Pendant que l’un dit « tout haut, ce que d’autres pensent tout bas », formule estampillée « Au bon borgne », l’autre, pensant prendre un répit mérité, se fait rattraper par un César auquel il n’y croyait plus. L’autre étant, bien entendu, ce bon soldat Woerth qu’on pousse vers une retraite méritée pour services rendus… Le lampiste en quelque sorte. Un drôle de lampiste, tout de même !
Le premier se repose du côte de Cap Nègre en compagnie de son actrice de femme à qui il fait répéter son rôle dans le prochain Woody Allen, Midnight in Paris. Film dans lequel elle fera une courte apparition. Si courte, qu’on se demande comment le père Woody va la caler dans son montage… Jugez-en : 37 prises pour la première scène, tant ses minauderies étaient nulles. Si on en croit les témoignages – que des mauvaises langues ! – elle était tellement fastoche à tourner cette mini-scène que même ma grand-mère qui ne connaissait goutte aux Lumières aurait pu l’improviser en une seule prise. Elle y incarne une directrice de musée parisien. Chic alors ! Pauvre Woody ! Gageons qu’il gagne en entrées ce qu’il perd en qualité. A moins qu’à vouloir courir plusieurs lièvres… N’est pas Grace Kelly qui veut !
La vie scintille sous les néons
Un chien dégueule son mystère
Sur les draps d’un souvenir abscons
Un son convulsif s’oblitère
Tandis que nuit et jour désespèrent
Du rarement vu dans la Cinquième ! Toc et pacotille au sommet de la République. Le climat est à la dérive. La manipulation à son pic le plus élevé. Et ça continue. Le pays chauffe comme une cabane à frites et les séides continuent d’alimenter le fourneau. L’âtre des combustions atteint son degré de saturation.
Chercher la nuit en plein jour
Et se trouver sans détour
Dans les rues de quelque bourg
A New York ou Singapour
Une voix appelle au secours
Sondages bidouillés, produits par des médias complaisants, idées bouleversées, messages brouillés ou mal décryptés, le désordre comme stratégie, le pays s’enfonce, par la volonté d’un service de propagande tentaculaire, dans les médiocres profondeurs de la bêtise dangereuse. L’esprit de Folamour n’est pas loin.
Chercher la nuit en plein jour
Cogne-toi contre ce mur
Où la vérité s’emmure
Etrange reflet qui court
Sur des lèvres obscures
Nicolas Sarkozy n’aime pas ce pays qui est pourtant le sien. Le voilà embarqué dans le nauséabond en décrétant du haut de ses fantasmes qui est un bon français et qui ne l’est pas. Sûr que si la France avait procédé de la sorte avec sa famille et avec lui-même, il ne serait pas là à distribuer les bons et les mauvais points à tous les citoyens.
Les bras d’un songe obsolète
S’ouvrent sur un miroir renversé
Quelques ombres désuètes
Cachent un désir blessé
La nuit danse à pas cadencés
Nous traversons une époque à l’esprit collaborationniste. Entre intérêts et collusions, le pays plonge dans des néants inquiétants. Et si tout ceci n’était qu’un prélude ? Évidemment que ça l’est ! Qui ose penser le contraire ? Entre deux retouches de costume, on répète le rôle, on peaufine les formules, on fait oublier par la diversion que ça fermente sévère au coeur même du pouvoir. Lève-toi et marche, pauvre impotent !
Goéland éphémère
Colline ébouriffée
Lueur de réverbère
Dansez vos reflets
Sur les bords de mon vers
Alors qu’il pensait, qu’il pense toujours, que le nœud de vipères Liliane Bettencourt, entre les mains du très docile Philippe Courroye, la période estivale aidant, pouvait faire passer à la trappe les « sales affaires » d’un régime corrompu, le fusible Woerth fait péter le compteur. Son implication dans les affaires louches du pays sont de celles qui vous reviennent comme un boomerang. A commencer par celle des comptes de l’Agence de développement de l’Oise (ADO), largement épinglée et présentée en 1987 – déjà ! – comme une « agence non-conforme aux règles de procédure budgétaire et d’emploi des fonds publics ». N’oublions pas, en passant, sa bonne amie Louise-Yvonne Casetta, concernée par des affaires de financement occulte pour le compte de la trésorerie RPR et qui le touche de près, comme l’a souligné le Canard Enchaîné récemment. Que ce monde est pourri !
