Pas l’envie ce matin d’en remettre une couche sur le climat délétère ambiant. Ni même de m’énerver une ixième fois sur l’auto-proclamé sauveur de l’Europe à fric. Juste le souhait, histoire de détendre trente secondes l’élastique, de proposer ici un billet musical paru il y a quelque temps sur le très confidentiel tes reins et tes terroirs, blog qu’alimente désormais avec talent l’Erby Kezako. …
Voici la tronche qu’avait Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle dit Eno quand votre serviteur le vit pour la première fois en 1972 sur la scène du Bataclan, dans un concert retransmis à la télévision via la génialissime émission POP 2. Eno était alors ingénieur du son de la formation Roxy Music et il jouait d’un synthétiseur nommé EMS VCS3 avec lequel il repassait à la moulinette tout le son du groupe. J’avoue avoir encore du mal à me remettre du choc émotionnel provoqué par cette prestation. L’année suivante, il se fâchait avec Brian Ferry, le leader de la formation et commençait alors une carrière solo. En janvier 1974, sortait un véritable OVNI dans la galaxie pop-rock, le monstrueux Here come the warm jets, un album qui tourna en boucle dans ma chambre plus que de raison.
Le titre phare du disque reste sans conteste le mirifique Baby’s on fire repris plus tard par moult groupes comme The Creepers ou encore The Venus in furs. La guitare diabolique qui déchire le morceau était signée Robert Fripp, ancien leader du groupe King Crimson. Elle ajoutait une touche fatale à l’atmosphère pour le moins tendue de la composition.
En bonus, je ne résiste pas à l’envie de vous livrer la traduction des paroles en français faite par un certain Liquid Dookie. Qu’il en soit remercié !
Bébé est en feu, Tu ferais mieux de la jeter à l’eau
Regarde la rire,
Comme une génisse à l’abbatoir
Bébé est en feu
Et tous les mecs qui rient sont vaches
Ils attendent des photos
Oh que l’intrigue est ensorcelante.
Sauveteurs, en rang
Fais de ton mieux pour changer de sujet,
Le vent souffle,
Prête attention a cet objet
Les photographes prennent des clichés
Prends ton temps, elle est seulement en train de brûler
Ce genre d’expérience
Est nécessairement pour son éducation
Si tu étais mon épave
Je pourrais être la moitié de l’homme que j’ai l’habitude d’être
Ils disent que tu étais chaude
Et voila à quoi bébé a été réduite
Juanita et Juan,
Très adroits avec des maracas
Ils se font une petite fortune
En vendant du tabac de seconde main
Juan danse chez Chico
Et quand les clients sont expulsés,
Il vide les cendriers
Et prend tout ce qu’il collectionne
Mais bébé est en feu !
Et tous les instrument sont d’accord avec ça,
Sa température augmente
Mais n’importe quel idiot saurait ça.
La même année, Brian Eno remettait le couvert avec Taking tiger mountain (by strategy), son second opus. Et Fripp l’accompagnait encore avec une guitare venue d’ailleurs dans un petit chef d’oeuvre nommé Third uncle.
Pensez BiBi
14 mai, 2010 à 8:52
Vu aussi Roxy Music avec Eno, Brian Ferry et Andy Mac Kay dans un super-Concert à Montreux (en 1973 si je me souviens bien) : ça fait drole de revoir la tronche du génialissime arrangeur de Roxy Music, groupe que la jeune génération – j’en suis sûr – va re-découvrir. Pensées musicalement tiennes.
clomani
14 mai, 2010 à 9:03
Désolée, mal connu ces musiciens… J’appartiens à la 1/2 génération précédente… A cette époque-là, j’étais branchée Crosby, Stills, Nash and Young, Chicago Transit Auth. et je découvrais Lou Reed.
Pour apporter ma petite pierre à l’édifice anti-morosité de ce ouikende pourri, je vous propose la cérémonie des Gérards du cinéma, dont je connais quelques récompenses pas piquées des hannetons…
http://www.paris-premiere.fr/content/emissions/les-gerard/ceremonies.html
clarky
14 mai, 2010 à 10:52
punaise, eno aurait pu tenir le rôle d’elrond dans le seigneur des anneaux tant il lui ressemble sur la photo.
parler d’eno me fait penser à philip glass aussi, grand compositeur, notamment pour le cinoche.
si vous n’avez ps peur de vous esquinter les esgourdes, eno a fait des choses (je sais plus vraiment quoi, fumer peut être, mais je crois qu’il les a produit) avec un groupe époque new wave , techno-pop, ça s’appelle freur et le morceau doot doot s’écoute avec nostalgie, enfin moi ça me replonge dans les bras d’une certaine florence…
b.mode
14 mai, 2010 à 11:14
Moi c’était Martine ! Effectivement Lolo, Eno a fait ensuite des albums beaucoup plus difficiles d’approche. une musique beaucoup plus intello et répétitive. Mais j’avoue préféré sa période rock glamour ! Il a joué aussi avec l’excellent Talking heads
Comme toi bibi, je trouve que roxy est injustement oublié par rapport à bowie, les stooges ou lou reed…
clarky
14 mai, 2010 à 11:31
punaise les talking heads, quand la musique est bonne
en fait bernard, plonger ça a du bon tant que c’est pas pour proxénétisme
rassure moi, rien à voir avec la dame du ps ta martine ??
