Rien à faire, je n’arrive pas à m’y faire : l’Europe c’est bordel. Au dixième anniversaire de l’euro, elle affiche un bilan affligeant. Gardons le champagne au frais pour des vraies joies.
Quand on parle de bilan, je suis très, très généreux. Mise en redressement judiciaire serait le terme approprié. L’Europe c’est l’antichambre des Etats-Unis, une sorte de magasin dans lequel les states viennent saisir le matos dont ils ont besoin pour finir leur chantier planétaire. L’Europe c’est la cour de récréation des banksters !
Depuis qu’elle s’est constituée sous la forme bancale d’une institution à deux vitesse – d’un côté les riches, de l’autre les pouilleux – on sentait bien que cela ne laissait rien présager de bon. Tout le monde a participé à l’orgie, selon l’humeur du moment ou la lucidité de chacun. Des esprits lucides, ça existe, mais hélas ils jouent le rôle de voix dans le désert ou celui, moins sympathique, d’affreux totalitaires. Les crises grecques et islandaises n’étant que la partie visible d’un immense merdier, le citoyen lambda n’a qu’un mot à la bouche : on nous roule dans la farine.
Aussi prosaïque qu’elle puisse paraître, la formule sonne vraie aux oreilles de ceux qui la subissent quotidiennement. Elle est tellement démocratique cette Europe, telle qu’elle se révèle, que quand un pays candidat envoie ses citoyens voter pour l’intégrer, si ces citoyens se mettent à ergoter et à refuser leur entrée dans ce qu’ils pensent être un traquenard, on les oblige, en bons moutons, à reprendre le chemin de l’urne une férule à la main. Pour mieux manipuler la base rétive, on achète s’il le faut la classe politique locale. L’argent comme vecteur, toujours ! Pour enrober le tout on invoque l’hégémonie américaine et autres astuces, histoire de faire vibrer une sorte de fibre patriotico-européenne.
Ouste ! les coquins, les voleurs, les arnaqueurs et autres maquignons, cette Europe est un robinet ouvert alors que l’eau est coupée. Elle n’a pas acquittée la facture. Cette Europe fait du travail au noir. Elle s’est prostituée au nom d’un mirage ! Elle n’a rien à voir avec la liberté, l’égalité et la fraternité. Elle est faite pour les uns, pas pour le reste. Elle est le DRH de l’usine à licencier. Elle délocalise l’espoir là où l’espoir est encore plus mince. Elle débauche à tour de bras en suivant l’ordre intimé par son maquereau habillé et cravaté chez Smalto ! Elle en est la maîtresse négligée. Celle qui crie, trépigne, menace et se soumet à la volonté de l’argent roi, expliquant ensuite qu’il lui est impossible de résister à la puissance du maître. Cette Europe est une salope !
Sait-elle seulement les drames qu’elle génère et le ridicule dont elle se couvre devant sa soumission ? Sait-elle le travail ignoble qu’elle fait en faveur de tous les gangsters de la planète financière, prenant au passages des millions d’hommes, de femmes et d’enfants en otage de la folie furieuse d’un capitalisme non humain ? Croit-elle, cette Europe, que nous soyons dupes ? Quand la classe politique – le bel alibi que voilà !- parle de comportement voyou ce n’est pas aux banksters qu’elle pense, mais à son image dans les sondages, à sa future réélection. N’est-elle pas prisonnière de ceux qu’elle fustige et qui ont favorisé leur accession au pouvoir ? Qui finance leur petite campagne de roulade dans la farine ?…
L’Europe politique est cette putain protéiforme avec laquelle tout est conforme. Elle est l’imaginaire sans imagination. Elle est le rêve et sa castration. Un bras d’horizon sans illusion. Elle est le microbe de sa corruption. Le musée des lettres mortes et des circonvolutions.
Une voix pour dire sa sécession ? Des voix pour allumer des passions ?
Il y a-t-il des tambours pour l’illusion ?…
b.mode
4 mai, 2010 à 5:48
Folie humaine que de croire qu’une techno-structure basée sur le fric allait rapprocher les nations. Elle les éloigne en fait ! et le pire reste à venir. Joli coup de gueule Rodo !
