Il existe de multiples exemples de frontières aberrantes et très malheureusement déclarées ‘intangibles’ par l’ONU (le pire étant que la même organisation a condamné, virtuellement, Israël, à renoncer à ses conquêtes territoriales de 1967 en Palestine et au Golan Syrien, mais, qu’en fait cet état a imposé ses vues, avec par exemple le monstrueux mur illégal en Cisjordanie).
Mais là je vous cause de la plus longue frontière artificielle du monde, au Sahara. Cela s’est passé entre un commandant (4 barrettes sur l’épaule) face à un capitaine (3 barrettes), vers le milieu du XIX° siècle. L’un venait du Nord, l’Algérie conquise, l’autre du Sud (l’Afrique Noire conquise). Ils établissaient des postes aux limites provisoires de leurs zones et donc finirent par se rencontrer quelque part dans l’immense désert. Comme ils étaient de la même armée coloniale, française, le subordonné se mit au garde-à-vous devant son supérieur et l’on traça une ligne de démarcation tout à fait ‘réglementaire’, avec une règle sur une carte (très grossière !) entre le Maroc et le Tchad. Tracé uniquement destiné aux zones administratives et provisoires des (maigres) troupes françaises. A la même époque, il y eut à Fachoda (Soudan) un dur contact entre une expédition française croisant cette fois le grand ‘ennemi en colonisation’ britannique. Ce fut la ‘reculade humiliante de la France’, qui rêvait (sic !) de relier Djibouti à Dakar sous son drapeau.
Cette ‘humiliation nationale’ a joué pour la suite aberrante : la ‘très glorieuse’ transformation d’une ligne militaire, provisoire et grossière, en ‘frontières’ d’entre la colonie du Nord et celles du Sud du Sahara, à l’Assemblée Nationale. Il y eut certainement la paresse, surtout, de nos chers parlementaires à creuser la question : il ne s’agissait que de sables paumés, après tout… Un peu comme un roi de France avait déclaré à propos du Québec : ‘Ce ne sont que des arpents de neiges dont nous n’avons que faire’…
Il y a bien sûr une très faible densité de populations dans ces régions arides et les parlementaires parisiens n’en avaient cure, tout comme on ignorait les tribus des autochtones du Québec d’autrefois. Le vrai problème s’est beaucoup aggravé avec les indépendances des années 1960, pour l’unique raison de ‘l’intangibilité des frontières historiques’ (tu parles, Charles !), qui a beaucoup nuit aux peuples nomades de cette immense région, principalement les Touaregs au Sahara et les Peuls au Sahel (pour résumer). Qui ne sont pas, évidemment, historiquement, rattachés aux entités étatiques de l’Algérie, Mauritanie, Mali, Niger…dont les frontières furent établies entre un 4 et un 3 galons de l’armée coloniale !
Les Touaregs (probablement venus de l’Égypte pharaonienne) étaient d’ailleurs non seulement en mouvement – en tant que caravaniers – entre ces quatre Etats artificiels, mais aussi en Libye, Tunisie, Tchad et au sud du Maroc. Les Peuls, eux, surnommés parfois ‘les Tsiganes d’Afrique’, étaient éleveurs de bovins et caprins, au travers de la plupart des Etats (aussi artificiels) sub-sahariens. Bref, c’était un aperçu des horreurs du legs de la colonisation, ici française… mais c’est pas mieux au Soudan (ex anglo-égyptien, en fait anglais) ou en Somalie (ex Italienne, anglaise et française… et place forte de la piraterie maritime, faute d’État !).
Ce billet est bien sûr dû à l’assassinat, dans ce ‘triangle maudit’ des frontières sahariennes, d’un vieil humanitaire français respectable, dont on fait un ‘foin’, histoire de parler d’autre chose que de ‘l’affaire’, en haut-lieu bling-bling. Lequel se garde bien de revenir sur l’histoire coloniale de ce ‘triangle’ aberrant, bien antérieur à celle du phénomène trans-frontière de l’islamisme radical, certes cruel, criminel, terroriste, mais qui a ses racines historiques dans le colonialisme cruel, criminel, terroriste, de l’Europe d’hier, notamment en Afrique et au Moyen-Orient…et ce ne fut guère mieux en Amérique et en Asie.
