Une fois parvenue dans le local de la CNUC, en plein centre-ville, Luz m’a présentée les membres de l’équipe présente, son compagnon et un ou deux autres membres du Bureau. La réunion de la Commission d’hygiène venait de se terminer, il restait une ou deux compañeras. La nuit était tombée et les hommes arrivaient pour la réunion hebdomadaire. Je voulais faire du terrain ethnologique, en réalité j’ai plongé dans le terrain « zapatiste » la tête la première. Nous nous sommes assis pendant que Luz prenait la parole. C’est alors que j’ai entendu qu’elle me présentait à ses compagnons de lutte, puis qu’elle m’a passé la parole ! Bigre ! Faire un discours politique dans une langue que je pratiquais mal. Je me suis donc levée et les mots sont arrivés simplement, j’ai dit que la lutte zapatiste représentait pour moi un exemple, que nous étions quelques Français à faire en sorte qu’elle soit plus connue dans le pays, que j’avais tout à apprendre d’eux et puis j’ai dit merci. S’en est suivi un débat relatif à une lutte syndicale à Apizaco (gros bourg et noeud ferroviaire situé sur la ligne de chemin de fer qui remonte de Veracruz).
A la fin de la réunion, un homme s’est approché de moi, a quitté sa casquette et m’a demandé de bien vouloir remercier Danièle Mitterrand pour l’aide qu’elle apportait à la lutte des Indigènes du Chiapas. J’étais renversée : ce type qui venait d’un bled d’un petit état très peu connu au Mexique connaissait Danièle Mitterrand ! C’est au fur et à mesure des multiples réunions auxquelles j’ai assisté que j’ai pu ainsi voir que les femmes et les hommes de la CNUC étaient concernés par la politique, par les luttes sociales, voulaient se battre pour retrouver leurs droits et leur dignité, que les petits indigènes du Chiapas leur avait donné l’élan pour ce faire. En plus, ils croyaient que la France était le pays des droits de l’homme (moi je n’y croyais plus mais je n’ai pas osé le leur dire).
Le lendemain soir, après avoir roulé des heures sur des petites routes de montagnes, à la nuit tombante, nous sommes arrivés dans une ferme où nous attendaient un groupe d’hommes, paysans ceux-là. Luz m’avait expliqué sur le chemin que nous allions dans la partie « riche » de l’état, celle où les paysans gagnaient leur vie. Que des hommes, tous en chapeau, tous moustachus et tous en « doudoune » ! Nous étions en altitude, il a fait un froid de canard pendant toute la réunion et j’étais peu couverte. Pour nous réchauffer, à la fin, la maîtresse de maison est alors arrivée avec sa fille aînée et nous a servi un « caldo de pescado » délicieux : un petit bouillon fait avec des poissons de la rivière du coin. Ensuite, ce furent de délicieuses fajitas au poulet. J’ai surpris les CNUCiens en mangeant le piment avec plaisir (j’avais « fait l’Afrique et les Antilles »).
Parenthèse culinaire : si je suis devenue une foldingue de la cuisine mexicaine du terroir, c’est la faute à ces petites bouffes offertes généreusement par l’hôtesse après les réunions. Rien que des produits faits maison : les tortillas n’étaient pas industrielles, les légumes venaient du jardin, le poulet avait couru dans les fermes, seuls les piments devaient venir du marché. Chez les paysans pauvres, c’était frugal (base de riz et de haricots) mais toujours délicieux. Lorsque les réunions avaient lieu dans un gymnase, ou dans une école -souvent le cas lorsque c’était la commission des femmes-, elles arrivaient en fin de séance avec d’énormes casseroles d’où émanait un fumet tomber à la renverse ! L’une ouvrait les tortillas, l’autre y déposait le contenu de la casserole et nous le donnait à manger.
