1974 allait être ma dernière année à Europe N°1. J’étais secrétaire de Direction, mon boss avait cessé de m’impressionner et mon petit cercle de copains s’était renforcé d’une autre jeune femme. Jeannine, la secrétaire de Gorini ayant abandonné le boulot pour faire la mère de famille en Alsace, avait été remplacée par Danièle K. Même que c’est moi qui l’ai suggérée à mon patron qui gérait la Rédaction. C’était une belle brune aux cheveux longs, très discrète, qui tapait les flashs de la soirée. Elle était du soir, j’étais du matin, nous étions très complémentaires. Elle rejoint très vite la bande dont le noyau dur était composé de Josée, la secrétaire de Pierre Bonte (qui faisait son émission « Bonjour M. le Maire »), Paule ou Andrée du service reportages, Pascal, Dudu et moi.
Je pris l’habitude de traîner dès que mon patron était en studio… ma vie sentimentale se délitait et les petites fêtes improvisées très souvent m’aidaient à franchir ce cap (classique) du mec un peu absent, ou présent juste lorsqu’il s’agissait de frimer en invitant des copines aux débats politiques de mon patron, qui se déroulaient en public. Grâce à moi, il pouvait faire entrer ses amies de Science Po. Le copain de ma nouvelle collègue, surnommé « Popeye » avait été intronisé dans le groupe. Nous faisions des soirées chez les uns ou les autres, au restaurant, ou dans le bureau de Siegel lorsqu’on le pouvait.
Le 2 avril 1974, le Dr Europe et Albert Ducrocq ont invité, comme tous les ans, toute la rédaction à leur buffet. Cela se passait au sous-sol, à la cantine. C’était charcuterie et tonnelets de vin rouge, à partir de 19h. C’était une habitude qu’ils avaient prise et à laquelle tout le monde se prêtait bien volontiers. Nous étions donc nombreux à festoyer parmi lesquels Siegel, Gorini, même « Papy Floirat » qui aimait bien passer à Europe en fin de journée. Le petit groupe d’amis n’étant guère décidé à retourner chacun chez soi, nous avons donc décidé de finir la soirée dans le bureau de Siegel, lequel était parti depuis belle lurette, ainsi que toute la hiérarchie. Pascal avait monté les restes de pâtés, saucissons et autre cochonnaille, les autres avaient pris des gobelets, récupéré les tonnelets… et nous continuions allègrement la fête dans le bureau directorial, en musique.
Tout à coup, Pascal de passage dans le bureau du secrétariat, surgit dans le bureau et nous annonça : « Pompidou est mort« . C’était Levaï qui avait entendu l’urgent (une sonnerie sur le telex) en passant devant la salle des télex ! A moitié éméché, il était descendu faire un flash spécial que Pascal avait entendu au vol.
Re gros branle-bas de combat. Nous avons déblayé le bureau de Siegel, posé les plats et tonneaux sur la table de la rédaction, et rappelé nos patrons respectifs. Ils étaient de retour une demi-heure plus tard. Nous étions chacun dans notre bureau, dans les starting-blocks pour la nuit de travail que la mort d’un président allait représenter.
Gorini n’en revenait pas de nous voir tous à nos postes, pas un seul n’a pensé que nous nous apprêtions à faire la fête quand la nouvelle nous avait « chopés ». Il se frottait les mains, tout content et répétait sans arrêt « enfin, il se passe quelque chose… on s’emmerdait à la longue« . Il me semble bien que nous avons travaillé toute la nuit. Un moment, faute de boustifaille, nous avons téléphoné au bar d’à côté au petit matin pour qu’on nous apporte des sandwiches, des oeufs durs et du café, de quoi tenir le coup.
Je découvrais enfin ce qu’était la venue d’un événement majeur dans une rédaction. J’ai bien aimé ce moment où chacun sait ce qu’il a à faire, définit ses propres priorités, prend des initiatives et pallie au plus urgent. C’est beaucoup plus tard que je prendrai conscience de ma capacité à réagir vite et bien mais j’étais très à l’aise dans ce genre de situations.
Bien sûr, la mort de Pompidou a provoqué des élections présidentielles après l’intérim de Poher. A Europe, des étudiants étaient recrutés tout spécialement pour travailler avec l’IFOP sur les intentions de vote. C’est donc là que j’ai vu arriver Anne Sinclair en jupe plissée bleu-marine et en catogan.
