Accueil Politique Gangrène française… La Sarkoïdose !

Gangrène française… La Sarkoïdose !

16
0
1,027

grangrene.jpgDernièrement le Docteur PELLOUX, médecin-urgentiste-combattant a une fois de plus dénoncé la maladie des services de santé de l’Île de France. Il n’a pas inventé ni découvert une nouvelle infection, il n’a fait que constater les ravages de cette nouvelle plaie : LA SARKOÏDOSE. La maladie a atteint même ceux qui devaient la combattre, ceux-là même qui brandissaient leur lettre de démission  » LES ÉLITES DE LA MÉDECINE » …

Souvenez-vous (je cite Pelloux) l’année dernière, de la mobilisation des sommités médicales contre la loi Bachelot et le plan de suppression de 4.000 emplois dans les hôpitaux de Paris. Et le Président de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP/HP), le Professeur CORIAT, menaçant de démissionner “si ce plan passe”. Mais, entre-temps, tous ces dignitaires sont allés petit-déjeuner et manger des tartines à l’Elysée, l’UMP voulant coûte que coûte garder le vote de ces docteurs. Au mois de juin dernier, pour la première fois depuis 150 ans, les médecins ont fait enlever la présidence du Conseil d’Administration – devenu Conseil de Surveillance – de l’AP/HP au Maire de Paris pour la donner à un proche de  Sarkozy.

Coût final, la semaine dernière, ce Conseil de Surveillance, acquis au néo-libéralisme grâce à la nomination par l’UMP de “personnes qualifiées”, a voté le plan d’économies.

Aucun professeur n’a démissionné. En guise de faire-part de décès, le renvoi du Directeur Général de l’AP/HP qui va être remplacé par la Directrice du TGV à la SNCF ! … (…) Ne cherchez pas les fossoyeurs de l’AP/HP, ils sont PROFESSEURS !!!  (fin de citation)

L’AP/HP est un Établissement Public de la Ville de Paris. Il exerce son rôle de Centre Hospitalier Régional sur Paris et l’Île de France, soit une population de plus de 12 millions d’habitants. Il a été crée en 1849. En chiffres, cela donne : 37 hôpitaux, 71.800 agents (dont 16.700 infirmiers), 20.660 médecins, 22.474 lits et 1.681 places de jour, 350 lits de réanimation et soins intensifs, 1 million de prises en charge en court séjour par an, 4.686 millions de consultations par an, 1 million d’urgences par an. Le budget prévisionnel 2008 était de 6,5 milliards d’euros (un prévisionnel est toujours un prévisionnel, il est fait pratiquement pour être dépassé, c’est le système comptable français qui le veut), ce qui fait que l’AP/HP est toujours en déficit, un peu comme le gouvernement qui prévoit une augmentation du PIB de 4 à 5% pour péniblement en réaliser 1,5.

Sa gouvernance est assurée par :

- Un Directoire composite à la fois politique et médical, soit 1 Directeur Général, 3 vice-présidents (3 professeurs dont le Pr CORIAT), le Président de la commission centrale de soins infirmiers, 4 membres nommés par le Directeur Général (dont 2 professeurs, le Directeur des ressources humaines, le directeur des finances).

- Un Conseil de Surveillance articulé en 3 collèges de 5 membres chacun : le collège des représentants des collectivités territoriales, le collège des représentants du personnel et le collège des personnalités qualifiées.

Dans le collège des représentants des collectivités territoriales (bailleurs de l’AP/HP), on trouve 3 élus PS et 2 élus UMP (dont François KOSCIUSKO-MORISET, Maire de Sèvres).

Dans le collège des représentants du personnel, tous les syndicats hospitaliers sont représentés (CSIRMT -CME-SUD- CGT).

Dans le collège des personnalités qualifiées, on trouve 2 membres désignés par le Directeur Général de l’ARS (1 Président de chambre à la Cour des comptes, 1 conseiller-maître à la Cour des comptes, représentant de la HAS), 2 autres membres désignés par le Préfet de Paris (1 Président de la Ligue contre le cancer, 1 membre du collectif interassiciatif sur la santé- le Ciss – et 1 médecin).

Le contrôle de légalité sur les actes et le fonctionnement est assuré par le Directeur Général de l’ARS et de la Ministre de la Santé (etc…) Bachelot. Voilà le cercle est bouclé. Sarkozy a placé ses pions sur l’échiquier ….

L’AP/HP était dirigée jusqu’alors par Benoit LECLERC (ENSP – maîtrise de sciences économiques). Entré dans le milieu hospitalier en 1972, il a été nommé Directeur Général le 19.6.2006. Un homme qui connaissait son sujet et y avait consacré toute sa carrière. Il n’a pas reçu la Légion d’Honneur.