Pour finir, selon des informations du quotidien Libération, le bon Néric serait intervenu dans le contrôle fiscal sur la succession du sculpteur César. Avé !…
Néric, alors ministre du budget, aurait demandé un dégrèvement de 27 millions d’euros pour la succession de l’artiste. Mieux : l’exécuteur testamentaire du sculpteur, un certain Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier – allons-y ! – ferait partie des « grands donateurs » de l’UMP. Mais comme le répète avec agacement le ministre du travail, tout cela relève de la calomnie, de l’orchestration d’une campagne de déstabilisation visant à empêcher le gouvernement de bien niquer les vieux retraités.
Cependant, monsieur Woerth se dit serein. Aucune raison de ne pas l’être avec Courroye à la manœuvre !
Tout ça est l’œuvre, sinon le fruit d’imaginations fécondes. Absurde et irrationnel. Un complot paranoïaque !
Et les odeurs que tout cela dégage, c’est aussi un complot ?
Chercher la nuit en plein jour
Et se donner libre cours
Chercher la nuit en plein jour
Et quel que soit le faubourg
Suivre la marée d’un jour
lediazec
8 août, 2010 à 12:39
Bande de gauchistes-caviar !!!!
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b.mode
8 août, 2010 à 13:04
gaucho-oeuf de lumps plutôt…
lapecnaude
8 août, 2010 à 13:30
Parce que pour un artiste comme toi, son « travailleurs, travailleuses, ON VOUS MENT » est une phrase historiquement comparable à « athmophère, athmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’athmosphère moi ? » ….
b.mode
8 août, 2010 à 13:32
C’est pas faux « Travailleurs, travailleuses, on vous ment, on vous spolie » est une grande figure artistique » mais perso, je ne ne suis qu’un humble artisan!
Hara Kiri
8 août, 2010 à 15:54
Tiens, moi j’ai eu :
1) PCF
2) Aile gauche du PS
3) Les verts tendance radicale.
b.mode
8 août, 2010 à 16:06
Curieux ! on est tous plus ou moins communistes . C’est quoi cette connerie ? et Didier ? et Rémi ? et Lolo et laetitia s’ils sont revenus de vacances ?
lediazec
8 août, 2010 à 16:45
Didier a peur de faire ce test. Il a peur de découvrir qu’au fond il est profondément ségoliste.
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b.mode
8 août, 2010 à 19:04
oui je sens ça confusément… et le Rémi ?
lediazec
8 août, 2010 à 19:11
Rémi, lui a peur. Très peur que ses idées reçues le ramènent vers les rivages obscurs de Martine Aubry ou de DSK. Dans le doute, il s’abstient. A peur !
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b.mode
8 août, 2010 à 19:13
peut être pire… chasse, pêche et traditon ?
remi begouen
8 août, 2010 à 19:20
Ben vrai, j’irai pas faire ce test, cela sent trop le bidon !!!
lediazec
8 août, 2010 à 19:25
Ah, mon Rémi, les bidons, c’est bien, ils ne sont pas toujours remplis que de pétrole !
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clomani
8 août, 2010 à 19:57
Un appel à manifester le 4 septembre… fort pressant et fort juste !
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Tous dans la rue le 4 SEPTEMBRE, pour défendre notre devise :
Liberté, Egalité, Fraternité
Lisez cet article de Serge Portelli, vice président au Tribunal de Paris, doyen des juges d’instruction à Créteil…
Il a écrit pas mal de bouquins sur la récidive, la maltraitance des enfants, et la réforme de la justice…Il est aussi membre du syndicat de la magistrature.
Qu’il est réconfortant ce premier tollé contre les derniers projets du pouvoir! Premier, puisqu’il faudra nécessairement que nos voix se fassent entendre plus fortement encore pour défendre les valeurs de la République, le 4 septembre prochain. Mais quelle naïveté chez ceux qui y voient un “dérapage”, une “outrance”, une pure opération électoraliste, une manoeuvre de diversion destinée à conquérir des voix du Front National. À croire qu’ils n’ont jamais vraiment lu ni écouté les discours dont nous sommes pourtant abreuvés depuis quelques années. Aucune des mesures qui nous font frémir ou nous soulèvent le coeur n’est le fait des circonstances. Il n’y a ni exagération ni infléchissement, ni même durcissement d’une ligne politique. Nous sommes dans le droit fil de l’idéologie sarkozyste dont beaucoup s’obstinent encore à nier l’existence et dont l’actuel président de la République n’est jamais que le principal, mais provisoire porte-parole.