Notre petit groupe de copains continuait à bien fonctionner, nous faisions régulièrement la bringue ensemble, j’étais devenue très amie avec ma collègue Danièle chez qui j’allais dormir de temps en temps, lorsque mon studio a été inondé… à moins que je n’aille chez Pascal qui me prêtait son studio. Nous avions pris l’habitude de jouer de temps à autre au poker (sans argent car personne n’en avait). Nous misions des trombones.
Ces soirées contribuaient à souder le groupe . Nous avions tous du pain sur la planche et passions beaucoup de temps au bureau car la campagne électorale battait son plein entre les divers candidats dont Giscard d’Estaing et le Premier Secrétaire du P.S. François Mitterrand. Un débat entre ces deux-là, animé par mon patron, eut d’ailleurs lieu dans le studio d’Europe N°1 et fut couvert par toute la presse française.
Bien sûr, les veilles et jours d’élections, nous étions au taf, sans rechigner. Un célèbre traiteur était en charge d’un énorme buffet qui se tenait sous une toile de tente dans une des cours intérieures de la station. Nous avions des badges pour accéder à ce buffet pour nous sustenter à tour de rôle puis remonter dans nos bureaux.
Le dimanche du deuxième tour, nous étions le groupe habituel, ainsi que Popeye et mon petit ami. Comme le buffet était inaccessible vu le nombre de pique-assiettes présents sous la tente, nous avions été nous servir avant l’arrivée des invités, puis apporté le tout dans le bureau de Siegel, comme à notre habitude. Il était 19h, nous avions le temps avant l’électrisation de l’ambiance. Nous avons donc commencé à faire un petit poker dans le bureau de Siegel. Tout d’un coup, la porte capitonnée s’ouvre et arrive notre Directeur Général avec son épouse, un homme politique et son staff… qui nous voit tous des cartes à la main. « A quoi vous jouez, nous a-t-il demandé« … nous, en choeur : « au poker« . « Vous jouez de l’argent ? » a-t-il continué. Nous « non, des trombones« . A la suite de quoi il nous a dit « j’ai besoin de mon bureau quelques minutes, s’il vous plaît« … nous avons donc tous déguerpi et sommes allés dans nos bureaux respectifs. Il n’avait pas semblé plus choqué que ça de nous trouver en train de taper le carton dans son bureau.
Beaucoup plus tard, la soirée était bien avancée. Giscard avait été élu président de la République. Pascal nous avait raconté qu’il avait vu des invités de choix ouvrir leur sac à main et y vider une partie du buffet pour repartir ni vu ni connu au buffet d’RTL à quelques minutes à pied d’Europe 1. Nous avons appris que le planton de service avait repoussé Poniatowski lorsqu’il s’était présenté « bonsoir, je suis M. Poniatowski« . L’autre avait répondu « oui, et moi je suis le Pape« . Du coup, Levaï avait dû aller récupérer Ponia tout vexé à RTL et le ramener dans nos studios.
En fin de soirée, il faisait très doux, nous avons ouvert les fenêtres du bureau de Siegel où nous nous étions retrouvés… Quelques jeunes Républicains Indépendants, le parti de Giscard le gagnant, montaient la rue François 1er en décapotables, hurlant et klaxonnant leur joie d’avoir vu leur candidat élu. De notre côté, nous étions moroses. Marre de cette droite ! Nous avons commencé par leur envoyer des trombones (ceux du poker). Faute de munitions, comme Pascal nous avait remonté un saladier de fraises des bois du buffet, nous avons balancé des poignées de fraises des bois sur les Jeunes Giscardiens qui passaient tout pétaradants !
Quelle époque épique !
Prochain épisode : la transition de la radio à la télévision publique et la partition du groupe de potes.
babelouest
17 décembre, 2010 à 7:47
Toujours passionnants, Clo, tes « dessous des cartes ». L’ensemble fera un carton, c’est sûr !
Il y a de ces souvenirs… Comme ce jour du printemps 1969, où j’étais à la permanence de l’UJP à Poitiers. L’UDR était à la même adresse, et prêtait une de ses pièces à ce mouvement de jeunes minuscule. A l’époque notre secrétaire était un transfuge socialiste de 26 ans, et le président était Jean-Yves Chamard, qui deviendra député plus tard.