Revenons à Michel Germaneau, cet humaniste de 78 ans, assassiné suite à la tentative ratée de sa libération armée. C’est le genre d’homme, rare, qui sauve un peu l’honneur perdu des coloniaux, je fais ici référence au courageux livre de François Maspéro dénonçant ‘L’Honneur de Saint-Arnaud’ (Plon 1993).
Michel Germaneau me fait penser, même physiquement, à Théodore Monod, le grand savant du désert, marcheur infatigable de la Mauritanie au Tchad, et penseur génial. Qui a dit, par exemple : ‘On entre au Sahara comme en religion’…et aussi ‘Le 6 mai 1945 –bombe d’Hiroshima- signe la fin de l’ère Chrétienne’ – voir le livre d’Isabelle Jarry ‘Théodore Monod’ (Plon 1990), magnifique hommage. Peut-être en saura-t-on un jour plus sur la vie de Michel Germaneau : ce sera plus important que les actuelles rodomontades du cocorico-en-chef…
Dernière analogie entre ces deux hommes exceptionnels : leurs liens affectueux avec les populations locales, du fait de leurs vies simples et dévouées. Monod a eu la chance de mourir, presque centenaire, de sa belle mort, pas Germaneau, hélas. Les brigands qui l’ont tué méritent certes châtiments. Mais il faudrait ici, d’abord, balayer devant sa porte, dans l’hexagone, dont les brigands font ‘cocorico’…
Et pendant ce temps là, règnent sables et cailloux sur une surface grande comme l’Europe, absurdement découpée en frontières impossibles !
Didier Goux
1 août, 2010 à 9:07
Suzanne, tenez-vous le pour dit : les livres que vous lisez, c’est rien que des conneries. Seul celui de Mme Clomani connaît la vérité. Encore deux ou trois échanges comme ça et on va apprendre que les Indiens ne se sont fait la guerre entre eux pendant des siècles QUE dans le but de s’y entraîner avant l’arrivée des méchants Européens.
Mais on ferait mieux d’en rester là, je sens que Mme Clomani commence à perdre son calme légendaire, à sa manière de nous empiler vite fait les Poilus sur les Indiens, avec mes fameuses « prétentions littéraires » par là-dessus : quand lama fâché, lui toujours faire ainsi.
clomani
1 août, 2010 à 9:43
Si ça intéresse quelqu’un… voici le lien du documentaire que j’ai vu hier soir sur les derniers Nomades du Sarawak :
http://videos.arte.tv/fr/videos/aventuriers_les_derniers_nomades-3342396.html
Si de telles personnes pouvaient nous tirer vers un « mieux ».
lediazec
1 août, 2010 à 9:45
J’ai regardé le documentaire, Clo.
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clomani
1 août, 2010 à 9:47
En bref, ça pourrait se résumer ainsi :
« Quand vous devenez étranger sur vos terres ».
D’autre part, M’sieur Goux, si vous avez des prétention littéraires, je n’en ai aucune… alors cessez, là-aussi de faire de l’eg(thn)ocentrisme (c’est à dire d’attribuer aux autres vos prétentions et humeurs). Parlons plutôt d’art de la « manipulation » en l’occurrence puisque nous sommes sur un plan psycho(patho)logique.
Didier Goux
1 août, 2010 à 10:33
Tiens, on me censure ici, maintenant ? Nouveau, ça…
On pouvait aussi me demander de dégager, hein ! Ç’aurait eu le mérite de la franchise.
lediazec
1 août, 2010 à 10:40
@ Didier. Aucune censure, pour personne, je te rassure Didier. Parole de lediazec ! Je vais vérifier. Parfois unblog est capricieux. Si tel est le cas, je rétablis.
De la censure ! Non mais ça va pas, mon cher Didier. Je vais voir ça.
Je viens de regarder, Didier : Je n’ai vu aucun message bloqué. Bizarre !
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clomani
1 août, 2010 à 11:03
Merci de retirer ma réplique ci-dessus, bête et méchante, ce que je ne suis pas et ne veux pas être. Et trolleuse par surcroît.