J’ai pu voir que ces femmes et ces hommes ont vraiment la vie dure. Les femmes qui vont vendre leurs produits à la ville doivent se lever souvent à 3 ou 4h du matin pour préparer les tortillas et la nourriture pour les enfants, à la suite de quoi elles marchent souvent une heure, leur gros fardeau sur le dos pour atteindre la route et prendre le mini-bus qui les emmènera à la ville. Elles ont pour la plupart, au moins trois heures de route aller. Le soir, même topo une fois arrivées à la maison, il faut s’occuper de la famille, des animaux, dormir 3 ou 4h et se relever tôt… mais peu se plaignent.
Petit à petit, j’ai été intégrée sans problème… il m’est arrivé de ne pas reconnaître les hommes lorsqu’ils se présentaient sans couvre-chef à la CNUC mais tous et toutes m’ont accueillie comme j’étais l’un des leurs. La première chose que vous dit un Mexicain quand vous arrivez chez lui c’est : « mi casa es tu casa ».
A la fin des réunions, on venait vers moi, me posait des questions. Une femme est venue me dire qu’elle était contente d’appartenir à la CNUC… qu’avant, son mari la battait, qu’elle ne savait pas trop comment se débrouiller toute seule. Je lui donnais la soixantaine, elle en avait 45. Elle a eu du mal à compter combien d’enfants elle avait eus… car deux ou trois étaient morts dans leur petite enfance. Son mari la battait moins parce qu’il était vieux… « esta viejito ahorita » (c’est un petit vieux maintenant). Elle avait maintenant son petit lopin de jardin, où elle cultivait des légumes et élevait des lapins, pour aller ensuite les vendre à la Tlaxcala.
On me demandait où je vivais, si j’avais des enfants, comment était ma vie, quel était mon travail. Souvent, la commission des femmes travaillait à la préparation de diverses manifestations, ou une fois pour un passage de la caravane des Zapatistes du Chiapas, nous avons assemblé des petits« paniers-repas » pour les compagnons de voyage du Sub. Nous étions toutes en rond et ça papotait, ça rigolait fort tout en travaillant rapidement et efficacement. Je n’étais quasiment jamais seule et ça ne m’a jamais pesé ( à moi, la solitaire endurcie). On a fait la fête, on a pleuré, on a picolé, on a manifesté, dansé, fait carnaval… (épisode 3 voire 4 à venir ?) ensemble et les Mexicains m’ont aidée à changer en mieux.
Nulle part ailleurs je n’ai retrouvé ce sentiment d’être aussi gentiment « enveloppée » et incluse dans le groupe -dans tous les groupes- qu’au Mexique. C’est pourtant un pays extrêmement violent, où l’alcoolisme est un fléau, où volcans et tremblements de terre rendent l’avenir dérisoire, la violence passe tout le temps à la télévision (à longueur d’ondes, on montre, filmées d’un hélicoptère, les courses-poursuites entre bandits et policiers, les derniers règlements de compte entre narcotrafiquants, etc.). Dans les églises, les Christs sont terriblement sanguinolants, écorchés… même si dans des cadres dorés ou argentés.
Il n’empêche qu’humainement, je n’ai rencontré que des Mexicains prompts à rigoler d’un rien, qui avaient la faculté de créer des liens de façon simple et sans jamais vous obliger à quoique ce soit. La société mexicaine de base est très « incluyenda » et c’est là-bas que j’ai pris conscience de combien la culture française était excluante. J’ai volontairement occulté la société mexicaine riche parce que le peu que j’en ai vu m’a écoeurée et que ça n’était pas du tout mon terrain d’ethnologie. Et j’en ai été fort aise.
babelouest
18 août, 2010 à 7:06
Qu’en termes enthousiastes et pleins d’une saveur
Inimitable et riche était tout ce récit !
Que de simplicité, d’absence de rancœur !
Un tout petit séjour échauffait une vie !
Et vive le Mexique en contrastes enchanteurs,
Qui vous donnent l’envie d’allonger le récit !
lediazec
18 août, 2010 à 7:13
Une série mexicaine de haute volée. Bravo Clo. Ca c’est du voyage.
Tout est en place, merci Bernard : l’Erby, la phrase du jour, la mangeaille et la zique, « La cucaracha », forcément.
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b.mode
18 août, 2010 à 7:31
Question de béotien. Que boit-on dans ce beau pays à part de la Téquila ?
