On court tous après le fric, à tout âge, de toutes classes… Oseille, blé, flouze, money ! Les mots ne manquent pas pour parler du poison, de l’argent, gros ou petit.
Cet article m’a été inspiré par une minuscule anecdote, à 2 fois 10 euros, mais révélée par l’immense amitié si gratuite : je reçois un jeune ami d’environ 35 ans, puis – à l’improviste – un suivant d’environ 10 ans de plus. Ils ne se connaissent pas et ont plaisir à faire gratuite connaissance l’un de l’autre, sous mon patronage de 72 berges.
On bavarde, on rit un temps, puis, l’aîné de mes 2 visiteurs, me tend, avant de partir, un billet de 10€ : ‘je te les dois’ J’avais oublié, il me rafraîchit la mémoire. Du coup, le cadet me tend un autre billet de 10 €… Qu’il ne me doit pas, mais, dit-il malicieusement : « c’est cadeau pour que tu arrêtes de parler de flouze… Et parce que j’ai bu de ton vin gratis ! »
Mes deux amis sont en ‘galère’. J’abrège. Moi aussi…, j’abrège. D’ailleurs, pour abréger, je reconnais que mes amis locaux sont presque tous dans la galère ! Mais une foultitude de réflexions me vient à l’esprit après le départ des jeunes amis.
D’abord celle, tristounette, d’être si nombreux à être dans la galère, puis celle, utopiste et joyeuse, de cette rencontre fortuite. Le fait d’avoir oublié le prêt de 10 €, pour l’un, puis le cadeau de l’autre pour m’inciter à arrêter de me plaindre (comme tout le monde ou presque) du fric. Je me constate à la fois avare, en tout cas soucieux de mes maigres ressources et généreux (un peu) pour un ami… Merci les amis de m’avoir aidé ainsi à réfléchir à ce carcan qui nous étreint tous, le pognon !
Le statut de la CGT clame ‘l’abolition du salariat’. Je ne sais si cet article fondateur a été supprimé, mais il est en tout cas complètement oublié, nié, dans les revendications de salaires, retraites, etc. Il est exact qu’aujourd’hui, tout passe par là. Notre petit fric mensuel, pour nos gros muscles et cerveaux, quitte à foutre la paix au gros pognon, monstrueux, des spéculateurs paresseux.
L’utopie a-t-elle vécue ? Certains le disent dans nos rangs. Pas moi. Ni mes deux amis de l’anecdote, ni des foules de Français, ni des milliards d’humains qui vivent, de gré ou de force, en dehors du ‘circuit monétaire’ ou presque. Ceux-là font dans la gratuité, la beauté…
Ils sont pauvres, certes. Du moins selon les critères de nos ‘savants économistes’ qui n’ont au cœur que des chiffres… ceux du fric. Mais s’ils sont pauvres d’avoirs, de ‘niveau de vie’, ils sont riches d’être, de gratuité et d’amitié. Du moins d’échanges égalitaires, ce ‘don contre don’ en nature, si bien décrits par des ethnologues.
Par exemple, le Bhoutan (sauf erreur) a remplacé l’absurde PIB glacé (les travaux de destruction, d’armement, en font partie !) par un indice du ‘bonheur de vivre’ ou quelque chose comme çà ! Oui, le bonheur existe, entre pauvres, du moins modestes, n’en déplaisent aux malheureux immodestes magouilleurs du CAC 40, bien incapables d’avaler les milliers de beefsteaks qu’ils pourraient se payer, l’un à la suite de l’autre, pendant très longtemps !
‘L’argent n’a pas d’odeur’, dit un dicton. Mais il pue de scandale en scandale. Je rappelle celui du ‘trésor de guerre du FLN’, dont l’essentiel est toujours en…Suisse ! On sait que le FLN, section France, a prélevé un dur ‘impôt révolutionnaire’ des ouvriers algériens immigrés ici, entre 1955 et 62. On sait aussi que des ‘porteurs de valise’ (Français opposés au colonialisme français) ont aidé le FLN à transporter cet ‘impôt’ à l’abri des banques suisses. On sait moins que, pour l’essentiel, cet argent n’a pas servi à la libération de l’Algérie, mais à diverses affaires de certains dirigeants (?) algériens…, et que le reste du magot est toujours en douce Helvétie !