Par respect pour Rémi et ce qu’il a écrit, je stopperai là mes réponses trolleuse à la provoc.
Suzanne
1 août, 2010 à 12:09
Clomani: je ne comprends pas tellement ce que vous écrivez à propos des Indiens. Tout les témoignages historiques seraient donc faux, alors ? Et ce qu’ils disent eux-même de leur culture, de leurs luttes tribales (si le mot guerre vous ennuie) serait faux aussi ? Les armes de guerre, les peintures de guerre, les scalps, les chansons et légendes anciennes transmises de génération en génération qui racontent des combats, le nombre d’ennemis qu’a tué tel ou tel valeureux guerrier, faux aussi ? Il serait faux aussi de trouver des différences entre tribus nomades et sédentaires, pilleurs et agriculteurs? Pourquoi devrait-on, pourquoi n’importe qui devrait adopter le point-de-vue-de-l’ethonologue-qui-ne-juge-pas? Et pourquoi faut-il se garder d’un jugement quelconque ? Si je juge les Romains plus évolués que les Gaulois, j’ai tort parce que les Romains étaient les dominants ?
. « Ce que vous appelez guerre était, chez certaines tribus seulement (et pas toutes), un moyen d’aller à la rencontre de l’autre. Il n’y avait pas de morts. » C’est une absurdité d’écrire cela. et de baser des raisonnements sur la fausseté des livres d’Histoire là-dessus. Renseignez-vous un peu, allez au musée Branly et regardez les peintures, les tentures indiennes avec arcs et flêches et ennemis à terre. Ou alors, écrivez votre livre d’histoire. » Au départ, il y avait des tribus gentilles qui allaient à la rencontre l’une de l’autre et se chamaillaient parfois, mais sans jamais se tuer. Et puis est arrivé l’homme blanc, qui a voulu asservir le monde. »
clomani
1 août, 2010 à 12:28
Nan, je disais simplement qu’on voit la guerre avec notre culture occidentale, qui a plutôt des rapports dominants/dominés, qui sommes sédentaires, qui avons le sens de la propriété…
On ne peut pas analyser les cultures, surtout celle des diverses ethnies nomades dont on sait peu de choses, en fait, avec ce regard-là.
Je ne veux pas faire de l’angélisme : je sais que les Aztèques ou les Mayas tuaient celui qui avait perdu au jeu de « pelota »… C’était une autre appréhension de la vie. Celui ou celle qui montait les marches des pyramides pour aller se faire arracher le coeur sur la statue de Chac Mol savait pourquoi il en était ainsi.
Jetez un coup d’oeil au documentaire, Suzanne, que j’ai mis en lien… l’ethnologue explique bien que, dans ces sociétés nomades, il n’y a pas de place pour le travail, mais pas non plus pour l’ennui, ni pour les problèmes existentiels. Ils savent tous qu’ils sont là pour une raison précise…
La guerre chez les Indiens d’Amérique du Nord a été racontée par des historiens blancs, pas par des ethnologues. C’est là où intervient l’ethnocentrisme : on juge en fonction de notre culture.
Néanmoins, je crois que l’anthropologue du Sarawak avait raison de pleurer : nous allons baigner dans une seule culture, un seul fleuve… il n’y aura plus d’affluents porteurs d’autres visions du monde, du cosmos et de l’inconnu.
Ca va être très chiant ;o).
b.mode
1 août, 2010 à 12:29
qu’est ce que tu racontes didier ? personne ne t’a censuré, c’est vraiment pas le genre de la maison ! qu’est ce qui manque ?
lapecnaude
1 août, 2010 à 12:30
Totalement d’accord avec toi Clomani, mais pourquoi ne fait-on pas de vulgarisation ethnologique sur les anciens peuples de la france ? On y apprendrais qu’il ont été anthropophages (comme en écosse je crois) et bien d’autres choses encore, n’y avait-il pas des guerres ethniques en france ?
clomani
1 août, 2010 à 12:48
D’autre part, Suzanne, sachez qu’il y a eu une grosse polémique alors même que j’étudiais l’ethnologie (à 48 balais). Chirac avait décidé de lancer le Musée du Quai Branly. Alors que nous avions le Musée de l’Homme. Chirac rendait consommables des objets choisis pour leur esthétisme, leur consacrait un énorme budget et un bâtiment construit par Novel pendant que le musée de l’Homme du Trocadéro était privé des petites réparations qu’il fallait faire, avait des vitrines qui ne fermaient pas, etc… Ledit musée était le laboratoire des étudiants…
Mince, je vous avais trouvé un lien sur la polémique et j’ai oublié de le copier.