Sinon une variante pastilla de la recette du jour est proposée en vidéo ! A vos fourneaux ! http://ruminances.unblog.fr/briouats-aux-cailles//
lediazec
18 août, 2010 à 8:01
Tain, la vidéo ! Ca donne envie de faire. Surtout de manger. Avec un Bandol rouge, ça devrait passer comme lettre à la poste.
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b.mode
18 août, 2010 à 8:08
Avec un Macallan pour s’ouvrir l’appétit !
clomani
18 août, 2010 à 8:28
Bernard, on boit de la bière… Corona étant la marque la plus célèbre… avec un petit morceau de citron vert eun’dans le verre.
On a le mescal aussi… J’en ai bu beaucouo à Oaxaca, dans l’état d’Oaxaca qui est réputé pour produire un des mezcals les plus purs (tiré de la « pina » de l’agave pigna plus précisément. On coupe les feuilles, et on garde le coeur qu’on met au feu pendant je ne sais combien de temps…
Quelques uns (de mezcals) contiennent un guzano (un ver d’agave) qui en accentue le goût, d’autres sont agrémentés d’herbes du cru et ça les parfume (un peu comme l’herbe de bison en Pologne).
Avec le mezcal, on mange des chapulines (des grillons grillés) c’est bien meilleur pour la santé que les cahouètes car c’est moins gras. Une fois, j’ai une patte de grillon qui m’est restée coincée dans la gorge… j’ai beaucoup bu et mangé du pain pour faire passer ;o)). C’est au mezcal que j’ai pris mes plus grosses cuites dont une qui a provoqué une courte « absence » (me souvenais de rien le lendemain). Avantage avec le bon mezcal : aucun mal de crâne ni gueule de bois le lendemain.
J’ai bu une fois du vin mexicain : épais et dégueulasse. Donc si on veut du vin là-bas, il faut prendre du vin argentin ou chilien.
Il y a aussi un apéritif délicieux : la sangrita : un verre de tequila reposada servi avec un verre de sangrita (jus de tomates + citron vert + piment). On alterne : une goulée de sangrita, puis une goulée de tequila (après avoir mis une goutte de citron vert et une pincée de sel, qu’on lèche sur la peau entre votre pouce et votre index). C’est plutôt une habitude plus « nordique » (j’en ai beaucoup vu à Guadalajara, la patrie de l’agave de la tequila).
Les paysans boivent plutôt de la bière, les enfants du Coca… et j’ai goûté au « pozole » (boisson à base de maïs) très nourrissant et au goût étrange.
clomani
18 août, 2010 à 10:22
Je vais faire ma « savante » mais la photo me paraît plus correspondre à un monument maya… même si le paysage correspond plus aux environs du Popo.
Il y a des ruines à proximité de Tlaxcala : Cacaxtla. Je vous ai trouvé une vidéo magnifique avec une très jolie jeune femme qui imite les guerriers dessinés par ses ancêtres cacaxtlèques ;o))
http://www.youtube.com/watch?v=Q7o6qPBtQg0&feature=related
b.mode
18 août, 2010 à 10:29
Corrigé et ajouté la vidéo !
Dis moi, la corona, c’est la bière de Chichi, ça !!!
remi begouen
18 août, 2010 à 10:42
Très belle suite…à suivre encore ?
Et très belle vdéo Cacaxtla, en prime !
clomani
18 août, 2010 à 17:20
J’ai un peu peur de vous lasser avec mes souvenirs politico-ethnologiques ;o)).
Y’aurait encore quelques scènes assez « typiques » qui ont étonné la cartésienne ou l’Occidentale que je suis.
Il me serait désagréable d’être perçue comme la touriste montrant ses photos à ceux qui n’ont pas pu partir, à son retour de vacances. Rien de plus chiant ! ;o))
lapecnaude
18 août, 2010 à 21:54
Tu ne nous lassera jamais avec tes souvenirs, ils sont si bien contés. Une autre vision des humains, de ceux qui, lâchement se parent d’intellectualisme et ne sont, dans le fond, que des résidus de romans bas de gamme.
lapecnaude
19 août, 2010 à 0:53
Didier Goux vient de sortir un billet B&V (bibine et viagra), son habitude quoi !