Ce jour-là dans l’après-midi, sur un coup de sonnette je suis allé ouvrir à un homme mince, pas spécialement grand, avec un porte-document sous le bras. Il s’est tout de suite présenté : « Victor Rochenoir ». Il venait de Paris, à Poitiers pour la première fois sans doute, afin de se présenter pour l’UDR à la mairie de Chatellerault. Un parachuté pur et dur, quoi ! Je l’ai introduit auprès du secrétaire de l’union locale de l’UDR, qui l’attendait. Il ne fit pas tomber le sortant centriste.
C’est le même Victor Rochenoir, avocat, dont on reparlera à propos de l’affaire de la Garantie Foncière en 1971
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/dossier/les-plus-grands-scandales-financiers-de-l-histoire/1971-la-garantie-fonciere-se-sucrent-sur-le-dos-des-epargnants.shtml
C’était lui, l’avocat des époux Frenkel.
b.mode
17 décembre, 2010 à 8:17
Un régal ! Les sons défilent ! Et Albert Simon, tu l’as connu un peu ?
Rémi Begouen
17 décembre, 2010 à 8:46
Merci de ton alerte récit. Te rends-tu compte que tu fais de l’ethnographie, celle de la ‘tribu Europe 1′ ? …En tout cas de la sociologie et de la psychologie! Enfin… c’est surtout souriant, frais comme si cela datait de l’an passé !
clomani
17 décembre, 2010 à 8:51
Albert Simon ? Il venait tous les soirs enregistrer sa météo… Un tout petit bonhomme dégarni, au costume noir élimé, qui m’a laissé une impression de « vieux garçon ratatiné »… Poli, distant, son physique correspondait en fait à sa voix chevrottante.
Je n’ai pas parlé des élections américaines que nous avions couvertes et pour lesquelles un buffet « spécial amerlocain » avait été dressé sous une tente dans la cour. Me souviens seulement que Mort Schumann m’avait draguée, m’ayant prise pour une Amerlocaine ;o).
Mon boulot était devenu, en fait, ma maison. Je n’étais que rarement chez moi… C’était vraiment une bonne époque, teintée de quelques signaux alarmants du genre l’attentat de la rue Marbeuf (c’était vraiment au coin de la rue François 1er), les scandales du Canard (Chaban-Delmas et ses impôts).
Je me souviens que nous avions organisé une quête à la Rédaction pour soutenir les LIP en grève puis en coopérative. Ils nous avaient envoyé une dizaine de montres derrière lesquelles était gravé un petit remerciement des LIP. J’en ai gagné une au cours du tirage au sort. Je l’ai, hélas, perdue bien longtemps après au cours d’un déménagement.
On parlait de crise du pétrole, mais pas encore de sous-emploi. Je ne connaissais personne au chômage, dans mon entourage, nous étions tous satisfaits de notre sort. Europe N° 1 était une entreprise où on connaissait le nom de tout le monde. Papy Floirat venait nous faire un discours chaque nouvel an, au cours duquel il pleurait systématiquement en parlant du passé et en nous diffusant son paternalisme. Mais bon, c’était une entreprise à visage humain.
clomani
17 décembre, 2010 à 8:55
Merci Rémi… je pense que j’étais faite pour l’ethnologie. J’aurais dû m’inscrire à Jussieu en 71 plutôt qu’à Assas en Droit mais j’étais « une jeune femme sous influence ». C’est en 97 que je finirai par étudier l’ethnologie, grâce à un « congé de formation individuel ».
clomani
17 décembre, 2010 à 9:02
Rien à voir, mais après tout, Blake Edwards m’a tant fait rire, et il est question de rigolades dans ce sujet sur Europe 1…
En hommage à Blake Edwards, je vous propose la 1ère séquence du film qui m’a le plus fait rire, « The Party », avec Peter Sellers qui joue le rôle d’un acteur indien, avec l’accent et les attitudes typiquement indiennes… génial !
http://www.youtube.com/watch?v=t_JWywDqgRs
b.mode
17 décembre, 2010 à 9:17
The party, le film préféré de ma femme ! Juré craché !
clomani
17 décembre, 2010 à 9:24
Le mien aussi… je peux le revoir une Nième fois et je rigolerai autant que la première fois. C’est la fin qui « m’escagace » un peu… quand ça devient burlesque.
b.mode
17 décembre, 2010 à 9:25
Le début est fabuleux !
clomani
17 décembre, 2010 à 9:25
Aaaaah, mais c’est que je n’avais pas vu la photo ! Alors là, super ! C’est vraiment Siégel et Gorini (et sa pipe) dans la Rédaction ! Où l’as-tu trouvée B.Mode ?
lediazec
17 décembre, 2010 à 9:52
Encore une relation détaillée et de haut vol. Cela se lit comme un vrai feuilleton, radiophonique, un genre dont je raffolais. Super ! Ponia se faisant refouler par un gorille, gare au goriiiille, c’est truculent à souhait !