Faut que je me calme… Je ne suis pas plus capable que vous, même ensemble, de sortir du carcan ‘fric’. On est tous et chacun(e) dans ce carcan, bien avant notre naissance. Et, à contrecœur ou pas, on a inculqué à nos descendant(e)s le super virus ‘pognon’ !
Il faut en sortir quand même, c’est vital : Vive la gratuité, la joie de vivre… quitte à composer (compromis sans compromission) avec les impératifs immédiats de chacun(e)… avant le grand chamboulement, peu à peu (il n’y a pas de ‘Grand Soir’ !). Petit à petit, réinventer, restaurer des filières de la fraternité, échanges ‘Sel’ par exemple, et prendre exemple sur les solidarités du pays du Sud, aussi…
Loin de cette anecdote personnelle, cet article est surtout inspiré par le conflit en cours sur la réforme des retraites, qui repose sur la folle docilité du gouvernement face au Medef, etc. ‘Pouvoir d’achat’ est le maître mot du problème, au premier plan. Et puis s’insinue aussi le ‘pouvoir d’être’, être vieillissant et heureux, à partir de 60 ans (au maximum pour les prolétaires), au lieu de souffrir et crever, de fatigue…
Dans les manifs, il y a de tous les âges pour être anti-flic : de ce lycéen de 16 ans à Montreuil, victime à l’œil d’un odieux flash-ball, à ici, un copain de 60 ans qui m’a confié : ‘je sais encore courir, je vais donc caillasser les CRS’. Et je viens d’apprendre, en effet, qu’il a échappé à se faire coincer, contrairement à quelques jeunes !
L’essentiel est là : on en a tous marre, confusément, de cette dictature de l’argent, imposé par la bourgeoisie régnante, celle de la très grande bourgeoisie et ses laquais de notre République, entre autres spéculateurs financiers. Nous avons ‘la dictature du bon sens’, de vivre, d’être. D’être amis, gratuits, entre-aidant, toutes générations. Avec nos problèmes, sûr, d’organiser ‘au moins mal puis au mieux’ la solidarité sociale élémentaire, pas à pas, de lieu à lieu.
Le pouvoir central ne pourra ainsi que s’affaiblir, s’écrouler, quelque en soit sa couleur, bleue, brune, rose… C’est encore largement utopiste. Je sais bien, comme chacun, que l’argent n’a pas fini de faire des ravages. Y compris dans nos mentalités, y compris dans la mienne…
Je sais aussi qu’il est des sociétés – d’hier sûrement et sûrement de demain – où l’on peut vivre sans les cours de la bourse et autres saloperies polluantes. Le revenu minimum, justement exigible, serait par exemple très très différent si les services sociaux fondamentaux, logement, santé, transports (etc.) étaient gratuits ! Et la culture !