Homer
4 mai, 2010 à 6:45
Je plussoie ! très bon billet.
babelouest
4 mai, 2010 à 7:05
Qu’est-ce que l’Europe, réellement ? Elle consiste en quelques quartiers, le Bankenviertel à Francfort ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_d%27affaires_de_Francfort ), la Défense et le neuvième arrondissement à Paris, Canary Wharf ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Canary_Wharf ) et la City à Londres, le Kirchberg à Luxembourg ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Kirchberg_(Luxembourg) ), et bien sûr le Quartier Européen à Bruxelles. Je ne cite même pas Strasbourg, dont l’importance est absolument marginale.
Le reste n’existe pas, cette Europe-là n’y pense même pas excepté pour accorder des aides, intéressées le plus souvent, ou pour énoncer des interdits sans tenir compte des réalités du terrain. Washington est une ville artificielle, mais au moins sa faune parle-t-elle approximativement le même langage que ceux qui en dépendent un peu. Là, ce sont des lieux disparates, où un anglais d’affaires se plaque sur les réalités quotidiennes. Le monde fou de la finance, d’un droit tarabiscoté et du grand lobbying toise les six ou sept cent millions d’habitants « réels ». Entre ces deux mondes, c’est la grande incompréhension réciproque, et même le rejet dans les mêmes proportions.
Ces imbéciles-là auront réussi une seule chose : faire détester l’idée d’Europe.
babelouest
4 mai, 2010 à 7:07
Et merci, Rodo, pour ce billet exemplaire. J’ai quitté ma réponse précédente pendant une heure (obligé), et j’en ai oublié ce « détail ».
lediazec
4 mai, 2010 à 8:19
Très bon, le Erby du jour, en haut à droite !
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clomani
4 mai, 2010 à 9:24
Cette Europe est devenue repoussante, en effet…
Et que la France emprunte à 3,5% pour prêter de l’Euro à la Grèce à 6% en est un des premiers exemples qui me plombent le moral.
Alors qu’il faut à tout prix tabler sur la solidarité pour envisager l’avenir avec plus de sérénité, nan, l’Europe arrive divisée au chevet de la Grèce…
De l’autre côté de l’Atlantique où on avait cru un moment avoir perdu la partie, ça doit rigoler ferme de nous voir ultra-libéraux, majoritairement extrême-droitistes, avec une zone Euro, une zone non Euro, un président (grâce au traité de Lisbonne) dont personne ne connaît le nom, une BCE qui ne se préoccupe que des banques et un parlement qui se réunissait la semaine dernière pour voter une loi contre la fessée, alors que la Grèce vendait ses ports aux plus offrants : Le Pirée à la Chine, Thessalonique à l’Arabie Saoudite, Patras au Qatar (ai-je appris hier soir).
Elle n’est pas fraîche, leur Europe !
laetSgo
4 mai, 2010 à 10:28
Bon coup de gueule Rodo ! mais les putains peuvent s’émanciper et relever la tête ! et c’est tout ce que je souhaite à l’Europe, si ses peuples consentent enfin à sortir de leur léthargie…
Colandon
4 mai, 2010 à 10:38
L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! hurlait le Général. Que dirait-il aujourd’hui ?
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-mafia-europeenne-49360265.html
Germain de Colandon
ZapPow
4 mai, 2010 à 13:54
J’applaudis des deux mains et même des pieds. Cet article m’a curieusement rappelé une chanson de Linton Kwesi Johnson, « Inglan is a bitch ». L’Europe, c’est une belle idée qui a mal tourné, parce qu’elle a été remise entre les mains de proxénètes qui l’ont prostituée. Et par aveuglement, ou complaisance, les peuples ont laissé faire, vu que pendant longtemps ils ont trouvé la chose avantageuse. Et effectivement, ceux qui avaient la lucidité de prévoir les dérives ont été des Cassandre, ennemis du progrès, archaïques…
Et pour finir, nous voilà tous, plus ou moins, des michetons, et nous nous sommes faits b…
Christophe Certain
4 mai, 2010 à 14:39
En fait je crois que le problème est à tous les niveaux, l’europe n’est que l’un d’entre eux. A tous les niveaux en effet, une véritable mafia tire maintenant les manettes de la démocratie, fait main basse sur l’argent, et manoeuvre tout ce qui peut se vendre et s’acheter, qu’il s’agisse de biens matériels, immatériels ou d’humains.
