L’hebdo Politis nous fournit un ‘triple numéro d’été’, daté du 22 juillet au 25 août, dont le dossier central est consacré au voyage (de saison). Le gros titre, qui ne va pas faire plaisir à Airbus ou Boeing, est ‘Voyager sans avion’, surmonté de ceci : Au bout du Monde ou près de chez soi / A pied, en train, en bateau / Par le rêve ou en réalité / Voyager. C’est ce dernier thème que je retiens ici.
‘Je hais les voyages et les explorateurs’ disait (si ma mémoire est bonne) la première phrase du très célèbre Tristes Tropiques qui commença tôt de rendre célèbre l’hétérodoxe ethnologue Claude Lévi-Strauss. Pire encore (car lui a réellement voyagé et exploré), il est de célèbres ‘écrivains du voyage‘ qui sont rarement sortis de leur cabinet de travail ou des bibliothèques savantes, comme Jules Verne, qui nous entraîne à Cinq semaines en ballon, 20.000 lieues sous les mers et bien d’autres voyages extraordinaires soit au centre de la Terre ou au fin fond de la Sibérie (avec Michel Strogoff) ou encore autour du monde en 80 jours (avec Philéas Fogg).
Aujourd’hui, les films ‘exotiques’ ont pris la relève des ethnologues et des romanciers. Plus, bien sûr ‘la démocratisation’ (hum !) du voyage, sous sa forme du tourisme, notamment en groupe. Ha, les cocotiers ! Ha,les ruines antiques ! Ha, la gentillesse des guides locaux, qui vous poussent dans le car : ‘On ne s’éparpille pas !’… Ha, le forfait avantageux (sauf incident d’avion ou d’aéroport, voire pire) !
J’ai la bougeotte, comme la plupart des gens. Parfois pour de simples besoins de trouver du boulot, d’émigrer : ce fut mon cas des années en Suisse, dont j’étais d’abord frontalier, avant de réussir à vivre complètement (sans papier) à Genève. C’est dire que je comprends les voyageurs dits ‘du Sud’ qui tentent de venir ‘au Nord’. Il m’est arrivé de me faire refouler au poste frontière d’Annemasse par un douanier Suisse qui m’a demandé de lui montrer que j’avais bien les 10 Francs Suisses réglementaires pour passer. J’en avais 9,50… ‘Les pauvres, y a déjà de trop chez nous !’ m’a-t-il dit en m’indiquant la direction de la France… !
Grosse consolation, j’ai fait passer un africain sans papier, planqué dans ma voiture, à un poste frontière d’un village. C’était un étudiant qui avait rendez-vous le lendemain dans une prestigieuse université et qui attendait d’être ‘régularisé’ suite à cet entretien, ce qui advint : une traversée du labyrinthe de Kafka, en somme…
Plus couramment, j’ai beaucoup voyagé dans ma vie d’adulte (dans ma vie d’enfant encore plus, entre l’est et l’ouest de la Méditerranée, en bateau…, mais ceci est un autre sujet beaucoup trop vaste). Jamais en ‘charter’ et rarement en avion. Beaucoup en auto-stop, en trains (payés ou non), en bateaux. Par exemple à Dublin et Belfast, Berlin, Alger, Naples, Malte, Tunis, pour de rapides voyages de fauché (avec parfois un p’tit boulot et toujours une grande hospitalité). Au Maroc aussi, mais j’étais là invité par une amie hospitalière, merci.
Beaucoup plus tôt j’ai fait trois voyages fondamentaux pour ma formation intellectuelle. Un stage en Algérie en 1959 (dans le chaudron de la guerre) puis au Burkina Faso en 1964 (dans la fièvre de l’indépendance de la Haute-Volta, qui n’avait pas encore changé de nom). Enfin en Chine, en 1967, au nom de ‘la jeunesse révolutionnaire de France’ (sic), aux frais de Mao… !
Mais j’ai beaucoup, beaucoup plus voyagé dans mes rêves ou mes études livresques. En Haïti, par exemple. Et dans les Caraïbes en général, ainsi que dans bien d’autres îles, célèbres comme Tahiti, ou ‘damnées’ comme Diego Suarez… Outre les ethnologues ou romanciers comme Lévi-Strauss ou Verne, mes guides de voyage ont été des géographes comme Elisée Reclus, à tort relégué aux oubliettes parce que réputé ‘anarchiste’, réhabilité récemment par Hélène Sarrasin dans ‘Elisée Reclus ou la passion du monde’ (introduction de Kenneth White) Éd. du Sextant, 2004.
