Chaque année, ils nous resservent le même coup marketing : l’arrivée du Beaujolais nouveau en gare de La Ciotat et même partout ailleurs, le troisième jeudi du mois de novembre. Chaque année, les cavistes du monde entier (sauf au Swaziland et en Papouasie occidentale) nous invitent à venir le déguster et surtout à l’acheter. Chaque année, les spécialistes nous assurent d’un cru exceptionnel. Ben voyons. Chaque année, on se fait avoir. On se rend avec une bande de potes avinés au rendez-vous de dupes. On a le droit à un fond de verre d’un breuvage pas terminé, acide, aux arômes de banane rance et avec une longueur en bouche qui avoisine le néant.
Comme on est poli, on se croit obligé d’acheter deux ou trois bouteilles, histoire de ne pas passer pour des coucous suisses. Parfois le flacon se négocie à près de 10 euros, souvent autour de 6. A ce tarif-là, c’est du gâchis. D’autant que les vilaines fillettes vont se retrouver illico au fond de la cave. Et ne ressortiront que pour arroser un vieux coq au vin qui n’avait rien demandé à personne.
Déjà, un cru issu du cépage Gamay, qu’il soit planté sur les coteaux lyonnais, en Touraine, en Anjou ou donc dans le Beaujolais, doit être vinifié avec maestria pour produire un grand vin. Mais, là en version primeur c’est le pompon, on touche le fond de la cuve. Lâchez-moi la grappe, j’ai l’œsophage en fusion.
Et dire que pour le même prix, on peut s’offrir un gentil Côtes du Rhône-villages de derrière les fagots. Un assemblage aux petits oignons de nobles cépages tels le grenache noir, le syrah, le mourvèdre, le carignan ou encore le cinsaut. Des appellations gouleyantes telles Rasteau ou Cairanne, Valréas ou Laudun, Sablet ou Séguret, Chusclan ou Visan et autres Vinsobres (liste loin d’être exhaustive). Des vins charpentés, puissants, bien en bouche aux caudalies longues comme des jours sans pain. Et bien moins coûteux qu’un Châteauneuf ou même qu’un Gigondas…
Cette année la mascarade gustative a commencé le mercredi 17 à minuit pétante ou si vous préférez le jeudi 18 à 0h… Aujourd’hui, je sortirais de mes clayettes un plus qu’honnête Faugères. Un petit joyau issu de l’Abbaye de Sylva Plana nommé tout simplement Les Novices, un premier prix (6€) d’une gamme absolument exceptionnelle où rivalisent de saveur ses grands aînés, la Closeraie, le songe de l’abbé et même la part du diable. Après avoir goûté à ces breuvages exquis, on peut décemment rentrer dans les ordres…
ps : billet actualisé, paru l’année dernière, même jour, même punition sur le confidentiel Tes reins et terroirs et ressorti de la cave pour la circonstance…
No comment !
Cliquez sur visionner sur youtube car nos amis mercantiles veulent depuis aujourd’hui qu’on la voit chez eux !
lediazec
18 novembre, 2010 à 12:34
Moi, j’ai goûté le Beaujolpif tout à l’heure. Rien à retirer à la bafouille. Ca y allait chez Titine ! En revanche la vidéo n’enclenche pas Bernard.
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
b.mode
18 novembre, 2010 à 12:36
Ah merde elle marchait ce matin ! Elle est pourtant édifiante ! je vais voir si je peux la retrouver ailleurs ! On y voit des japonais ce baigner dans une piscine de beaujolpif nouveau…
b.mode
18 novembre, 2010 à 12:40
Cliquez sur visionner sur youtube car nos amis mercantiles veulent depuis aujourd’hui qu’on la voit chez eux !
babelouest
18 novembre, 2010 à 13:02
Beurp…. pardon…. Château La Pompe 1656, tanin léger, manque encore un peu de maturité…
b.mode
18 novembre, 2010 à 13:08
au fait, JC, je vais chercher rémi à 11h30 samedi au troquet devant le jardin des plantes ! si toi et clo, veulent venir, vous êtes évidemment les bienvenus !
ps : son ordi est encore en vrac
Le P'tit Jean
18 novembre, 2010 à 15:02
Pour fêter l’occasion, n’hésitez pas à venir voir mon petit clip sur le Beaujolais 2010 !
http://www.leblogdejulienpetitjean.fr/article-le-beaujolais-nouveau-2010-est-arrive-en-chanson-61177577.html
lapecnaude
18 novembre, 2010 à 15:04
J’ai connu quand même mieux !