Je vais régulièrement au musée des Arts Premiers… il est très beau mais il manque d’âme. Il est question d’ »arts » et pas d’altérité, d’autres humains, d’autres coutumes.
Je lui préfère le musée d’Anthropologie de Mexico, parce qu’au rez-de chaussée, il y a les « trésors » retrouvés et reconstitués de l’antiquité méso-américaine, et qu’au premier étage, il y a la reproduction des divers habitations, styles de vie, costumes, us et coutumes des diverses ethnies qui ont composé le Mexique et dont quelques unes ont survécu.
Bref, je n’apprends pas grand chose au Quai Branly, mais je suis chaque fois subjuguée par la beauté de ce que je vois. J’ai beaucoup plus appris au Musée de l’Homme alors que je croyais que je ne pourrais jamais étudier l’ethnologie… quand je m’y promenais il y a bien longtemps. C’était miteux, poussiéreux, mais on y trouvait tout…
De toutes façons, pour calmer les esprits chagrins, j’ai remarqué que plus j’apprenais sur les autres cultures, plus je voyageais, plus j’apprenais sur ma propre culture. Je sais qui je suis et dans quel monde je vis… je ne me fais aucune illusion sur ce que l’avenir de l’humanité sera. En attendant, j’aime bien voir un grand carré là où d’autres verront des triangles mis les uns à côté des autres.
Didier Goux
1 août, 2010 à 13:03
Lediazec : laisse tomber, c’est moi qui suis vraiment une triple andouille (et une triple andouille paranoïaque qui plus est…) : je n’avais tout simplement pas vu qu’une deuxième page de commentaires venait de s’ouvrir !
Et après ça, Mme Clomani va continuer à me prendre pour un intello : une buse, oui !
Didier Goux
1 août, 2010 à 13:05
Et pourtant, ça fait au moins quatre jours que je n’ai pas touché à l’eau-de-feu des méchants sorciers blancs…
b.mode
1 août, 2010 à 13:24
Alors heureux, Didier ?
au bout de 50 commentaires, une page nouvelle s’ouvre automatiquement…
ZapPow
1 août, 2010 à 13:40
En effet, les Européens se sont contentés de l’adopter, et de l’industrialiser.
Pourquoi serait-ce une absurdité, puisque c’est vrai ? Certaines tribus résolvaient leurs conflits par ce qui ressemblait plus à une rencontre sportive qu’à une véritable guerre. Lors des rencontres, on se contentait de toucher l’adversaire, sans chercher à le tuer, et, une fois touché, il abandonnait le « combat ». Ces Indiens-là furent extrêmement choqués lors de leurs premières rencontres avec des Européens, car ceux-ci ne respectaient pas les règle, et se relevaient pour continuer à combattre après avoir été touchés. Et en plus, ils tenaient à tuer.
Suzanne
1 août, 2010 à 14:52
(zut, un long commentaire passé à la trappe)
Clomani, vous devriez aller proposer vos lumières à Wikipédia, je viens d’y aller faire un tour, on y dit d’énormes bêtises sur les Apaches et les Comanches, sans parler des Sioux et de bien d’autres encore.Vite vite, il faut rectifier! Ou alors, au moins, parler de ces « Certaines tribus qui résolvaient leurs conflits par ce qui ressemblait plus à une rencontre sportive qu’à une véritable guerre. ». Je ne mets pas en doute l’existence de la sportivité martiale de ces tribus, nous avons la boxe, les supporters de foot et les rixes en boite de nuit qui ont la même fonction chez nous sans mise à mort, sauf accidentelle.
clomani
1 août, 2010 à 15:23
Je ne consulte pas Wikipedia… je n’ai pas à aller y ajouter ce que je n’ai qu’effleuré grâce à quelques cours d’ethnologie. Foin des certitudes des sciences dures dirait mon prof de fac.
