Avant la fin de la belle saison, je vous propose une page rafraîchissante, qui
est extraite d’un essai ‘Traces d’Avenir’, auto-publié en 2009 et presqu’épuisé
A la belle saison, je recommande à chacune et chacun d’oser faire l’amour en plein air, ‘sous les étoiles’… ou plus chaudement sous l’étoile soleil. C’est beau.
Je dédie cette page au souvenir que j’ai d’une certaine Johanna, poète. Elle sortait de prison et nous ne nous étions jamais vu : simplement échangé une belle correspondance pendant ses quelques pénibles mois ‘à l’ombre’. Enfin libre, elle vint me voir et, puisque nous nous plaisions beaucoup, elle voulu rompre sa solitude sexuelle avec moi, ‘à condition que ce soit sous les étoiles dont j’ai tant rêvé entre mes quatre murs’ dit-elle. Ce fut fait, mais plutôt mal que bien pour ma part : Johanna préférait le spectacle céleste à mon sexe. On en resta là, amis…
Bien avant, c’est sous les étoiles – cachées par les feuillages, car c’était en forêt – que j’ai ‘perdu mon pucelage’ : nous sortions d’une ‘boîte de nuit’. La très belle inconnue – de dix ans mon aînée, et j’avais 18 ans – s’avisa que mon grand foulard ferait office de drap à étendre sur la mousse. Cela se passa vite et bien, mais sans lendemain, sinon que mon foulard était perdu… ainsi que la belle très volage !
C’est sous ‘la bonne étoile’ du grand soleil, cette fois, que se placent d’autres anecdotes bizarres. La dernière en date se passe sur une plage de nudistes. Je réchauffais de mon corps sec celui de ma compagne après son bain : quoi de plus gentil ? Mais cela nous donna vite désirs d’amour. Et, en plein acte sexuel, nous fûmes interrompus par d’autres nudistes… ‘choqués’ ! Ma compagne fut la plus virulente à les injurier ‘d’aller se rhabiller chez les hypocrites curés’…
Bien plus tôt, il y eut incident similaire avec une autre compagne. Nous étions à Flamanville et avions déniché un sauvage ‘nid d’amour’ entre les rochers. Et nous fûmes soudain ‘inspectés’ par une demi-douzaine de messieurs en costume-cravate et attachés-cases ! C’étaient des ingénieurs en visite du site, lequel est, depuis, devenu la centrale nucléaire (ou l’usine de retraitement nucléaire), celle qui a tout cassé de l’érotisme des lieux : déjà de quoi devenir anti-nucléaire !…
Enfin ce cocasse incident, qui se situe dans la belle forêt du Jura Suisse, un jour de canicule. Nous y dénichons un beau tapis de mousse, sur lequel étendre nos vêtements et nous ébattre en paix. Las ! Nous dérangeons cette fois un nid de frelons voisin, lesquels s’intéressent à nos odeurs secrétées : panique ! Nous nous enfuyons à poil, ayant ramassé nos vêtements sous le bras, jusqu’à parvenir à la route… où n’est pas garée notre auto ! Quelques automobilistes nous croisent, assez interloqués de notre accoutrement insolite… puis finalement l’un d’eux nous renseigne enfin : ‘Oui il y a une petite Fiat garée un peu plus haut’. Ouf, nous ne savions pas s’il nous fallait, pour retrouver l’auto, monter ou descendre la route sinueuse, après cette fuite hasardeuse mais salvatrice. Et ouf, nous n’avions pas perdu les clefs, mais simplement quelques vêtements, et une chaussure… qui doivent avoir été colonisés par ces beaux mais redoutables insectes de l’été !
Parmi les pâquerettes d’Alsace, entre ‘les grands lions’ (les meules de foin !) de Bretagne… bien ailleurs, j’ai souvent fait l’amour sans problème en plein
air. Il n’y a pas lieu d’en faire état ici, pas plus que d’ébats plus classiques
sur un lit…
Mais j’ai trouvé distrayant, instructif, de célébrer dans cette page les étoiles et le soleil, en complices naturels de la naturelle copulation, foi d’animal humain !
lapecnaude
21 août, 2010 à 2:34
Rémi -
Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peu s’oublier
Qui s’enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le coeur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas … (…)
On a vu souvent
Rejaillir le feu
D’un ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu’un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épouse-t-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas !
avec un arc en ciel de tendresse
babelouest
21 août, 2010 à 6:54
Ah l’amour… combien j’en fus privé, sans doute en raison de l’ambiance pesante et aseptisée qui régnait à la maison, puis dans les austères pensions où j’ai perdu ma jeunesse ! Autant vous dire que mes enfants n’ont pas été ainsi bloqués dans leurs élans naturels. Tant mieux pour eux.