Cette pollution du fric qui vicie les mœurs traditionnelles continue de s’étendre partout, via par exemple ‘l’achat du droit d’exploiter’ (forêt, pétrole, etc.) auprès de tribus traditionnelles récalcitrantes (Amazoniens, Inuits, etc.) qui vont avoir ‘de quoi se saouler la gueule’ et renier leurs valeurs. La stratégie de monétariser toute économie sociale traditionnelle, jusqu’aux ‘petits îlots’ dispersés de vie traditionnelle. Non seulement aux îles dispersées du Pacifique, mais aux oasis (qui sont des îles à leur façon) reculés. Je repense à l’anecdote que je relatais dans ma série marocaine : Au nom du progrès (et il est là réel), on va apporter ‘l’eau au robinet’ dans l’oasis de Merzouga, qui a toujours vécu de ses puits. Bien, mais il faudra la payer… Mais comment, par des gens qui vivent hors du circuit monétaire, pratiquement ? … Hé bien, il faut rentrer dans le circuit… et le tourisme va le favoriser !…
Dégâts très considérables du tourisme, en plus des pillages de ressources naturelles. Autre anecdote, que je n’ai pas encore dite, celle-là. Avant de partir de mon séjour d’Erfoud, j’ai besoin de changer un peu d’argent : je vais à la banque, où il y a 30 ou 50 personnes qui font la queue : beaucoup d’entre eux viennent toucher un mandat venu d’un ‘proche’, devenu lointain par son exil en Europe… Lorsque vient mon tour, je me fais ‘griller la politesse’ par un client qui a doublé tout le monde. Le guichetier se lève cérémonieusement pour le saluer et le servir en priorité : ce monsieur vient de la direction de l’hôtel principal de tourisme, porteur d’une valise. Il étale, prenant son temps, les liasses de billets étrangers (couronnes, dollars, francs, marks, livres, yens, pesetas…) à échanger. Au moins quinze minutes à compter et à recompter… Tout le monde regarde, énervé ou admiratif, ce vaste étalage sur le comptoir, plutôt genre zinc de bistrot que guichet sécurisé, et j’imagine qu’il serait facile à un audacieux voleur de ‘rafler la mise’. Mais non, ce n’est pas encore Chicago. Ici, personne n’y est encore Al Capone… Et d’ailleurs, cette culture du héros gangster pour films hollywoodiens est bien représentative de la dérive culturelle de l’idolâtrie du Roi Pognon déifié… dont la dernière messe n’est pas dite !
Les krachs boursiers vont finir le service religieux. Cela va être terrible pour tout le monde : nous, mais eux aussi en pire, puisqu’ils vont tomber de bien plus haut… Puis on retournera, tranquilles, à nos oignons ?
‘Tu me passes un litron, j’ai des échalotes’… et le sourire ! Ou, à défaut des échalotes, j‘ai une chanson, un poème, un dessin, toujours d’amour…
lapecnaude
23 octobre, 2010 à 4:50
Rémi ou « la tendresse humaine » …
babelouest
23 octobre, 2010 à 7:37
Tiens, voilà qui me rappelle une phrase que j’avais écrite hier sur Ile de ré.
« La gauche, c’est l’humain remis à sa vraie place, la première, et la finance réduite à sa vraie place, celle d’un simple outil d’échange parmi d’autres . »
L’amour est un sacré moyen d’échange ! En plus il donne le sourire, ce qui ne gâte rien. Mais bien entendu, certains ne savent pas ce que c’est, et c’est pourquoi ils lui substituent ce truc qui pue et qui tue. Et c’est ceux-là qui, par addiction, deviennent les chefs qui commandent, pressurent et méprisent. Ce ne sont que des infirmes…
Remi Begouen
23 octobre, 2010 à 8:48
Merci Lediazec de ton beau boulot (gratuit!)de mise en page. Je te signale cette erreur, après ‘le pôuvoir d’achat’, en te recopiant le passage exact :
Loin de cette anecdote personnelle, cet article est surtout inspiré par le conflit en cours sur la réforme des retraites, qui repose sur la folle docilité du gouvernement face au Medef, etc. ‘Pouvoir d’achat’ est le maître mot du problème, au premier plan. Et puis s’insinue aussi le ‘pouvoir d’être’, être vieillissant et heureux, à partir de 60 ans (au maximum pour les prolétaires), au lieu de souffrir et crever, de fatigue…
babelouest
23 octobre, 2010 à 8:49
La phrase du jour n’est qu’une pépite d’un magnifique ouvrage de Kropotkine, « L’esprit de révolte » (1914, Les Temps nouveaux) : ouvrir, apprécier, méditer.