Il est remplacé par Mireille FAUGERE (HEC Paris). Entrée à la SNCF en 1980, spécialiste en marketing et recherche de rentabilité. Administratrice indépendante d’ESSILOR International et d’EDF. Elle a reçu la Légion d’Honneur le 2 avril 2010 … Elle a toutes les références voulues pour diriger l’AP/HP. Il lui suffira de faire installer des rails dans les couloirs des hôpitaux pour accélérer les cadences !

L’AP/HP prévoit un déficit cumulé de 95,5 millions d’euros pour l’exercice 2009. Cela peut s’expliquer par des retards – cumulés – de remboursements par la Sécurité Sociale, l’État etc … Mais pour résoudre cela et bien sûr avec toujours les yeux fixés non pas sur le ligne bleue des Vosges mais sur la fameuse notation AAA (on rigole pas), Sarkozy a dit : trop de personnel, on réduit, d’abord 4.000 (à la louche), moitié soignants, moitié administratifs…

Depuis, on ferme des services, on supprime des lits, on supprime les services de réanimation et soins intensifs (s’ils sont presque morts pourquoi les réanimer ?), on supprime des maternités (moins de naissances, moins de malades), on supprime des services de gériatrie (z’ont qu’à aller chez leurs mômes), moins de services d’urgence (d’où des services surchargés, des malades garés dans des couloirs, mourants sur des brancards, des soignants harassés, hallucinés, qui espèrent tenir jusqu’à la pause, des ambulances qui traversent Paris de long en large et en travers pour trouver UN lit où déposer leur urgence …).

L’Apocalypse ?

Non, la SARKOÏDOSE… la SARKOÏDOSE  vous dis-je !

PS : A ne pas confondre avec la Sarcoïdose

 

 

Charger d'autres articles liés
Charger d'autres écrits par lapecnaude
Charger d'autres écrits dans Politique

16 Commentaires

  1. lediazec

    27 septembre, 2010 à 11:16

    A vot’ bonne santé ! Pas intérêt à être malades par les temps qui courent. Tous au paracétamol !
    Va falloir consulter la Bachelot pour connaître ses intentions concernant cette épidémie qui fait des ravages. Quel type de vaccin a-t-elle prévu ?…

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

    Répondre

  2. babelouest

    27 septembre, 2010 à 11:23

    Et dire que mon cousin germain, qui me ressemble presque comme deux gouttes d’eau, est DRH à Montpellier au CHU depuis des années ! Il a dû en avaler, des couleuvres !

    Répondre

  3. Fifi d'Ardèche

    27 septembre, 2010 à 12:24

    Bravo! Aujourd’hui -et depuis un moment- c’est la rentabilité qui compte, et non plus l’humanité…Je connais une Infirmière qui a osé demander à un directeur d’hôpital de bien vouloir faire descendre dans le service « ORL-gériatrie « dans lequel elle se trouvait en remplacement, venant du service de soins intensifs de cardiologie ,le magnifique et tout neuf appareil à ECG (électrocardiogrammes)qui se trouvait en double dans ce service de cardiologie de l’étage du dessus .
    En effet, ayant dû faire un électro en urgence à une patiente âgée, elle s’était aperçue avec horreur que l’appareil, antédiluvien, ne donnait que des tracés tremblotants impossibles à interpréter. Le directeur l’a regardée comme si elle était un horrible cafard , a tourné le dos , l’a plus tard saquée lorsqu’elle a eu un accident de travail et…2ans plus tard, c’était toujours le même vieil appareil inutile qui était employé pour les ECG de ces personnes âgées…
    De plus, maintenant, avec les nouvelles réformes , les gens vont devoir mettre beaucoup plus de temps pour arriver dans les services d’urgence , beaucoup n’y arriveront pas à temps…
    Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres : le nombre insuffisant et les conditions de travail inhumaines des personnels soignants…
    Dans ces conditions, je doute vraiment que les gens vivent plus longtemps qu’auparavant….

    Répondre

  4. laetSgo

    27 septembre, 2010 à 12:32

    Lapecnaude, enfin, des tartines….biscotte !
    Fifi : +1000 ! un autre moyen de résoudre le pseudo-pbs des retraites ! la boucle est bouclée !

    Répondre

  5. lediazec

    27 septembre, 2010 à 12:45

    Un nouvel Erby en ligne. Il est, comment dire ?… Brûlant d’actualité !

    Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

    Répondre

  6. lapecnaude

    27 septembre, 2010 à 13:39

    Salut Fifi – servie sur un plateau hein ? Il me semble que ce que tu dis n’est qu’une infme partie de ce tu as vu … alors raconte.
    Faut quand même pas oublier que j’ai déjà passé un autre commentaire sur mon blog, des fois que vous seriez en panne de lecture.
    @ LaetSgo – si tu veux je peux te faire une liste exhaustive des moyens de résoudre le problème des retraites, en commençant par les plus vieux bien sûr, çà m’embèterais parce que je me sentirais un peu concernée, mais c’est instructif.