Nous assistons à l’une de ses dernières et inévitables évolutions: la confusion, dans une France qui glisse lentement vers la droite, entre cette droite-extrême qu’est le sarkozysme et l’extrême-droite classique. Dans le dernier programme en vente à ce jour (car le catalogue varie de jour en jour) nous trouvons donc – la déchéance de leur nationalité française de certains Français “d’origine étrangère” qui auraient volontairement porté atteinte à la vie d’un membre des forces de l’ordre (première version présidentielle) ou (seconde version ministérielle) contre les coupables de polygamie, d’excision, d’appel au travail illégal , voire d’actes de délinquance grave (sic) – la fin de l’acquisition automatique de la nationalité française au moment de la majorité pour des mineurs étrangers s’ils ont commis des actes de délinquance – la dénonciation explicite de l’immigration comme facteur de délinquance – des mesures censées mettre fin au “comportement” de “certains parmi les gens du voyage et les Roms”, dont “la reconduite quasi immédiate des Roms qui auraient commis des atteintes à l’ordre public ou à des fraudes en direction de la Roumanie et de la Bulgarie” et des expulsions des campements illégaux. – des peines de prison pour les parents de mineurs délinquants en cas de défaillance caractérisée (deux ans d’après l’honorable parlementaire, Eric Ciotti, qui dit mieux?) – l’extension du système des peines planchers en cas de violence – une peine de 30 ans de réclusion pour les auteurs de crime contre un représentant des forces de l’ordre…
Ce déluge de réformes n’a que l’apparence d’une énumération à la Prévert. Il faut être aveugle pour ne pas voir, derrière chacune de ces mesures ou de ces déclarations, une conception très précise et singulière de l’homme, de la société et des libertés, un dessein parfaitement réfléchi, extrêmement cohérent et inlassablement répété. Bref, une “idéologie”, terme que le sarkozysme réfute toujours pour en affubler ses adversaires puisque, pour lui, l’idéologie c’est toujours l’autre.
Au fond de cette idéologie, il y a le fantasme archaïque d’une humanité simplifiée, sans le moindre degré de complexité. Avec d’un côté les bons, de l’autre les mauvais. D’un côté, ceux qui respectent des valeurs fondamentales que le candidat à l’élection présidentielle énumérait dans un de ses discours de campagne, à Marseille, le 19 avril 2007: “la famille, la patrie, la religion, la société, le travail, la politesse, l’ordre, la morale”. De l’autre, tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre ne les respectent pas et qui, selon l’une des expressions favorites du régime, ramassée sur le zinc d’un comptoir et à nouveau ressassée ces derniers jours, “empoisonnent la vie des honnêtes gens”. À partir de cette vision manichéenne du monde, se bâtit l’autre fantasme, plus récent, d’une société sans risque, aseptisée, obsédée par une sécurité absolue, dans laquelle les principes de précaution puis d’exclusion s’appliquent à tout ce qui peut représenter un danger. Le ressort idéologique secondaire est donc la peur. Peur, minutieusement entretenue, de tous les fauteurs de trouble de ce nouvel ordre moral et sécuritaire. Dans cette société violente, on préférera stigmatiser, déchoir, humilier, expulser, enfermer que d’affronter les vrais problèmes. Contrairement au credo affiché, il ne s’agit pas d’être efficace, mais de frapper fort, devant les médias, et d’impressionner l’opinion publique.
Rejoignant les thèmes fondamentaux de l’extrême droite, le sarkozysme met au premier rang de ces peurs l’étranger ou l’immigré qu’il assimile constamment au délinquant, fustigeant les “cinquante ans d’immigration insuffisamment régulée” (y compris donc de 2002 à 2004 et de 2005 à 2007…), martelant que “la question des étrangers est un problème majeur dans notre pays” (Frédéric Lefebvre, le 5 août dernier). Si le mot xénophobie a un sens, il faut donc admettre, après tant d’années de démonstration acharnée, que le sarkozysme est xénophobe. Qui a oublié les propos de Nicolas Sarkozy, le 22 avril 2006,: “si certains n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pas pour la quitter”, calqués sur le slogan de Philippe de Villiers, rallié depuis lors: “la France, aime-là ou quitte-là”, et directement inspirés de la vulgate lepéniste. Qui ne voit pas la politique inhumaine et féroce de reconduite à la frontière qui brise chaque jour des familles et des vies? Tout ceci sous la houlette d’un calamiteux ministère de “l’identité nationale”. Qui a oublié voici à peine deux mois, la condamnation en première instance à 750 euros de notre jovial ministre de l’intérieur pour injures raciales pour avoir dit, à propos des personnes d’origine arabe: “Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes”? Nous sommes face à une xénophobie populiste qui s’inscrit dans le nationalisme le plus obscur, le plus rétrograde qui soit.