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1766
clarky
23 octobre, 2010 à 9:05
malheureusement, la pauvreté n’a rien de beau ni de transcendant, elle peut paraitre acceptable lorsqu’elle est dépeinte avec talent par des romanciers experts, mais quand t’as que tes yeux pour pleurer, ça ne sert à rien que quelqu’un d’autre se mette à chialer à ta place.
définitivement, l’utopie n’a pas prise sur moi parce que les chants du probable répondent à une logique économique, qu’on le veuille ou non
je crois à l’entraide mais beaucoup moins à demain on rase gratis !
déconne pas rémi avec les films ricains de truands, ils ont forgé ma culture cinoche et voir un joe pesci démonter un lascar me procure un bien-être certain
Remi Begouen
23 octobre, 2010 à 9:22
Clarky – Moi je me rase gratis depuis près de 50 ans (à de rares exeptions près) : J’utilise la paume de ma main droite pour me caresser la barbe dans le sens du poil, chaque matin !
clarky
23 octobre, 2010 à 9:39
j’ai connu une portugaise que je rasais gratis dans le temps, tout comme toi, je lui caressais le poil chaque matin !
clarky
23 octobre, 2010 à 9:47
le brassens du jour est tout à fait approprié, comprenne qui pourrave
clomani
23 octobre, 2010 à 9:57
Je pense être gâtée : je n’ai jamais vécu dans la dèche… j’ai ramé, comme tout le monde, surtout en arrivant à Paris, seule, avec une petite valise. Dans le fond, quand je me penche sur mon passé, il me semble que j’avais de l’intérêt pour tout sauf pour le fric. Peut-être parce que je n’en ai jamais manqué vraiment. Je me souviens avoir été très embêtée lorsque mon père nous a traînées, ma soeur et moi, chez le notaire pour la cession de ses deux biens immobiliers. Je ne voulais pas être propriétaire.
Dix ans plus tard, je le suis, mais je pense toujours que le fric est fait pour être dépensé… pas pour acquérir des Rolex ou des manteaux de vison. J’essaie de ne pas être égoïste, de ne pas être gagnée par cette « peur de manquer » qui a rendu ma mère si dépressive. Et la peur de manquer ne s’éteint pas avec le pèse d’ailleurs… mais tout simplement en sachant qu’on n’est pas seul au monde, qu’il y a des amis -même si on les compte sur les doigts d’une seule main- qui ne vous lâcheront pas…
Ce qui me contrarie beaucoup, en ce moment, c’est le retour de manif où je me retrouve seule avec ma haine des keufs, perdue dans une foule de gens dont on voit qu’ils viennent de consommer en conneries. Par exemple samedi dernier lorsqu’à St Lazare, alors que je revenais de la manif, où deux jeunes mecs essayaient de monter dans le métro en portant un écran LCD géant qu’ils venaient d’acheter… ça m’a fait d’autant plus chier qu’ils n’étaient pas riches (les riches ne prennent pas le métro et se font livrer les écrans LCD, et ils n’habitent pas le 9-3 !). J’ai eu le sentiment d’être trahie.
Sinon Babel a raison : l’amour, c’est une sacrée compensation et ça met de l’huile dans les rouages personnels ;o)). Même si cet amour est de l’amitié.
b.mode
23 octobre, 2010 à 10:32
Supprimer la bourse me paraît un peu plus jour après jour une des mesures les plus urgentes qui soient. Pour que les travailleurs vivent de leur boulot et ne soient pas dépendants des fluctuations des marchés et des désidératas des actionnaires… Sinon, l’amour, l’amitié, comme le rappelle le vieil adage, ça n’a pas de prix ! Sauf pour les gigolpinces façon Banier…
lediazec
23 octobre, 2010 à 10:35
Un homme qui prône de telles idées ne peut être que foncièrement humain. Tournée générale le frangin !
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
Remi Begouen
23 octobre, 2010 à 10:45
Oui, bravo pour le choix de ‘Les copains d’abord’, approprié !