    Répondre

  7. clarky

    27 septembre, 2010 à 14:50

    comme je le disais, cyniquement, récemment à mon médecin de famille, j’ai pas les moyens d’être malade !!!

    être malade, c’est un truc de riches…

    vaut mieux se mettre au faugères, l’aoc c’est nettement mieux que le hec, m’enfin ce que j’en dis.

    Répondre

  8. Fifi d'Ardèche

    27 septembre, 2010 à 18:16

    Lapecnaude, raconter une vie d’Infirmière en quelques lignes, ce n’est pas possible et je crains de m’écarter du sujet…
    L’Infirmière dont je parle a eu son diplôme d’état à 2Oans,a travaillé dix ans en chirurgie pré et post opératoire , a été responsable (sans le titre et sans le salaire qui vont avec) d’un service de 45 malades , élue délégué du personnel et ré-élue à l’unanimité pendant huit ans,a fait plus de 15 ans en Soins Intensifs de Cardiologie avec des stages de spécialisation Sida et Chimiothérapie, sans oublier une petite année au cours de laquelle elle est allée passer quelques mois dans une usine de métallurgie lourde à Suresnes,et aussi dans une boîte hyper friquée pour les cadres d’une compagnie d’assurances et dans le service des Urgences de Lariboisière. Ca, c’est juste pour dire qu’elle sait de quoi elle parle.

    (Parallèlement ,elle a étudié la peinture, les techniques de peinture anciennes.)

    Handicapée par un accident de travail, elle a créé un concept de poste qu’elle a appelé « Infirmière de Liaison, ou de Coordination » ,qui devait permettre à des Infirmières proches de la retraite , d’être en soutien des équipes soignantes,plus jeunes,plus rapides, car les toilettes, les soins,les pansements,les injections devant être effectués dans la matinée ,les soignants sont obligés d’aller vite et n’ont pas le temps d’être vraiment à l’écoute de leurs malades, ce qu’ils déplorent.C’est ainsi que des malades hospitalisés n’ayant pas besoin de soins(injections, perf, etc) peuvent ne voir personne de la journée…

    Ces « Infirmières de liaison  » devaient , dans son concept, passer plus calmement voir chaque malade, les écouter,prévenir en cas de problèmes ( perfusion, change de linge ou bien problèmes psy car on a vu des malades sauter par la fenêtre), et être le lien entre les malades, leurs familles et les médecins, organiser de vrais rendez-vous entre eux.

    Ce poste existe maintenant dans de nombreux hôpitaux , mais il n’a plus rien à voir avec le concept initial,qui était destiné à soulager les équipes soignantes et à permettre aux Infirmiers (éres) handicapés ou proches de la retraite de continuer à exercer dans chaque service ,il y en a UNE par hôpital…

    Ce qui démontre bien le peu d’importance attribué tant aux personnels soignants qu’aux malades et à leurs familles…

    Il est impensable et totalement irresponsable de continuer à traiter les Soignants ainsi qu’on le fait! Ils ne sont pas assez nombreux, pas assez payés, pas assez protégés et on leur fait endosser des responsabilités incroyables!
    A 55 ans, âge de la retraite pour eux jusqu’alors, ils ont le dos et les reins en compote et cela depuis déjà 10ans!
    C’est vrai, ce n’est même pas le centième de ce que je pourrais dire…Ce sont des gens, des équipes ,courageux, formidables,de la « technicienne de surface » au chef de service, sans oublier l’aide-soignante…

    Répondre

  9. GdeC

    27 septembre, 2010 à 18:35

    @lapecnaude : maladie inflammatoire systémique ? tout est dit ! mais si qu’on peut confondre tu vois bien !