Et puis il y a les journaux, bien sûr. Les coups de projecteurs de l’actualité, si souvent dramatique (Haïti, Palestine, etc.), qui me refont ouvrir atlas et livres, me refont écouter des musiques… : je n’ai jamais plus remis mes vieux jazz de la Nouvelle-Orléans autant que depuis le massacre pétrolier de BP en cours…
Pour terminer, cette anecdote d’enfance, déjà adolescent : ‘J’ai découvert l’Île Aline’, oui, m’sieurs-dames… Je l’ai appelée ainsi en l’honneur de ma copine Aline, 16 ans, mon aînée d’un an. On faisait de la voile, sur un petit dériveur, dans le lac Timsah que traverse le canal de Suez. Une erreur de manœuvre nous a fait échouer sur un banc de sable…c’est pas grave. Mais, pour nous reposer, loin de tout regard civilisé, nous voilà à ‘explorer’ la partie émergée de ce banc de sable (‘l’île Aline’) et à nous explorer mutuellement : voyage, voyage, quelle ivresse !!!
Bon, j’y retourne, à bientôt 72 ans, continuer le voyage… de vivre. A rêver au cosmos ?
clomani
26 juillet, 2010 à 8:01
L’avouerais-je ? Oui… j’ai beaucoup plus appris sur les pays que j’ai visités à mon retour de voyage, en lisant toute la littérature (ou presque) du pays en question. J’ai l’habitude de ne pas trop « préparer » mes voyages. Internet me sert à acheter un billet pas cher, puis les guides Lonely Planet… Quand il s’est agit de prendre des cours d’espagnol au Mexique -prétexte pour pouvoir aller au contact des indigènes du Chiapas qui parlent en fait le castillan aussi mal que moi puisque ça n’est pas leur langue maternelle-, ça se prépare. Pareil pour essayer d’aller à la rencontre des Zapatiste (billet à venir)…
Sinon, je me laisse aller au gré du vent : un hôtel retenu dans la capitale pour un ou deux jours, et après… au pif, selon les personnes rencontrées, les envies du moment.
Car ce que j’ai le plus apprécié, personnellement, dans les voyages, c’est la rencontre avec les gens du cru. Ils sont souvent beaucoup plus accueillants que nous en France (je parle de la majorité, pas des exceptions, ne vous énervez pas, les « hospitaliers ») et dès que leurs portes vous sont ouvertes, là, vous apprenez. Vous apprenez autant sur votre culture que sur celle qui vous reçoit. Je suis rentrée du Sénégal Oriental en ayant un peu mieux cerné ma propre culture… probablement par comparaison.
Mais le voyage le plus agréable (sans les 12h d’avion le cul coincé entre les 2 accoudoirs du siège, les chevilles qui gonflent, l’impossibilité de dormir à cause de votre taille etc.), qui ne vous expose jamais aux problèmes de tourista, de bagages oubliés à l’aéroport, de piqûres de saletés de minuscules moustiques, etc… c’est en effet « voyager dans sa chambre »… Ou en rêve ou avec des livres. Rémi a raison…
Maintenant, mes voyages passés me servent à alimenter une rubrique de temps à autres… du coup, ça me replonge dans les moments exceptionnels que j’ai pu vivre… parce que, voyager, c’est aussi quelquefois difficile, dur, éprouvant, surtout pour une femme seule. Mais ces mauvais moments, ces fois où on n’a pas vraiment su s’organiser et qu’on s’est un peu emmerdé, coincé dans un bled improbable ( en fuyant Cancun, où je ne voulais surtout pas aller, j’ai atterri dans un bled du Golfe du Mexique, venteux, avec plateforme pétrolière à deux pas de la plage) ont aussi un certain « cachet ». Ils sont formateurs. On apprend à créer des liens, ou essayer.
Mais je ne vous raconterai que les « moments célestins »… pas les ratages (quoique… ça peut valoir son pesant de cacahouètes). Le hic, c’est que je les ai quasi tous oubliés, ces moments.
lediazec
26 juillet, 2010 à 8:02
Joli tour d’horizon, l’ami Rémi. Tout y est. Plus qu’à saisir son barda et suivre le chemin de traverse.
Mises à jour en place : Erby, phrase, zique et boustifaille.
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lediazec
26 juillet, 2010 à 8:22
Aucune nouvelle de Babel depuis son départ des Côtes d’Armor…
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Ju
26 juillet, 2010 à 8:40
Yep !