Bravo aussi Sancho Panca (alias Lediazec) pour l’illustration de Dom Quichotte, c’est trop d’honneur, frangin, et santé !
clomani
23 octobre, 2010 à 10:46
D’ailleurs, je trouve qu’à Paname, les manifestations devraient se faire devant la Bourse (qui n’est plus qu’un batiment symbolique puisque ça ne se passe pas là, les sssspéc(enc)ulations !!!
Ou alors tous à Londres à la City ;o)), exportons notre « révolte » !
clomani
23 octobre, 2010 à 10:51
On nous « admire » chez les anglo-saxons, reprise par le Guardian, une itw d’un certain M. Weisbrot (qui veut dire pain blanc en allemand)… (extrait de la revue de presse d’@si).
« La rage populaire française va dans une direction positive » estime Mark Weisbrot un chercheur américain du Center for Economic and Policy Research (CEPR, de tendance « progressiste ») dans une tribune publiée sur le site du quotidien britannique The Guardian, signalé par LeMonde.fr.
« Les Français sont descendus dans la rue par millions – avec des grèves à grande échelle – pour défendre leur retraite chèrement acquise. » constate Weibrot
« Je dois reconnaître qu’il était étonnant de voir les Français élire Sarkozy en 2007, alors qu’il a fait campagne sur l’idée que la France devait rendre son économie plus efficace à l’image des Etats Unis. Ceci alors que c’était le pire moment pour jouer ce refrain, alors que la bulle immobilère commençait à exploser. (…) Sarkozy a reçu de l’aide des grands médias, enchantés par le modèle américain, qui ont fait la promotion des mythes développés pendant sa campagne. Parmi eux, le fait que la protection sociale française, les aides sociales de l’Etat et les allocations chômage «ne peuvent subsister dans une économie globale »» et que les patrons recruteraient plus de gens s’ils pouvaient licencier facilement, et si les impôts baissaient pour les plus riches. »
« Une fois de plus, la plupart des medias pensent que les Français manquent de réalisme, et devraient faire comme les autres. La vie s’allonge, il faut travailler plus. (…) Mais la productivité et le PNB augmentent en même temps, les Français pourraient donc passer plus de temps en retraite et payer pour cela. »
« Il y a plusieurs moyens de conserver l’âge actuel de la retraite tout en financant le coût des pensions. L’une d’elle, soutenue par la gauche française (et même Sarkozy au niveau international) est la taxation des transactions financières. »
« Les Français se battent pour l’avenir de l’Europe – et c’est un exemple » conclut Weisbrot.
Guardian
Fifi d'Ardèche
23 octobre, 2010 à 12:08
Rémi, je salue cette vision humaniste et intemporelle des vraies valeurs humaines , vision que vous avez quasiment tous, ici, ce qui est la raison pour laquelle je me sens bien parmi vous…
Brassens , évidemment, dans ce contexte! Clarky, tu as raison, aussi: ce n’est pas tout de rêver une Humanité telle qu’on la porte dans son coeur,ou dans ses pinceaux,il ne faut pas perdre la réalité de vue, sinon, elle ne vous « rattrape » pas , elle vous « attrape »!Et c’est vraiment rafraîchissant de se l’entendre dire par tes mots! Clomani, oui, l’Amitié à défaut de l’Amour , mais , pour ma part, j’ai toujours eu plus foi en l’Amitié…L’Amour, le vrai, celui qui dure toute une vie, je ne l’ai constaté que chez mes parents, et c’est sans doute ce qui m’a forgée…
Je les en remercie aujourd’hui encore.
lapecnaude
23 octobre, 2010 à 14:04
Elle sera toujours utopiste ! Vrai que l’amour est un sentiment égoïste, tu aimes parce que cela te fait plaisir, l’amitié, c’est autre chose, c’est le fait d’échanger, de donner sans retour par plaisir là aussi un peu égoïste mais tellement plus valorisant.