Rémi, c’était bô…..
b.mode
21 août, 2010 à 8:42
Pour toi Rémi ! http://www.deezer.com/listen-2427789
clomani
21 août, 2010 à 10:04
Oui, tu as raison, parlons d’amour. Ca fait du bien ! Qu’il soit sous les étoiles, dans les bois, qu’il commence sous les portes-cochères ou dans d’autres lieux publics, de jour et de nuit, qu’il soit plus ou moins raté à cause des « passagers » genre Flamanville (morte de rire) ou du sable sur la plage(pour moi en Gambie) : c’est affreux, ce sable qui se met partout où il ne faut pas ! Mais, bon, on n’a guère le temps de regarder les étoiles parce qu’il y a toujours un ou deux curieux qui viennent se rincer l’oeil exprès ou par hasard. A Agen, dans les sous-bois, c’était la mère de mon mec qui cherchait fiston partout… (trop peur qu’il soit heureux sans elle j’imagine).
Pour moi, c’était un peu le genre de chez Babel : « pas avant le mariage » ! Tu parles que je me suis empressée de désobéir ! Je savais comment ça marchait techniquement puisque mon père m’avait expliqué « ça » à l’aide d’une prise mâle et d’une prise femelle. Mais n’empêche qu’on ne vous explique pas trop le fonctionnement des deux machines ensemble ;o). Heureusement qu’on peut se remettre à l’ouvrage rapidement quand on est jeune ;o).
Je trolle un peu derrière cette prose si romantique de Rémi. Mais à force, je suis devenue imperméable au romantisme amoureux dans mes échanges. Certainement parce que ça tient à l’indicible. Et à ce fichu verbe aimer français dont on se sert pour dire j’aime le bon vin et j’aime mon homme.
Mais pas une raison pour ne pas apprécier ton romantisme, Rémi ;o).
babelouest
21 août, 2010 à 11:06
Il faut te dire, Clo, que ma mère avait failli se faire enlever à l’âge de 13 ans, alors qu’elle ramenait les vaches à la maison. Un type en voiture a tenté de l’y faire monter, mais elle s’est échappée et a couru à travers les prés, pieds nus. Ses sabots et son vélo sont restés sur place.
Du coup, ma sœur et moi ne pouvions pas quitter la maison. Et arriver en retard du catéchisme ou de l’école nous valait de belles gifles ! La prison, quoi. Je n’ai été libre qu’à la majorité. Et comme je ne savais rien de rien, j’ai dû tout apprendre plus tard. Cela aide à rester désespérément romantique, sans comprendre plus loin. Horreur !
Cora d'Asse
21 août, 2010 à 11:09
Nous conseillons vivement à LAPECNAUDE de cesser de brailler des couplets à l’intention de Mouloud, déjà assez perturbé comme ça !!!
Cora d’Asse
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/
babelouest
21 août, 2010 à 11:53
Mouloud, où est-il ? Il nous manque….
remi begouen
21 août, 2010 à 12:12
- Cora d’Asse – j’ai pas saisi ton allusion à ‘Mouloud perturbé’, quique j’ai été voir ‘le caennais…’ du lien. Peux-tu expliquer?
- Les amis – Pendant que paraissait ce billet et vos premiers commentaires, merci – ainsi que de l’illustration étincellante !-j’étais à me reposer d’une belle journée exténuante sous l’étoile-soleil, hier : 13 heures!. Non plus à faire ‘l’amour sous…’ mais à surveiller mes deux petits fils, 2 ans et 4 ans 1/2 (précise-t’il toujours!) qui jouaient souvent nus, sur diverses plages de la presqu’île guérandaise. En ce moment, ils sont en route vers leur domicile montagnard de Briançon : c’était hier ‘le dernier jour avec papy’. Ouf, je n’étais pas seul à surveiller ces innocents et turbulants nudistes. Nous étions jusqu’à 8 adultes et autant d’enfants, parfois. Dont une vénérable dame de 92 ans avec qui j’ai discuté de Colette…
Quelle vie exténuante que des corvées de papy ! J’ai par exemple été témoin de la précocité de mon ‘grand’ petit-fils : devant une jeune femme enceinte, il lui lance : ‘T’as un gos néné (sic)!’. Elle lui explique que c’est parcequ’elle a un bébé dans le ventre. Il lui demande de voir le bébé – on peut pas. Lui demande alors à ‘voir le néné’, là on peut. Mais elle veut pas…
Dépité, le bambin s’éloigne et me montre son zizi : ‘Ze bande!’, et c’est relativement exact !… voilà qui me rassure sur l’avenir de l’humanité !!