Alors oui bien sûr il y a des hommes politiques libres, honnêtes, intègres, avec des projets pour la société, mais quelle importance puisque ce ne sont pas eux qui dirigent, nulle part dans ce monde. Et ils ne dirigeront jamais car c’est l’argent qui permet de prendre le pouvoir dans ce système. C’est ça qu’il faut bien comprendre, c’est comme pour le sport. Il n’y a pas beaucoup de dopés, mais si ce sont eux qui gagnent la plupart du temps, il n’y a plus de sport. Cela n’a plus de sens. Il n’y a plus que l’argent.
L’argent disais-je mène au pouvoir et c’est comme avec le diable, quand on a signé un pacte avec lui on ne peut plus s’en dédire, il faut acquitter sa dette. Si bien qu’une fois élu, et quel que soit le programme initial proposé, on arrivera au même résultat, car l’argent sort toujours des mêmes mains, celles des banquiers et des industriels.
Nous assistons en ce moment – n’ayons pas peur des mots – à une véritable et très brutale contre-révolution de la part de nos véritables maîtres que sont cette petite artistocratie banquière et industrielle, dont l’objectif est clairement le retour à l’asservissement, la fin de la liberté individuelle pour leur plus grand profit.
Ce n’est pas du délire, ce n’est pas du complot, c’est simplement la réalité. Dans le monde qui nous environne ils contrôlent tout. Du contenu de notre assiette et de l’eau qui arrive à notre robinet jusqu’à nos vêtements, de l’essence que nous mettons dans nos voitures, aux programmes télévisés et aux journaux, jusqu’à notre compte en banque et notre habitation dont les banques sont les vrais propriétaires tant que nous leur devons ne serait-ce qu’un centime. Ils peuvent savoir tout de nous. Combien d’entre nous ont un travail qui dépend directement ou indirectement d’eux ou de leur bon vouloir ? Combien d’entreprises coulent dans le mois si la banque arrête de les financer ?
Ce que nous proposent les hommes politiques aujourd’hui, notez le bien, ce n’est pas un monde meilleur. Personne aujourd’hui ne propose ça. Personne en tout cas qui ait la possibilité d’accéder au pouvoir. Ils n’ont même plus besoin de nous faire croire à ça car nous avons déjà un genou à terre, et pour beaucoup la laisse autour du cou. Ils se contentent de nous dire qu’ils seront des maîtres plus cléments que les Chinois.
clomani
4 mai, 2010 à 16:11
Citation :
« Ils n’ont même plus besoin de nous faire croire à ça car nous avons déjà un genou à terre, et pour beaucoup la laisse autour du cou. Ils se contentent de nous dire qu’ils seront des maîtres plus cléments que les Chinois. »
Mpffff, c’est affreux mais c’est la stricte réalité. Pendant ce temps, Hortefeux essaie d’améliorer la loi pour déchoir de la nationalité ! C’est super important nan ?
(
J’ai le moral dans les chaussettes
lapecnaude
4 mai, 2010 à 16:20
Clomani, remonte tes chaussettes s’il te plait ! C’est indécent ! oh!
remi begouen
4 mai, 2010 à 18:15
Christophe Certain, tu as certainement raison. La Contre Révolution, baptisée ‘mondialisation’ c’est le pognon-pognon-pognon. Reste à inventer la Révolution. Cela s’est déja fait…pas toujours avec des résultats heureux à long terme, ok. Raison de plus de la ré-inventer en mieux. Je vais proposer d’y méditer avec une Révolution qui dure (puisqu’elle n’a pas pris le pouvoir), La Palestine…
Et ça, ça remonte les chaussettes !
babelouest
4 mai, 2010 à 18:33
La Contre-Révolution, cela ne nous rajeunit pas : sauf erreur, au départ ce nom correspondit au règne de Charles X. Cependant un Adolph..e Thiers réussit à devenir célèbre, entre autres grâce à la violence avec laquelle il écrasa la Commune Insurrectionnelle de Paris. En reconnaissance, les rues, avenues ou place Thiers ne manquent pas en France.
RROGNTUDJU ! Il y a un temps pour tout, même pour les cerises !
clomani
4 mai, 2010 à 18:39
Purée quelle décadence !