Merci, super billet ! Elle est bien loin, l’île d’Aline, il me semble même si Port Saïd est toujours aussi calme.
si je peux me permettre, le tourisme ne passe pas forcément par la visite de ruines en groupe. de plus en plus de gens (dont je fais partie) usent de moyens différents, loin des crcuits économiques et ont une autre conception du voyage, basé sur l’humain et non sur le kilométrage ou les « stamps » sur le passeport.
On dort chez l’habitant, on fait de l’autostop, on prend le temps de se poser, parler aux gens…
On fait du couchsurfing et on passe quelques jours chez quelqu’un mais aussi en plein ans son quotidien, on prend des bus locaux, des vélos, des motos…
on vayage seul et ça c’est génial parce qu’à plusieurs, on se concentre sur le collectif et pas sur ce qu’il se passe autour de nous, pas sur ce qu’on est venu chercher à l’étranger.
Grâce au couchsurfing, j’hébergé des tonnes de gens comme ça, aussi bien des jeunes que des quincas, des mecs que des nanas, j’ai moi aussi voyage un peu de cette manière et rencontré des centaines de gens géniaux, échangé, partagé…
Désole, c’est peut-être générationnel mais j’échagerais ben un tristre tropiques contre l’Usage du monde de Bouvier ou un Kérouak quelconque.
Par contre, je suis jalouse de ne pas avoir connu l’Egypte à la même époque que toi, celle des mini jupes et de la liberté !
Ju
26 juillet, 2010 à 8:53
@ Clomani, en voyageant avec des péripécies, ce qui arrive pratiquement chaque fois quand on voyage seul au gré du vent et des rencontres, on apprend aussi beaucoup sur soi : comment on se comporte face à tout ça, qu’est-ce qu’on veut pour la suite, comment apprendre à se débrouiller…
J’ai vécu un an au Laos à 100% das la population locale.. ce qui m’a valu une énorme déprime au bout de 9 mois à cause de la perte de repères.
Voilà ce que ‘écrivais il y a quelques mois : « Découvrons, bouffons la vie, continuons d’aller vers l’autre. La richesse, c’est l’humain. La richesse, c’est cette bouffe, partout différente façonnée par les gens et l’histoire, pas ce hamburger qu’on place au four à micro-ondes entre deux secousses d’un cerveau libre pour tout ce qu’on pourrait vous vendre.
La richesse, ce sont ces gens, ces regards, ces modes de vie, ces gens qui survivent à la galère avec la même foie, sans imaginer que là bas, loin, c’est un peu pareil.
La richesse, c’est le partage, c’est l’échange… Pas le mélange. On en finirait par devenir tous pareils.Ca serait bien dommage, on n’aurait plus rien à partager. » quelques liges de ce billet http://seteici.midiblogs.com/archive/2010/05/18/tadam.html
clomani
26 juillet, 2010 à 9:55
Ju, ce que tu abordes sur les longs séjours et la « perte de repères » est bel est bien une sacrée question.
))
En ce qui me concerne, j’ai aimé les voyages parce qu’ils me permettaient de me couper de ce train-train chiant et(ou) stressant, des Français que j’ai l’impression de trop bien connaître, et surtout parce que, faits seule, ils nous obligent à aller au-devant des autres, de ceux qui vivent dans ce pays étranger qu’on visite. Rien de plus jouissif d’être content de partir vers de nouvelles aventures, et d’être content de rentrer chez soi. La longue durée est tout autre chose. Pas sûre d’en être capable (sauf peut-être pour Mexico où j’ai l’impression d’être chez moi pour y être allée une douzaine de fois).
Mais tu as raison : la richesse, c’est l’humain… que ce soit ailleurs ou chez soi. L’homme (homo sapiens) est un animal social… soyons-le !
Ju
26 juillet, 2010 à 10:21
on est d’accord ! merci !
Oui, puis voyager seule ce n’est pas QUE rencontrer des locaux. c’est aussi rencontrer d’autres voyageurs d’autres horizons… je me rappelle d’un Irlandais qui faisait une thèse en Australie sur la propagande communiste en Asie du Sud Est, je l’avais rencontré à Hanoï. On avait papoté sur l’onche Hô pendant des heures, bu comme des trous, parlé des Français, de la France et de ce Sarkozy, pas encore élu, qui parraissait une sorte d’Obama blanc qui allait tout changé. Des Australiens avaient aussi cette vision, un Américain aussi…
Et que dire de ce gamin de 20 ans Américain qui a traversé la Mongolie à Cheval et que j’avais rece chez moi ? Que dire de ces deux petits Suisses archi cultivés avec qui j’ai passé une nuit à parler politique pour comprendre leur système avant de les emmener manger des huîtres ? Que dire de ces Italiens qui bossaient en Angleterre qui n’ont pas ri quand je me suis pris une gamelle monumentale à vélo alors qu’on comparait Sarko et Berlusconi ? De ce jardinier bio qui m’a reçu en Arles avec sa femme Japonaise qui m’ont appris à cuisiner quelques trucs…
Je ne sais plus qui a écrit « partir, c’est mourir un peu » je n’étais pas d’accord mais finalement, ce n’est pas faux. partir, c’est laisser un bout de soi derrière pour faire de la place et laisser entrer tout ce que la richesse humaine a à apporter. C’est laisser se tirer le « moi » d’avant, celui qui n’était pas ouvert et laisser, peu à peu, le champ des possibles, prendre place.