L’humain est infiniment malléable et fait partie des sciences « molles » dans nos facs. Une science molle, c’est pour moi aussi poétique que les montres molles de Dali.
Je déteste l’idée de mettre les gens dans des cases, de les enfermer dans des frontières, derrière des barrières, d’en faire des chiffrages… Prendre des notes, laisser les interprétations se faire, vivre ce qu’on est en train de voir, de lire, d’entendre. L’admettre, sans tirer des conclusions.
Désolée, je ne vous suivrais pas sur cette route, Suzanne. Trop de barrières.
Suzanne
1 août, 2010 à 15:36
Hein ? mais quelle route, Clomani ? Si vous ne voulez pas croire ce que les Indiens eux-même disent de leur propre culture et de leurs guerres, qu’est-ce qu’on peut y faire ? Je n’ai pas envie d’essayer de vous dévier de vos croyances, colorez l’histoire des couleurs qu’il vous plait. Ce qui m’amuse, c’est que personne ne vous contredit. Tout le monde, sur Ruminances, est donc d’accord comme un seul homme avec votre foi ?
les Indiens ont été décimés par la main et les microbes des blancs,c’est entendu; à quoi correspond ce besoin supplémentaire d’en faire des Bons Sauvages au Paradis Terrestre, ce qu’ils n’étaient nullement ?
Suzanne
1 août, 2010 à 15:38
(moi aussi j’ai lu « enterre mon coeur à wounded knee », et prend fait et cause pour ceux qui se sont fait massacrer)
clarky
1 août, 2010 à 15:51
vu également le doc clo, ou comment bousiller une partie de la mémoire de l’humanité, tout ça pour quelques dollars de plus…
j’ai même continué avec les femmes du désert biscotte l’australie est un continent qui me fascine, j’attends d’être vieux et un peu plus solvable pour y trainer mes guêtres.
tain, en 3 ans de ruminances, y’a jamais eu de censure si ce n’est un seul post viré récemment, par moi-même, mais là j’avais mes raisons de la colère.
vous pouvez continuer à dormir sur vos deux oreillettes et ventricules didier !
erf, quand les mecs de mon âge avaient des pulsions de jouer aux cowboys et aux indiens, moi je me barrais jouer au docteur avec ma petite voisine, elle s’appelait corinne et je m’en souviens encore.
la vache, ça dégaine en ce moment, c’est ok chorale ou bien
Suzanne
1 août, 2010 à 15:55
« n’y avait-il pas des guerres ethniques en France ? » (la Pecnaude) Oh mais si, la Pecnaude, même qu’il y en a encore !
clarky
1 août, 2010 à 16:05
prévisible, celle-là je la sentais arriver, pas vous hein suzanne, mais la réplique » et y’en a encore ».
Suzanne
1 août, 2010 à 16:28
Clarky: je me suis retenue, pourtant, j’ai essayé… Mais chassez le Naturel (le bon sauvage) il revient au galop!
Ce qui est amusant et un peu terrible, dans ce type de discussion, c’est que si on dit que le peuple massacré n’avait pas que des qualités, ou en tout cas pas celles énoncées, on passe aussitôt dans le clan des massacreurs.
La famine de milieu de siècle en Irlande a fait près d’un million de morts, et a poussé deux familles sur trois à émigrer. En quoi de pauvres types, crevards, qui arrivaient sur un continent inconnu et qui tuaient des Indiens (des espèces de sauvages sans âme pour eux) pour leur piquer leur terre afin nourrir leurs enfants étaient-ils pires que les Sioux qui attaquaient eux telle ou telle tribu agricole, volaient leurs femmes, leurs récoltes et tuaient les hommes qui s’y opposaient ? Ce n’était pas pire de se faire tuer par l’un ou par l’autre, du point de vue de la victime. C’est l’échelle qui change. De là à faire de doux pacifistes des peuples qui ne l’étaient pas.. à quoi ça sert ?