b.mode
14 mai, 2010 à 11:41
heu…
babelouest
14 mai, 2010 à 11:43
C’est drôle comme les musiciens de cette période-là me sont pour la plupart complètement inconnus. Il a fallu la fin des années 90 pour que mon fils m’initie au Heavy Metal, au satanik, et autres joyeux bruits alternatifs…
b.mode
14 mai, 2010 à 15:54
Comme on est sur un billet zizique, je dédie ce California dreamin’ à Floréal. C’est signé mamas and the papas, des vrais baba-cools ! et savez quoi, c’est mama cass qui portait la culotte ! incredible ! http://www.youtube.com/watch?v=V0UcQDUR-fU
lapecnaude
14 mai, 2010 à 17:53
B.Mode – mamas and the papas, je connais, le reste ….
clomani
14 mai, 2010 à 18:22
Merci, B.mode, de mettre du baume sur mon zona du bras (qui a repris ce matin après s’être calmé un mois) ! Mamas and Papas ouai, cool ;o)).
Je vais me faire engueuler à Curie où je vais lundi (avant d’arriver à Nantes mardi… houhou les gars nantais) parce que j’ai fait des exercices avec des machines, dans ma salle de gymp, malgré l’interdiction qu’on m’avait faite il y a 5 ans au sortir des traitements du cancer. Merde… mais avec ce temps et Floréal qui m’agresse… je suis fragilisée ;o)).
b.mode
14 mai, 2010 à 19:07
De rien clo ! hum, je ne me doutais pas qu’en t’invitant ici, je t’attirerais tant de diatribes ! M’enfin, t’en fais pas, le ouèbe charrie le meilleur mais aussi le pire ! Faut juste passer l’armure ! Tiens je viens de voir Zatoichi de Kitano, c’est pas mal du tout !
clomani
14 mai, 2010 à 19:19
C’est ceux qui viennent de causer dans le poste sur Canal ? Génial, son petit instrument, genre violon à une corde, fait avec une boîte de lait et un baton. Faut que j’aille voir le film, dès qu’il sort.
clomani
14 mai, 2010 à 19:29
Je ne comprenais pas pourquoi un Japonais avait réalisé un film sur des handicapés de RDC qui ont monté un groupe de musique ;o))…
A la masse, la clo, aujourd’hui ;o).
En fait, je parlais moi d’un film sorti à Cannes aujourd’hui, qui parle de ce groupe de handicapés congolais de RDC, musiciens, qui s’en sont sortis grâce à la musique… Ils étaient sur Canal, c’était un bonheur (n’en déplaise à certaines âmes tristes).
b.mode
14 mai, 2010 à 19:32
Non non, ça n’a rien à voir avec Cannes… C’est juste un film !
lapecnaude
14 mai, 2010 à 20:03
Génial le lien avec le « »coucou du clavier », c’est peut-être pas fait exprés, mais quand vous allez dans son dernier article, vous cliquez sur « être » (à propos de Martine Aubry) et vous arrivez chez vous, à ruminances !!!!
laetSgo
14 mai, 2010 à 22:23
Arf Clarky ! me suis fait exactement la même réflexion ce matin en lisant le billet (vite fait, j’étais très occupée today !) : une vraie tête d’elf !
clarky
15 mai, 2010 à 1:56
erf, mama cass c’est collector, genre sweet OM alabama
exact laet, d’ailleurs vais me refaire la trilogie de jackson en version longue dans pas longtemps histoire de me vider le cerveau.
putain bernard, tu me fais zizir de parler kitano, son zatoichi est un très bon film, une sorte de promotion canne-épée avec jolies geishas, comme disait l’autre, il n’y a point de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, enfin un truc comme ça
bon maintenant tu peux te frapper du kurosawa
b.mode
15 mai, 2010 à 11:30
Ma femme l’avait vu à sa sortie et voulait absolument que je le vois ! Je suis pas trop japnaiserie mais là, c’est superbe ! Sanglant mais non dénué d’humour. Et la fin en pastiche des claquettes hollywoodiennes est trop drôle ! Kuro, j’ai vu kagemusha, y’a un bail… je m’en souviens plus trop ! Sinon certains Ozu sont des petits bijoux.
clarky
15 mai, 2010 à 11:39
ta femme a bon goût mon bernard, d’ailleurs elle t’a épousé
kurosawa c’est carrément du théâtre, ran en est la parfaite illustration mais je reconnais que ça peut très vite gonfler.
clomani
15 mai, 2010 à 11:49
Moi non plus, pas trop attirée par les nipponieries, ni par les chinoiseries d’ailleurs…
Suis plus tournée vers l’Ouest : cinéma argentin, mexicain, etc. Donc diffusions hyper discrètes.