Manuel Valls. En ce moment, il n’y a que pour lui. Pour le fustiger ou pour lui dérouler le tapis, chacun apporte son pourcentage de pixels sur cet homme au comportement trouble, au sein d’une famille politique secouée par la recherche du soi.
Cela fait longtemps que l’idée d’aller voir de l’autre côté du miroir de quoi est faite la couleur de son ambition politique titille monsieur Valls. Un ministère ?… Un secrétariat d’état ?… Ce goût immodéré pour le pouvoir a toujours tenté et poussé quelques personnalités – d’un bord ou de l’autre – à tâter du complexe en se pensant « supérieures » pour découvrir, non sans un certain dégout, que le vermicelle n’est pas la racine du macaroni comme l’affirmait une certaine élève au siècle dernier.
En mettant en cause les 35 heures hebdomadaires instaurées par Martine Aubry, Manuel Valls a créé le buzz. Dans quel but ?… Avec plus de quatre millions de chômeurs – on ne compte pas les indigents qui tournent à l’ASS ( allocation spécifique de solidarité), ni ceux, nombreux, qui n’ont plus rien à s’envoyer dans le gosier – à qui le pays est incapable d’offrir même pas 20 heures de travail par semaine, à quoi cela rime de vouloir mettre en cause ces 35 heures ?…
Le problème ne se situant pas là pour monsieur Valls. Hormis l’indiscrétion des micros, il y a chez lui des envies d’ailleurs, mais, dans l’état actuel des choses à droite, on réfléchit un brin avant de faire le grand saut. Au PS, le fracas a été suivi d’un long silence, sinon d’un long soupir. Enfin, frère Benoît Hamon a fini par choper la bonnette et balancer sa surprise : « on ne s’attendait pas à ce qu’un de nos candidats aux primaires reprennent un des slogans de Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » comme slogan de sa propre campagne aux primaires. »
Tout ça provoque une certaine euphorie à droite. Dans un système dominé par le buzz, ces déclarations sonnent comme si – ceci est un exemple – Mitterrand ou Mendès France démissionnaient conjointement de la direction du PS. Or il y a, en la circonstance, comme une erreur d’appréciation. C’est dire si l’affaire a de l’importance ! Mais elle suffit à mettre en rogne certains militants historiques – je parle de la vraie base militante du PS – qui demandent son exclusion, tout simplement.
A l’UMP, par la voix du porte-parole Dominique Paillé, on fait dans l’appel du pied : « Je crois simplement que Manuel Valls est mal à l’aise là où il est, et qu’il est obligé – pour exister – de faire de la provocation. Par conséquent, je lui dis très simplement : Manuel, ne reste pas à te morfondre dans un parti qui n’est pas fait pour toi, l’UMP est prête à t’accueillir ! »
L’UMP étant une braderie, c’est à prix cassés qu’on recrute ! Peu importe la couleur ou l’odeur.
Ah, la sale odeur !
Illustration : Nalair
Philippe
4 janvier, 2011 à 6:00
Valls, clone de Besson….
b.mode
4 janvier, 2011 à 6:39
@philippe Clair qu’il marche sur ses pas…
GdeC
4 janvier, 2011 à 7:23
ça valls sec en ce moment, à gauche… vraiment !
b.mode
4 janvier, 2011 à 7:47
Valls-hésitation ?
des pas perdus
4 janvier, 2011 à 8:06
Bien dit, l’UMP est une braderie! Ça tombe bien,c’est bientôt les soldes…
clomani
4 janvier, 2011 à 9:20
Valls, il se fait bien allumer par M. Filoche, qui, lui, sait ce qu’est que travailler puisqu’il est inspecteur du travail !!! http://www.filoche.net/
Ce con de Valls, aussitôt repris par le choeur des plus cons de l’UMP montre que ni l’un ni les autres ne savent ce qu’est le travail : « Ce qu’a dit Manuel Valls témoigne de son incompétence totale en droit du travail, en économie, en histoire. Ce garçon n’a jamais travaillé, il n’y connaît rien, il ignore et méprise des millions de salariés, qu’il s’oblige donc à faire femme de service dans les écoles de sa circonscription et au bout de quelques mois où il aura passé la serpillière dans les réfectoires, il sera pour les 35 h et réclamera éventuellement le paiement majoré d’heures supplémentaires… »
Alors on peut se poser la question : si Valls a voulu discréditer définitivement le Parti Socialiste (suivi par le mec d’Audrey Pulvar prêt à tout pour faire parler de lui aussi), si ces braves gens veulent nous prouver qu’en tant qu’élus, ils n’ont rien à battre du sort de leurs concitoyens qui souffrent, donc nous… ils y sont arrivés : la classe politique continue à tout faire pour se discréditer.