La perte de repère, c’est autre chose. Je ne partais pas à l’autre bout du monde pour écouter du Madonna et boire du Martini. Aurant rester à la maison avec mes potes pour faire ça. Pourtant, des tonnes d’expats le font. Je me suis noyée dans la masse, sous la paille de riz dans mon village mais le trou noir vient du fait que peu importe où tu es et le temps que tu y restes, tu ne seras jamais un local, tu n’as pas la même histoire, la même culture, la même vision de la vie… et d’un autre côté, tu as perdu tous tes reperes puisque tu as fermé la porte à tous les francais qui étaient sympas au départ.
Aujourd’hui, je pense qu’il faut savoir trouver un juste milieu.
à méditer, ces quelques paroles de Mickey 3D
« La vie n’est faite qu’en faite de petits bouts accumulés
Là tout au fond de notre tête et l’on ne peut s’en séparer
La vie n’est faite qu’en faite de petits bouts dissimulés
Là tout au fond de notre tête et l’on ne peut s’en débarrasser »
lapecnaude
26 juillet, 2010 à 15:33
Rodo – peux-tu joindre son fils ?
Pensez BiBi
26 juillet, 2010 à 16:48
Et au poste-frontière suisse, tu n’as pas rencontré Florence W. pour qu’elle te donne un coup de main ? Ou qu’éventuellement elle te glisse une petite enveloppe ?
remi begouen
26 juillet, 2010 à 16:51
Ju : pour information, je n’ai pas connu de mini-jupes en Egypte, dans mon enfance, cela n’existait pas. Mais merci de nous avoir donné le lien vers ton blog. J’ai ainsi appris ta vie cairote et sétoise. Belle !… J’y ai lu aussi que tu te posais de justes questions sur la décroissance. Sur ce sujet, je t’invite à aller lire mon article qui a paru le 17 avril, ‘le pionnier Paul Ariès’, sur Ruminances.
Si j’arrive un jour à ‘mettre en ligne’ mon dernier essai, je te le communiquerais : il évoque, pour partie, mon enfance sous le titre ‘au bord du canal’ (dans lequel je n’évoque pas même l’ile Aline, d’ailleurs!)… Saïda !
remi begouen
26 juillet, 2010 à 16:56
Bibi : Non pas ce genre d’enveloppe. Les seules dont je me rappelle c’était du shit, venant de Genève, pour mes potes de France… Il y a prescription !
lediazec
26 juillet, 2010 à 17:35
@ lapecnaude. Salut. Non, je ne peux pas joindre quiconque. Comme un con je n’ai pas pensé à leur demander le numéro !!!
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clomani
26 juillet, 2010 à 18:12
@ tous :
Laissé un mail ce matin… pas de réponse.
Appelé chez lui : pas de réponse…
Pas de messagerie.
Il n’a pas de portable.
Je ne sais pas où habite son fils…
Mince alors…
clomani
26 juillet, 2010 à 18:17
J’ai trouvé un N° pour son fils, à Poitiers… mais on me dit que le N° que j’ai demandé ne peut pas aboutir !!! C’est énervant !
lediazec
26 juillet, 2010 à 19:03
@ Clomani. Ne nous affolons pas, il va finir par donner de ses nouvelles. Peut-être que Marjo a des problèmes…
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lapecnaude
26 juillet, 2010 à 20:15
Son fils, Xavier habite bien Poitiers, mais j’ai la même réponse que toit, quand à sa fille, je ne connais pas son prénom ni son nom de femme … Marjo est en hôpital ou en clinique ?
Rémi, somptueux rèveur, où vas-tu nous emmener ? toujours ton envie de sable chaud sous la tente avec des hétaïres tout autour ? St Nazaire – Soubise, c’est presque direct par le train, je récupère au terminus … Ca nous ferait des vacances!
clomani
26 juillet, 2010 à 20:29
Je crois que Marjo est à l’hopital de Nantes… mais pas sûre du tout. Mais c’était l’unité de soins palliatifs qui avait proposé à Babel qu’il parte en vacances pendant que Marjo était à l’hosto… mais vraiment j’ignore totalement où elle est.