b.mode
18 novembre, 2010 à 15:32
@p’tit jean Ben en fait on est pas loin d’être d’accord
@pecnaude A quel niveau ?
lapecnaude
18 novembre, 2010 à 16:46
Le beaujolais non trafiqué. D’accord, c’est un assemblage, mais il y en a qui sont mieux réussis que d’autres.
b.mode
18 novembre, 2010 à 16:47
On parle du beuajolpif nouveau, juste bon à servir de sel de bain aux japs ! quel mépris !
cui cui fit l'oiseau
18 novembre, 2010 à 16:49
Salut le Ruminants,
Bernard, je sais bien que tu as raison, mais depuis que je sais que la plupart des viticulteurs rajoutent des petit sachets contenant des arômes artificiels destinés à plaire au goût conventionnel du public, que faire ?
Je ne sombre pas dans la folie du bojolpif mais j’aime bien quand même. J’avoue qu’en goûtant du vin, j’ai du mal à déterminer s’il a été trafiqué ou pas !
En tout cas, en ce moment, je trouve la plupart des bourgognes, mes vins préférés, dégueulasses. Quant aux Bordeaux, ils ont étrangement presque tous le même goût.
J’apprécie de plus en plus le vin du Languedoc Roussillon qui a pourtant mauvaise réputation. Certains vins de chez moi, en Corse, sont excellents.
b.mode
18 novembre, 2010 à 16:57
Cuicui, les vins que j’apprécie le plus actuellement sont les côtés du rhône et les languedoc roussillon qui ont fait des progrès remarquables (qui se souvient des vins dégueulasses de la communauté européenne où ils s’étaient entérrés !) Le Faugères dont je parle fait partie de cette grande région désormais du languedoc roussillon où le rapport qualité prix est admirable du fait du mépris dont souffre encore l’appellation ! J’ai pas dit la fellation façon rachida… Quant au beaujolais nouveau, il fait partie des rites imposés comme Halloween ou la journée de la musique… Pas ma tasse de condrieu !!!
gael
18 novembre, 2010 à 17:15
et sans parler du SO2 mélangé au beaujolpif pour ne pas qu’il continue à fermenter en bouteille et ne provoque des explosions
du coup : migraines carabinées en cas d’abus
cui cui fit l'oiseau
18 novembre, 2010 à 17:22
On est d’accord sur les vin du Languedoc Roussillon.
Chapeau aux vignerons de là bas qui nous mitonnent de super vins. Perso, j’adore les vins capiteux comme les Gigondas, Côtes du Rhône et autres vins roussis par le soleil, pleins de tanins et forts en alcool ! -DDD
b.mode
18 novembre, 2010 à 17:25
@Gael Arf le SO2 ! billet édifiant à ce titre… http://daudon.free.fr/page111.html
clarky
18 novembre, 2010 à 17:56
va au bistrot satana !!!
jamais plus je n’humecterai mon gosier avec cette merde à la mode, escroquerie de première, et voir ces types se précipiter comme des jobards dans les troquets pour s’enfiler cette fadasserie, à pisser de rire, tout comme ceux qui viennent m’expliquer que le beaujolais c’est la célébration du vin, façon festive, vivi, tu reprendras bien un peu de cairanne ou de madiran mon brave, au moins ça te ruinera pas le stomac.
côtes du rhône avant tout, languedoc, d’alsace pour les blancs et corse pour le rosé.
cui cui, le gigondas est vraiment trop cher pour ce que c’est, bon certes, mais tu arrives aux mêmes saveurs avec du vacqueyras ou du cairanne.
par contre, comme dit dans un post, les derniers bourgognes que j’ai bu n’étaient franchement pas terribles, et pourtant les bouteilles n’étaient pas données…
cui cui fit l'oiseau
18 novembre, 2010 à 18:06
@ Clarky
Alors Clarky, je suis entièrement d’accord avec toi ! Il y a longtemps j’avais trouvé un super côte du Rhône d’un vigneron de Visan : un vrai nectar ! Il valait largement un Gigondas.