Floréal
19 août, 2010 à 23:46
Comment une personne comme vous a pu obtenir une « maîtrise en ethnologie », qui plus est en écrivant aussi mal que vous (je ne vous filerais pas bac+2), c’est sidérant. Vous aviez un correcteur sur mesure, pour présenter votre thèse? Ils bradaient les maîtrises, cette année là? C’est un « diplôme-Vincennes »?
Et comment vous avez eu assez de pognon pour vous offrir 12 voyages au Mexique pour aller jouer les zapatistes en touriste dans le Chiapas? Vu que vous n’étiez pas hôtesse de l’air, et que les billets pour le Mexique ce n’est pas ce qu’il y a de moins cher.
Il se trouve que je connais le Chiapas. Et le Mexique. Et d’autres pays d’Amérique latine d’ailleurs. Et que je parle espagnol. Depuis longtemps. Donc je sais ce qu’est la vie là-bas, même si je ne suis pas allée jouer les ethnologues chez les zapatistes. Je me suis contentée de visiter le pays. En touriste. Non pas avec un tour operator. Par mes propres moyens.
Et je trouve parfaitement abjecte d’aller bouffer du caldo de pollo aux frais des indigènes quand on se prétend altermondialiste, pour-mieux-aider-et -comprendre- l’autre en s’extasiant sur l’hospitalité si-for-mi-daaa-ble de gens dont vous connaissez la grande pauvreté.
Ce n’est une maîtrise d’ethnologue que vous avez, mais de baba cool cradoque.Vous auriez dû aller en Inde aussi; à ce prix là, vous auriez décroché un doctorat.
clomani
20 août, 2010 à 8:47
Floréal, je sens comme une pointe de jalousie dans votre fiel ;o)). Ca vous contrarie tant que ça que j’aie eu la chance de rencontrer des Mexicains Zapatistes à Paris et que, grâce à une bonne étoile mexicaine, j’aie pu étudier de plus près le fonctionnement d’une ONG zapatiste.
L’ethnologie, ça n’est pas de la littérature, c’est l’étude de fonctionnement de groupes humains. Comme je l’ai dit à M’sieur Goux je n’ai aucune prétention littéraire. Je n’ai pas dû en avoir dans mon mémoire mais j’ai eu les compliments de mes profs de soutenance pour l’épisode CNUCien, surtout la manif avec les femmes le 8 mars.
Quant à mon pognon, figurez-vous que, lorsque vous êtes salariée chez les grouillots, vous ne gagnez pas des mille et des cents. Donc vous faites des choix : pendant 10 ans, j’ai privilégié les voyages… en plus pas chers puisque je voyage seule, en dehors des périodes de vacances, sans le moindre intermédiaire. Les billets d’avion Paris-Mexico ne me coûtaient pas une fortune. Mon hôtel à Mexico était à 20 dollars/nuit, je mangeais dans la rue, aux petits kiosques tenus par des femmes, je voyageais en bus à l’intérieur du pays. Quant à mon séjour à la CNUC, il s’est agi d’un échange où j’avais en effet l’impression d’être celle qui avait le plus reçu, puisque les Mexicains m’ont changée. Je vous rappelle que les Mexicains, particulièrement ceux qui s’inspirent du zapatisme, sont des gens généreux. Ils ignorent la charité, tout comme j’ignore les rapports « intéressés » avec les gens.
