Accueil Politique Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire !

Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire !

14
0
711

pigeonchieur.jpgCette phrase est la seule que sait dire l’insolite perroquet Laverdure de l’insolite roman ‘Zazie dans le métro’ (elle-même insolite) du non moins insolite poète Raymond Queneau. Bon. Au risque de me (et nous) répéter, j’vais vous causer de c’qui s’passe. Bon. J’abrège ! Faut agir, quoi ! Quitter le perchoir à perroquets. S’envoler dans la verdure : vivre libre… Rentrer dans le tas des maquignons qui croient nous gouverner et de ceux (‘parti de gouvernement’, tu parles !) qui croient leur succéder en 2012 avec nos voix de perroquets. Bon (je m’répète !), j’voulais aborder sous un autre angle le ‘bla-bla du ras-le-bol’ (et ras-le-blog) sur l’actualité politique. Celui par exemple de la soi-disant opposition entre ‘manuels et intellectuels’, ceux qui font et ceux qui causent, ceux d’en bas et ceux d’en haut. Tu parles ! : Nous connaissons tous (je l’espère !) des manuels qui, non seulement causent bien, mais pensent mieux que de pseudo-intellos qui ont peur d’un marteau. Me revient par exemple cette réflexion d’un charpentier de mes amis (du temps où je faisais ce dur et beau métier) qui disait, à la suite d’un stupide accident de travail : ‘Le premier muscle de l’ouvrier c’est son cerveau, pas son bras’. Mais, objectera quelque intello, c’est idiot puisque le cerveau n’a pas de muscles : Et la métaphore de la poésie, c’est idiot ? : Non, c’est de la sage philosophie, na !

Il est aussi des intellos qui pensent bien, tel le sociologue Pierre Bourdieu qui disait souvent : ‘Il faut savoir dire d’où l’on parle’ : De quelle couche sociale, de quelle enfance et éducation, bref de quel conditionnement culturel et évènementiel ?… Autrement dit : ‘cékikikoz ?’, un perroquet ou un amoureux de vivre sa liberté ? Un autre intellectuel que je respecte, ayant conscience de son origine conditionnée, disait en substance ceci : ‘Il faut construire son chemin de la liberté, ne pas se résigner à l’ornière du chemin tracé’ : Jean-Paul Sartre.

Sommes-nous si loin de l’actualité ? Non. A l’échelle nationale, nous sommes tous scandalisés de l’affaire de fric dans le bling-bling ; à l’échelle internationale, nous sommes tous victimes du pillage des ‘banksters’, en plus des catastrophes écologiques (Golfe du Mexique…) et des guerres (Afghanistan, Israël, etc.) : Tous, dans toutes les couches sociales (1% de la population mondiale de trop-riches exclue) du monde entier… qui s’effondre sous nos yeux, de manuels et d’intellectuels mêlés. Alors non au perroquet : on s’invente notre envol libertaire, on agit partout.

Rêvolution ou révolutions ?…

Charger d'autres articles liés
Charger d'autres écrits par Rémi Begouen
Charger d'autres écrits dans Politique

14 Commentaires

  1. clomani

    8 juillet, 2010 à 16:43

    Très frais, ton édito, Rémi.
    « on s’invente notre envol libertaire »…
    Pas évident, tous que nous sommes, isolés derrière nos écrans d’ordi…
    Je pense que, toute bonne révolution doit commencer par soi-même, et ensuite obligatoirement passer par des réseaux, divers.
    Mais c’est vrai : « trop de blabla », c’est frustrant ! http://www.dailymotion.com/video/x46myg_princess-erika-trop-de-bla-bla_music

    Répondre

  2. clomani

    8 juillet, 2010 à 16:56

    J’adore ton illustration de pigeon qui apprend à chier sur les piétons… ;o))

    Répondre

  3. b.mode

    8 juillet, 2010 à 17:04

    Avec la pression que reçoit la comptable en ce moment, elle peut direct se recycler dans un bar à bières…

    Répondre

  4. babelouest

    8 juillet, 2010 à 17:42

    Oh oh oh Bernard, tu nous la referas, celle-là…. zut, tu me donnes soif eeeeeet je n’ai pas de bière.