Le projet actuel concernant la déchéance de nationalité s’inscrit dans le droit fil de cette idéologie. Il s’appuie sur des notions héritées de notre histoire la plus sombre. L’expression de “Français d’origine étrangère” estampille définitivement le projet. La stigmatisation des Roms et de leur “comportement” est très exactement de la même veine. D’autant qu’il confond intentionnellement dans la même opprobre ces citoyens de l’Union Européenne (Bulgares et Roumains) avec les “gens du voyage”, dont l’immense majorité est française. Tout ceci devient insupportable. Nous sommes aux antipodes d’une société républicaine où l’égalité, la liberté, le respect de l’autre, la tolérance, la solidarité, le partage sont à la base de la paix civile et du progrès social. Les Français sont tous égaux devant la loi. Pourquoi ce principe fondamental est-il inscrit à l’article premier de la Constitution? Parce que la France ne veut plus revivre les abominations d’une politique raciste et xénophobe. Parce que les fondateurs de notre République ont voulu interdire à tous les gouvernants de distinguer selon l’origine. Parce qu’ils ont voulu faire de notre pays une terre d’accueil, de solidarité et d’asile. Oui, ces projets sont anticonstitutionnels. Pire, ils sont indignes.
Les autres mesures sur la délinquance et les mineurs tentent, eux, de nous persuader que nous sommes dans un monde en guerre. Cette énième déclaration des hostilités attire heureusement autant de sourires que les hardiesses d’un général boum-boum dans une opérette d’Offenbach. Selon la recette usée jusqu’à la corde du sarkozysme triomphant, il s’agit de faire voter une nouvelle loi qui, cette fois-ci, on vous le jure, anéantira l’ennemi. Dans cette conception affligeante de la loi, il suffit d’aggraver une peine pour stopper la criminalité. On imagine les délinquants, attentifs, eux, aux éditions de septembre du journal officiel, tourner fébrilement les pages de la rubrique “textes législatifs” et déposer subitement les armes en voyant l’imparable sévérité de ce gouvernement. Arrêtons de plaisanter et de se moquer du peuple. Les peines plancher sont un effroyable échec malgré les statistiques joyeuses du ministère de la justice. On croyait que la récidive avait épuisé jusqu’aux ultimes ressources de la démagogie. Le président de la République a relevé le défi. Lui qui avait promis de régler définitivement le problème de la récidive avant la fin de l’été. 2007. La dernière loi sur le sujet date du mois de mars dernier. Les parents des mineurs récidivistes seraient donc sanctionnés pénalement. Si jamais ce projet lumineux était adopté peut-être se trouvera-t-il un juge – constitutionnel par exemple – pour rappeler que, dans une démocratie, toute responsabilité pénale est individuelle. Personne ne peut être puni pour une infraction commise par un autre, même son frère, même ses parents, même ses enfants. Il fut un temps, fort lointain, bien bien avant la Révolution française, où la responsabilité était familiale. C’était le temps des huttes, des peaux de bêtes, des clans et des vendettas. Le progrès, la civilisation sont passés par là. Le droit aussi. Mais la “performance de la sécurité intérieure”, on peut le comprendre, a ses exigences. Supérieures aux avancées de l’humanité. Il nous fallait, jusque présent, pour tenter de raisonner ce gouvernement, nous arc-bouter sur les principes de la convention européenne des droits de l’homme. Il a fallu se replier sur le programme du conseil national de la résistance. Puis s’arrimer aux acquis de la Révolution. Nous voici rejetés, avec ce projet fou, aux premiers temps de l’humanité.
Certains parlent de Vichy, d’autres même de nazisme. Il faut garder raison. Nous quittons la démocratie – le constat est déjà assez rude – pour nous engager dans un Etat-limite où le mot d’ordre est à la répression, aux expulsions, aux enfermements, à la surveillance. Ce qu’il reste de la police est jeté, en pure perte, aux avant-postes d’une bataille purement idéologique. On assiste parallèlement à une mainmise de la police (d’une certaine police en tout cas) sur les institutions de la République. Pas simplement par la nomination de super-policiers comme préfets. Le Figaro nous apprend ainsi que “ce plan de bataille [a été ]soigneusement mis au point par l’Elysée, à coup de réunions secrètes avec la haute hiérarchie policière, sous la houlette sur secrétaire général de l’l’Elysée, Claude Guéant”. On ose à peine rappeler que ce dernier fut nommé directeur général de la police nationale par Charles Pasqua en 1994. Quel bonheur de voir ainsi la police, aux plus hautes marches de l’Etat, veiller au bon fonctionnement de nos institutions! Quelle chance pour nos libertés, surveillées avec autant de sollicitude par la maréchaussée!