C’est vrai que le prix du Gigondas est scandaleusement élevé !
lediazec
18 novembre, 2010 à 18:12
Le Languedoc-Roussillon, j’ai un faible, j’avoue un faible aussi pour le bordeaux, mais celui-ci http://bit.ly/chR0hJ
Dernière publication sur Kreizarmor : Place Vendôme, haut lieu de l'indécence
clarky
18 novembre, 2010 à 18:20
vrai cui cui, le gigondas est devenu trop cher, me souviens d’une époque plutôt que de taper dans du chateauneuf du pape, je prenais du gigondas parce que abordable, depuis les choses ont un peu changé, les prix ont flambé alors je me suis rabattu sur le vaqueyras et le cairanne, excellents vins sans que ça te coûte un bras.
tiens, le lirac est un très bon vin également pour un prix tout à fait honnête.
c’est comme le bandol, putain en rosé c’est vachement bon, mais son prix n’est en rien justifié quand pour moins cher t’as droit à une qualité identique
le coucou
18 novembre, 2010 à 21:02
Tu es très injuste, le Beaujolpif est un excellent décapant avant de repeindre une cuisine.
lapecnaude
19 novembre, 2010 à 0:47
Drôla l’anniversaire de Jacques tombait le 20 novembre, jour traditionnel du Beaujolais nouveau !
antennerelais
19 novembre, 2010 à 2:55
ça tue d’habiter si loin du domaine « Abbaye de Sylva Plana »…
b.mode
19 novembre, 2010 à 3:34
@coucou yes ! ou alors pour décoller un revêtement de plafond de voiture…
@antenne TU es du coin ?
babelouest
19 novembre, 2010 à 5:48
A propos de cuisine, qui va croûter chez qui ? et à quel prix ??????????????????
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/101117093919.n0b25u2c.htm
b.mode
19 novembre, 2010 à 6:49
ça doit faire référence au même bouquin qu’évoque la une de backchich. Parenthèse, le chef cuistot du Bristol, la cantine du petit homme a eu droit lui aussi à sa légion d’honneur. http://www.lepoint.fr/actualites-politique/quand-sarkozy-se-met-a-table/917/0/229045
Remarque bien, la juge qui avait prononcé le divorce avec Cécilia aussi…
clomani
19 novembre, 2010 à 7:05
C’est Leboeuf qui a commencé à vendre du beaujolpif nouveau trafiqué… il fut un temps où je me laissais entraîner vers ce genre de fiesta artificielle mais surtout commerçante !
Trop de gueule de bois le lendemain… donc hier soir, au restau nantais où j’ai retrouvé mes potes bricoleurs, nous avons d’un commun accord demandé un Madiran… que nous avons renvoyé : il était dégueulasse : âpre, vert, aucun goût si ça n’est qu’il vous rapait le palais en passant. On a renvoyé le pinard et pris du rosé, un ch’tit rosé de Provence lége…
Mais partout ça y allait avec le beaujolpif. Comprends pas cet engouement.
Moi ch’uis comme B.Mode, j’ai une nette tendance « Côtes du Rhône » en rouge… c’est le seul qui ne me laisse pas une certaine âpreté dans la bouche (depuis mes chimios, j’ai du mal à trouver un vin qui ne soit pas trop tannique car les tanins m’ »arrachent » la bouche)…
Sinon 11h 30 au café de la gare, samedi, ça m’va tout à fait.
babelouest
19 novembre, 2010 à 7:26
Salut !
Pour moi, je pense que j’irai directement, car ma fille vient avec la Poupsinette, et nous descendons ensemble en ville où ils ont affaire. Je les rejoins ensuite dans le courant de l’après-midi. J’ai voulu malgré tout éviter de repousser encore notre « entrevue ».
Non, je n’ai pas non plus goûté le beaujolpif « nouveau ». Terminé, çà ! Rien à voir avec le pinard que j’avais offert à mon fils il y a quelque temps, un Château Beau-Séjour Bécot 2006, qui…. se laissait boire, ma foi ! Bon, j’aurais pu attendre encore une dizaine d’années, sans doute.
http://www.beausejour-becot.com/
b.mode
19 novembre, 2010 à 8:55
Ok donc rendez vous au troquet de la dernière fois devant le jardin des Plantes cher à Jacques Vaché et à André Breton…
Rémi Begouen
19 novembre, 2010 à 9:24
Puisque mon ordi n’a pas (pas encore?) re-pété les plombs, j’en profite pour confirmer le rdv du bistrot du jardin des plantes! Merci!
clarky
19 novembre, 2010 à 15:26
bon alors si j’ai bien tout compris,la prochaine fois qu’on m’offre du bojo, je décape les murs avec et je bois la st marc
bon samedi et bonne boustifaille bande d’enfoirés