babelouest
21 août, 2010 à 12:22
Eh Rémi, j’ai appris ce que voulait dire « bander » en lisant des San Antonio, ouais ! Très enrichissant, ces lectures, quand on a 16 ou 17 ans, et qu’on est enfermé loin de toute présence féminine (hors deux vieilles profs « pas bézables » (ooohhh)).
lapecnaude
21 août, 2010 à 12:39
Mouloud, c’est un amant trop volage, il vient, il part et pfuiiiit… pendant des jours on ne le lit pas. Au détour d’un mot, d’une phrase, il surgit, fait trois galipettes et s’enfuit !
clomani
21 août, 2010 à 12:57
Mais qui c’est, Mouloud ????
babelouest
21 août, 2010 à 14:46
Clo, Mouloud est par exemple là :
http://lapecnaude.unblog.fr/2010/08/02/histoires-do-a-brie-sous-matha/
lapecnaude
21 août, 2010 à 18:41
Un farfadet !
Cora d'Asse
21 août, 2010 à 19:05
@Rémi Begouen. Effectivement, mon mot est sybillin. Voir commentaires de l’article sur les Roms chez Lapecnaude. Mouloud y intervient deux fois.
@Lapecnaude : Mouloud te fais des gros poutous partout et moi itou.
Cora d’Asse
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/
Cora d'Asse
21 août, 2010 à 19:06
J’avais fait le lien, mais ce con s’est barré !!!
http://lapecnaude.unblog.fr/2010/08/06/la-chasse-aux-roms-heredite-ou-perversite-narcissique/
C A
lapecnaude
21 août, 2010 à 19:25
@ Cora d’Asse – D’abord, c’était pas à Mouloud que je m’adressais, ensuite, s’il veut que je lui chante la romance faudrait qu’il commence par me sussurer des mots doux à l’oreille, un peu fort parce que je deviens sourde. Après, arrête de faire ta jalouse, j’ai plus assez de temps alors je drague à tout berzingue sans savoir ce que va ramener ma ligne.
Mais je vous bise très très fort.
remi begouen
21 août, 2010 à 20:42
C’est rigolo et un peu incompréhensible (‘c’est bête un poète’ dit Verlaine dans un poème repris par Brassens) pour moi, vos histoires de Mouloud entre Lapecnaude et Cora d’Asse. Bon…
J’avoue aussi avoir été surpris, Lapecnaude (1° commentaire) de ton bel effort de reproduire le ‘Ne me quitte pas’ de Brel : je ne vois pas le rapport avec les fugitives étreintes sous les étoiles. Le thème de Brel est rès romantique, celui des étoiles est au contraire très épicurien, existentialiste. Enfin, bon…
Par contre, le lien ‘Gainsbourg’ fait par B-mode est excellent. Mais il ne m’est pas réservé, ô!)
Clomani – Oui, c’est le même verbe ‘aimer’ pour l’appétit d’un plat, d’un vin, d’une relation sexuée, d’une balade campagnarde ou citadine, d’une lecture ou d’un film, etc. Mais cela ne me gêne pas. ‘Déclarer son amour’ est une chose montée en épingle par notre culture (trop) romantique. Vivre concrètement en aimant plein de choses et plein de gens, à l’aventure, en est une autre, plus prosaïque en apparence et en fait plus poétique!