Didier Goux
1 août, 2010 à 17:18
Suzanne, je suis navrée de vous abandonner ainsi dans cette réserve de Peaux-Rouges (qui confondent la guerre et jouer à « chat », ces grands crétins innocents), mais là, je suis occupé à crucifier une fille russe, et mineure de surcroît, dans un entrepôt désaffecté du Massif Central…
Peux pas être partout, s’pas ?
clarky
1 août, 2010 à 17:38
tiens, je m’étonne que personne n’ait encore parlé de thierry le huron, fâcheux oubli !!!
b.mode
1 août, 2010 à 17:52
Bon, paranoïa avouée à moitié pardonnée… Suzanne et goux content que vous soyez là, même si je suis jamais d’accord avec vous… mais bon, c’est pas bien grave ! par contre la floréal, je sais pas si elle vient de chez vous, mais elle, elle sent assez mauvais dans ses analyses ! un peu comme le petit nazillon qui était intervenu, didier sur votre billet anti-clo… Heureusement que ce gars là ne met jamais les pieds là, sinon on peut fermer la chose pour cause de dégueulis…
clomani
1 août, 2010 à 19:17
Ce que je trouve dommage, c’est que les bains des Pâquis aient été du coup, négligés…
Mais je n’ai rien à faire de cette incapacité qu’ont certains à refuser d’ouvrir leurs méninges à d’autres façons de voir la vie.
Clarky, j’ai aussi regardé les femmes aborigènes qui rencontraient des militaires envoyés pour réceptionner une fusée ! Curieux contraste… Toujours angélique, j’ai apprécié les fou-rires des dames devenues vieilles et grosses.
Là encore, il y aurait des choses à dire sur les indigènes qui sont traités en étrangers chez eux…
Allez, foin d’angélisme. Soyons réalistes : ces primitifs n’ont aucun sens de la vie et ne respectent rien… heureusement que le blanc leur a apporté les vêtements, l’hygiène, les maladies, un seul dieu et toute la merde qui va avec ;o)).
Didier Goux
1 août, 2010 à 19:40
B. Mode : tiens, il va falloir que je retourne voir : je n’en ai aucun souvenir, de celui-là…
Mme Clomani : pourquoi ai-je presque toujours l’impression que vous ne lisez pas, tout simplement pas, ce que Suzanne ou moi essayons de dire ? Quant à être traité en étranger et en sous-homme dans son propre pays, vous avez raison c’est parfaitement insupportable et inique. c’est du reste ce que se sont dit Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon à la fin du XVe siècle.
clomani
1 août, 2010 à 20:11
M’sieur Goux et Suzanne… j’ai la même impression que M’sieur Goux : vous ne lisez pas, tout simplement pas, ce que j’essaie de dire.
Devant une telle incompréhension mutuelle, le mieux serait de se taire. Donc cessons-là ces billevesées.
Didier Goux
1 août, 2010 à 20:25
Madame Clomani : vous avez entièrement raison. Mais, bon, je me connais : il y aura des rechutes…
B. Mode : en effet, il était assez gratiné dans l’ignoble, ce commentaire (jamais vu avant, jamais revu depuis). Cela dit, sans vouloir me jeter des fleurs, il me semble, à me relire, que je l’ai envoyé aux pelotes d’une manière ferme et peu ambiguë, non ?
Bon, allez, je vous laisse, je suis attendu par Billy Wilder et Fritz Lang : on devrait pouvoir se retrouver là-dessus.
ZapPow
1 août, 2010 à 22:41
La coutume des « coups comptés » était très répandue chez les Indiens, même chez ceux qui ont la pire réputation, comme les Apaches, ou les Sioux (un nom qui leur a été donné par leurs ennemis, et qui signifie « égorgeurs »). Pourtant, très fréquemment, le combat consistait à toucher l’adversaire d’un bâton à bout rond, sans se faire toucher soi-même. Celui qui avait réussi en obtenait un certain prestige, concrétisé par une plume d’aigle.
Conjointement au choc que fut pour les Indiens le fait qu’un adversaire européen, une fois touché, continuait le combat, au mépris de toutes les règles, il y eu la constatation que ces nouveaux ennemis massacraient indifféremment femmes, enfants, vieillards, ce que les plus sauvages des Indiens ne faisaient pas.