Bon, ne nous affolons pas, il est peut-être tout simplement en train de la faire transférer chez eux…
clomani
26 juillet, 2010 à 20:31
Et moi, j’peux me brosser alors Pecnaude ?
Bon, dans l’immédiat faut que je gère ma fuite d’eau à Montmartre et surtout ma retraite mais après, plus tard, p’têtre que… nul besoin d’hétaïres en plus ;o)).
lapecnaude
26 juillet, 2010 à 21:46
Y a une sonnette ! Elle marche si on appuie longtemps et fort, je suis sourde !
Rodo, tu me dis si tu veux encore des recettes zarbis ?
lediazec
26 juillet, 2010 à 21:48
Pour l’instant ça va, Françoise. Cela dit, on n’est jamais rassasiés chez les corses !
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lapecnaude
26 juillet, 2010 à 22:01
Ben eux, ils bouffent les merles (si pouvait simplement leur foutre un pied quelque part ici, ce serait bien) mais je n’ai pas encore raconté comment j’avais dégusté des hérissons !
Eric
27 juillet, 2010 à 7:58
Oui, on peut voyager sans prendre l’avion. Marcher dans sa ville, c’est déjà voyager. C’est juste une question d’état d’esprit.
clomani
27 juillet, 2010 à 8:57
Des hérissons ? C’était chez « ceux-que-déteste-Sarkozy-même-qu’y-va-faire-une-réunion-à-leur-sujet » : les Gitans ?
Sinon, oui, c’est vrai… marcher dans une ville, une grande ville, c’est déjà voyager. Rien qu’à Paris, quand je change de quartier, j’ai l’impression d’être touriste…
Et y’a un truc rigolo à faire : aller voir les touristes dans les zones touristiques des villes… observer les « groupes humains »… moi je trouve ça passionnant.
b.mode
27 juillet, 2010 à 9:20
Beau texte rémi !
à propos de voyage, j’ai vu parfois des choses beaucoup moins, comment dire… poétique. A djerba pas si douce que ça, j’ai vu des allemands enfermés dans un bunker palace hôtel avec vue sur la mer et acces à une plage privée défendue par des barbelés. De l’autre côté les autochtones. Les teutons ne voyaient des tunisiens que les esclaves qui leur servaient leur saucisse frite ou leur wienerschnietzel..Tous les magasins « exotiques » étaient dans l’enceinte fortifiée des buveurs de houblon fermenté…
clomani
27 juillet, 2010 à 9:54
Le pire, B.Mode, c’est le « Club Med »… Djerba aussi : le club med’ était un bunker… impossible d’y pénétrer si on n’en était pas… (c’était il y a 35 ans)
Pareil à la Martinique (il y a 30 ans) : Club’Med’ bunkérisé sur la plage des Salines… Nous, la plèbe, nous avions fait un poulet à la broche (mariné de longues heures avec citron vert, oignons, piment) arrosé d’un punch (c’est moi qui l’avais préparé)… On était bien mieux en totale liberté que ces pauv’club-merdeux embastillés derrière leurs barricades ;o)).
Bien sûr, j’étais avec une famille de Martiniquais parti niquer dans les sous-bois, me laissant seule à gérer le môme infernal (j’ai attrapé un coup de soleil sur les épaules en jouant dans l’eau avec lui). ;o))
remi begouen
27 juillet, 2010 à 14:24
Dans le foisonnant dossier ‘Voyager…’ de Politis, je relève ceci concernant ‘les gens du voyage’ :
(…)’Nous autres, Tsiganes, avons raté le tournant du début du XX°siècle. Jusque-là on vivait plutôt bien. On était dans les campagnes et dans les bois, et on travaillait les couteaux et les épées. On avait de très belles lames et on faisait le commerce des chevaux. A partir du moment où les guerres se sont modernisées, où les armes blanches et les chevaux ont perdu de leur importance, nous nous sommes appauvris et nous avons fui vers les villes. Auparavant, on était très mobiles. Nous avions des caravanes généralement peintes en vert, et à la moindre alerte on levait le campement, on allait plus loin’ (…)
C’est d’Alexandre Romanès, ‘l’âme du cirque Romanès’.
Vous connaissiez cette conséquence (entre autres) du ‘Progrès’ dans l’art de la guerre ? Moi pas… et vive la paix et le voyage!