfique aux générations à venir, pourquoi pas ?
Encore faut-il organiser la résistance et la solidarité. Parce que ça ne peut pas marcher si on ne se tient pas les coudes.
Il faut en tout cas profiter des faiblesses de la mondialisation… et il y en a ! Se servir de l’énergie de l’autre pour le terrasser, comme dans les arts martiaux. (houlaaa, je philosophe, moi, ce matin).
Quant au défilé, pour la 1ère fois depuis les années 90, j’avais décidé d’y aller pour gueuler…
Las, je suis incapable de tenir debout en raison d’un lumbago que je traîne depuis mercredi ! Bien sûr, kiné, toubibs sont en vacances (zone C + 1er mai). Donc j’y serai en pensée et de tout coeur avec vous, « à bas le travail, qui contribue à nous rendre loups ou moutons en nous faisant perdre notre humanité! »
lapecnaude
1 mai, 2010 à 12:27
Rémi, je veux une photo ….. je t’imagine tellement bien !
Comme Clo, je n’arrive qu’à peine à peine mes jambes en alignement, çà ira mieux cet après-midi.
Pour la révolution, trouvez moi un poste de tireur embusqué, statique, pour le matériel, j’ai mon lance-pierres. Ou alors un truc dans l’intendance, c’était aussi ma partie, mais NE ME DEMANDEZ PAS DE CHANTER, JE CHANTE FAUX !
b.mode
1 mai, 2010 à 12:54
Intéressant la dame ! http://www.dailymotion.com/video/xctdc9_comment-j-ai-liquide-le-siecle-de_news
A propos du groupe Bilderberg http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Bilderberg
ZapPow
1 mai, 2010 à 13:54
Bonne idée ! Mais insuffisante. On peut rêver et imaginer que l’ONU pourrait prendre une telle mesure, mais elle n’aurait aucun sens si nous gardons les mêmes systèmes économique et financier. Et ça, aucune chance que l’ONU y fasse quoi que ce soit, et je le vois pas se produire sans épanchements de sang.
laetSgo
1 mai, 2010 à 18:03
Salut les aminches ! ben les giboulés de Mai ont douché l’enthousiasme des manifestants du dimanche (pardon, du samedi !) ! Toujours les mêmes tronches, quelques jeunes, mais surtout des anciens, pros de la lutte et toujours au front (#admiration ! y’avait à côté de nous un vieux monsieur d’au moins 80 ans, qui a fait tout le trajet de la manif sous son parapluie, avec un p’tit sourire au coin des lèvres)…Et bien sûr les inévitables kurdes qui ont agrémenté le défilé avec de la musique qui pour être incompréhensible, n’en était pas moins joyeuse
ça changeait de nos « grève gé-né-rale I-lli-mi-tée !!! » et autres « c’est pas les retraites qu’il faut amputer, c’est les patrons » (oui, un peu gore, mais bon, ça défoule 
brefle, peut-être que la foule n’était pas au rendez-vous, mais la conviction, si !
Pour en venir au billet de babel que j’ai lu ce matin vite fait avant de partir…hum, comment dire…aucun homme politique n’aura ce courage ! ni devant l’ONU, ni devant aucune autre institution…la lutte des classes n’est pas un vain mot, et c’est par la lutte qu’il faudra nous débarrasser de l’hydre financière, en coupant une à une toutes ses têtes ! J’attends avec impatience de voir comment ça s’est passé en Grèce…car si les « mesures » d’austérité passent sans (trop de) heurt là-bas, on va s’en manger à la pelle (au tracto-pelle !) ici !
b.mode
1 mai, 2010 à 18:12
Même nous ici pensons que c’est une utopie ! ça veut dire qu’on est déjà mort ? Huxley avait donc raison ?
laetSgo
1 mai, 2010 à 18:25
@b_mode : RÊVE GENERAL ! vive l’utopie qui fait avancer le monde
babelouest
1 mai, 2010 à 18:30
C’est quelqu’un qui le rappelait sur le Net:
« Gaston Bachelard, l’un de nos plus grands philosophes, ce sage retiré des vanités du monde pour tenter de percer le mystère des éléments, nous rappelle à juste raison que pour entrer dans les temps fabuleux, il faut être sérieux comme un enfant rêveur, car l’enfance est probablement plus grande que la réalité. «
remi begouen
1 mai, 2010 à 19:56
IL FAUT ETRE SERIEUX COMME UN ENFANT REVEUR……
Ah ben oui alors, merci du rappel de ‘l’éternel enfant Bachelard’, enfant Babelouest. Soyons tous enfants sérieux et rêveurs !
lapecnaude
1 mai, 2010 à 22:45
Sur un autre sujet, j’ai écrit dans mon blog que la boule lancée dans cette émission que vous n’aimez pas (je ne sais même plus pourquoi le l’ai, en partie, regardée), cette boule je disais puait abominablement. A la lecture de Rue 89 aujourd’hui, il me semble que j’avais raison.
b.mode
2 mai, 2010 à 8:06
De quelle émission parles tu Françoise ?
lediazec
2 mai, 2010 à 8:16
Très bon billet, Babel. Hier j’étais en grève de muguet et d’écriture. Même si nous avons passé l’âge d’être dupes, il faut continuer d’entretenir l’idée d’un autre monde, d’une autre façon de nous gouverner. Utopie ? Peut-être, mais c’est le seul carburant que je connais, qui m’aide à tenir.
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clomani
2 mai, 2010 à 9:10
Fabriquer de l’utopie en gardant de la fraîcheur… tel est aussi mon combat.
Pas facile parce que souvent gagnée par des coup de blues… mais après je remonte sur ma Rossinante et je vais chasser les moulins à vent.
clarky
2 mai, 2010 à 14:58
« profit lactique » histoire de se préserver de tous ceux qui pourraient leur nuire, et parait même qu’ils boivent ça comme du petit lait.
qui distribue les cachetons pour la rêves partie, moi je veux ceusses en blanc et bleu pour mercredi soir, enfin je me comprends
Noozot
3 mai, 2010 à 9:22
Mes amis, mes amis.
Le fin mot de l’histoire politique est dépendant de notre capacité à le financer.
Nous pouvons imaginer tant de stratagèmes pour réussir ce coup de force qui ramènerait notre citoyenneté à un niveau participatif qu’il faudrait être non voyant pour croire qu’ils sont concrètement réalisables.
Esclaves des politiques financières modernes, depuis Schoelcher rien ne diffère, nos crédits ont remplacé leurs fers.
Donc laissons de côté le plan intellectuel et passons à l’acte.
Repensons une vie ou notre évolution personnelle n’est plus affectée par la consommation, ou le temps de travail est calculé en fonction de nos besoins élémentaires et ou le plaisir de savourer l’instant est un acte fondateur et conscient.
Car de cette seule évolution dépend notre bien-être, réalisable à titre individuelle sans délais, sans révolution.
N’oublions pas que la culture de l’argent n’ayant jamais fait pousser l’homme, seul, cultiver l’homme est en mesure de le développer.
Cultivons et développons notre identité intime, récoltons notre envergure sociale.
Bonne journée