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b.mode
17 décembre, 2010 à 10:01
@clo figure toi que je n’arrive plus à retrouver l’adresse du site ! Mais c’est bien Siegel et Gorini en 79 !
Pensez BiBi
17 décembre, 2010 à 11:09
Voir arriver Anne Sinclair en jupette, ça a dû être quelque chose.
Tu mérites le Trombone d’Or !
Tu ne le diras à personne mais je te fais une grosse bise. Et une plus grosse encore à ta prochaine émission.
clomani
17 décembre, 2010 à 12:28
Bibi, elle n’était pas en mini-jupe… mais en jupe plissée au-dessous du genou…
Merci pour le trombonne d’or ;o))… et pour la bise, Bibi ;o).
lediazec
17 décembre, 2010 à 13:03
@ Clomani à propos d’Anne, ma sœur Anne : il y a un début à tout… Et Bibi a raison d’avoir les yeux plissés sur ce… Coup !
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b.mode
17 décembre, 2010 à 13:17
Et Strauss Kahn, il y va, il y va pas ?
b.mode
17 décembre, 2010 à 13:40
Katherine en zique du jour. Il est vendéen mais est bien connu des nuits hot nantaises auxquelles je participais jadis. J’ai même collaboré au scenario de son clip « un après midi à Paris »… La peinture du jour est signée Ribéra et conseillée par Rodo. J’avoue que je ne connaissais pas cet étonnant peintre ibérique du XVIIe…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_de_Ribera
cui cui fit l'oiseau
17 décembre, 2010 à 14:32
Merci Clo,
Vraiment intéressant.
J’étais jeune à l’époque mais je vais dire une chose méchante mais ô combien réaliste : quand Pompidou est mort, j’ai senti comme une grosse chape de plomb disparaître par magie, et une allégresse a surgi, succédant à la surprise.
Les gens étaient presque joyeux ! On allait enfin connaître autre chose de nouveau que ce gaullisme étouffant, surtout pour les jeunes…
Pompidou, au niveau des mœurs, de la jeunesse, des étudiants, de la presse, de la démocratie quotidienne, de la télé, représentait l’établissement une véritable dictature. On ne le dira jamais assez.
b.mode
17 décembre, 2010 à 14:49
@cuicui et on a connu Giscard… L’accordéon, Dany Gilbert, l’affaire du laitier, Marlène Jobert en courtisane, les chasses du comte d’Estaing, les diam’s de Bokassa…
clomani
17 décembre, 2010 à 15:05
J’étais assez peu politisée à l’époque (puisque je trouvais que voter, c’était élire son oppresseur) mais c’est en 81 que j’ai ressenti cette légèreté, Cui-Cui. Giscard m’apparaissait comme un roitelet, même si je ne votais pas à l’époque.
cui cui fit l'oiseau
17 décembre, 2010 à 15:08
B.mode…
Je sais bien que Giscard-Poniatowski-Chirac, ce n’était pas le Pérou mais rien à voir avec les années noires Pompidou et son putain de Ministre Bonnet.
On jouait joyeusement de la matraque sous Pompidou…
Ouille ouille ouille !
clarky
17 décembre, 2010 à 15:47
faut croire que les bonnet sont bien gros, oh francis tu nous mets le feu…
huhu, t’as aussi les avions renifleurs bovino, anémone près de la cheminée, gigi jouant au foot avec élégance, une tête monstrueuse digne d’un boli offrant la grandes oreilles au détriment du rital devenu pédophile, etc, etc !!
putain, on savait se fendre la poire à cette époque.
b.mode
17 décembre, 2010 à 15:56
Pour la petite histoire… http://www.dailymotion.com/video/x2pvoy_katerine-un-apresmidi-a-paris_music
clomani
17 décembre, 2010 à 16:36
Et Pasqua, il n’a jamais fait jouer ses troupes avec des matraques ? Et les voltigeurs qui ont dézingué Malik Oussekine, c’était après Pompidou nan ?
L’inconvénient d’être à Paname, c’est qu’on voit des flics partout ! Bonnet blanc ou bonnets D, c’est toujours la même merde ;o)).