Je viens d’apprendre le départ vers « d’autres lieux d’un camarade de « la libre pensée », nous devions commémorer dimanche le passage des exilés de la Commune à l’Ile Madame et à Rochefort où leur souvenir reste vif… le temps passe.
Drôle qu’un économiste anglais approuve la réaction des français vis à vis de cette loi et de l’élection de Sarko, mais que font-ils en Angleterre ? A la télé, à les entendre ils sont d’accord pour crever la dalle pour relever leur économie … tristes médias français.
babelouest
23 octobre, 2010 à 16:10
« Vrai que l’amour est un sentiment égoïste, tu aimes parce que cela te fait plaisir, l’amitié, c’est autre chose, c’est le fait d’échanger, de donner sans retour par plaisir là aussi un peu égoïste mais tellement plus valorisant. »
La Pecnaude, je ne pense par que l’amour soit ce que tu décris. Il y a des cas où l’on donne, l’on donne, sans retour que très épisodique et très subtil, par la force des choses. Cela n’en rend pas la chose moins profonde, bien au contraire. J’ai connu un amour partagé, qui était plus que la somme de deux altruismes, et où chacun apportait, dans la mesure de ses moyens, tout ce qu’il pouvait à l’autre.
lapecnaude
23 octobre, 2010 à 17:56
Je sais Bab, mais chaque amour est différent. Je parlais de l’amour en général, je n’explique pas mes propres sentiments, je ne le peux pas.
Remi Begouen
24 octobre, 2010 à 10:02
Merci Babelouest d’avoir mis le lien sur Kropotkine. C’est écrit il y a 130 ans et cela s’interesse surtout à la Révolution de 1789 et en particulier aux conditions préalables de son déclenchement : cela reste d’une actualité incroyable et c’est très lucide… serions nous en… 1788 ?
clomani
25 octobre, 2010 à 15:28
Vous pourrez lire sur ce lien
http://antennerelais.canalblog.com/archives/2008/06/02/10983581.html
une itw de D. Mermet ! C’est le créateur du journal qui monte (FAKIR) qui répond à ses questions.
babelouest
26 octobre, 2010 à 7:45
Tu as les honneurs de Betapolitique, Rémi ! Clap ! Clap ! Clap !
lediazec
26 octobre, 2010 à 7:48
Voici le lien vers Betapolitique, mon Rémi http://www.betapolitique.fr/Dieu-pogon-60415.html
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
b.mode
26 octobre, 2010 à 7:53
Ils ont écrit pogon…
lediazec
26 octobre, 2010 à 7:57
Ils n’ont plus d’argent pour les consonnes !
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clomani
26 octobre, 2010 à 8:41
Bravo Rémi… Dommage qu’il y ait une faute dans le titre, le rendant totalement incompréhensible!
Sinon, à entendre lémédia ce matin… ils parlent des grèves au passé ! P..tain de merde ! Parce que les éboueurs de Marseille ont suspendu leur grève en raison des problèmes d’hygiène causés, hop, clic-clac kodak, c’est fini ! Qui a entendu parler de la raison de leur grève ? De la pénibilité du boulot d’éboueur ? Qui s’est penché sur cette profession ?
Pas la presse, ça pue trop pour elle !
En plus, à la Matinale de Canal y z’ont invité le patron des petits patrons C.G.-PME qui disait qu’ils en bavaient… qu’ils perdaient un max… que ça allait être rattrapable vu qu’en 95, la perte totale n’avait représenté que 0,1% du PIB alors que le conflit avait été très long ! Donc y’a pas de quoi pleurnicher… ben y pleurnichent… et surtout les restaurateurs qui ne pourront jamais se rattraper (ouai, et la baisse de la TVA qu’ils n’ont pas appliquée, ils la rattraperont ? Et le personnel qu’ils n’ont pas embauché, il va leur coûter cher ?)…
J’ai vraiment la haine, ce matin ! Marre de ces « pognonards » ces « Versaillais » des grèves !!!