Oui, la Palestine… les nouvelles qui m’arrivent de là-bas sont de plus en plus dramatiques ! Hier, j’ai appris que les Israéliens colonisaient la vallée du Jourdain et pour ce faire, chassaient des paysans palestiniens, qui récoltent des olives depuis des lustres. D’ailleurs, ils (les pacifistes sur place) cherchent des « internationaux » pour aller les aider…
J’ai mal au dos (mon lumbago s’avère être sciatique), je me sens vieillir sans être arrivée à toucher ce rêve que m’avaient donné, il y a une douzaine d’années, les Zapatistes… Déjà en 94, ils avaient tout compris, les petits indigènes du Chiapas.
Partie en touriste au Mexique, j’ai fini par me passionner pour leur cause, lu tous les communiqués du Sub-Comandante, ai appris l’espagnol au Mexique, et me suis inscrite en maîtrise d’ethnologie en validant mes acquis professionnels. Jussieu, fac de gauchistes. J’ai fait mon mémoire sur la lutte zapatiste au sein d’une ONG de paysans dans un autre état que le Chiapas (car les flics empêchaient toute approche de sympathisants, ou les remettait d’office dans les avions).
Je pleurais à chaque discours entendu d’un des comandantes… parce que ces gens luttaient avec leurs propres armes contre le néo-libéralisme et surtout contre l’ALENA, cet accord de merde qui a mis le Mexique sous perf. des USA et a contribué à appauvrir les plus pauvres bien sûr. C’étaient des précurseurs… ils avaient tout compris. Ils sont retournés à leur forêt lacandone… trahis par la gauche mexicaine qui s’est à son tour faite « avoir » par la droite !
Je crois qu’il faut que je relise les communiqués, tiens…
des pas perdus
4 mai, 2010 à 18:45
Mince, moi qui croyais que l’Union européenne protégeait….
b.mode
4 mai, 2010 à 18:47
@pas perdus désolé pour l’anti spam déplorable d’unblog !
des pas perdus
4 mai, 2010 à 19:11
Je croyais que l’Union européenne nous protégeait… que sans elle on ne pouvait plus rien… On nous aurait menti ?
b.mode
4 mai, 2010 à 19:18
Je pense, oui ! c’est désormais un piège redoutable qui va anéantir nos acquis sociaux si cruellement obtenus au fil de l’histoire. Juste au nom de la religion du chiffre ! L »europe actuelle est une horreur qu’il faut d’urgence quitter….
lapecnaude
4 mai, 2010 à 20:21
Clomani – tant que tu auras cette pêche, tu ne seras pas vieille, mais va pas faire l’andouille à prendre n’importe quel anti-douleur pour ton dos. Fais çà dans les règles si tu veux continuer à marcher. Economises toi et prends soin de toi s’il te plait. La révolution avec Rémi and Co t’attendra un peu. Chouette ton aventure du Chiapas, si tu nous la racontais ?
laetSgo
5 mai, 2010 à 9:39
Je plussoie lapecnaude : raconte nous Clo !!! un billet, un billet !
quant à l’Europe « qui protège », il n’est jamais inutile de revoir cette scène : http://www.youtube.com/watch?v=c4BBsucwfMg
L’argent pourrit tout, certes, mais la résistance est possible ! c’est ce qu’a fait Roosevelt en son temps, au grand dam des banquiers pour qui « on l’a acheté, mais une fois élu, il n’est pas resté acheté » (dzl pr la traduction approximative)
nos gouvernants avaient une occasion unique de reprendre la main lors du déclenchement de la crise il y a 2 ans, et ils ne l’ont pas saisie…ils sont tellement corrompus et lâches qu’ils préfèrent se prosterner devant l’autel de la finance, oubliant que parfois, le peuple peut donner de la voix autrement qu’à travers des élections…
Heureusement, la finance est tellement bête qu’elle recommence les mêmes erreurs sitôt remise d’aplomb grâce à notre argent….donc d’autres occasions se présentent aujourd’hui même (en Grèce pour ne pas la citer) dont il faudra bien se saisir !