    Répondre

  10. Hara Kiri

    27 septembre, 2010 à 19:35

    C’est le problème de tout. Sarkozy, mais c’est pas le seul, ne connait pas la notion de service public. Du coup, pour lui, tout doit être rentable. Alors, sans réfléchir plus loin que le bout de son nez, il taille à la serpe de partout. L’éducation nationale ? PAs grave, on supprime des postes. Tant pis si les gosses ne sont plus éduqués et si les jeunes professeurs ne sont pas formés et risquent de péter les plombs, dépressions, suicides. La poste ? Pas grave, on supprime des postes. Tant pis si dans les petits villages il n’y a plus de poste et si les villages meurent. L’Hôpital ? Pas grave, on supprime des postes. Tant pis si des infirmières qui n’avaient déjà pas le temps de s’occuper humainement des patients seront encore moins nombreuses. On déshumanise l’hôpital, les infirmières sont obligés de tout faire à la va vite, donc moins bien, mais surtout n’ont plus le temps de parler avec les patients, de les rassurer, de les respecter, ce qui permet une meilleur guérison et surtout une guérison plus rapide, donc moins coûteuse.
    Mais pire encore, les politiciens ne réfléchissent pas bien loin. Car tous ses postes supprimmés, ils font obligatoirement des chômeurs de plus qui sont indemnisés par les ASSEDICs ou au pire par la CAF à travers le RSA, mais ce sont des personnes payées pour survivre et qui ne peuvent pas rendre la monnaie à travers leurs travails alors que si ils étaient à la poste, à l’hopital, à l’éducation, certes, ils coûteraient un peu plus qu’au chômage ou au RSA, mais au moins ils seraient utils, et pourraient en retour, payer des charges, des impôts, tout en permettant à tous ces services d’être de vrais services publics.

    Mais pire encore, on voit que beaucoup de monde se « Kouchnerise » en disant qu’il a faillit démissioner mais qui ne démissione jamais. Comme ces grands professeurs qui avaient promis de ne pas laisser faire cette politique de la coupe.

    Pour avoir un membre de ma famille devant parfois être hospitalisé, je constate comme des infirmières stressées par le fait de devoir toujours aller plus vite, finisse par devenir acariâtres et parfois assez mal aimable avec des patients, ceux-ci devenant parfois également mal aimable faisant que l’infirmière n’a plus envie de soigner le patient et le patient plus envie d’être soigné par l’infirmière. Egalement le fait que les infirmières n’ont plus le temps d’expliquer aux patients ce qu’ils ont et ce qu’ils vont devoir subir, faire, pour guérir.

    Bref, comme toujours, quand seul l’argent est important, on finit par ne plus s’occuper que des riches, ceux qui n’ont pas besoin des services publics.

    Répondre

  11. Remi Begouen

    27 septembre, 2010 à 19:47

    Fifi – Ton témoignage si concret sur une courageuse infirmière est important. Oui, il faudrait que tu en fasses un article ‘à part entière’. Moi, je ne connais que le 1% (ou un peu plus) de ce genre d’exemple. Mais, déja, cela m’avait rendu conscient de ce genre de situation – on va dire pour faire simple de ‘classe contre classe’, de fric contre humanisme. Il est donc important, et délicat, d’aborder ce volet POLITIQUE de la santé. Et les Hôpitaux de Paris en sont un exemple flagrant : merci Lapecnaude d’avoir su en parler, si bien…

    Répondre

  12. lapecnaude

    27 septembre, 2010 à 21:18

    Bof, c’est à la fois politique et médical. Un mèdecin n’est pas forcément un bon administrateur et le contraire aussi. Ce qui me choque surtout, c’est le jeu de chaises musicales, ce qu’on traitait de « promotion canapé » dans le temps, maintenant c’est plus vicieux, faut payer en espèces, en compromissions, en lâchetés. Les malades en pâtissent, après tout ce sont eux les cochons de payants, même si c’est par l’intermédiaire de la solidarité.

    Un truc que j’avais observé : un mec a un malaise, on le met dans une ambulance, il meurt en route, est-ce qu’il sera déclaré mort « à l’hôpital », là où on va le benner, ou dans une commune de Trifouillis les oies (à compter du moment où on sait sur quelle commune roulait l’ambulance)… J’ai eu de ces problèmes lorsque j’évacuais une urgence sur l’hôpital le plus proche de mon établissement … jouissives les argumentations. Pas question d’augmenter le taux de décès de l’hosto et pas question pour moi d’encaisser un décès alors que je l’avais fait embarquer « vivant » dans l’ambulance !

    En plus, Rémi, ce n’est pas moi qu’il faut féliciter mais Pelloux qui se bat depuis des années pour les urgences, et qui le fait bien. Un sacré toubib !

    Répondre

  13. Fifi d'Ardèche

    28 septembre, 2010 à 0:27

    Merci Rémi.Et, d’accord pour ta proposition .Pourrais-tu , par mail, m’expliquer la marche à suivre?

    Répondre

  14. b.mode

    28 septembre, 2010 à 0:27

    Pelloux, oui, très bien !!! La fierté de sa profession !

    Répondre

  15. devis mutuelle

    13 octobre, 2010 à 16:51

    Votre blog commence de plus en plus à être étoffé. De plus, j’y ai trouver plusieurs articles intéressants. Merci au blogueur !

    Répondre

  16. b.mode

    13 octobre, 2010 à 17:22

    Pub detected !

    Répondre

Laisser un commentaire

Consulter aussi

Dîtes… Dengue… Donc !

Depuis le mois de décembre 2009 une épidémie de “Dengue” (fièvre rouge, grippe tropicale, …