Z’avez envie de voter, vous en 2012 ? Pas moi !
clomani
4 janvier, 2011 à 9:26
Pour enfoncer encore plus le PS, on peut aussi se tourner vers Dumas, ex Ministre de Tonton, et Emmanuelli, gros éléphant du PS, qui apportent leur soutien à Gbagbo…
Ca aussi, ça fait très mal au monde politique.
Et après, ils nous critiqueront parce qu’on dit « tous pourris » !
Et après, on s’étonnera du subit engouement des Français pour le petit opus de 30 pages d’un vieux monsieur très digne de la Résistance qui nous invite à nous indigner…
Le paysage politique français est un véritable champs de mines… ils sont tous là à présenter leurs voeux pour le mini-partis qu’ils vont financer en détournant de l’argent qui serait mieux dans les caisses de l’Etat ou en se faisant aider par de vieilles foldingues qui ne paient pas leurs impôts.
Et ils voudraient qu’on les prenne au sérieux ? Combien font consciencieusement leur boulot à l’Assemblée Nationale ? Ceux qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas.
Et le beau projet de la « dépendance » pour lequel on va encore nous ponctionner un peu plus, (parce que, même si on vend le secteur aux assurances privées, c’est toujours nous les cochons de payants)… il est grave ! Ce matin, Bachelot a été interrogée sur F2 : rien d’intéressant sauf la création d’au moins 4 commissions pour plancher sur ce projet ! Voilà encore qui va nous coûter cher… Et, bien sûr, pas une question sur le Mediator !
Je n’en peux plus de ces enfoirés !
Rémi Begouen
4 janvier, 2011 à 9:42
Merci Clomani de ce lien sur Filoche, dont j’apprend qu’il part en retraite…et a besoin de sous pour les frais de ce procès inique ! J’ai signé la pétition (pas de sous!) et vous invite à la signer!… Et condamne Valls à lui faire un gros chèque, pour réparer ses conneries!
Rémi Begouen
4 janvier, 2011 à 9:53
La phrase du jour, sur Célin est déja bien belle, mais sur le lien du ‘Nouvel Hermès’, avant cette phrase, il y a un début qui vaut encore plus son pesant de cacahouètes!… Et tout ça à propos de la légion d’honneur (la légion des horreurs de la guerre, rebaptisé ‘honneur’ par ‘Tsarko 1°’ : le petit Napoléon)!!
Eddie Torial
4 janvier, 2011 à 11:27
Dansons au son de la « Valls baisette ».
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-parti-socialiste-parti-de-salopes-de-collabos-43557712.html
E.T.
Rémi Begouen
4 janvier, 2011 à 12:05
Reçu au courrier le tout nouveau 6°numéro de ‘Regards’, un beau petit mensuel, dit ‘postcapitaliste’ (joli!) et dirigé par la jolie et surtout audacieuse Clémentine Autain. Voir http://www.regards.fr Avis à b-mode : ‘Regards’ pour une Une du jour ?
(J’ai eu ce numéro gratis via Politis, qui est l’hebdo proche, ainsi que le trimestriel Altermondes : Tout n’est donc pas mort dans la presse innovante !
b.mode
4 janvier, 2011 à 12:26
Merci du renseignement, rémi ils seront en une prochainement
Hara Kiri
4 janvier, 2011 à 15:15
Le problème avec les politiciens c’est qu’ils fonctionnent comme la publicité de maintenant. Tu t’en fous de vanter les qualités le principal c’est juste de faire parler de toi en te disant que des gens voteront ou achèteront parce que dans leur subconscient le nom leur dira quelque chose.
Du coup, ceux qui n’ont pas de vraies bonnes idées à défendre (c’est à dire la plupart) décident de fonctionner par le buzz. Dire des conneries, ce n’est pas grave, du moment qu’on parle d’eux.
A gauche, la Ségo nous avait déjà habitué à ça, à droite, Le Pen a vécu toute sa vie politique sur ce principe, repris bien souvent par l’équipe de notre nain quotidien.
Leur devise : peut importe si on dit des conneries du moment qu’on parle de nous.
C’est affligeant, ceux qui ne réfléchissent pas ou plus n’y verront plus rien à redire mais ceux qui réfléchissent encore se demanderont comment peut-on croire ou respecter de tels individus.