Rappelons, à propos du scalp, qu’il était plus important, avant que les Européens fassent leur cette pratique barbare et ne la dévoie, la rendant plus barbare encore, de ramener ledit scalp, et non de tuer son porteur. Si douloureux que cela puisse être, la plupart des scalpés s’en sortaient vivants.
Cette civilisation est bien plus complexe que la caricature qui nous en est généralement présentée.
ZapPow
1 août, 2010 à 22:43
…cette pratique barbare et ne la dévoient, la…
lapecnaude
2 août, 2010 à 2:44
Plafond crevé !
clomani
2 août, 2010 à 8:09
Merci, Zap Pow, d’apporter vos connaissances à l’eau de mon moulin. Je ne savais pas qu’il était si difficile d’aborder une autre notion du fonctionnement de l’humain. Le mainstream nous tuera ;o))
remi begouen
2 août, 2010 à 11:41
Les Peuls et surtout les Touaregs furent ‘à leur façon’ des guerriers, aussi. Aussi humains que les peuples aborigènes si
divers, partout… Quelles polémiques, les ami(e)s !… Je renvoies, si cela peut réconcilier des antagonismes, au commentaire que j’ai mis suite à l’article ‘Voyager…’, sur l’avis d’Alexandre Romanès à propos de la décrépitude actuelle des Tsiganes : une conséquence du progrès des »’arts »’ de la guerre moderne ! Je rappelais aussi, dans un article plus ancien, que les conquistadores introduisirent le cheval (terrifiant!) et le mousquet : début du ‘progrès’ des dits ‘arts’… qui ont détruit les moeurs aborigènes, parfois cruelles, mais avec si peu d’armes létales… et beaucoup plus de poésie !
Suzanne
2 août, 2010 à 12:41
ZapPow: ok. Je me suis renseignée sur le scalp, pendant cette discussion, et j’ai appris quelques petites choses.
« Je ne savais pas qu’il était si difficile d’aborder une autre notion du fonctionnement de l’humain. » (Clomani) Voila une façon bien manichéiste de voir les choses. Je rappelle l’origine de la discussion, vous disiez que les luttes (pour ne pas emplyer le mot « guerre » ) ne provoquaient PAS de morts.
clomani
2 août, 2010 à 15:12
Je vous le concède, Suzanne. J’aurais dû dire : le but de ces « guerres » n’était pas la mort des adversaires, ou l’élimination des adversaires par la mort. Ca va mieux là ?
b.mode
2 août, 2010 à 20:17
Germaneau, il a été sacrifié sur l’autel de la médiocre diplomatie kouchno-sarkozyste ?
othman
2 août, 2010 à 22:36
Bonsoir, je vous signale pour commencer que je suis Marocain. Ensuite c est vrai que il y a beaucoup a dire sur ce qu’à fait la France avant de laisser entre les mains de mercenaires Algeriens, en recel le petrole du Sahara….. Pour ce qui concerne la colonisation laissez moi vous dire que, la colonisation a commencé avant la revolution francaise, que contrairement à la révolution Americaine, qui a fait la guerre de cecession pour abolir l esclavage, la révolution francaise s’est reniée en poursuivant la colonisation et en n abolissant pas l esclavage sur les territoire qu’elle a prétendu civiliser et pire encore « évangéliser » au lieu de Laiciser….. attention le servage gronde en Russie qui n est plus sovietique. Il serait temps de revenir aux fondamentaus » liberté’ égalité’ fraternité’. L esclavage n a etge officiellement abolli en Mauritanie ex colonie Francaise que il y a 2 ou 3 ans. L’ Algerie a enlevé et tansporté chez elle Sahrouis et leurs esclaves on aurait pu dire avec armes et bagages ci ceux ci avaient eu des armes (je ne pense pas que les espagnols en partant leurs aient fait cadeaux d armes que ils n avaient d ailleurs pas demandées……
Suzanne
3 août, 2010 à 19:51
Clomani: vous voyez, on va finir par s’entrelire ! Peut-être même par s’entendre. Bon, passons au sujet suivant, la burq… euh, non, attendons un peu…
clomani
3 août, 2010 à 20:16
‘tention, n’allez pas tirer des conclusions hâtives, Suzanne. Je reconnais quand je m’exprime avec excès ou mal. Ce qui est déjà bien.