remi begouen
21 août, 2010 à 21:06
Pour moi, ‘Mouloud’ restera toujours l’immense MOULOUDJI :
Faut vivre
Malgré les grands yeux du néant / C’est pour mieux t’manger l’enfant
Et les silences et les boucans / Faut vivre
Et bien qu’aveugles sur fond de nuit / Entre les gouffres infinis
Des milliards d’étoiles qui rient / Faut vivre
Malgré qu’on soit pas toujours beau / Et que l’on n’ait plus ses seize ans
Et sur l’espoir un chèque en blanc / Faut vivre
Malgré le coeur qui perd le nord / Au vent d’amour qui souffle encore
Et qui parfois encore nous grise / Faut vivre
Malgré qu’on n’ait pas de génie / N’est pas Rimbaud qui veut pardi
Et qu’on se cherche un alibi / Malgré tous ces morts en goguette
Qui errent dans les rues de nos têtes / Faut vivre
Malgré qu’on soit brave et salaud / Qu’on ait des complexes à gogo
Et qu’on les aime c’est ça le pire / Faut vivre
Malgré l’idéal du jeune temps / Qui s’est usé au mur du temps
Et par d’autres repris en chantant / Faut vivre
Malgré qu’en se tournant vers le passé / On est effrayé de s’avouer
Qu’on a tout de même un peu changé / Faut vivre
Malgré que l’on soit de passage / Qu’on vive en fou qu’on vive en sage
Tout finira dans un naufrage / Faut vivre
Malgré qu’au ciel de nos poitrines / En nous sentinelle endormie
Dans un bruit d’usine gémit / Le coeur aveugle qui funambule
Sur le fil du présent qui fuit / Faut vivre
Malgré qu’en nous un enfant mort / Si peu parfois remue encore
Comme un vieux rêve qui agonise / Faut vivre
Malgré qu’on soit dans l’engrenage / Des notaires et des héritages
Le coeur s’écoeure et s’enlise / Faut vivre
Malgré qu’on fasse de l’humour noir / Sur l’amour qui nous en fera voir
Jusqu’à ce qu’il nous dise au revoir / Faut vivre
Malgré qu’à tous les horizons / Comme un point d’interrogation
La mort nous regarde d’un oeil ivre / Faut vivre
Malgré tous nos serments d’amour / Tous nos mensonges jour après jour
Et bien qu’on n’ait qu’une vie / Une seule pour l’éternité
Malgré qu’on la sache ratée / Faut vivre…
Mouloudji & Cris Carol
lapecnaude
21 août, 2010 à 23:16
Rémi – y a pas d’histoires entre Mouloud, Cora et moi, c’est quand Mouloud passe trop de temps dans la cave à Whisky de Germain de Colandon.
Le texte de Brel était plus pour tes conquêtes -d’un jour peut-être- pour n’avoir su garder l’inoubliable extase que tu as dû leur procurer avec tant d’altruisme.
J’ai apprécié en connaisseuse avisée tes diverses évocations…
Moi j’aime les coquelicots …
lapecnaude
21 août, 2010 à 23:17
Mouloud semble être toujours très heureux quand on parle de lui !
Cora d'Asse
21 août, 2010 à 23:30
Rémi Begouen a-t-il déjà entendu parler du second degré ?
Mouloud ne boit pas de whisky, mais de l’arak ou du p’tit jaune quand il fait bien chaud.
Vaut mieux pas qu’il ne te sussure pas dans les oreilles Lapecnaude, car il est plutôt… bip ! bip ! bip ! bip !(censure), disons chaud le gamin ! Il tient de son père ! Toute la vieille noblesse normande en tremble encore d’indignation. Hi hi hi !
Amitiés à tous, et tous sur le pont en septembre et après, il y a du ménage à faire dans ce pays !
C A
remi begouen
22 août, 2010 à 0:20
‘Il tient de son père’ ???… Ah, j’ai compris : c’est le fils de Mouloudji !
lapecnaude
22 août, 2010 à 1:50
Cora D’Asse – et si on arrêtait de faire de caen-caen ?
Rémi ne peut savoir que Mouloud est un ovni qui passe les jours de grande chaleurs !
Faudrait quand même lui expliquer parce que c’est pas sympa de lui faire des interrogations comme çà ! Pas qu’à lui d’ailleurs.
N’empèche qu’une cave à whisky, çà peut faire rèver … il y a du vingt ans d’âge ?
Ch. Romain (Nanterre)
23 août, 2010 à 1:02
@ Remi Begouen
Bonjour,
Sauf erreur de ma part, le « c’est parfois bête, un poète » repris par Brassens n’est pas de Verlaine, mais de Paul Fort. De mémoire, le texte doit s’appeler « A Mireille, dite Petit-Verglas ».
Amitiés,
remi begouen
24 août, 2010 à 9:31
Exact, Ch.Romain de Nanterre : C’est bien Paul Fort qui est l’auteur de ‘Mireille’, merci d’avoir signalé mon erreur : Un poète, en plus d’être bête, peut aussi avoir des trous de mémoire !
clovis simard
20 novembre, 2010 à 22:51
Bonjour,
Description : Mon Blog, présente le développement mathématique de la conscience c’est-à-dire la présentation de la théorie du Fermaton.La liste des questions mathématiques les plus importantes pour le siècle à venir, le No-18 sur la liste de Smale est; Quelles sont les limites de l’intelligence tant qu’humaine et artificielle.
(fermaton.over-blog.com)
Cordialement
Clovis Simard