Votre étroitesse de vue et vos insultes prouvent qu’en tout cas, vous n’avez dû rencontrer, dans votre vie, que des rapports marchands avec les gens, et avec les Mexicains. Pour ça je vous plains beaucoup, pov’Floréal.
clomani
20 août, 2010 à 8:58
Vous me rappelez une gourgandine française devenue mexicaine par mariage d’intérêt, rencontrée dans les banlieues huppées de Mexico. Elle avait vécu de son physique, exploité un sénateur mexicain (lequel lui-même exploitait les indigènes et avait une énorme finca aux environs de San Miguel de Allende, ainsi qu’une énoooooorme villa à San Miguel) et, après son divorce, vivait de menues escroqueries aux assurances. Elle disait avoir 45 ans, elle en avait 20 de plus, s’est empressée de me montrer ses bijoux en or cachés dans son coffre, le soir de mon arrivée. Elle ne payait pas ses bonnes et passait son temps à les insulter et à m’engueuler parce que je passais trop de temps en cuisine avec elles. Elle avait absolument voulu m’héberger dans sa banlieue de merde, j’en suis partie en m’enfuyant et laissant derrière moi les cadeaux qu’elle m’avait faits. Trop bling-bling pour moi.
Quand on a un tel mépris de l’autre, on est dans l’impossibilité de toucher du doigt la plus petite émotion donc incapable d’aller à la rencontre de l’ »autre ».
D’autre part, vous n’avez pas dû lire mon topo sur le Popo, et tout d’un coup je vous trouve ignorante parce que mettre le Popo au Chiapas dénote une méconnaissance crasse du Mexique. Ou alors vous n’avez même pas lu ce que j’ai écrit et vos critiques tombent à plat. ;o))
J’étais à Tlaxcala, banane ! Parce que le réseau zapatiste est un filet très serré et très protecteur : dès lors que vous êtes entré dans le réseau, vous trouvez partout un ou des interlocuteurs qui vous facilitent la vie. Ca aussi, ça doit vous échapper !
clarky
20 août, 2010 à 18:17
oh la vache, la floreal a mâchouillé trop de coca, elle doit au moins faire dans la colombienne la garce pour être dans cet état là
lediazec
20 août, 2010 à 18:32
@ Laurent. Elle doit avoir une licence.
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clarky
20 août, 2010 à 18:37
voué rodo, une licence pour débit de boissons tant elle saoule.
b.mode
20 août, 2010 à 18:40
Hey les gars, rodo et lolo, rien à voir, mais c’est moi où Anigo fait de nouveau jouer son devoir de nuisance ?
lediazec
20 août, 2010 à 18:42
Il en a marre dfe Ben Arfa, le pelé ! Faut dire qu’on le comprend.
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clomani
20 août, 2010 à 19:22
Ben dites donc, y’en a qui carburent à la vodka trafiquée ! Elle est tout le temps comme ça, la vieille peau ?
Ca va mieux en l’crachant, c’est ça vot’technique.
clarky
20 août, 2010 à 20:41
anigo rêve de présidence, à la fin de la saison on va bien rigoler (déjà qu’on rigole bien en ce début de saison), les cardiaques comptez vous, non non rémy, pas toi, ça c’est déjà fait
ben arfa va avoir la visite des copains de joselito, en plus de perdre les kilos en trop qu’il a pris, il va se faire dépouiller !
demain lorient, après demain gueugnon
b.mode
20 août, 2010 à 20:43
anigo présidouille, ce serait le comble de l’usurpation, la légitimité de la mafia sous-jacente qui régente ce club ripoux !
user.von
25 août, 2010 à 0:53
hello,
tombé sur l’épisode 5 d’abord, puis je lis celui-là.
grand plaisir à retrouver tant de choses, j’ai vécu 2 ans au Mexique, pas à Tlaxcala mais j’y suis passé. petite ville, capitale d’un des plus petits Etats de la fédération, mais très jolie, et riche histoire, et les gens adorables.
le ton, les images, les sensations, tout est très bien et fait bien ressentir et partager ce qu’on vit là-bas.
la photo n’est pas Tlaxcala, car le grand édifice de Tlaxcala (el gran basamento) est recouvert d’une toiture de métal depuis une quinzaine d’années pour protéger les fresques – nombreuses et superbes – qui y ont été mises au jour.
j’ai pensé à Xochitecatl, qui est juste à côté sur le cerro voisin à 2km.
mais je ne reconnaissais pas bien les éléments au pied du temple – il faut dire qu’a Xochitecatl il y a un bassin monolithe très particulier.