    A propos du manuel, je repense à mon grand-père, homme déjà âgé, pas très costaud, qui compensait sa faiblesse avec de délicieuses combinaisons de cordes, de leviers, qui régulièrement donnaient le bon résultat. Mon père en rigolait, lui que j’ai vu porter de nombreuses fois sans faiblir sur son épaule un sac de blé de presque cent kilos, sur une centaine de mètres…. il a vécu quinze ans de moins, d’usure généralisée.

    Répondre

  5. remi begouen

    8 juillet, 2010 à 18:35

    Oui Clo, magnifique, l’illustration du pigeon apprenti-chieur ! Je crois qu’elle vient de lediazec ou de b-mode, moi je n’y suis pour rien! Mais cela me rappelle une anecdote ‘chiante’ d’il y a un bonne douzaine d’années, rue de Siam de Brest ensoleillée (car il y a du soleil en Finistère!) où j’étais à siropter une bière en terrasse – avec des amis dont Daniel Geoffre…qui devrait s’exprimer ici, puisqu’il nous lit. Bon : Passe le camion-poubelle, survolé d’une multitude de goélands braillards. Passe encore cette nuisance. Mais voilà que quelques volatiles (ayants lu le bouquin de l’illustration?) viennent à semer leurs déjections sur la terrasse du café : verres, tables et crânes bombardés de guano !!… J’en ai plein les cheveux et court me laver le crâne au lavabo, pendant que le patron remet sa tournée… à l’abri, le temps de tout nettoyer.
    En partant, une jeune femme qui était à une table voisine se moque de moi : ‘C’est à vous qu’ils en voulaient, les oiseaux !’
    ‘Mademoiselle, luis-dis-je, regardez plutôt le dos de votre blouson, avant de parler !’ : Elle avait une énorme déjection séchée… pour orner son vêtement chic…!

    Répondre

  6. babelouest

    8 juillet, 2010 à 18:51

    La grosse difficulté, pour le pigeon, c’est d’apprendre à viser. Pour le reste, cela ne demande généralement pas beaucoup d’efforts.

    Il est libre, l’oiseau ! Il n’a pas de racisme, pas de préjugés, rien que beaucoup d’amour qui lui fait donner, donner, donner…..

    - Merci, merci, merci, osa le passant, nez en l’air en guise de reproche.

    Répondre

  7. lediazec

    8 juillet, 2010 à 19:16

    Avec tous ces blabla…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
    Voilà, j’ai dit !

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

    Répondre

  8. babelouest

    8 juillet, 2010 à 19:55

    Plaf ! il l’a fait……

    Répondre

  9. clomani

    8 juillet, 2010 à 20:40

    Merci à celui qui a refait mon lien (j’ai des difficultés à manager mes textes, sur Ruminances)…

    Répondre

  10. Didier Goux

    8 juillet, 2010 à 22:06

    Rien à voir avec la choucroute, donc pardon. Mais tout de même : voilà trois fois que je vire « Ruminances » de ma blogroll. À chaque fois, dans les 24 heures, je suis viré de la vôtre. Je vous remets dans la mienne ? Je réapparais dans la vôtre. Et ainsi de suite. Les papys et mes mamies staliniens restent très gamins, quoi…

    Répondre

  11. babelouest

    8 juillet, 2010 à 22:45

    D.Goux ne sait décidément pas faire la différence entre les staliniens, et les libertaires ou les anars. Encore un manque !

    Répondre

  12. clarky

    9 juillet, 2010 à 0:18

    punaise didier, personnellement y’a bien longtemps que je ne regarde même plus les blogrolls, ici ou là-bas, d’ailleurs, je ne regarde même plus tous les éditos ici non plus :) , et j’aurais même des prédispositions à me virer moi-même !

    bon ceci étant, moi je suis encore jeune et n’ai jamais été stalinien, maoïste ou je sais pas quoi :)

    Répondre

  13. b.mode

    9 juillet, 2010 à 2:22

    clo, il faut juste un espace entre le texte et le lien pour que ce dernier soit actif ! ;)

    Répondre

  14. clomani

    9 juillet, 2010 à 9:04

    Toujours ce besoin typiquement franchouillard d’étiqueter des gens, des blogs, tout, Didier !

    Répondre

Laisser un commentaire

Consulter aussi

Tous rouges, ‘noir, blanc, jaune’…

Les histoires, aussi réelles qu’extravagantes, pullulent. On ne viendra jamais à tout en s…