Toute cette agitation, à moins de deux ans des élections présidentielles, précipite une évolution ancienne et lourde de dangers pour la société française: le renforcement et la banalisation des idées du Front National. Elle traduit la confusion tragique de deux discours: celui du sarkozysme et celui de l’extrême-droite. Il est encore trop tôt pour savoir qui, dans les urnes, profitera de cette gémellisation des extrêmes si ce n’est que le Front National a l’avantage de l’ancienneté et que l’électorat, sur toute l’étendue de l’échiquier politique, a toujours préféré l’original à la copie. Le sarkozysme s’était jusqu’à présent préservé de ce danger en usant et abusant du discours paradoxal, en citant parfois Jaures ou Blum, en grappillant quelques idées de l’opposition ou en séduisant quelques figures usées de la gauche. Ce temps est passé. Il n’y a plus aucun lien possible entre la gauche et le sarkozysme. Comment ne pas éprouver une sincère compassion pour Jean-Marie Bockel, toujours secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Justice – et des Libertés! – qui vient de se voir confier une mission de réflexion et de proposition sur la prévention de la délinquance des jeunes? Un autre rapport aurait été bienvenu sur la future triple peine qu’instaure le projet de déchéance de la nationalité.
Il va donc falloir s’habituer à ce discours commun, à ces propositions croisées, à cette surenchère permanente du sarkozysme et de l’extrême droite. Nous n’en sommes qu’aux prémisses. Le pire est à venir car cet électorat va vouloir des actes: c’est précisément là que nos compères seront départagés. Attendons-nous à la démagogie la plus épaisse. À d’autres mesures vengeresses. Tous les préjugés, toutes les peurs vont être exploités jusqu’à la lie. Il n’est pas étonnant que, dans un premier temps, ces mesures, habilement présentées, recueillent l’assentiment d’une majorité de la population. Elles sont minutieusement étudiées pour, dans un premier temps, flatter ce qu’il y a de plus bas, de plus vil, de plus vulgaire en nous tous. Mais il suffit d’un peu de réflexion, d’un peu de temps pour que la raison reprenne ses droits.
Il appartient à tous les démocrates, où qu’ils soient, qui refusent ces extrêmes, de se mobiliser. De choisir, comme d’habitude, la voie difficile, longue, risquée de la réflexion, de la mesure, de la responsabilité pour rappeler quelles sont les vraies valeurs de la République.
Serge Portelli
Son blog « Chronique de l’humanité ordinaire »
b.mode
9 août, 2010 à 8:54
Nouveau look mais propos toujours aussi puants…
http://www.dailymotion.com/video/xeavp9_lefebvre-les-etrangers-un-probleme_news?start=27#from=embed
clomani
9 août, 2010 à 10:21
Voilà ce qu’ils lui répondent, au Lefèbvre, les « Roms » :
http://cafemusique.files.wordpress.com/2010/08/258.jpg
b.mode
9 août, 2010 à 12:55
Marin, courroye, Ronsin ! même combat ! Procureurs manipulés!la justice instrumentalisée par la sarkozie http://bit.ly/c6rv4g
Suzanne
9 août, 2010 à 21:59
J’ai fait le test : votre bourgeoise hystérique préférée n’a aucun parti qui lui corresponde tout à fait, mais se rapproche le plus de Chevènement d’abord, et du PS ensuite. Du coup, je suis allée jeter un coup d’oeil au blog de Chevènement. Qu’est-ce qu’il est chiant !
jeanpaul de la mata
10 août, 2010 à 0:56
Rocard ,l’hôpital qui se fout de la charité…qui c’est qui faisait parti de la bande au promeneur du quai qui a fait élire plus de 50 députés du Front National à l’assemblée dans les années 81/83,lui permettant de ne plus quitter la scène politique depuis…Mon cher et adoré Sarko s’en servant à merveille quelques mois avant son élection de 2007,rappelant l’ignominie Mitterrandiste de conséquence ?
Effectivement il y a un paquet de borgne,ici !
PS:Ma chère et adorée Carla n’emploie pas des mots vulgaires,digne d’une éducation de voyou de cité, » elle » !
b.mode
10 août, 2010 à 3:43
Bravo Suzanne ! Vous au moins vous l’avez fait ! On attend toujours les résultats de Didier…