quant à savoir qui pourra personnifier cette reprise en main de la chose public par les citoyens…espérons qu’il ne sera pas brun ! moi, j’ai ma petite idée en tout cas…
remi begouen
5 mai, 2010 à 10:03
Je plussoie Lapecnaude et LaitSgo : raconte nous Clo… un billet! (j’ignorai ce néologisme ‘plussoir’, il me plaît en plus). Sinon, je constate ‘une remontée de chaussette générale’ dans les derniers commentaires. Moi, j’ai poussé le bouchon plus loin depuis mon commentaire, cela donne le nouveau billet ‘Nos Palestines’, merci de m’avoir donner l’appât pour l’hameçon : allons tous à la pêche, gardons la pèche…
b.mode
5 mai, 2010 à 13:16
Je surplussoie videmment tous les autres ! un billeeeeeeeeeeeeeet !
lediazec
5 mai, 2010 à 16:56
Je ne peux que joindre ma voix à celles des autres : UN BILLET.
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clomani
5 mai, 2010 à 19:58
Bon, je vais y penser… pas ce soir, pas en forme…
Je voudrais vous retrouver ce que j’avais écrit dans mon mémoire sur mon défilé en ville pour la journée de la femme, un 8 mars, à Tlaxcala, entourée et protégée de la police en civil par les indigènes. (Mes profs avaient bien aimé). Où ai-je donc pu mettre mon mémoire ? Ca c’est une autre paire de manches ;o).
remi begouen
6 mai, 2010 à 10:23
Ce matin sur France-Inter, débat avec le voltigeur Jacques Attali. Vous savez, ce brillantissime diseur de bonne aventure européenne, avec sa boule de cristal extraordinaire comme son intelligence, qui n’a pas su prévoir les grandes crises…mais s’en sort en pirouette : ‘C’est la faute à ‘pas assez d’Europe’, je vous l’avais dit, il faut foncer à ‘plus d’Europe’…
Il avait surtout ‘à vendre’ la prochaine sortie de son nouveau livre fabuleux :’Tous ruinés?’ (sauf lui?). Ce beau parleur, évidemment ‘au delà des clivages droite-gauche’ cause tellement à tort et à travers qu’il lui arrive de dire des choses vraies et drôles comme ‘L’économie européenne n’est pas marxiste, elle est grouch-marxiste’…Autre vérité première : ‘TOUS les Etats du Monde sont en faillite’ (cachée ou potentielle): Le masque dure par la ‘fuite en avant’ des grand pays (USA en tête) et ne tombe, parfois, qu’en dommages collatéraux, pour de petits pays (la liste est longue, avec entre autres l’Argentine, l’Irlande, l’Islande…aujourd’hui la Grèce, demain à qui le tour ???)
Attali avait en face de lui un Grec professeur à Paris, Georges Frédélakis (en espérant ne pas trop écorcher son nom). Qui ne s’est pas laissé démonté par le bavard génie, qui doit se voir en ‘Zeus’ de l’Europe de demain, au moins… Cela a tourné notamment autour du rôle de la BCE, laquelle banque a fait tourné sa planche à billets (‘l’hérésie’!) pour fournir la Grèce, du fait des altérnoiments politiques des pays européens. Attali: ‘Oui, la BCE a remplacée l’UE, en attendant que l’UE soit une force politique centrale, etc.’ Ceci est un aveu indirect de ce voeu de ‘Zeus’: la dictature politique doit suivre le modèle de la didacture des banques, autrement dit l’Economie Capitaliste dirige le Politique… et les crises ne seraient dûes qu’à l’indocilité de certains politiciens!! : Magie du Verbe!…
Ouf, le dernier mot aura été pour une journaliste athénienne qui rappelait un dicton populaire grec :’La Grèce est un pays pauvre plein de riches Grecs’. Oui. Et c’est donc le ‘modèle’ pour les autres pays d’Europe, ‘en voie de sous-développement populaire’ pour le développement des fortunes du business : Voilà l’UE…
clomani
6 mai, 2010 à 11:38
Emission fort intéressante chez Taddéi hier soir sur France 3… sur la Grèce et l’Europe :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1043
babelouest
6 mai, 2010 à 11:58
A propos d’Attali :
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12618
clomani
6 mai, 2010 à 18:03
Un papier de Lordon (économiste) dans Le Monde Diplo :
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/LORDON/18924