et puis en fait non : ce temple-là est à Monte Alban, près de la ville d’Oaxaca : c’est le monticulo III situé à la limite sud-est de la grande plateforme de Monte Alban.
dernière chose : qu’est-ce qu’on boit.
c’est vrai, essentiellement tequila et mezcal, et bière.
tequila vs mezcal, ça dépend de la région : le tequila (je dis ‘le’ car c’est ‘el’ tequila) est élaboré dans l’état de Jalisco (centre ouest du Mexique, Mezcal en Oaxaca (sud est) ; le tequila vient de l’agave azul, le mezcal de l’agave espadin essentiellement.
on coupe les feuilles en effet, il reste le coeur, (qu’on appelle la piña car ressemble par sa forme à… la piña : l’ananas !), on met à cuire dans la terre sous des pierres réfractaires, je crois qu’environ 72h, puis on met à broyer, le moût marine encore, on distille, enfin, et on boit jeune (blanco) ou après vieillissement (reposado, couleur dorée de claire à soutenue selon temps, qualité etc.. ; añejo, ou ‘âgé’, c’est pour des vieillissements plus longs encore, un peu comme des millésimes)
bière : la Corona, oui, la plus connue ici, mais bon,
il y a meilleur, et une grande diversité : blondes légères : Sol, Dos Equis, Tecate,puis plus de caractère : Pacifico, León, Superior (celle-là est locale vers Yucatan et Chiapas), Casta, Indio, Modelo (clara ou negra), Bohemia (clasica ou oscura), etc. etc..
le vin enfin : vous n’avez pas eu de chance en tombant sur un pif « épais et dégueulasse », car il y en a du bon voire très bon, en Basse Californie bien sûr, mais aussi dans les états de Coahuila et Nuevo León (nord est), et aussi dans l’état de Querétaro, plusieurs propriétés qui travaillent vraiment très bien. il y a des syrah, cabernet, et à noter un chenin blanc de basse californie excellent, un rouge de coahuila très riche, presque sucré, étonnant, et puis en querétaro divers rouge dont un malbec et d’autres, qui valent le détour.
mais le vin mexicain est une petite production, plus chère dans le pays même que le chilien de gros producteurs, sur lequel se rabat tout le monde, quand ils boivent du vin. c’est vrai que c’est surtout la bière, même à table.
user.von
25 août, 2010 à 0:56
zut et flûte : je corrige la 5ème ligne :
la photo n’est pas Cacaxtla, car le grand édifice de Cacaxtla…
user.von
25 août, 2010 à 1:01
le pozole ! (je relis les commentaires) c’est une soupe, à base de maïs oui, avec parfois des bouts de tortilla grillée dedans (comme la sopa azteca), il y en a plein de variantes..
c’est pas l’atole plutôt, la boisson nourrissante et étrange ? à base de maïs aussi, mais épais, farine de maïs avec de l’eau je crois, onctueux, très roboratif ça oui. nature ça va, mais quand c’est aromatisé, atole à la fraise pas ex., là j’ai plus de mal…
remi begouen
25 août, 2010 à 2:01
Moi qui n’ai pas le baccalauréat, mais pourtant un niveau bac+9, j’attribue à la Floréal un niveau bac-9 (le niveau bac de la méchanceté gratuite) et à la Clomani le niveau ‘etc’. o!!))
remi begouen
25 août, 2010 à 2:04
Le niveau + etc. … et j’en oublie !
clomani
25 août, 2010 à 8:34
Bon sang, mais c’est bien sûr… merci User, Von d’avoir rectifié mes erreurs. L’atole oui, le pozole est salé ! Et je crois bien qu’en effet c’est Monte Alban (que j’ai par ailleurs visité lorsque j’étais à Oaxaca)… c’est dur de vieillir…
Vous semblez vous être beaucoup balladé dans tout le Mexique… personnellement pas allée au Nord de Guadalajara…
Peut-être un jour retournerais-je là-bas… je voudrais bien…
Merci en tout cas d’avoir rectifié toutes ces approximations. Voilà de la critique constructive au moins ;o))