Sophia
17 décembre, 2010 à 16:38
De nos jours, ça ne joue plus de la matraque… ça joue du flashball !
Ouille ouille ouille!
cui cui fit l'oiseau
17 décembre, 2010 à 17:14
Je détestais Pompidou ! Na !
Quant à faire le concours du plus réac ? Pas facile de départager. -DDD
babelouest
17 décembre, 2010 à 17:30
Bah ! C’était un banquier, aussi estimable que Lloyd Craig Blankfein, qui n’avait pas hésité à affirmer que son entreprise, Goldman Sachs, accomplissait le « travail de Dieu ». Si on veut, dans ce sens-là :
http://i60.servimg.com/u/f60/11/40/28/12/gran_z10.jpg
lapecnaude
17 décembre, 2010 à 19:12
Mais qui a bien pu parler de Kamash ? A la suite d’un épisode épique j’ai reçu « chaine de vies », lu dans la foulée et beaucoup aimé, vais le relire. L’épisode ci-dessus, c’est que, voulant vérifier l’état du volet roulant du salon, j’ai appuyé sur le bouton descente et suis sortie dans le jardin … toutes fenêtres bloquées, sans clé du portillon, mais avec les chiennes. J’ai dû me hisser sur un petit banc puis sur un fauteuil de jardin trainé jusque là pour m’appercevoir que si je passais bien la jambe droite au dessus du portillon, la jambe gauche ne suivait pas ! je suis restée là au dessus de ma porte à guetter les passants (rares, et en plus la maison est en retrait de la rue d’une trentaine de mêtre) et ai pu hêler un quidam à qui j’ai dû expliquer mon cas, le faire rentrer chez moi prendre mon trousseau ce clés et me le passer pour, enfin, rentrer au chaud. Pas à dire j’ai encore de la voix.
Pompidou ? A sa mort j’étais en pleine mutation conjugale, vous savez les changements, récupérer les gosses, s’habituer à un nouvel appart, trouver les écoles, du boulot, assembler le nouveau avec mon groupe … j’ai pas tellement réalisé.
clomani
17 décembre, 2010 à 19:53
Ben dis-moi, Pecnaude, j’espère que tu n’as pas attrapé la crève dehors, sans pouvoir rentrer au chaud.
Un p’tit grog ?
lediazec
17 décembre, 2010 à 20:38
Bisous Françoise. Couvre-toi bien. Une critique de « Chaine de vies » de Kamash à venir ?…
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Rémi Begouen
18 décembre, 2010 à 9:54
Cui-cui – Bien d’accord avec toi sur le soulagement qu’a été la mort de Pompom ! En plus de nous avoir enterré grave Mai 68, ce grand banquier se prétendait… poète !! Du moins a t’il commis une anthologie de la Poésie Française (c’est plus facile que d’écrire quatre vers qui se tiennent!). C’est la pire des Anthologies que je connaisse : des poncifs en pagaille, illisibles, de quoi dégoûter les jeunes de la poésie telle qu’enseignée à l’école, avec de temps en temps quelques ‘perles’ de poètes ‘sulfureux’ mais passés à la postérité quand même, de François Villon à Arthur Rimbaud…
Bien sûr il y a peut-être eu pire après Pompidou, et le pire des pires est actuellemnt à l’Elysée, à virer illico !!
des pas perdus
19 décembre, 2010 à 17:59
Bon, je portais encore des couches… et pourtant j’ai l’impression que c’est une époque… Bref, je suis vieux !
b.mode
19 décembre, 2010 à 18:04
@pas perdus Gamin, va !
babelouest
19 décembre, 2010 à 18:09
Pompidou, je l’ai vu « comme je te vois », c’était début 1969 à Strasbourg. J’avais 20 ans. Il était premier ministre à l’époque. C’est loin !
clomani
19 décembre, 2010 à 20:02
Ben vouai, t’es vraiment un gosse, Des Pas Perdus. Quand j’étais au bahut, tous ceux qui étaient de 50 et plus étaient des mômes !!!
Quand je vois que ma filleule va bientôt fêter ses 42 ans ! Aaaaaargh !
Bernard Langlois
20 décembre, 2010 à 22:58
Salut la compagnie !
Savez-vous où il lui arrivait de séjourner, en été, Pompidou (avec madame) ?
A L’Arcouëst, chez ses amis Bettencourt. Et le dimanche, on allait à la messe à la chapelle de Loguivy …